Torino è una valle d'asfalto
tra i monti ed un fiume bambino
che tagli di sguincio lo sguardo
lasciandoti in bocca il mattino
È ferro, incudine e forgia,
è puzzo stantio in officina
è mano coperto di morchia
è lusso che ammicca in vetrina
Siamo l'acqua buona di una terra amara
che vende speranze se c'è chi le paga
Siamo rabbia e festa, siamo un campo in fiore
Siamo gli operai, noi siamo gente che nasce a colori
Ti svegli quasi a memoria
un bacio un saluto e fatica
e ti chiedi se quello che prendi
è il prezzo che danno alla vita
E i fiori sono sbocciati
tra un lembo di asfalto e un sorriso
son sette diversi colori
di ognuno mi ricorda un viso
Siamo l'acqua buona di una terra amara
che vende speranze se c'è chi le paga
Siamo rabbia e festa, siamo un campo in fiore
Siamo gli operai, noi siamo gente che nasce a colori
Siamo noi le parole
di una rabbia lontana
e se ci guardi negli occhi
siamo il pane quotidiano
Siamo l'acqua buona di una terra amara
che vende speranze se c'è chi le paga
Siamo rabbia e festa, siamo un campo in fiore
Siamo gli operai, noi siamo gente che nasce a colori
Siamo l'acqua buona di una terra amara
che vende speranze se c'è chi le paga
Siamo rabbia e festa, siamo un campo in fiore
Siamo gli operai, siamo gli operai, siamo gli operai,
noi siamo gente che nasce a colori
tra i monti ed un fiume bambino
che tagli di sguincio lo sguardo
lasciandoti in bocca il mattino
È ferro, incudine e forgia,
è puzzo stantio in officina
è mano coperto di morchia
è lusso che ammicca in vetrina
Siamo l'acqua buona di una terra amara
che vende speranze se c'è chi le paga
Siamo rabbia e festa, siamo un campo in fiore
Siamo gli operai, noi siamo gente che nasce a colori
Ti svegli quasi a memoria
un bacio un saluto e fatica
e ti chiedi se quello che prendi
è il prezzo che danno alla vita
E i fiori sono sbocciati
tra un lembo di asfalto e un sorriso
son sette diversi colori
di ognuno mi ricorda un viso
Siamo l'acqua buona di una terra amara
che vende speranze se c'è chi le paga
Siamo rabbia e festa, siamo un campo in fiore
Siamo gli operai, noi siamo gente che nasce a colori
Siamo noi le parole
di una rabbia lontana
e se ci guardi negli occhi
siamo il pane quotidiano
Siamo l'acqua buona di una terra amara
che vende speranze se c'è chi le paga
Siamo rabbia e festa, siamo un campo in fiore
Siamo gli operai, noi siamo gente che nasce a colori
Siamo l'acqua buona di una terra amara
che vende speranze se c'è chi le paga
Siamo rabbia e festa, siamo un campo in fiore
Siamo gli operai, siamo gli operai, siamo gli operai,
noi siamo gente che nasce a colori
inviata da Donquijote82 - 16/6/2008 - 18:19
Lingua: Francese
Version française – NOUS SOMMES LES OUVRIERS – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Siamo gli operai – Fabrizio Varchetta – 2008
Chanson italienne – Siamo gli operai – Fabrizio Varchetta – 2008
Le 6 décembre 2007 à Turin à la fabrique Thyssen Krupp éclata un incendie à cause de la rupture d'une vanne. Une chose simple, un incident qui aurait produire en Allemagne seulement un peu de peur mais qui, là, fit sept victimes : Rocco Marzo, Antonio Schiavone, Roberto Scola, Angelo Laurino, Rosario Rodinò, Bruno Santino, Giuseppe Demasi.
À cette tragédie due à l'incurie et à la non-observance des règles les plus élémentaires de sécurité au travail, à ce massacre, l'instinct le plus fort commande de répondre avec un hurlement d'indignation, et c'eût été la manière la plus simple.
