In generale, dietro la collina
ci sta la notte crucca e assassina,
ci sta il borbone con la colubrina
ci sta la gamba con la feritina,
mi aspetta Anita con la feritoia,
però la gamba mi fa un male boia,
come farò a unificare l'Italia
senza un infermiere?
Garibaldi fu ferito,
fu ferito ad una gamba,
Garibaldi che è Giuseppe,
ma per gli amici è solo Peppe.
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Sior capitano, mi dia un consiglio,
ché mi fa male la gamba ferita!
Ci riusciremo ad unire l'Italia
o l'impresa le pare ardita?
Sior Garibaldi, le do un consiglio:
dalla Sicilia, che è già conquistata,
prenda un naviglio e vada a curarsi
in una terra più soleggiata!
Oh oh cavallo oh oh cavallo
oh oh cavallo oh oh cavallo
oh oh
Con i bersaglieri invado l'Africa
li imbarco tutti quanti e vado subito laggiù
con i bersaglieri invado l'Africa
prima tappa Tunisi e di corsa all'Equatore.
Tengo la camisa rossa
mentre vado alla riscossa,
poi riprendo i bersaglieri
e corro fino all'Equatore.
Con i bersaglieri invado l'Africa,
li invado tutti quanti e vado subito laggiù!
Che bello unificare l'Africa,
che bello unificare l'Africa,
che bello unificare l'Africa,
che bello unificarla insieme ai bersaglieri.
ci sta la notte crucca e assassina,
ci sta il borbone con la colubrina
ci sta la gamba con la feritina,
mi aspetta Anita con la feritoia,
però la gamba mi fa un male boia,
come farò a unificare l'Italia
senza un infermiere?
Garibaldi fu ferito,
fu ferito ad una gamba,
Garibaldi che è Giuseppe,
ma per gli amici è solo Peppe.
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Sior capitano, mi dia un consiglio,
ché mi fa male la gamba ferita!
Ci riusciremo ad unire l'Italia
o l'impresa le pare ardita?
Sior Garibaldi, le do un consiglio:
dalla Sicilia, che è già conquistata,
prenda un naviglio e vada a curarsi
in una terra più soleggiata!
Oh oh cavallo oh oh cavallo
oh oh cavallo oh oh cavallo
oh oh
Con i bersaglieri invado l'Africa
li imbarco tutti quanti e vado subito laggiù
con i bersaglieri invado l'Africa
prima tappa Tunisi e di corsa all'Equatore.
Tengo la camisa rossa
mentre vado alla riscossa,
poi riprendo i bersaglieri
e corro fino all'Equatore.
Con i bersaglieri invado l'Africa,
li invado tutti quanti e vado subito laggiù!
Che bello unificare l'Africa,
che bello unificare l'Africa,
che bello unificare l'Africa,
che bello unificarla insieme ai bersaglieri.
inviata da CCG/AWS Staff - 17/3/2011 - 09:04
Lingua: Francese
Version française – EN GÉNÉRAL – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – In General – Elio e le Storie Tese – 2011
Chanson italienne – In General – Elio e le Storie Tese – 2011
Ah, Lucien l'âne mon ami,voici une chanson assez désopilante, qui traite un sujet des plus brûlants... et même plusieurs comme tu le verras... Une chanson drôle que celle-ci, mais, à bien y regarder, elle cache sous ses pepepeppe et ses ho, ho, ho... une interprétation du monde qui ne te déplaira pas... Mais à propos, sais-tu ce que sont ces fameux bersagliers dont parle le tout aussi fameux Garibaldi, connu sous mille noms – dont le Héros des deux Mondes, Garibaldi, ce libérateur de cœur et finalement mal embarqué dans une série d'actions tout aussi libératroces qui ont très mal tourné. L'enfer est pavé des meilleures intentions et ce n'est pas le seul cas dans l'Histoire... Beaucoup de libérateurs se sont révélés à l'usage des oppresseurs finaux.
