Voilà le Trouvère et son amie :
Ces deux-là apprécient la vie.
Moi, dit le Revenant, j’en suis revenu
Et je veux rester seul et inconnu.
Le Guide, lui, a le sens de la famille.
Avec l’épouse, il y a bien des années,
Le Guide a eu deux filles ;
Il les a très bien casées.
Avec une jeune personne athlétique,
Il a deux garçons magnifiques.
Personne jamais ne les voit,
Ce sont des secrets d’État.
Le Vieux de la Montagne
Avait ses fanatiques dévoués ;
Ils les envoyait en campagne
Avec mission d’assassiner.
C’étaient les assassins.
Savez-vous, dit le soldat,
Que nous aussi, on envoie là-bas
Des commandos clandestins ?
Le Guide a constitué
Une division spéciale de vétérans
Spécialisés chargés de saboter et tuer
Par derrière, les militaires et les habitants.
Dans la capitale, l’air est tranquille.
Sur les boulevards, aucune saute de vent,
Aucun éclat ne trouble les gens.
La ville vit sa vie facile de ville
Si ce n’étaient ces affiches et ces slogans
Aux portes des magasins et des bâtiments
Qui appellent au dévouement patriotique
Contre de grosses sommes d’argent
Elles atteignent des montants astronomiques.
Avec ça, tout augmente tout le temps,
Dit le Veilleur, on va ruiner le pays :
Déjà, le soldat mort est hors de prix.
Depuis deux hivers et deux étés,
Pour nous, mon mari et moi,
Ça n’a jamais si bien été.
À l’usine, on ne chôme pas.
Mon mari est content.
Son grand-père, son père avant
Dans la même usine,
Et sur les mêmes machines,
Faisaient les mêmes obus.
Grâce à quoi, il garde son emploi ;
Avec la prime, il gagne tant et plus
Et à la guerre, il n’ira pas.
Ces deux-là apprécient la vie.
Moi, dit le Revenant, j’en suis revenu
Et je veux rester seul et inconnu.
Le Guide, lui, a le sens de la famille.
Avec l’épouse, il y a bien des années,
Le Guide a eu deux filles ;
Il les a très bien casées.
Avec une jeune personne athlétique,
Il a deux garçons magnifiques.
Personne jamais ne les voit,
Ce sont des secrets d’État.
Le Vieux de la Montagne
Avait ses fanatiques dévoués ;
Ils les envoyait en campagne
Avec mission d’assassiner.
C’étaient les assassins.
Savez-vous, dit le soldat,
Que nous aussi, on envoie là-bas
Des commandos clandestins ?
Le Guide a constitué
Une division spéciale de vétérans
Spécialisés chargés de saboter et tuer
Par derrière, les militaires et les habitants.
Dans la capitale, l’air est tranquille.
Sur les boulevards, aucune saute de vent,
Aucun éclat ne trouble les gens.
La ville vit sa vie facile de ville
Si ce n’étaient ces affiches et ces slogans
Aux portes des magasins et des bâtiments
Qui appellent au dévouement patriotique
Contre de grosses sommes d’argent
Elles atteignent des montants astronomiques.
Avec ça, tout augmente tout le temps,
Dit le Veilleur, on va ruiner le pays :
Déjà, le soldat mort est hors de prix.
Depuis deux hivers et deux étés,
Pour nous, mon mari et moi,
Ça n’a jamais si bien été.
À l’usine, on ne chôme pas.
Mon mari est content.
Son grand-père, son père avant
Dans la même usine,
Et sur les mêmes machines,
Faisaient les mêmes obus.
Grâce à quoi, il garde son emploi ;
Avec la prime, il gagne tant et plus
Et à la guerre, il n’ira pas.
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