O cara moglie, miei cari figlioli,
mi piange il cuore dovervi lasciare
vado in Svizzera lavoro a cercare
pere dare a voi un migliore doman.
Non piangere cara, è questione di giorni,
da Zurigo Alfredo scriveva
mentre casa ogni giorno cercava
per i suoi cari avere con sé.
Ed ogni sera stringeva al suo petto
della moglie e dei figli il ritratto
per trovare la forza e il coraggio
di sopportare gli insulti stranier.
E siete zingari, voialtri italiani,
sentiva dirsi da gente straniera,
siete randagi in cerca di pane!
Venne trattato come un cane.
Ed una sera in un bar di Zurigo
contro di Alfredo la furia razzista
si scatenò con violenza mai vista
e fino a sangue pestato ne fu.
E in abbandono lasciato morire
da quei vili e crudeli assassini
che disonorano i cittadini
e i sentimenti dell'umanità!
Ed ora Attilio in Italia è tornato
dentro una bara col biglietto pagato
da quel governo che lo ha insultato
maltrattato e fatto ammazzar.
Le tradizioni tu, Svizzera, offendi
della onesta e laboriosa gente,
perciò tu piangi. Vergognati! Ripara!
Sennò domani prepara la tua bara!
C'è ogni giorno un treno alla stazione
che per l'inferno ha la destinazione
dell'emigrante questa è la sorte:
va in cerca di lavoro e trova la morte.
mi piange il cuore dovervi lasciare
vado in Svizzera lavoro a cercare
pere dare a voi un migliore doman.
Non piangere cara, è questione di giorni,
da Zurigo Alfredo scriveva
mentre casa ogni giorno cercava
per i suoi cari avere con sé.
Ed ogni sera stringeva al suo petto
della moglie e dei figli il ritratto
per trovare la forza e il coraggio
di sopportare gli insulti stranier.
E siete zingari, voialtri italiani,
sentiva dirsi da gente straniera,
siete randagi in cerca di pane!
Venne trattato come un cane.
Ed una sera in un bar di Zurigo
contro di Alfredo la furia razzista
si scatenò con violenza mai vista
e fino a sangue pestato ne fu.
E in abbandono lasciato morire
da quei vili e crudeli assassini
che disonorano i cittadini
e i sentimenti dell'umanità!
Ed ora Attilio in Italia è tornato
dentro una bara col biglietto pagato
da quel governo che lo ha insultato
maltrattato e fatto ammazzar.
Le tradizioni tu, Svizzera, offendi
della onesta e laboriosa gente,
perciò tu piangi. Vergognati! Ripara!
Sennò domani prepara la tua bara!
C'è ogni giorno un treno alla stazione
che per l'inferno ha la destinazione
dell'emigrante questa è la sorte:
va in cerca di lavoro e trova la morte.
inviata da Riccardo Venturi - 13/1/2009 - 02:21
Lingua: Francese
Version française – BALLADE POUR ALFREDO ZARDINI – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Ballata per Alfredo Zardini – Franco Trincale – 1971
« Quand les Albanais ou les Roumains, c'étaient nous... », il y a seulement quelques années...
Chanson italienne – Ballata per Alfredo Zardini – Franco Trincale – 1971
« Quand les Albanais ou les Roumains, c'étaient nous... », il y a seulement quelques années...
Alfredo Zardini (Province de Belluno, 1931 – Zurich, 20 mars 1971) était un travailleur italien émigré en Suisse, tombé victime d'une agression xénophobe.
Après avoir grandi et appris son métier de menuisier dans son pays natal dans le Cadore (Vénétie), à 40 ans Zardini trouva une opportunité de travail comme charpentier dans une entreprise de Zurich.
Ces années-là, la Suisse accueillait un million cent mille travailleurs étrangers, dont environ 650.000 italiens. …
Marié et père d'un enfant, arrivé depuis quelques jours dans la ville et n'ayant pas encore appris un mot d'allemand, à cinq heures du matin le 20 mars 19781, Zardini sortit pour se rendre au rendez-vous avec son futur patron. Le long de la Langstrasse, il s'arrêta pour boire un café... À une table se trouvait Gerhard Schwitzgebel, 35 ans, fiché par la police, comme militant « contre les étrangers ».
