L'avait les yeux bleus les ch'veux gris
L' soleil incrusté dans la peau
J' lui ai d'mandé l' nom d' son pays
Il m'a répondu "Kosovo"
J' l'avais embarqué dans ma tire
Soixante balais sapé et tout
Où j'allais j' saurais mêm' plus l' dire
...Vers n'importe où
Il m'a fait un sourire fragile
Et m'a fait comprendre en trois mots
Qu'il descendait chercher en ville
Un p'tit boulot
Dire que chez nous y a des crétins
Parc' que ces gens sont différents
Qui les accus'raient facil'ment
D' manger notre pain
Dans un français faut l'avouer
Bien meilleur que mon albanais
Il m'a raconté qu'il savait
Réparer bâtir cultiver
C' qu'il f'sait pour nourrir sa famille
Qui l'avait suivi dans sa fuite
Deux grands fils sa femme et sa fille
La tout' petite
Dans un centre ils étaient parqués
Pour qu' nos flics aient un oeil dessus
Pour qu'ils sachent qu'ici ils étaient
Pas les bienv'nus
Dire que chez nous y a des salauds
Parc' que ces gens parlent étranger
Qui les accus'raient sans broncher
D' voler notre eau
Sur ses genoux ses mains posées
Qu'on aurait dit comm' des outils
Racontaient des mois des années
De terre de ciment de cambouis
Le r'gard un peu perdu il a
Hoché la tête et soupiré
"J'avais une maison là-bas
Tout a brûlé
Vous voyez Monsieur c'est la guerre
Du village il ne reste rien
Rien des amis rien de nos frères
Rien des voisins"
Dire que chez moi y a des débiles
Qui mettraient tout l' monde dans l'
même sac
Qui les accus'raient tous en vrac
D' violer nos filles
Sur un trottoir j' l'ai déposé
Au moins dix fois m'a dit merci
A la foule j' l'ai vu se mêler
On va sa route on vit sa vie
Alors tandis qu'il s'éloignait
A sa place j'ai cru r'voir mon père
Quand au charbon il s'en allait
L'été l'hiver
Ouais tout à coup j'ai r'vu mon père
Même regard doux mêmes mains
C'est sûr'ment parc' qu'on est sur terre
Un peu frangins
'lors qu'ils soient d' là-bas ou d'ici
Ne me parlez plus des connards
Qui sèment la haine et le mépris
Suivez mon r'gard
Ouais qu'ils soient d' là-bas ou d'ici
Ne me parlez plus des bandits
Qui sèment la haine et le mépris
La mort aussi
L' soleil incrusté dans la peau
J' lui ai d'mandé l' nom d' son pays
Il m'a répondu "Kosovo"
J' l'avais embarqué dans ma tire
Soixante balais sapé et tout
Où j'allais j' saurais mêm' plus l' dire
...Vers n'importe où
Il m'a fait un sourire fragile
Et m'a fait comprendre en trois mots
Qu'il descendait chercher en ville
Un p'tit boulot
Dire que chez nous y a des crétins
Parc' que ces gens sont différents
Qui les accus'raient facil'ment
D' manger notre pain
Dans un français faut l'avouer
Bien meilleur que mon albanais
Il m'a raconté qu'il savait
Réparer bâtir cultiver
C' qu'il f'sait pour nourrir sa famille
Qui l'avait suivi dans sa fuite
Deux grands fils sa femme et sa fille
La tout' petite
Dans un centre ils étaient parqués
Pour qu' nos flics aient un oeil dessus
Pour qu'ils sachent qu'ici ils étaient
Pas les bienv'nus
Dire que chez nous y a des salauds
Parc' que ces gens parlent étranger
Qui les accus'raient sans broncher
D' voler notre eau
Sur ses genoux ses mains posées
Qu'on aurait dit comm' des outils
Racontaient des mois des années
De terre de ciment de cambouis
Le r'gard un peu perdu il a
Hoché la tête et soupiré
"J'avais une maison là-bas
Tout a brûlé
Vous voyez Monsieur c'est la guerre
Du village il ne reste rien
Rien des amis rien de nos frères
Rien des voisins"
Dire que chez moi y a des débiles
Qui mettraient tout l' monde dans l'
même sac
Qui les accus'raient tous en vrac
D' violer nos filles
Sur un trottoir j' l'ai déposé
Au moins dix fois m'a dit merci
A la foule j' l'ai vu se mêler
On va sa route on vit sa vie
Alors tandis qu'il s'éloignait
A sa place j'ai cru r'voir mon père
Quand au charbon il s'en allait
L'été l'hiver
Ouais tout à coup j'ai r'vu mon père
Même regard doux mêmes mains
C'est sûr'ment parc' qu'on est sur terre
Un peu frangins
'lors qu'ils soient d' là-bas ou d'ici
Ne me parlez plus des connards
Qui sèment la haine et le mépris
Suivez mon r'gard
Ouais qu'ils soient d' là-bas ou d'ici
Ne me parlez plus des bandits
Qui sèment la haine et le mépris
La mort aussi
inviata da Alessandro - 15/5/2009 - 12:38
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Paroles et musique: Michel Bühler