Y'a des pétroliers supers qui foutent le deuil sur l'onde
Avec dix hommes d'équipage, on s'en va au bout du monde
Avant, il en fallait trente, c'était pas rentable
En voila vingt au chômage les prix s'ront plus supportables
Mais de tous ces matelots, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces matelots, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
On les mettra à l'usine, on manque toujours de prolétaires
Assez travaillé pour soi, la petite exploitation
Maintient l'Europe en retard, hors de la compétition
Il y a trop d'agriculteurs, c'est pas raisonnable
Quelques millions au chômage, et l'Europe verte sera viable
Mais de tous ces paysans, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces paysans, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
On les mettra à l'usine, on manque toujours de prolétaires.
Et toi petit commerçant, tu mourras d'la TVA
Mais si on aide ces gens-là, la bombe, comment on la f'ra ?
Le p'tit commerce doit mourir il n'est pas rentable
Va t'en au supermarché, les prix s'ront plus abordables
Mais de tous ces commerçants, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces commerçants, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
On les mettra à l'usine, on manque toujours de prolétaires.
À Nantes, à Rennes ou à Brest, du travail il n'y en a guère
Ils voudraient rester chez eux, alors comment faire?
Déplaceer tout's les usines, c'est complèt'ment con, eux
Qu'ils vienn'nt dans la capitale, pour l'patron c'est plus valable
Mais de tous ces émigrants, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces émigrants, qu'est-ce qu'on va en faire ?
S'ils viennent dans la capitale, tralalalalère
Même en f'sant plein d'fonctionnaires, y'aura toujours trop d'prolétaires.
S'il y a trop de chômeurs, y'aura du désordre
Il faudra des policiers pour maintenir l'ordre
Hitler le disait déjà, un chômeur c'est pas rentable
Un soldat ça coûte moins cher et c'est bien plus raisonnable
Mais de tous ces policiers, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces policiers, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
Taper sur les ouvriers, taper sur leurs frères
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
Taper sur les ouvriers, taper sur leurs frères.
Avec dix hommes d'équipage, on s'en va au bout du monde
Avant, il en fallait trente, c'était pas rentable
En voila vingt au chômage les prix s'ront plus supportables
Mais de tous ces matelots, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces matelots, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
On les mettra à l'usine, on manque toujours de prolétaires
Assez travaillé pour soi, la petite exploitation
Maintient l'Europe en retard, hors de la compétition
Il y a trop d'agriculteurs, c'est pas raisonnable
Quelques millions au chômage, et l'Europe verte sera viable
Mais de tous ces paysans, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces paysans, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
On les mettra à l'usine, on manque toujours de prolétaires.
Et toi petit commerçant, tu mourras d'la TVA
Mais si on aide ces gens-là, la bombe, comment on la f'ra ?
Le p'tit commerce doit mourir il n'est pas rentable
Va t'en au supermarché, les prix s'ront plus abordables
Mais de tous ces commerçants, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces commerçants, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
On les mettra à l'usine, on manque toujours de prolétaires.
À Nantes, à Rennes ou à Brest, du travail il n'y en a guère
Ils voudraient rester chez eux, alors comment faire?
Déplaceer tout's les usines, c'est complèt'ment con, eux
Qu'ils vienn'nt dans la capitale, pour l'patron c'est plus valable
Mais de tous ces émigrants, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces émigrants, qu'est-ce qu'on va en faire ?
S'ils viennent dans la capitale, tralalalalère
Même en f'sant plein d'fonctionnaires, y'aura toujours trop d'prolétaires.
S'il y a trop de chômeurs, y'aura du désordre
Il faudra des policiers pour maintenir l'ordre
Hitler le disait déjà, un chômeur c'est pas rentable
Un soldat ça coûte moins cher et c'est bien plus raisonnable
Mais de tous ces policiers, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces policiers, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
Taper sur les ouvriers, taper sur leurs frères
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
Taper sur les ouvriers, taper sur leurs frères.
inviata da Riccardo Venturi
Lingua: Italiano
Versione italiana di Riccardo Venturi (2002, rivista nel 2004)
I PROLETARI
Ci son delle superpetroliere che sconciano le onde
Con 10 uomini d'equipaggio si va fino in capo al mondo.