Oh oui, mon ami Marco Valdo M.I., j'ai bien connu Garibaldi, l'homme à la chemise rouge, un homme qui a dormi partout en Italie (à voir les plaques commémoratives qui fleurissent à tous les coins de rue, il devait dormir la plupart du temps ; en somme, c'était un grand voyageur, un ancêtre des routards...) et je l'ai même porté sur mon dos, un jour qu'il avait été blessé à la jambe... J'en ai traversé des collines, des montagnes et des déserts avec lui... Maintenant, pour ce qui est des bersagliers, là aussi, j'en connais un bout. Je les ai accompagnés longtemps... Maintenant, ils usent d'engins mécaniques, mais il fut un temps où c'était nous les ânes qui portions les paquets lourds. Comment les décrire avec leurs grands chapeaux et leurs plumes de coq de bruyère ? Je me souviens de l'histoire du « Plus beau des bersagliers », où un de ces coqs de village s'était fait assassiner... Une enquête réjouissante du commissaire Roméo Tarchinini, un héros de Charles Exbrayat, qui m'amuse beaucoup... Je te la recommande. Mais revenons à nos bersagliers... En fait, ce sont des paras avec une plume sur la tête et globalement, ils se comportent comme des paras, c'est-à-dire des tueurs... Gênes se souvient encore du passage des bersagliers de La Marmora en 1849 : massacres, pillages, viols, exécutions sommaires...
En effet, ce ne sont pas des tendres ces gens-là... En général... Mais la canzone du jour, elle fait plus qu'allusion à la conquête du Sud par l'armée italienne (à l'époque sardo-piémontaise) et à l'unification (forcée) sous l'égide des Savoie, qui a suivi la libération apportée par Garibaldi... Les paysans pauvres et les populations des zones actuellement désertifiées de Sicile, des Pouilles, de Lucanie... en savent quelque chose. L'industrialisation du Nord, le relatif confort d'une couche de population, la richesse des riches... tout cela s'est construit à partir de l'ambition libératrice de Garibaldi et de ceux qui l'entouraient... La récupération qui a suivi n'était certainement pas le but poursuivi par ces révolutionnaires ... En clair, ils se sont fait avoir comme bien d'autres libérateurs et révolutionnaires (avant, pendant et après eux) dans le monde... Un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent partout et toujours contre les pauvres afin de les asservir, de faire prospérer leurs propres richesses, d'étendre leurs propres pouvoirs... Comprends-le bien, transformé en Général (c'est-à-dire en acceptant la collaboration avec l’État), le brave Garibaldi s'est fait avoir... et avec lui, les populations qu'il « libérait ». Note que dans la chanson du jour, Garibaldi se plaint d'un mal à jambe... De quelle jambe s'agit-il ? As-tu regardé la forme de l'Italie ? Et pour les paysans du Sud, comme pour les paysans pauvres de partout dans le monde et dans l'histoire (en fait peu importe cette histoire de Sud et de Nord), cette confrontation avec la « civilisation » se passe de curieuse façon et la conclusion qu'en général, ils en tirent est celles des paysans de Lucanie, rapportée par Carlo Levi : « Noi, non siamo cristiani, siamo somari »....
Ma, Marco Valdo M.I. amico mio, sono io stesso anche un somaro... Dunque, je comprends très bien tout ce que tu viens de me dire et je l'approuve. Mais je vois aussi dans la canzone une forte allusion au vieux rêve impérialiste ou colonialiste (la stessa cosa) que certains d'ici portent sur l'Afrique... Ils l'ont déjà fait une fois et ce fut un terrible échec sur le plan humain, environnemental... Vont-ils à nouveau, vont-ils plus encore détruire l'Afrique ? Elle en pose bien des questions cette canzone... Mais dans tous les cas, nous qui sommes des « somari », vale a dire des canuts... nous avons à ne pas faiblir dans notre obstination à tisser le linceul de ce vieux monde libérateur, oppresseur, colonisateur et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Oh oui, mon ami Marco Valdo M.I., j'ai bien connu Garibaldi, l'homme à la chemise rouge, un homme qui a dormi partout en Italie (à voir les plaques commémoratives qui fleurissent à tous les coins de rue, il devait dormir la plupart du temps ; en somme, c'était un grand voyageur, un ancêtre des routards...) et je l'ai même porté sur mon dos, un jour qu'il avait été blessé à la jambe... J'en ai traversé des collines, des montagnes et des déserts avec lui... Maintenant, pour ce qui est des bersagliers, là aussi, j'en connais un bout. Je les ai accompagnés longtemps... Maintenant, ils usent d'engins mécaniques, mais il fut un temps où c'était nous les ânes qui portions les paquets lourds. Comment les décrire avec leurs grands chapeaux et leurs plumes de coq de bruyère ? Je me souviens de l'histoire du « Plus beau des bersagliers », où un de ces coqs de village s'était fait assassiner... Une enquête réjouissante du commissaire Roméo Tarchinini, un héros de Charles Exbrayat, qui m'amuse beaucoup... Je te la recommande. Mais revenons à nos bersagliers... En fait, ce sont des paras avec une plume sur la tête et globalement, ils se comportent comme des paras, c'est-à-dire des tueurs... Gênes se souvient encore du passage des bersagliers de La Marmora en 1849 : massacres, pillages, viols, exécutions sommaires...
