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Hier drüben im Graben

Leichtmatrose
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OriginaleVersion française – DANS LA TRANCHÉE – Marco Valdo M.I. – 202...
HIER DRÜBEN IM GRABEN

Fast alle geblieben – die andern sind tot
hier drüben im Graben ist alles im Lot
nur Jürgen, der weint ganz leise allein
er schaut zu den Sternen und träumt von daheim
da packt uns die Sehnsucht und die Kälte der Nacht
was haben die Jahre aus uns gemacht

Komm und gib mir die Hand
und wir laufen durchs Land
uns wird niemand verzeihn'
es wird immer so sein
all die Träume, der Schmerz
all die Toten vom März
hörst Du die Kinder schrein'
es wird immer so sein

Fast alle erfroren
nur Du hältst mich warm
den Brief von zuhause
hält mein tauber Arm
Da packt uns der Wahnsinn
und die Kälte der Nacht
was haben die Jahre aus uns gemacht

Komm und gib mir die Hand
und begrab mich am Strand
uns wird niemand verzeihn
es wird immer so sein

alle die Träume der Schmerz
und es bricht dir das Herz
ein Soldat stirbt allein
es wird immer so sein

Jürgen hörst Du die Welt
heute bist du ein Held
morgen wieder allein
es wird immer so sein

All die Träume der Schmerz
und für immer der März
hörst Du die Kinder schrein
es wird immer so sein
es wird immer so sein

Und dann packt uns die Liebe
und die Träume der Nacht,
was haben die Jahre aus uns gemacht
und dann packt uns der Teufel
und die Götter der Nacht
was hat dieser Krieg nur aus uns gemacht

Komm und gib mir die Hand
und wir laufen durchs Land
uns wird niemand verzeihn'
es wird immer so sein

all die Träume der Schmerz
all die Toten vom März
hörst Du die Kinder schrein'
es wird immer so —

Schein', schein', schein' mein Stern,
schein', schein', schein' mein Stern,
schein', schein', schein' und hol' mich heim.

Schein', schein', schein' mein Stern,
schein', schein', schein' mein Stern,
schein', schein', schein' und hol' mich heim.

Die anderen sind tot!
Hier drüben im Graben ist alles im Lot…

Schein', schein', schein' mein Stern,
Hier drüben im Graben
Schein', schein', schein' mein Stern,
Hier drüben im Graben
schein', schein', schein' und hol' mich heim.
ist Alles im Lot
ist Alles im Lot

Fast Alle vergessen –
es gab keinen Grund
er zog die Pistole
und steckte sie sich in den
DANS LA TRANCHÉE

Les autres morts, ici, presque tous sont restés.
Dans la tranchée, tout est apaisé.
Sauf Jürgen, qui pleure seul tout bas,
Regarde les étoiles et rêve de chez lui.
Tombent la nostalgie et le froid de la nuit,
Qu’ont fait de nous ces années là-bas ?

Viens, donne-moi la main,
Allons notre chemin.
Personne ne nous pardonnera.
Ce sera toujours comme ça.
Tous les rêves, tous les tourments,
Tous les morts du printemps.
Entends-tu les pleurs des enfants ?
Ce sera toujours comme ça.

Presque tout me glace,
Toi seulement me déglace.
La lettre de chez nous
Soutient mon bras gourd.
Tout ça rend fou
Et le froid de la nuit et du jour.
Qu’ont fait ces années de nous ?

Viens, donne-moi la main,
Et enterre-moi au cimetière marin.
Personne ne nous pardonnera.
Ce sera toujours comme ça.

Tous les rêves sont douleur
Et vous brisent le cœur.
Ça meurt seul un soldat,
Ce sera toujours comme ça.

Jürgen, entends-tu l’écho ?
Aujourd’hui, tu es un héros ;
Demain, à nouveau seul, tu seras.
Ce sera toujours comme ça.

Tous les rêves, tous les tourments,
Et pour toujours ce printemps,
Entends-tu les pleurs des enfants ?
Ce sera toujours comme ça.
Ce sera toujours comme ça.

Des fois, l’amour nous saisit
Avec ses rêves de la nuit.
Qu’ont fait ces années de nous ?
Le diable nous attrape
Et dans le noir, les dieux frappent.
Qu’a fait cette guerre de nous ?

Viens, donne-moi la main,
Allons notre chemin.
Personne ne nous pardonnera.
Ce sera toujours comme ça.

Tous les rêves, tous les tourments,
Tous les morts du printemps sont là.
Entends-tu les pleurs des enfants ?
Ce sera toujours comme ça.

Brille, brille, brille mon étoile,
Brille, brille, brille mon étoile,
Brille, brille, brille et ramène-moi à la maison.
Brille, brille, brille mon étoile
Brille, brille, brille mon étoile,
Brille, brille, brille et ramène-moi à la maison.

Les autres sont morts !
Ici, dans la tranchée, tout vit encore.
Brille, brille, brille mon étoile,
Ici, dans la tranchée.
Brille, brille, brille mon étoile,
Ici, dans la tranchée.
Brille, brille, brille et ramène-moi au foyer.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Maintenant, presque tout est oublié —
Sans aucune raison,
Il a pris son arme et pointé
Sur sa tempe, le canon.


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