Du dedans, de mon travail quotidien d'ouvrier, je sentis naître quelque chose de plus fort que la rage; je sentis le devoir d'élever la voix et de dire : « Nous sommes ». Je regardais mes camarades de travail et je voyais d'inconscients et obéissants fantômes.
Fabrizio Varchetta
« E queste fiori sarano... », pourrait-on lire... Cela rappelle assez la chanson de la résistance qui parlait d'une fleur, la fleur du partisan... Bella Ciao. « Et ces fleurs... », les sept fleurs de Turin qui balançaient heureuses au vent le long du fleuve enfant... Ces sept fleurs ont été emportées par un feu dû à la négligence d'inconscients... Voilà ce que chante la chanson du jour.
Mais à la vérité, dit Lucien l'âne en frémissant tout le long de sa longue colonne vertébrale. À la vérité, Marco Valdo M.I. mon ami, c'est bien pire qu'une négligence, c'est pire qu'une faute d'inconscients... Les gens qui sont responsables sont les mêmes qui n'ont en tête que d'exploiter, exploiter les autres, les exploiter encore, les exploiter toujours... Et comme diraient certains commentateurs actuels, ils ont ça dans leur DNA. Thyssen-Krupp, rappelez-vous étaient déjà là lors des grands massacres de 1870, là encore lors des plus grands massacres encore de 1914 et années suivantes (À l'ouest rien de nouveau... En effet !), toujours là lors des massacres de 1939 et années suivantes... Entretemps, ils n'avaient pas arrêté de participer activement aux massacres ou à la préparation d'autres massacres. Et c'est encore et toujours le cas aujourd'hui. Ce sont des assassins de père en fils, si j'ose m'exprimer ainsi.
Je pense bien que tu n'as pas tort, mon ami très cher Lucien l'âne. Ces gens-là sont sans aucune gêne quand il s'agit de gagner de l'argent sur le dos et la vie des autres. Et le pire, c'est que toutes, je dis bien toutes, les législations européennes (pour en rester à l'Europe, mais c'est pareil ailleurs) obligent (même pas permettent), obligent (quelle obligeance !, n'est-ce pas), obligent – concurrence oblige ! – de créer des entreprises d'exploitation des femmes et des hommes de ce continent et d'ailleurs. Non seulement, ces législations – à commencer par la législation européenne elle-même – obligent de créer des entreprises et des sociétés, mais en plus, elles interdisent que l'on crée - avec l'argent des gens eux-mêmes collecté par l'impôt, donc avec leur propre argent - des services publics qui pourraient rendre les mêmes services en évitant l'exploitation et le profit. Cette Europe-là est à chier, elle fait vomir, elle est indigne... Et dire que c'est ici, en Europe qu'on a inventé les coopératives, qu'on a mis en place les premières mutuelles, qu'on a développé le mieux les services publics...
J'ai vu tout cela, Marco Valdo M.I. mon ami, et je t'approuve pleinement. Et souviens-toi, comment a commencé le fascisme mussolinien... Par la liquidation des coopératives, des mutuelles... Moi aussi, ça me rend malade... Cette Europe faite par des fonctionnaires qui gagnent des sommes folles prélevées sur la misère des gens... Rien ne les oblige pourtant à accepter pareilles prébendes et même, ils sont les mieux placés pour les annuler, pour les rendre aux peuples d'Europe... Il en va de même d'ailleurs dans bien des États... À mon sens, c'est une maladie universelle... et vous, je veux dire les humains, vous aurez bien du mal à vous en débarrasser de ce parasitisme. Comprends-moi bien : je parle de se débarrasser non pas des agents de services publics – tout au contraire, ils sont indispensables et il en manque énormément – surtout sur le terrain, mais bien de ces privilégiés qui gravitent dans les hautes sphères... Du temps du Roi Soleil, on les appelait : la Cour. Maintenant, j'en reviens à cette histoire de Thyssen-Krupp, aciéristes et marchands de canon... pour dire que tu as raison : ils se tapent de la vie humaine comme de leur premier cheveu. Et dès lors, il n'y a rien d'étonnant à ce que dans leurs usines, ils agissent de même. Pour eux, les pauvres, c'est-à-dire cette masse qu'on (dont eux) oblige à travailler pour vivre n'ont d'autre importance que celle de pièces de rechange. On l'a vu au front dans toutes les guerres (et il faut des guerres si on veut vendre des canons) : là, ils sont morts par milliers, par millions; on le voit dans les usines – là, ils meurent aussi par milliers, par millions – avec le temps. Mais Thyssen-Krupp s'en fout ! Seuls comptent le bilan et la satisfaction des actionnaires. Toutes ces morts au travail, c'est un simple fait de guerre en temps de paix apparente.