Schwitzgebel, carrément bourré et fort de sa prestance (136 kg), attaqua Zardini et le frappa à mort dans l'indifférence des spectateurs. Privé de vie, Zardini fut déposé sur le trottoir et laissé sans secours. Il mourut dans l'ambulance qu'on appela finalement bien plus tard. .
… Ce n'est que deux jours plus tard que la presse suisse rapporta l'événement, en tenant à souligner qu'il n'avait rien à voir avec la xénophobie. La plupart des quotidiens plutôt que de condamner le cynisme glacial avec lequel on avait abandonné la victime sur le trottoir, crurent opportun de stigmatiser le comportement des italiens, qui pour protester, n'avaient pas travaillé le lundi suivant. La municipalité suisse se limita à clore l'affaire en remboursant les frais de rapatriement du corps.
…
Grâce à des témoignages du tenancier et des autres témoins, Schwitzgebel fut condamné en 1974 à seulement 18 mois de réclusion....
Quel étrange pays, la Suisse, mon ami Lucien l'âne. Très accueillant seulement si tu as de l'argent... Je veux dire beaucoup d'argent... Pour ce qui est de l'argent, en effet, la Suisse n'est en rien xénophobe; elle serait même farouchement xénophile...
Quel étrange et méchant pays en effet, dit Lucien l'âne en grattant furieusement le sol de ses petits sabots noirs comme le deuil, que cette Suisse qui condamne quasiment à vie (c'est-à-dire à la mort lente en prison) quelqu'un qui n'a pas tué (tous les témoignages concordent) – en l'occurrence, Marco Camenisch, toujours en prison actuellement (l'affaire date d'il y a trente ans), dont le tort principal est d'être écolo-anarchiste, anticapitaliste, libertaire, défenseur des alpages contre l'invasion des rupins et des bétonnages touristiques... et (cette même Suisse) qui n'inflige que quelques mois de prison à un assassin raciste, avéré : le susnommé Schwitzgebel.
Comme quoi, Lucien l'âne mon ami, il importe vivement de continuer à tisser tranquillement mais obstinément le suaire de ce vieux monde xénophobe et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Après avoir grandi et appris son métier de menuisier dans son pays natal dans le Cadore (Vénétie), à 40 ans Zardini trouva une opportunité de travail comme charpentier dans une entreprise de Zurich.
Ces années-là, la Suisse accueillait un million cent mille travailleurs étrangers, dont environ 650.000 italiens. …
Marié et père d'un enfant, arrivé depuis quelques jours dans la ville et n'ayant pas encore appris un mot d'allemand, à cinq heures du matin le 20 mars 19781, Zardini sortit pour se rendre au rendez-vous avec son futur patron. Le long de la Langstrasse, il s'arrêta pour boire un café... À une table se trouvait Gerhard Schwitzgebel, 35 ans, fiché par la police, comme militant « contre les étrangers ».
Schwitzgebel, carrément bourré et fort de sa prestance (136 kg), attaqua Zardini et le frappa à mort dans l'indifférence des spectateurs. Privé de vie, Zardini fut déposé sur le trottoir et laissé sans secours. Il mourut dans l'ambulance qu'on appela finalement bien plus tard. .
… Ce n'est que deux jours plus tard que la presse suisse rapporta l'événement, en tenant à souligner qu'il n'avait rien à voir avec la xénophobie. La plupart des quotidiens plutôt que de condamner le cynisme glacial avec lequel on avait abandonné la victime sur le trottoir, crurent opportun de stigmatiser le comportement des italiens, qui pour protester, n'avaient pas travaillé le lundi suivant. La municipalité suisse se limita à clore l'affaire en remboursant les frais de rapatriement du corps.
…
Grâce à des témoignages du tenancier et des autres témoins, Schwitzgebel fut condamné en 1974 à seulement 18 mois de réclusion....
