La trottinette vengeresse a fait boum,
Le général et son adjoint ont fait boum.
À la télé, un officiel est venu ;
Il a dit : Un général des plus connus,
Par l’aide bénévole d’un inconnu,
Soudain, est un héros devenu.
C’est toujours ainsi, dit le soldat, excédé.
Il n’y en a que pour ces galonnés,
Quand un général saute et meurt,
Ils en font toute une histoire.
Quand les soldats sautent et meurent,
Ils parlent de victoire.
À cela rien d’étonnant,
Nous sommes les petites gens,
Ici, nous on est, dit le Lieutenant,
Juste des millions d’indigents.
La guerre et l’inflation venues,
Tout augmente en Zinovie,
Sauf la valeur des vies
Qui chaque jour diminue.
Même l’argent de nos soldes,
Bientôt, sera insuffisant.
Je vois venir le temps
De la mort en solde.
Au fin fond des régions reculées,
Pour trouver des recrues,
Les aides sociales sont en décrues.
Toutes les primes sont dérobées
Aux familles, aux orphelins
Aux handicapés, c’est malsain.
Bientôt, là-bas, il n’y aura plus rien.
Les hommes partis à la guerre,
Restent les vieux, les enfants, les mères.
Au front, les filles font les putains.
Soit dit, sans qu’on les vexe,
Ce sont nos soldats du sexe.
Le soldat dit : le sexe au front,
Aux filles, rapporte des millions.
Seulement à celles qui ont échappé
Aux bombes, aux coups, aux viols,
Aux crimes, à la drogue, à l’alcool,
Aux maladies et aux autres dangers.
Le Guide méprise ces demoiselles.
Pourtant, elles officient souvent
Parmi les cadavres des régiments.
La dernière consolation : c’est elles.
Elles donnent un dernier bonheur
Au soldat. Ces filles ont bon cœur.
Le général et son adjoint ont fait boum.
À la télé, un officiel est venu ;
Il a dit : Un général des plus connus,
Par l’aide bénévole d’un inconnu,
Soudain, est un héros devenu.
C’est toujours ainsi, dit le soldat, excédé.
Il n’y en a que pour ces galonnés,
Quand un général saute et meurt,
Ils en font toute une histoire.
Quand les soldats sautent et meurent,
Ils parlent de victoire.
À cela rien d’étonnant,
Nous sommes les petites gens,
Ici, nous on est, dit le Lieutenant,
Juste des millions d’indigents.
La guerre et l’inflation venues,
Tout augmente en Zinovie,
Sauf la valeur des vies
Qui chaque jour diminue.
Même l’argent de nos soldes,
Bientôt, sera insuffisant.
Je vois venir le temps
De la mort en solde.
Au fin fond des régions reculées,
Pour trouver des recrues,
Les aides sociales sont en décrues.
Toutes les primes sont dérobées
Aux familles, aux orphelins
Aux handicapés, c’est malsain.
Bientôt, là-bas, il n’y aura plus rien.
Les hommes partis à la guerre,
Restent les vieux, les enfants, les mères.
Au front, les filles font les putains.
Soit dit, sans qu’on les vexe,
Ce sont nos soldats du sexe.
Le soldat dit : le sexe au front,
Aux filles, rapporte des millions.
Seulement à celles qui ont échappé
Aux bombes, aux coups, aux viols,
Aux crimes, à la drogue, à l’alcool,
Aux maladies et aux autres dangers.
Le Guide méprise ces demoiselles.
Pourtant, elles officient souvent
Parmi les cadavres des régiments.
La dernière consolation : c’est elles.
Elles donnent un dernier bonheur
Au soldat. Ces filles ont bon cœur.
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