Prima, ce ne volevano 30, non era conveniente,
Olé, 20 son disoccupati! I prezzi saranno piu' ragionevoli.
Ma di tutti 'sti marinai che cosa ne faremo?
Ma di tutti 'sti marinai che cosa ne faremo?
Se ne andranno in città, trallalero trallalà,
Li si metterà in fabbrica: c'e' sempre penuria di proletari!
Han lavorato abbastanza per sé, l'agricoltura familiare non conviene,
tiene l'Europa in ritardo, fuori dalla competizione.
Ci son troppi agricoltori, non e' ragionevole,
Qualche milione restera' disoccupato e l' "Europa verde" sara' possibile.
Ma di tutti 'sti contadini che cosa ne faremo?
Ma di tutti 'sti contadini che cosa ne faremo?
Se ne andranno in città, trallalero trallalà,
Li si metterà in fabbrica: C'e' sempre penuria di proletari!
E tu, piccolo commerciante, tu morirai d'IVA.
Ma se s'aiuta tutta 'sta gente, la bomba come la si fa?
Il piccolo commercio deve morire, non conviene.
Vattene al supermercato, i prezzi saranno piu' ragionevoli.
Ma di tutti 'sti commercianti, che cosa ne faremo?
Ma di tutti 'sti commercianti, che cosa ne faremo?
Se ne andranno in città, trallalero trallalà,
Li si metterà in fabbrica: c'e' sempre penuria di proletari!
A Nantes, a Rennes o a Brest di lavoro proprio non ce n'e'.
Vorrebbero restare a casa loro, allora, che si deve fare?
Spostar tutte le fabbriche? Proprio una bella cazzata!
E allora, che vengano nella capitale, per il padrone, e' piu' conveniente.
Ma di tutti questi immigrati che cosa ne faremo?
Ma di tutti questi immigrati che cosa ne faremo?
Se vengono nella capitale, trallalero trallalà
Anche facendo il pieno di impiegati, ci saran sempre troppi proletari!
E se ci son troppi disoccupati, ci saranno disordini:
Ci vorranno dei poliziotti per mantenere l'ordine.
Hitler lo aveva gia' detto: "Un disoccupato non e' conveniente:
Un soldato costa meno ed e' assai piu' ragionevole."
Ma di tutti 'sti poliziotti che cosa ne faremo?
Ma di tutti 'sti poliziotti che cosa ne faremo?
Se ne andranno in citta' trallalero trallalà,
A pestare gli operai, a pestare i loro fratelli
Se ne andranno in citta', trallalero trallalà,
A pestare gli operai, a pestare i loro fratelli!
Ci son delle superpetroliere che sconciano le onde
Con 10 uomini d'equipaggio si va fino in capo al mondo.
Prima, ce ne volevano 30, non era conveniente,
Olé, 20 son disoccupati! I prezzi saranno piu' ragionevoli.
Ma di tutti 'sti marinai che cosa ne faremo?
Ma di tutti 'sti marinai che cosa ne faremo?
Se ne andranno in città, trallalero trallalà,
Li si metterà in fabbrica: c'e' sempre penuria di proletari!
Han lavorato abbastanza per sé, l'agricoltura familiare non conviene,
tiene l'Europa in ritardo, fuori dalla competizione.
Ci son troppi agricoltori, non e' ragionevole,
Qualche milione restera' disoccupato e l' "Europa verde" sara' possibile.
Ma di tutti 'sti contadini che cosa ne faremo?
Ma di tutti 'sti contadini che cosa ne faremo?
Se ne andranno in città, trallalero trallalà,
Li si metterà in fabbrica: C'e' sempre penuria di proletari!
E tu, piccolo commerciante, tu morirai d'IVA.
Ma se s'aiuta tutta 'sta gente, la bomba come la si fa?
Il piccolo commercio deve morire, non conviene.
Vattene al supermercato, i prezzi saranno piu' ragionevoli.
Ma di tutti 'sti commercianti, che cosa ne faremo?
Ma di tutti 'sti commercianti, che cosa ne faremo?
Se ne andranno in città, trallalero trallalà,
Li si metterà in fabbrica: c'e' sempre penuria di proletari!