Quel étrange pays, la Suisse, mon ami Lucien l'âne. Très accueillant seulement si tu as de l'argent... Je veux dire beaucoup d'argent... Pour ce qui est de l'argent, en effet, la Suisse n'est en rien xénophobe; elle serait même farouchement xénophile...
Quel étrange et méchant pays en effet, dit Lucien l'âne en grattant furieusement le sol de ses petits sabots noirs comme le deuil, que cette Suisse qui condamne quasiment à vie (c'est-à-dire à la mort lente en prison) quelqu'un qui n'a pas tué (tous les témoignages concordent) – en l'occurrence, Marco Camenisch, toujours en prison actuellement (l'affaire date d'il y a trente ans), dont le tort principal est d'être écolo-anarchiste, anticapitaliste, libertaire, défenseur des alpages contre l'invasion des rupins et des bétonnages touristiques... et (cette même Suisse) qui n'inflige que quelques mois de prison à un assassin raciste, avéré : le susnommé Schwitzgebel.
Comme quoi, Lucien l'âne mon ami, il importe vivement de continuer à tisser tranquillement mais obstinément le suaire de ce vieux monde xénophobe et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
BALLADE POUR ALFREDO ZARDINI
Oh ma chère femme, mes chers petits,
Mon cœur pleure de devoir vous laisser
Je vais en Suisse chercher du travail
Pour vous donner un lendemain meilleur.
Ne pleure pas ma chérie, ce n'est qu'une question de jours
De Zurich, Alfredo écrivait ainsi
Tandis qu'il cherchait chaque jour un logement
Pour recueillir les siens près de lui.
Et chaque soir, il serrait sur sa poitrine
Le portrait de sa femme et de ses enfants
Pour trouver la force et le courage
De supporter les insultes des étrangers.
Vous êtes des Tziganes, vous autres Italiens
S'entendait-il dire par ces gens étrangers,
Vous êtes des rôdeurs à la recherche de pain !
Il était traité comme un chien
Et un soir dans un bar de Zurich
Contre Alfredo la furie raciste
Se déchaîna avec une violence jamais vue
Et il fut tabassé jusqu'au sang.
Et,laissé mourir, à l'abandon
Par ces lâches et cruels assassins
Qui déshonorent les citoyens
Et les sentiments de l'humanité.
Et à présent Alfredo est rentré en Italie
Dans un cercueil avec le billet payé
Par ce gouvernement qui l'avait insulté
Maltraité et laissé tuer.
Suisse, tu offenses les traditions
Des gens honnêtes et travailleurs.
Et pour çà, tu pleures. Honte à toi ! Répare !
Sinon demain, prépare ton cercueil.
Il y a chaque jour un train à la gare
Qui a l'enfer comme destination
Pour l'émigrant, c'est son destin :
Aller chercher du travail et trouver la mort.
Oh ma chère femme, mes chers petits,
Mon cœur pleure de devoir vous laisser
Je vais en Suisse chercher du travail
Pour vous donner un lendemain meilleur.
Ne pleure pas ma chérie, ce n'est qu'une question de jours
De Zurich, Alfredo écrivait ainsi
Tandis qu'il cherchait chaque jour un logement
Pour recueillir les siens près de lui.
Et chaque soir, il serrait sur sa poitrine
Le portrait de sa femme et de ses enfants
Pour trouver la force et le courage
De supporter les insultes des étrangers.
Vous êtes des Tziganes, vous autres Italiens
S'entendait-il dire par ces gens étrangers,
Vous êtes des rôdeurs à la recherche de pain !
Il était traité comme un chien
Et un soir dans un bar de Zurich
Contre Alfredo la furie raciste
Se déchaîna avec une violence jamais vue
Et il fut tabassé jusqu'au sang.
Et,laissé mourir, à l'abandon
Par ces lâches et cruels assassins
Qui déshonorent les citoyens
Et les sentiments de l'humanité.
Et à présent Alfredo est rentré en Italie
Dans un cercueil avec le billet payé
Par ce gouvernement qui l'avait insulté
Maltraité et laissé tuer.