En effet, ce ne sont pas des tendres ces gens-là... En général... Mais la canzone du jour, elle fait plus qu'allusion à la conquête du Sud par l'armée italienne (à l'époque sardo-piémontaise) et à l'unification (forcée) sous l'égide des Savoie, qui a suivi la libération apportée par Garibaldi... Les paysans pauvres et les populations des zones actuellement désertifiées de Sicile, des Pouilles, de Lucanie... en savent quelque chose. L'industrialisation du Nord, le relatif confort d'une couche de population, la richesse des riches... tout cela s'est construit à partir de l'ambition libératrice de Garibaldi et de ceux qui l'entouraient... La récupération qui a suivi n'était certainement pas le but poursuivi par ces révolutionnaires ... En clair, ils se sont fait avoir comme bien d'autres libérateurs et révolutionnaires (avant, pendant et après eux) dans le monde... Un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent partout et toujours contre les pauvres afin de les asservir, de faire prospérer leurs propres richesses, d'étendre leurs propres pouvoirs... Comprends-le bien, transformé en Général (c'est-à-dire en acceptant la collaboration avec l’État), le brave Garibaldi s'est fait avoir... et avec lui, les populations qu'il « libérait ». Note que dans la chanson du jour, Garibaldi se plaint d'un mal à jambe... De quelle jambe s'agit-il ? As-tu regardé la forme de l'Italie ? Et pour les paysans du Sud, comme pour les paysans pauvres de partout dans le monde et dans l'histoire (en fait peu importe cette histoire de Sud et de Nord), cette confrontation avec la « civilisation » se passe de curieuse façon et la conclusion qu'en général, ils en tirent est celles des paysans de Lucanie, rapportée par Carlo Levi : « Noi, non siamo cristiani, siamo somari »....
Ma, Marco Valdo M.I. amico mio, sono io stesso anche un somaro... Dunque, je comprends très bien tout ce que tu viens de me dire et je l'approuve. Mais je vois aussi dans la canzone une forte allusion au vieux rêve impérialiste ou colonialiste (la stessa cosa) que certains d'ici portent sur l'Afrique... Ils l'ont déjà fait une fois et ce fut un terrible échec sur le plan humain, environnemental... Vont-ils à nouveau, vont-ils plus encore détruire l'Afrique ? Elle en pose bien des questions cette canzone... Mais dans tous les cas, nous qui sommes des « somari », vale a dire des canuts... nous avons à ne pas faiblir dans notre obstination à tisser le linceul de ce vieux monde libérateur, oppresseur, colonisateur et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
EN GÉNÉRAL
En général, derrière la colline
Il y a la nuit terrible et assassine
Il y a le bourbon avec sa couleuvrine
Il y a ma jambe avec sa petite blessure
Il y a Anita qui m'attend avec la petite fente
Mais ma jambe me fait un mal de chien
Comment faire pour unir l'Italie
Sans une infirmière ?
Garibaldi fut blessé
Fut blessé à une jambe
Garibaldi c'est Giuseppe
Mais pour les amis, c'est seulement Pépé
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Capitaine, donne-moi un conseil
La blessure me fait si mal à la jambe
Réussirons-nous à unir l'Italie
Ou l'entreprise te paraît téméraire ?
