De bon matin me suis levé c'était dimanche
A la carriole j'ai attelé la jument blanche
Pour m'en aller au marché dans le chef-lieu du comté
Paraît qu'y avait des généraux à vendre.
Mais le soleil écrasait tant la route blanche
La jument s'arrêtait si souvent sous les branches
Que lorsque je suis rendu on n' m'avait pas attendu
Et tous les généraux étaient vendus.
Pourtant là-bas tout au fond du champ de foire
Par un coup d' chance il en restait encor' un
Il n'était pas couvert de gloire mais avec un peu d' Ripolin
Il pourrait faire encore très bien !
J' l'ai échangé contre un cageot de pommes pas mures
Quatre choux-fleurs et une tartine de confiture
Tout ça pour un général c'était vraiment pas trop mal
Et puis je l'ai chargé dans la voiture.
A la maison on m'a fait des reproches amers
Encore une fois paraît que j' m'étais laissé faire
Un général dans c't' état ça valait beaucoup moins qu' ça
Mais puisque c'était fait tant pis pour moi.
Et puis les gosses ont eu peur de sa moustache
Elle était rousse et ça les faisait pleurer
On lui a coupé la moitié mais l' chien s'est mis à aboyer
Alors on a laissé l'autre moitié.
I' n' fichait rien pour pas salir son beau costume
De temps en temps il éplichait quelques légumes
Ou réparait l'escabeau ou débouchait le lavabo
Mais il savait même pas jouer du piano.
Pourtant certains soirs, certains soirs d'été
Le général s'asseyait sur la paille
Et les yeux perdus dans l'immensité
Il nous racontait ses batailles.
Puis le général jusqu'au p'tit matin
Déroulait le fil de son immense histoire
Puis il s'endormait sur sa botte de foin
Et nous sans parler nous rêvions de gloire.
Il est resté comme ça chez nous jusqu'à l'automne
Sans travailler sans trouver la vie monotone
Ca nous a même étonné d'apprendre par le curé
Qu'il avait fait deux jumeaux à la bonne.
Et puis voilà qu' par un beau matin de décembre
Il est entré sans même frapper dans ma chambre
Il v'nait de ire dans l' journal qu'on le nommait maréchal
Alors il nous quittait c'était fatal.
Je l'ai reconduit en carriole jusqu'à la ville
On m'a rendu mes choux-fleurs et mes cageots
Et sans émotions inutiles sans pleurs et sans se dire un mot
On s'est quitté en vrais héros
A la maison la vie a repris sans aventures
Y a plus personne pour nous chiper des confitures
Le général au bistrot avait planté un drapeau
Pour la patrie j'ai payé la facture.
Je ne suis plus jamais retourné au marché
Mais quelques fois dans le ciel de la nuit d'été
On voit briller cinq étoiles, et ça nous fait un peu mal
Oh ! N'achetez jamais un général !
A la carriole j'ai attelé la jument blanche
Pour m'en aller au marché dans le chef-lieu du comté
Paraît qu'y avait des généraux à vendre.
Mais le soleil écrasait tant la route blanche
La jument s'arrêtait si souvent sous les branches
Que lorsque je suis rendu on n' m'avait pas attendu
Et tous les généraux étaient vendus.
Pourtant là-bas tout au fond du champ de foire
Par un coup d' chance il en restait encor' un
Il n'était pas couvert de gloire mais avec un peu d' Ripolin
Il pourrait faire encore très bien !
J' l'ai échangé contre un cageot de pommes pas mures
Quatre choux-fleurs et une tartine de confiture
Tout ça pour un général c'était vraiment pas trop mal
Et puis je l'ai chargé dans la voiture.
A la maison on m'a fait des reproches amers
Encore une fois paraît que j' m'étais laissé faire
Un général dans c't' état ça valait beaucoup moins qu' ça
Mais puisque c'était fait tant pis pour moi.
Et puis les gosses ont eu peur de sa moustache
Elle était rousse et ça les faisait pleurer
On lui a coupé la moitié mais l' chien s'est mis à aboyer
Alors on a laissé l'autre moitié.
I' n' fichait rien pour pas salir son beau costume
De temps en temps il éplichait quelques légumes
Ou réparait l'escabeau ou débouchait le lavabo
Mais il savait même pas jouer du piano.