A Nantes, a Rennes o a Brest di lavoro proprio non ce n'e'.
Vorrebbero restare a casa loro, allora, che si deve fare?
Spostar tutte le fabbriche? Proprio una bella cazzata!
E allora, che vengano nella capitale, per il padrone, e' piu' conveniente.
Ma di tutti questi immigrati che cosa ne faremo?
Ma di tutti questi immigrati che cosa ne faremo?
Se vengono nella capitale, trallalero trallalà
Anche facendo il pieno di impiegati, ci saran sempre troppi proletari!
E se ci son troppi disoccupati, ci saranno disordini:
Ci vorranno dei poliziotti per mantenere l'ordine.
Hitler lo aveva gia' detto: "Un disoccupato non e' conveniente:
Un soldato costa meno ed e' assai piu' ragionevole."
Ma di tutti 'sti poliziotti che cosa ne faremo?
Ma di tutti 'sti poliziotti che cosa ne faremo?
Se ne andranno in citta' trallalero trallalà,
A pestare gli operai, a pestare i loro fratelli
Se ne andranno in citta', trallalero trallalà,
A pestare gli operai, a pestare i loro fratelli!
Lingua: Francese
Les prolétaires, Version 2013
D'après l'album "C'est ça qu'on aime vivre avec"
Les prolétaires, Versione 2013
Dall'album "C'est ça qu'on aime vivre avec"
Caro Riccardo,
Gilles ha attualizzato la seconda parte del testo nel 2013,
queste le variazioni:
D'après l'album "C'est ça qu'on aime vivre avec"
Les prolétaires, Versione 2013
Dall'album "C'est ça qu'on aime vivre avec"
Caro Riccardo,
Gilles ha attualizzato la seconda parte del testo nel 2013,
queste le variazioni:
À Nantes, à Rennes ou à Brest, licencient les entreprises
Aux ouvriers qualifiés on dit c'est la crise
Faudra-t-il faire ses valises pour les pays d'misère
Où l'patron délocalise pour enrichir ses actionnaires
Mais de tous ces disqualifiés, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces disqualifiés, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Comme on vire les fonctionnaires, tralalalalère
Sur les rôles du Pôle Emploi, y'aura toujours trop d'prolétaires.
S'il y a trop de chômeurs, y'aura du désordre
Il faudra des uniformes pour maintenir l'ordre
Hitler le disait déjà, un chômeur c'est pas rentable
Un soldat ça coûte moins cher et c'est bien plus raisonnable
Mais de tous ces engagés, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces engagés, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
Taper sur les ouvriers, taper sur leurs frères
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
Taper sur les ouvriers, taper sur leurs frères.
Aux ouvriers qualifiés on dit c'est la crise
Faudra-t-il faire ses valises pour les pays d'misère
Où l'patron délocalise pour enrichir ses actionnaires
Mais de tous ces disqualifiés, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces disqualifiés, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Comme on vire les fonctionnaires, tralalalalère
Sur les rôles du Pôle Emploi, y'aura toujours trop d'prolétaires.
S'il y a trop de chômeurs, y'aura du désordre
Il faudra des uniformes pour maintenir l'ordre
Hitler le disait déjà, un chômeur c'est pas rentable
Un soldat ça coûte moins cher et c'est bien plus raisonnable
Mais de tous ces engagés, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Mais de tous ces engagés, qu'est-ce qu'on va en faire ?
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
Taper sur les ouvriers, taper sur leurs frères
Il s'en iront à la ville, tralalalalère
Taper sur les ouvriers, taper sur leurs frères.
inviata da Flavio Poltronieri - 18/6/2015 - 22:38
Lingua: Italiano
Traduzione italiana delle variazioni
Di Riccardo Venturi, 19 giugno 2015
Di Riccardo Venturi, 19 giugno 2015
A Nantes, a Rennes o a Brest, le aziende licenziano
Agli operai qualificati viene detto : è la crisi
Bisognerà far le valigie per i paesi poveri
Dove il padrone delocalizza per arricchire i suoi azionisti.
Ma di tutti ‘sti dequalificati che cosa ne faremo ?
Ma di tutti ‘sti dequalificati che cosa ne faremo ?
Dato che licenziano gli impiegati, trallalero trallalà
Nelle liste di collocamento ci saran sempre troppi proletari.