Garibaldi, je te donne un conseil
De la Sicile, qui est déjà conquise
Prends un navire et va te soigner
Sur une terre plus ensoleillée
Oh oh cheval oh oh cheval
oh oh cheval oh oh cheval
oh oh
Avec les bersagliers j'envahis l'Afrique
Je les embarque tous et je pars immédiatement là-bas
Avec mes bersagliers, j'envahis l'Afrique
Première étape, la Tunisie et dans la foulée, jusqu'à l’Équateur.
Je porte la chemise rouge
Quand je vais à la rescousse
Ensuite, je reprends les bersagliers
Et je fonce à l’Équateur
Avec mes bersagliers j'envahis l'Afrique
Je les embarque tous et je pars immédiatement là-bas
Comme c'est beau d'unifier l'Afrique
Comme c'est beau d'unifier l'Afrique
Comme c'est beau d'unifier l'Afrique
Comme c'est beau d'unifier l'Afrique avec les bersagliers.
En général, derrière la colline
Il y a la nuit terrible et assassine
Il y a le bourbon avec sa couleuvrine
Il y a ma jambe avec sa petite blessure
Il y a Anita qui m'attend avec la petite fente
Mais ma jambe me fait un mal de chien
Comment faire pour unir l'Italie
Sans une infirmière ?
Garibaldi fut blessé
Fut blessé à une jambe
Garibaldi c'est Giuseppe
Mais pour les amis, c'est seulement Pépé
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Pe pe pe pe pe pe pe pe pe
Capitaine, donne-moi un conseil
La blessure me fait si mal à la jambe
Réussirons-nous à unir l'Italie
Ou l'entreprise te paraît téméraire ?
Garibaldi, je te donne un conseil
De la Sicile, qui est déjà conquise
Prends un navire et va te soigner
Sur une terre plus ensoleillée
Oh oh cheval oh oh cheval
oh oh cheval oh oh cheval
oh oh
Avec les bersagliers j'envahis l'Afrique
Je les embarque tous et je pars immédiatement là-bas
Avec mes bersagliers, j'envahis l'Afrique
Première étape, la Tunisie et dans la foulée, jusqu'à l’Équateur.
Je porte la chemise rouge
Quand je vais à la rescousse
Ensuite, je reprends les bersagliers
Et je fonce à l’Équateur
Avec mes bersagliers j'envahis l'Afrique
Je les embarque tous et je pars immédiatement là-bas
Comme c'est beau d'unifier l'Afrique
Comme c'est beau d'unifier l'Afrique
Comme c'est beau d'unifier l'Afrique
Comme c'est beau d'unifier l'Afrique avec les bersagliers.
inviata da Marco Valdo M.I. - 18/3/2011 - 11:51
Questa credo sia una delle più belle canzoni degli Elii, a me piace da impazzire :-)
Cristian - 23/4/2015 - 17:28
non conoscevo questa canzone, me la sono andata a vedere e sentire su youtube, è davvero bella ...davvero davvero tanto :-)
Veronica - 22/12/2015 - 09:51
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Grandi feste oggi e tricolori alle finestre per questa inutile celebrazione a base di un Benigni riciclatosi nazionalpopulista, di gente che pensa di opporsi al razzismo della lega sventolando un simbolo ugualmente nazionalista, tutta l'Italia unita, sì ma nella retorica e nell'ipocrisia.
Su che cosa ha significato veramente l'unificazione italiana, ma sarebbe più corretto parlare di conquista piemontese, per il meridione d'Italia abbiamo già scritto e discusso a lungo.
La cosa migliore oggi è quindi riderci un po' sopra con questa divertente canzone interpretata da Elio e le storie tese dove l'eroe dei due mondi si fa eroe anche del terzo e corre a unificare l'Africa. Come cantava il buon Bob Marley, che - ne siamo sicuri - non auspicava un'Africa unita sotto qualche dinastia reale nordafricana...
Trascrizione da live at "Parla con me", Rai Tre, 12/5/2010.
Marok