Pourtant certains soirs, certains soirs d'été
Le général s'asseyait sur la paille
Et les yeux perdus dans l'immensité
Il nous racontait ses batailles.
Puis le général jusqu'au p'tit matin
Déroulait le fil de son immense histoire
Puis il s'endormait sur sa botte de foin
Et nous sans parler nous rêvions de gloire.
Il est resté comme ça chez nous jusqu'à l'automne
Sans travailler sans trouver la vie monotone
Ca nous a même étonné d'apprendre par le curé
Qu'il avait fait deux jumeaux à la bonne.
Et puis voilà qu' par un beau matin de décembre
Il est entré sans même frapper dans ma chambre
Il v'nait de ire dans l' journal qu'on le nommait maréchal
Alors il nous quittait c'était fatal.
Je l'ai reconduit en carriole jusqu'à la ville
On m'a rendu mes choux-fleurs et mes cageots
Et sans émotions inutiles sans pleurs et sans se dire un mot
On s'est quitté en vrais héros
A la maison la vie a repris sans aventures
Y a plus personne pour nous chiper des confitures
Le général au bistrot avait planté un drapeau
Pour la patrie j'ai payé la facture.
Je ne suis plus jamais retourné au marché
Mais quelques fois dans le ciel de la nuit d'été
On voit briller cinq étoiles, et ça nous fait un peu mal
Oh ! N'achetez jamais un général !
inviata da Riccardo Venturi
On peut suggérer vivement à ceux qui ont encore un général dans le placard ou dans le garde-manger, à moins que ce ne soit dans la chambre, le lit et les bras de la bonne et qui ne savent trop qu'en faire, de rentabiliser ce général...
Rentabiliser un général est facile et peut rapporter gros...
Dès lors, Rentabilisons
Rentabiliser un général est facile et peut rapporter gros...
Dès lors, Rentabilisons
Marco Valdo M.I. - 30/4/2011 - 20:00
Dovrebbe esserci una strofa ulteriore tra la 8^ (che finisce con il verso "Il nous racontait ses batailles") e la 9^ (che inizia col verso "Puis le général jusqu'au p'tit matine")... a meno che non si tratti di un'aggiunta posteriore de Les Frères Jacques:
Il nous parlait des Dardanelles
Quand il n'était que Colonel
Et de la campagne d'Orient
Quand il n'était que Commandant
L'épopée napoléonienne
Quand il n'était que Capitaine
Et puis la Guerre de Cent Ans
Quand il n'était que Lieutenant
Les Croisades et Pépin le Bref
Quand il n'était que Sergent-Chef
Et les éléphants d'Hannibal
Quand il n'était que Caporal
Les Thermopyles, Léonidas
Quand il n'était que deuxième classe
Et Ramsès II, la première guerre
Quand sa mère était cantinière
Il nous parlait des Dardanelles
Quand il n'était que Colonel
Et de la campagne d'Orient
Quand il n'était que Commandant
L'épopée napoléonienne
Quand il n'était que Capitaine
Et puis la Guerre de Cent Ans
Quand il n'était que Lieutenant
Les Croisades et Pépin le Bref
Quand il n'était que Sergent-Chef
Et les éléphants d'Hannibal
Quand il n'était que Caporal
Les Thermopyles, Léonidas
Quand il n'était que deuxième classe
Et Ramsès II, la première guerre
Quand sa mère était cantinière
Bartleby - 26/4/2012 - 09:12
bonjour
je vous remercie pour ce site utile essentiel et intéressant, je le consulte régulièrement , c est pourquoi je me permet ce commentaire:
la chanson général à vendre, Cette chanson n'a pas pu paraitre en 1950, elle a été déclarée à la sacem en 1954 et en conséquence enregistrée après .
bonne continuation bien cordialement
je vous remercie pour ce site utile essentiel et intéressant, je le consulte régulièrement , c est pourquoi je me permet ce commentaire:
la chanson général à vendre, Cette chanson n'a pas pu paraitre en 1950, elle a été déclarée à la sacem en 1954 et en conséquence enregistrée après .
bonne continuation bien cordialement
jean rozand - 21/2/2022 - 18:16
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Paroles/Testo: Francis Blanche
Musique/Musica: Pierre Philippe
Canzone satirica antimilitarista nel più puro "stile" di Francis Blanche. Francis Blanche, che la cantò, è anche autore del testo; la musica è di Pierre Philippe.