Se ci son troppi disoccupati, ci sarà disordine,
Ci vorranno delle divise per mantenere l'ordine.
Hitler lo aveva gia' detto: "Un disoccupato non e' conveniente:
Un soldato costa meno ed e' assai piu' ragionevole."
Ma di tutti ‘sti arruolati, che cosa ne faremo?
Ma di tutti ‘sti arruolati, che cosa ne faremo?
Se ne andranno in città, trallalero, trallalà
A pestare gli operai, pestare i loro fratelli.
Se ne andranno in città, trallalero, trallalà
A pestare gli operai, pestare i loro fratelli.
Agli operai qualificati viene detto : è la crisi
Bisognerà far le valigie per i paesi poveri
Dove il padrone delocalizza per arricchire i suoi azionisti.
Ma di tutti ‘sti dequalificati che cosa ne faremo ?
Ma di tutti ‘sti dequalificati che cosa ne faremo ?
Dato che licenziano gli impiegati, trallalero trallalà
Nelle liste di collocamento ci saran sempre troppi proletari.
Se ci son troppi disoccupati, ci sarà disordine,
Ci vorranno delle divise per mantenere l'ordine.
Hitler lo aveva gia' detto: "Un disoccupato non e' conveniente:
Un soldato costa meno ed e' assai piu' ragionevole."
Ma di tutti ‘sti arruolati, che cosa ne faremo?
Ma di tutti ‘sti arruolati, che cosa ne faremo?
Se ne andranno in città, trallalero, trallalà
A pestare gli operai, pestare i loro fratelli.
Se ne andranno in città, trallalero, trallalà
A pestare gli operai, pestare i loro fratelli.
Carissimo Flavio, oltre a ringraziarti devo dirti che, non so dirti come, me lo aspettavo che Gilles Servat prima o poi ci avrebbe rimesso mano, a "Les prolétaires". Qualcosa gli dev'essere rimasto dentro, anche se ultimamente s'era dedicato a fare il cantore del suo "buen retiro" dell'isola di Groix ("beato luix", mi verrebbe da dire); ma è pur sempre quello che nel 1996 ha sentito di dover ricantare "La vie s'écoule, la vie s'enfuit", solo per fare un esempio. Non so a te, ma a me manca un po' quella vecchia Bretagna degli anni '70 coi suoi sogni rivoluzionari e socialisti, e soprattutto quando la musica celtica era tutt'altro che appannaggio e/o sinonimo di "fascisti del III millennio" o di grullerelli new age. Sia dunque benvenuto questo ritorno di fiamma del vecchio Gilles, cui mi hanno sempre detto che somiglio un po' sia come faccia, sia come dimensioni. Mi metto quasi subito a tradurlo, cascasse il mondo da un pero; e grazie ancora!
Riccardo Venturi - 19/6/2015 - 01:28
Caro Maestro, ovvio che manchi quell'onda (spero non solo a noi due!!!), io comunque sono rimasto in contatto con alcuni di loro: Kerguiduff vive isolato ma in qualche modo mi ha fatto avere un cd bootleg di un concerto inedito del 1981 a St. Brieuc (luogo mitico dove ho trascorso momenti memorabili in quegli anni alle festoù-noz del popolo bretone), con le sue interpretazioni meravigliose di Tristan Corbière, poi ci sono i tributi a Glenmor, senza dimenticare Claude Besson e Michel Arbatz che hanno omaggiato entrambi Brassens, Kirjuhel e la sua arpa dal corpo sonoro....certo il tempo ha fatto il suo giro, Kristen Nogues mi ha lasciato qui la sua musica e le sue lettere, Youenn Gwernig anche lui è andato....vabbè pazienza...comunque la musica "celtica" che amano ascoltare i managers rampanti new age nella pausa pranzo mentre mangiano un'insalata non è e non sarà mai quella bretone...come tu certo ben sai, saluti affettuosi da Verona.
Flavio Poltronieri - 19/6/2015 - 16:44
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Paroles et musique: Gilles Servat
Testo e musica: Gilles Servat
Album: La blanche hermine
Scritta appena ieri. Quasi una risposta alla famosa poesia sui "poliziotti figli del popolo" di Pasolini.