C'est en effet un fait de guerre, un fait de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches (Thyssen-Krupp et les autres) mènent contre les pauvres afin d'accroître leurs richesses, leurs prérogatives et leurs privilèges. Il faudrait d'ailleurs, dit Marco Valdo M.I., tenir à jour un tableau des victimes et émettre chaque jour un bulletin de guerre, un bulletin des fronts de la Guerre de Cent Mille Ans. À tous les niveaux : de l'entreprise à l'Europe et au monde, en passant par les villes, les branches industrielles, les métiers, les régions et les pays. Combien de blessés, combien de morts, combien de suicidés : au travail, sur le chemin du travail, à cause du travail... Combien de femmes, combien d'hommes, combien d'enfants... Combien de morts des suites d'un accident de travail, d'une maladie professionnelle... Là, on verrait qu'il s'agit d'une vraie guerre, avec des milliers et des milliers de morts... Y compris les morts d'une rémunération trop faible, d'un salaire insuffisant, d'un revenu de misère et leurs femmes et leurs enfants et leurs vieux parents morts de faim, de maladie, de manque... On comprendrait ainsi ce que veut dire la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour accroître leurs richesses, leurs pouvoirs, leur domination et leurs privilèges... Je sais, Lucien l'âne mon ami, je sais que je me répète... Mais les morts aussi se répètent, tous les jours et partout.
On pourrait également mettre en balance la violence patronale (celle des riches) et les actes de légitime défense (les rares actes de légitime défense – de temps en temps, un patron a son compte ) des pauvres face à l'agression permanente qu'est le droit d'exploiter, la recherche du profit. On comprendrait alors qu'il faut (pour la simple survie de l'humanité) interdire (et le plus vite sera le mieux) purement et simplement le droit d'exploitation, le droit au profit. D'interdire aussi le marché aux humains (c'est le nom véritable du marché du travail) qu'un tel système impose. Ainsi, crois-moi, Marco Valdo M.I. mon ami, il y va de notre simple dignité d'êtres vivants de tisser sans relâche le suaire de ce monde assassin et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
À cette tragédie due à l'incurie et à la non-observance des règles les plus élémentaires de sécurité au travail, à ce massacre, l'instinct le plus fort commande de répondre avec un hurlement d'indignation, et c'eût été la manière la plus simple.
Du dedans, de mon travail quotidien d'ouvrier, je sentis naître quelque chose de plus fort que la rage; je sentis le devoir d'élever la voix et de dire : « Nous sommes ». Je regardais mes camarades de travail et je voyais d'inconscients et obéissants fantômes.
Fabrizio Varchetta
« E queste fiori sarano... », pourrait-on lire... Cela rappelle assez la chanson de la résistance qui parlait d'une fleur, la fleur du partisan... Bella Ciao. « Et ces fleurs... », les sept fleurs de Turin qui balançaient heureuses au vent le long du fleuve enfant... Ces sept fleurs ont été emportées par un feu dû à la négligence d'inconscients... Voilà ce que chante la chanson du jour.
