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Lucio Dalla: L'ultima luna

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Lingua: Italiano


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Album: "Lucio Dalla" (1979)

L'ultima luna
La settima luna
era quella del luna-park
lo scimmione si aggirava
dalla giostra al bar
mentre l'angelo di Dio bestemmiava
facendo sforzi di petto
grandi muscoli e poca carne
povero angelo benedetto.

La sesta luna
era il cuore di un disgraziato
che, maledetto il giorno che era nato,
ma rideva sempre
da anni non vedeva le lenzuola
con le mani sporche di carbone
toccava il culo a una signora
e rideva e toccava
sembrava lui il padrone.

La quinta luna
fece paura a tutti
era la testa di un signore
che con la morte vicino giocava a biliardino
era grande ed elegante
né giovane né vecchio
forse malato
sicuramente era malato
perché perdeva sangue da un orecchio.

La quarta luna
era una fila di prigionieri
che camminando
seguivano le rotaie del treno
avevano i piedi insanguinati
e le mani senza guanti
ma non preoccupatevi
il cielo è sereno
oggi non ce ne sono più tanti.

La terza luna uscirono tutti per guardarla
era così grande
che più di uno pensò al Padre Eterno
sospesero i giochi e si spensero le luci
cominciò l'inferno
la gente corse a casa perché per quella notte
ritornò l'inverno.

La seconda luna
portò la disperazione tra gli zingari
qualcuno addirittura si amputò un dito
andarono in banca a fare qualche operazione
ma che confusione
la maggior parte prese cani e figli
e corse alla stazione.

L'ultima luna
la vide solo un bimbo appena nato,
aveva occhi tondi e neri e fondi
e non piangeva
con grandi ali prese la luna tra le mani
e volò via e volò via
era l'uomo di domani l'uomo di domani.

inviata da Marco Valdo M.I. - 28/3/2009 - 22:02



Lingua: Francese

Version française - Marco Valdo M.I. – 2009

La Dernière Lune de Lucio Dalla est une chanson un peu énigmatique, un peu cinématographique, On retiendra ici spécialement la quatrième lune et cet étrange convoi de prisonniers, marchant pieds nus le long des voies. Ils rappellent ceux qui, libérés des camps, tentaient de rejoindre le pays.
Ce furent des millions d'hommes et de femmes qui errèrent pareillement au travers de l'Europe... il n'y a pas si longtemps.
Elle fait aussi penser à l'étrange cortège des aveugles de Pierre Breughel ou à ces convois de lépreux ou de pestiférés qui sillonnaient eux aussi les routes du continent.
Et ce mouvement digne des plus grands moments du millénarisme que sont les trois dernières lunes.

Oh ! Elle a dû en voir des choses, la lune ! Même si, comme dans la chanson de Trenet, elle attend le soleil au rendez-vous qu'il lui avait fixé.

« Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Papa dit qu'il a vu ça lui... »


Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
LA DERNIÈRE LUNE

La septième lune
Était celle du luna-park.
Le grand singe allait
Du carrousel au bar
Tandis que l'ange de Dieu blasphémait
En roulant des mécaniques
Grands muscles et peu de chair
Pauvre ange béni.

La sixième lune
C'était le cœur d'un malheureux
Qui, maudit le jour où il était né,
Riait toujours
Mais depuis des années ne voyait pas ses draps.
Avec ses mains noires de charbon
Il touchait le cul d'une femme
Et il riait et touchait.
Il semblait le maître.

La cinquième lune
Fit peur à tous
C'était la tête d'un monsieur
Qui avec la mort à ses côtés jouait au flipper.
Il était grand et élégant
Ni jeune, ni vieux
Sans doute malade
Sûrement malade
Car il perdait du sang par l'oreille.

La quatrième lune
C'était une file de prisonniers
Qui cheminant
Suivaient les voies du train.
Ils avaient les pieds ensanglantés
Et les mains sans gants. Mais ne te tracasse pas
Le ciel est serein
Aujourd'hui, il n'y en a plus autant.

La troisième lune, tous sortirent pour la regarder.
Elle était si grande
Que plus d'un pensa au Père Éternel.
On suspendit les jeux et on éteignit les lumières.
Alors commença l'enfer.
Les coururent chez eux car cette nuit
Revînt l'hiver.

La deuxième lune
Apporta le désespoir chez les gitans
L'un d'eux s'amputa directement un doigt.
Ils allèrent à la banque faire des opérations
Mais quelle confusion
La plus grande partie prit chiens et enfants
Et courut à la gare.

La dernière lune
Seul la vit un enfant à peine né.
Il avait des yeux ronds et noirs et profonds
Et il ne pleurait pas.
Avec ses grandes ailes, il prit la lune entre ses mains
Et il s'envola et vola au loin.
C'était l'homme de demain, l'homme de demain.

inviata da Marco Valdo M.I. - 28/3/2009 - 22:07




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