Suisse, tu offenses les traditions
Des gens honnêtes et travailleurs.
Et pour çà, tu pleures. Honte à toi ! Répare !
Sinon demain, prépare ton cercueil.
Il y a chaque jour un train à la gare
Qui a l'enfer comme destination
Pour l'émigrant, c'est son destin :
Aller chercher du travail et trouver la mort.
inviata da Marco Valdo M.I. - 7/4/2010 - 18:29
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Testo e musica di Franco Trincale.
"Quando gli albanesi (o i rumeni) eravamo noi", cioè soltanto pochi anni fa, succedeva quel che segue. Una storia e una canzone da leggere e ascoltare attentamente, assai attentamente. Alfredo Zardini era veneto, del Cadore. Nel Veneto, adesso, c'è la Treviso di Gentilini. [CCG/AWS Staff]
Dopo essere cresciuto e aver imparato il lavoro di falegname nel suo paese natale nel Cadore, a 40 anni Zardini trova una più favorevole opportunità di lavoro come carpentiere in una ditta di Zurigo.
In quegli anni la Svizzera ospitava 1 milione e centomila lavoratori stranieri, tra cui circa 650 mila italiani. In questo clima si facevano strada le idee xenofobe di cittadini e politici che temevano la sovraimmigrazione (Überfremdung) della Svizzera e che trovarono il massimo portavoce nella figura di James Schwarzenbach, esponente del Partito Repubblicano Svizzero che promosse un referendum popolare (comunque fallito, anche se con una consistente percentuale di voti favorevoli) volto a limitare l'ingresso dei lavoratori stranieri.
Sposato e padre di un bambino, da pochi giorni in città e senza aver ancora imparato una parola di tedesco, alle cinque del mattino del 20 marzo 1971 Zardini esce di casa per recarsi ad un appuntamento con il suo futuro datore di lavoro. Lungo la Langsstrasse si ferma per bere un caffè al Frau Stirnimaa, uno dei pochi locali aperti al mattino presto. A un tavolo siede il manovale Gerhard Schwitzgebel, 35 anni, schedato dalla polizia. Durante il periodo del referendum promosso da Schwarzenbach contro la mano d'opera straniera, il manovale aveva militato attivamente nella propaganda contro l'«inforestieramento».
Fra i due sembra che fosse nata una discussione, ma la reticenza della polizia locale e le testimonianze contraddittorie della decina di persone presenti non hanno mai permesso di far luce sulla verità dei fatti.
Lo Schwitzgebel, a tutti noto come Geri, sicuramente ubriaco e forte della sua prestanza fisica (136 Kg. di peso), affronta lo Zardini e lo picchia a sangue. Una volta atterrato, il pestaggio continua con calci sul viso e sull'addome fra l'indifferenza degli avventori. Ormai apparentemente privo di vita, l'italiano viene trasportato fuori dal locale e disteso sul marciapiede, dove rimarrà ancora agonizzante per alcune decine di minuti prima che venga chiamata un'ambulanza. Durante il trasporto in ospedale, Zardini muore per emorragia interna.
Solo due giorni dopo la stampa svizzera riportò la notizia, tenendo comunque a sottolineare che il tragico evento non aveva nulla a che fare con la xenofobia. La maggior parte dei quotidiani, piuttosto che deplorare l'agghiacciante cinismo con il quale la vittima era stata abbandonata su un marciapiede e lasciata morire senza soccorso, ritenne opportuno stigmatizzare il comportamento dei suoi numerosi connazionali che, per protesta, non si erano recati al lavoro il lunedì successivo ai fatti. La municipalità svizzera si limitò a chiudere la vicenda rimborsando le spese di rimpatrio della salma.
In Italia vennero sollevate alcune interrogazioni parlamentari che comunque non servirono a distendere le controversie e a ottenere una condanna esemplare per il colpevole. Grazie alle testimonianze reticenti del titolare del locale e degli altri avventori, lo Schwitzgebel infatti riuscì a scontare nel 1974 una reclusione di soli diciotto mesi. - it.wikipedia