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Miklós Rádnoti
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Српски превод / Szerb fordítás / Traduzione serba / Serbian tra...
LETTRE À SA FEMMEPISMO VOLJENOJ
Dans les profondeurs, muets, des mondes veillent,
le silence n’est qu’un cri dans mon oreille ;
mais qui donc me répondrait quand moi je crie ?
La querre a biffé la lointane Serbie…
Lointaine, tu l’es aussi, ta voix qu’en rêve
J’entends, vibre en mon cœur quand le jour se lève…
ah que dire quand alentour, froide, fière,
chuchotante se redresse la fougère ?
Dubina je puna muka, nemi svet,
u ušima mi tišina urla i povičem,
ali odgovora nema iz divlje,
daleke, ratom omeđene Srbije,
a ti si daleko. Glas tvoj dopire
kroz snove – danju srce te dotiče –
pa ćutim, dok neke ohole biljke
oko mene sa prirodom se mire.
Quand pourrai-je te revoir, ô mon amante,
femme grave comme un psaume et rassurante,
belle comme la lumière et comme l’ombre,
qu’aveugle, muet j’ atteindrais sans encombre ?
Tu te perds à présent dans le paysage
mais du tréfonds de moi monte ton visage
tu étais le réel, tu n’es plus qu’songe
et dans le puits des jours anciens tu replonges
Ne znam, kad mogu te ponovo sresti
bila si čvrsta, teška, kao poema,
i lepa kao svetlost, kao senka,
koju i nemo i slepo bi našao,
sad si izvan horizonta, očima
te tražim, um te iznutra priziva,
stvarnost u san je sada pretvorena,
utonulo u bunar puberteta
l’enfant jaloux qui veut savoir si tu l’aimes,
et l’espoir que tu sois ma femme à l’extrême
sommet de ma jeunesse, un jour, me soulève
comme alors, et je m’éveille de mon rêve.
Je le sais, tu es ma femme et mon amie
en dépit de trois frontières d’infamie.
De nos baisers le souvenir se ravive…
Vais-je croupir ici quand l’automne arrive ?
ljubomorno pitam: voliš li me još?
i da na vrhuncu mladosti jednom
supruga ćeš mi biti, – opet se nadam
i kad se na budne staze vraćam
znam, da jesi. Supruga i družica –
samo daleka! Iza tri surovih granica.
Već je jesen. Zar me ovde ostavlja?
Na poljupce jasna su sećanja;
J’ai caressé les chimères les plus folles ;
aujourd’hui les escadrilles me survolent,
l’azur où je retrouvais tes yeux se plombe,
du sein des soutes là-haut tombent les bombes ;
et je vis malgré cette guerre qui dure ;
captif, de tout espoir j’ai pris la mesure,
mais toi je rejoindrai quoi qu’il en coûte,
toi pour qui j’ai parcouru la longue route
čekajući čudo provodim vreme,
dok smrtonosni rojevi zuje iznad mene;
diveći se plavetnilu neba tvoje oko
sam video, ali postalo je mračno
i bombama je padati htelo. Rob sam –
uprkos njih živim. Procenio sam
postojanje i sve što nadu priziva,
i duž puteva duha i granica –
de l’âme, et tous ces pays ; car ni la braise
pourpre ne m’arrêtra ni la fournaise,
et s’il le faut l’endurance de l’écorcre…
Une paix – qui vaut le pouvoir et les armes –
La paix d’un homme endurci dans les alarmes
descends dans mon cœur… Et sur moi de s’abattre
la lucidité du deux-fois-deux-font-quatre.
do tebe stižem; preko jarkog žara,
ako treba i kroz strahote pakla
ću se probiti i vratiti; ako treba
biću tvrdokoran kao kora drveta,
a u stalnoj opasnosti smirenost
u zlu odraslih, divljih muškaraca
me smiruje i poput hladnog vala:
zakon 2×2 me obliva.
Lager Heidenau, dans la montagne au-dessus da Zagubica,
août-septembre 1944.
Lager Heidenau iznad Žagubice u brdima,
VIII-IX 1944.


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