Mais à la vérité, dit Lucien l'âne en frémissant tout le long de sa longue colonne vertébrale. À la vérité, Marco Valdo M.I. mon ami, c'est bien pire qu'une négligence, c'est pire qu'une faute d'inconscients... Les gens qui sont responsables sont les mêmes qui n'ont en tête que d'exploiter, exploiter les autres, les exploiter encore, les exploiter toujours... Et comme diraient certains commentateurs actuels, ils ont ça dans leur DNA. Thyssen-Krupp, rappelez-vous étaient déjà là lors des grands massacres de 1870, là encore lors des plus grands massacres encore de 1914 et années suivantes (À l'ouest rien de nouveau... En effet !), toujours là lors des massacres de 1939 et années suivantes... Entretemps, ils n'avaient pas arrêté de participer activement aux massacres ou à la préparation d'autres massacres. Et c'est encore et toujours le cas aujourd'hui. Ce sont des assassins de père en fils, si j'ose m'exprimer ainsi.
Je pense bien que tu n'as pas tort, mon ami très cher Lucien l'âne. Ces gens-là sont sans aucune gêne quand il s'agit de gagner de l'argent sur le dos et la vie des autres. Et le pire, c'est que toutes, je dis bien toutes, les législations européennes (pour en rester à l'Europe, mais c'est pareil ailleurs) obligent (même pas permettent), obligent (quelle obligeance !, n'est-ce pas), obligent – concurrence oblige ! – de créer des entreprises d'exploitation des femmes et des hommes de ce continent et d'ailleurs. Non seulement, ces législations – à commencer par la législation européenne elle-même – obligent de créer des entreprises et des sociétés, mais en plus, elles interdisent que l'on crée - avec l'argent des gens eux-mêmes collecté par l'impôt, donc avec leur propre argent - des services publics qui pourraient rendre les mêmes services en évitant l'exploitation et le profit. Cette Europe-là est à chier, elle fait vomir, elle est indigne... Et dire que c'est ici, en Europe qu'on a inventé les coopératives, qu'on a mis en place les premières mutuelles, qu'on a développé le mieux les services publics...
J'ai vu tout cela, Marco Valdo M.I. mon ami, et je t'approuve pleinement. Et souviens-toi, comment a commencé le fascisme mussolinien... Par la liquidation des coopératives, des mutuelles... Moi aussi, ça me rend malade... Cette Europe faite par des fonctionnaires qui gagnent des sommes folles prélevées sur la misère des gens... Rien ne les oblige pourtant à accepter pareilles prébendes et même, ils sont les mieux placés pour les annuler, pour les rendre aux peuples d'Europe... Il en va de même d'ailleurs dans bien des États... À mon sens, c'est une maladie universelle... et vous, je veux dire les humains, vous aurez bien du mal à vous en débarrasser de ce parasitisme. Comprends-moi bien : je parle de se débarrasser non pas des agents de services publics – tout au contraire, ils sont indispensables et il en manque énormément – surtout sur le terrain, mais bien de ces privilégiés qui gravitent dans les hautes sphères... Du temps du Roi Soleil, on les appelait : la Cour. Maintenant, j'en reviens à cette histoire de Thyssen-Krupp, aciéristes et marchands de canon... pour dire que tu as raison : ils se tapent de la vie humaine comme de leur premier cheveu. Et dès lors, il n'y a rien d'étonnant à ce que dans leurs usines, ils agissent de même. Pour eux, les pauvres, c'est-à-dire cette masse qu'on (dont eux) oblige à travailler pour vivre n'ont d'autre importance que celle de pièces de rechange. On l'a vu au front dans toutes les guerres (et il faut des guerres si on veut vendre des canons) : là, ils sont morts par milliers, par millions; on le voit dans les usines – là, ils meurent aussi par milliers, par millions – avec le temps. Mais Thyssen-Krupp s'en fout ! Seuls comptent le bilan et la satisfaction des actionnaires. Toutes ces morts au travail, c'est un simple fait de guerre en temps de paix apparente.
