Lorca
Richard MarotOriginale | Version française de Carles Viadel |
LORCA Avec le pâle reflet d’une longue ombre L’espoir de l’été avait complètement disparu C’était un soldat lâche qui s’appelait Cascajo. Dont l’obligation de tuer était son boulot «Il faut trimer et c’est un métier comme un autre» Au milieu de la nuit, Il répétait cette phrase. Depuis toujours, il avait connu sa mission Avec un regard grix à cause d’obéir les dictons La loi qui oublia la clémence de leur nation. Et sans douter jamais, cette figure noire Décida de tirer contre le créateur de vers Et l’homme flingué tomba tout par terre Devant l’aveugle regard de la mémoire Et sa vie sincère se rencontra avec la poussière Et sa vie entière se rencontra avec la poussière Ah! Mais… ne pas toucher le poète ! Car vos vies seront plus simplettes… Ne pas crier le poète ! Ne pas tuer le poète ! Et ne pas juger le poète ! Car il peut décrire La beauté La beauté La beauté de la tendresse Exprimée dans une caresse Avec une jolie caresse… Car il aime l’amour ! Car il aime l’amour ! La beauté de l’amour Laquelle est une complète inconnue Seulement pour vous, pour vous mêmes… Alors, je vous demande… De ne prier plus jamais, plus jamais ! Car vous vivrez dans un enfer Dans le plus profond des enfers Et Vous avez tué le monde… Car vous avez tué le poète À cause de connaître le trésor de la beauté Et vous qui n’aviez pas de charité Vous serez enterrez pour toute l’éternité Vous mourrez dans votre pauvreté Et dans la pauvresse de votre esprit maudit Et dans la froideur d’une laide nuit Je verrai la belle joie de votre oubli Alors, j’attend toujours votre sortie Votre triste sortie de ce Monde… Et je serai là toujours pour crier Cette histoire attristante de l’humanité En vous enterrant à demeure avec vos ombres Et je serai chaque jour devant sa tombe En train de pleurer la tristesse de la mort du poète… Ah! Mais… ne pas toucher le poète ! Ne pas crier le poète ! Ne pas tuer le poète ! Et ne pas juger le poète ! Car il peut décrire La beauté La beauté La beauté de la tendresse Exprimée dans une caresse Avec une jolie caresse… Car il aime l’amour ! Car il aime l’amour ! La beauté de l’amour Laquelle est une complète inconnue Seulement pour vous, pour vous, Pour vous mêmes… Alors, je vous demande… De ne prier plus jamais, plus jamais ! Car vous vivrez dans un enfer. Dans le plus profond des enfers. Au milieu des vagues rouges du Châtiment Autour des flammes du Feu impitoyable. En brûlant dans l’enfer du feu enflammé Dans la vaste profondeur de l’Enfer Pour toute votre longue éternité Pour chaque minute de votre cruauté Mon grand désir sera vous voir condamnés Pendant des saisons qui seront bien longues. Car vous n’aimiez pas l’amour comme le plus grand poète… Ah! Mais… ne pas toucher le poète ! Ne pas crier le poète ! Ne pas tuer le poète ! Et ne pas juger le poète ! Car il peut décrire La beauté La beauté La beauté de la tendresse Exprimée dans une caresse Avec une jolie caresse… Car il aime l’amour ! Car il aime l’amour ! La beauté de l’amour Laquelle est une complète inconnue Seulement pour vous, pour vous, Pour vous mêmes… Para el poeta de «Mi niña se fue a la mar». | LORCA Pour Federico, qui fut un doux poète; mais qui fut aussi une triste victime. Avec le blême reflet d’une longue ombre, L’espoir de l’été avait complètement disparu; C’était un soldat lâche qui s’appelait colonel Cascajo. Dont l’obligation de tuer était son boulot «Il faut trimer et c’est un métier comme un autre» Au milieu de la nuit, Il répétait cette phrase. Depuis toujours, il avait connu sa mission Avec un regard gris à cause d’obéir les dictons La loi qui oublia la clémence de leur nation. Et sans douter jamais, cette figure noire Décida de tirer contre le créateur de vers Et l’homme flingué tomba tout par terre Devant l’aveugle regard de la mémoire Et sa vie sincère se rencontra avec la poussière, Et sa vie entière se rencontra avec la poussière. Ah! Mais… ne pas tuer le poète ! Car vos vies seront plus simplettes… Ne pas crier au poète ! Ne pas tirer le poète ! Et ne pas juger le poète ! Car il peut décrire La beauté La beauté La beauté de la tendresse Exprimée dans une caresse Avec une jolie caresse… Car il aime l’amour ! Car il aime l’amour ! La beauté de l’amour Laquelle est une complète inconnue Seulement pour vous, pour vous mêmes… Para el poeta de mi niña se fue a la mar. |