C'est en effet un fait de guerre, un fait de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches (Thyssen-Krupp et les autres) mènent contre les pauvres afin d'accroître leurs richesses, leurs prérogatives et leurs privilèges. Il faudrait d'ailleurs, dit Marco Valdo M.I., tenir à jour un tableau des victimes et émettre chaque jour un bulletin de guerre, un bulletin des fronts de la Guerre de Cent Mille Ans. À tous les niveaux : de l'entreprise à l'Europe et au monde, en passant par les villes, les branches industrielles, les métiers, les régions et les pays. Combien de blessés, combien de morts, combien de suicidés : au travail, sur le chemin du travail, à cause du travail... Combien de femmes, combien d'hommes, combien d'enfants... Combien de morts des suites d'un accident de travail, d'une maladie professionnelle... Là, on verrait qu'il s'agit d'une vraie guerre, avec des milliers et des milliers de morts... Y compris les morts d'une rémunération trop faible, d'un salaire insuffisant, d'un revenu de misère et leurs femmes et leurs enfants et leurs vieux parents morts de faim, de maladie, de manque... On comprendrait ainsi ce que veut dire la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour accroître leurs richesses, leurs pouvoirs, leur domination et leurs privilèges... Je sais, Lucien l'âne mon ami, je sais que je me répète... Mais les morts aussi se répètent, tous les jours et partout.
On pourrait également mettre en balance la violence patronale (celle des riches) et les actes de légitime défense (les rares actes de légitime défense – de temps en temps, un patron a son compte ) des pauvres face à l'agression permanente qu'est le droit d'exploiter, la recherche du profit. On comprendrait alors qu'il faut (pour la simple survie de l'humanité) interdire (et le plus vite sera le mieux) purement et simplement le droit d'exploitation, le droit au profit. D'interdire aussi le marché aux humains (c'est le nom véritable du marché du travail) qu'un tel système impose. Ainsi, crois-moi, Marco Valdo M.I. mon ami, il y va de notre simple dignité d'êtres vivants de tisser sans relâche le suaire de ce monde assassin et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
NOUS SOMMES LES OUVRIERS
Turin est une vallée d'asphalte
Entre des montagnes et un jeune fleuve
Qui te regarde de travers
En te laissant en bouche ton matin
Il y a le fer, l'enclume et la forge,
Il y a cette puanteur rance dans les ateliers
Il y a la main couverte de cambouis
Il y a le luxe qui racole en vitrine
Nous sommes la bonne eau d'une terre amère
Qui vend de l'espoir à qui le paye
Nous sommes la rage et la fête, nous sommes un pré en fleurs,
Nous sommes les ouvriers; nous sommes des gens qui grandissent en couleurs.
Tu t'éveilles presque de mémoire
Un baiser un salut et fatigue
Et tu te demandes si ce que tu prends
Est le prix qu'on donne à la vie
Et des fleurs sont écloses
Entre un bout d'asphalte et un sourire
Ce sont sept fleurs différentes
De chacune, je me rappelle le visage.
Nous sommes la bonne eau d'une terre amère
Qui vend de l'espoir à qui le paye
Nous sommes la rage et la fête, nous sommes un pré en fleurs,
Nous sommes les ouvriers; nous sommes des gens qui grandissent en couleurs.
Nous sommes les mots
D'une rage lointaine
Et si tu nous regarde dans les yeux
Nous sommes le pain quotidien
Nous sommes la bonne eau d'une terre amère
Qui vend de l'espoir à qui le paye
Nous sommes la rage et la fête, nous sommes un pré en fleurs,
Nous sommes les ouvriers; nous sommes des gens qui grandissent en couleurs.
Nous sommes la bonne eau d'une terre amère
Qui vend de l'espoir à qui le paye
Nous sommes la rage et la fête, nous sommes un pré en fleurs,
Nous sommes les ouvriers; nous sommes des gens qui grandissent en couleurs.
Turin est une vallée d'asphalte
Entre des montagnes et un jeune fleuve
Qui te regarde de travers
En te laissant en bouche ton matin
Il y a le fer, l'enclume et la forge,
Il y a cette puanteur rance dans les ateliers
Il y a la main couverte de cambouis
Il y a le luxe qui racole en vitrine
Nous sommes la bonne eau d'une terre amère
Qui vend de l'espoir à qui le paye
Nous sommes la rage et la fête, nous sommes un pré en fleurs,
Nous sommes les ouvriers; nous sommes des gens qui grandissent en couleurs.
Tu t'éveilles presque de mémoire
Un baiser un salut et fatigue
Et tu te demandes si ce que tu prends
Est le prix qu'on donne à la vie
Et des fleurs sont écloses
Entre un bout d'asphalte et un sourire
Ce sont sept fleurs différentes
De chacune, je me rappelle le visage.
Nous sommes la bonne eau d'une terre amère
Qui vend de l'espoir à qui le paye
Nous sommes la rage et la fête, nous sommes un pré en fleurs,
Nous sommes les ouvriers; nous sommes des gens qui grandissent en couleurs.
Nous sommes les mots
D'une rage lointaine
Et si tu nous regarde dans les yeux
Nous sommes le pain quotidien
Nous sommes la bonne eau d'une terre amère
Qui vend de l'espoir à qui le paye
Nous sommes la rage et la fête, nous sommes un pré en fleurs,
Nous sommes les ouvriers; nous sommes des gens qui grandissent en couleurs.
Nous sommes la bonne eau d'une terre amère
Qui vend de l'espoir à qui le paye
Nous sommes la rage et la fête, nous sommes un pré en fleurs,
Nous sommes les ouvriers; nous sommes des gens qui grandissent en couleurs.
inviata da Marco Valdo M.I. - 10/12/2010 - 15:01
Lingua: Inglese
Versione inglese di DonQuijote82
WE ARE WORKERS
Torino is a tar valley
among mountains and a child river
that cross the look
leaving the morning in your mouth
It's iron, anvil and forge
it's stale smell of works
it's sludge dirty hand
it's luzury tha winks in shop window
We are good water of bitter land
that sells hope if someone can pay
We are rage and party, we are a flower field
we are workers, we are people that borns full colour
You wake up like by memory
a kiss, a greeting and hard work
and you ask if your salary
is value they give your life
And flowers flowered
between a tar corner and a smile
they're seven different colours
that remind me the face of everyone
We are good water of bitter land
that sells hope if someone can pay
We are rage and party, we are a flower field
we are workers, we are people that borns full colour
We are the words
of a far rage
and if you look in our eyes
we are daily bread
We are good water of bitter land
that sells hope if someone can pay
We are rage and party, we are a flower field
we are workers, we are people that borns full colour
We are good water of bitter land
that sells hope if someone can pay
We are rage and party, we are a flower field
we are workers, we are people that borns full colour
Torino is a tar valley
among mountains and a child river
that cross the look
leaving the morning in your mouth
It's iron, anvil and forge
it's stale smell of works
it's sludge dirty hand
it's luzury tha winks in shop window
We are good water of bitter land
that sells hope if someone can pay
We are rage and party, we are a flower field
we are workers, we are people that borns full colour
You wake up like by memory
a kiss, a greeting and hard work
and you ask if your salary
is value they give your life
And flowers flowered
between a tar corner and a smile
they're seven different colours
that remind me the face of everyone
We are good water of bitter land
that sells hope if someone can pay
We are rage and party, we are a flower field
we are workers, we are people that borns full colour
We are the words
of a far rage
and if you look in our eyes
we are daily bread
We are good water of bitter land
that sells hope if someone can pay
We are rage and party, we are a flower field
we are workers, we are people that borns full colour
We are good water of bitter land
that sells hope if someone can pay
We are rage and party, we are a flower field
we are workers, we are people that borns full colour
inviata da DonQuijote82 - 7/12/2010 - 10:43
Lingua: Italiano
con accordi così te la canti se ti piace.
www.myspace.com/fabriziovarchetta
www.myspace.com/fabriziovarchetta
SIAMO GLI OPERAI
Em/ G/ D/A/Em/G/D/ / x2
Bm A
Torino è una valle d’asfalto
D G
tra i monti ed un fiume bambino
Am D
che taglia di sguincio lo sguardo
C D Em
lasciandoti in bocca il mattino
Bm A
E’ ferro, incudine e forgia
D G
è puzzo stantìo d’officina
A D
è mano coperta di morchia
G D A
è lusso che ammicca in vetrina
G D
Siamo l’acqua buona
G D
di una terra amara
G D
che vende speranze
A Bm
se c’è chi le paga
G D
Siamo rabbia e festa
A D
siamo un campo in fiore
G D
siamo gli operai
A
noi siamo gente
G A D
che nasce a colori
Bm A
Ti svegli quasi a memoria
D G
Un bacio, un saluto e fatica
Am D
e ti chiedi se quello che prendi
C D Em
è il valore che danno alla vita
Bm A
Dei fiori sono sbocciati
D G
tra un lembo di asfalto e un sorriso
A D
son sette diversi colori
G D A
e ognuno mi ricorda un viso
G D
Siamo l’acqua buona
G D
di una terra amara
G D
che vende speranze
A Bm
se c’è chi le paga
G D
Siamo rabbia e festa
A D
siamo un campo in fiore
G D
siamo gli operai
A
noi siamo gente
G A D
che nasce a colori
E
Siamo noi le parole
F#
di una rabbia lontana
G Bm
e se ci guardi negli occhi
A F#
siamo il pane quotidiano
G D
Siamo l’acqua buona
G D
di una terra amara
G D
che vende speranze
A Bm
se c’è chi le paga
G D
Siamo rabbia e festa
A D
siamo un campo in fiore
G D
siamo gli operai
G D
siamo gli operai
G D
siamo gli operai
A | |
noi siamo gente
G A D
che nasce a colori
inviata da fabrizio Varchetta - 8/8/2008 - 00:45
Varchetta, già autore per altri (tra cui Nomadi e Bassapadana) ha inciso 2 dischi con brani che in questo sito starebbero benissimo, ma non trovo i testi, se qualcuno potesse trovarli e inserirli...
DoNQuijote82 - 21/11/2010 - 23:14
×
Voci soliste:
Daniela Galli,
Davide "Dudu" Morandi (Modena City Ramblers),
Marino Severini (Gang),
Elisabetta "Betty" Vezzani (Modena City Ramblers);
chitarra acustica: Fabrizio Varchetta
chitarra solista: Juan Carlos "Flaco" Biondini;
chitarra elettrica: Sandro Severini (Gang);
batteria e percussioni: Gìgi Cavalli Cocchi;
basso: Elisa Minari (ex Nomadi);
tastiere e piano: Leonardo Sgavetti;
violino: Francesco Moneti (Modena City Ramblers);
whistle: Franco D'Aniello (Modena City Ramblers);
bouzouki e mandolino: Riccardo Sgavetti.
Scritto, arrangiato e prodotto da Fabrizio Varchetta.
A questa tragedia dovuta all'incuria e alla non osservanza delle regole più elementari della sicurezza sul lavoro, a questa strage l'istinto più forte era quello di rispondere con un urlo di indignazione. ma sarebbe stata la maniera più semplice.
Da dentro, dal mio lavoro quotidiano di operaio sentivo nascere qualcosa di più forte della rabbia, sentivo il dovere di alzare la voce e dire "siamo". Guardavo i miei compagni e li vedevo ignoti, fantasmi obbedienti.
Fabrizio Varchetta
Ecco le canzoni che ne parlano:
Siamo gli operai Fabrizio Varchetta,
7 Casa del Vento,
Quelli della Thyssen Krupp Andrea Sigona,
Thyssen Krupp, in memory of Francesco Chiummento,
Tra il 5 e il 6 dicembre a Torino [Thyssen] Coro Le Cence Allegre,
Miraggio d'inverno Andrea Polini