Lingua   

Comme autrefois

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese


Marco Valdo M.I.


Le trouvère dit : Je viens, je vas.
J’entends, j’écoute, je vois,
Non, je ne m’en vais pas.
Je chante, mais j’ai mal d’être là.
Pour la raison d’une autre foi,
Ils se battent comme autrefois.
Moi, à la santé de tous, je bois.
Ami, remplis mon verre !
Tout, à la fin, s’arrangera,
Un jour, elle finira la guerre.
Suffit d’attendre, ça ira, ça ira,
Cette guerre-ci finira.

Pareil pour le militaire, dit le soldat.
Tous les jours, on boit.
À la santé des vivants, à la santé des morts.
On boit et on boit encore.
C’est pas qu’on aime la guerre,
Mais il faut la faire.
C’est absurde ce métier,
Vaudrait mieux plombier ou infirmier.
Les gens simples comprennent ça,
D’autres traversent la rue, émus,
Ils font des gestes, ils agitent les bras
Et me font un vigoureux salut.

Ah, dit Grand-Mère, les filles là-bas,
La nuit font de sombres rêves,
Des cauchemars, leur cœur bat,
Sans voile, elles courent sans trêve.
Elles fuient vers la porte
Et elles n’y arrivent pas
Elles titubent, les gardes sont là.
Que leurs diables les emportent !
Ces lycaons aux poils en touffes,
Que leur dieu les étouffe !
Elles s’éveillent, elles tremblent.
Le silence au silence ressemble.

Pensez, dit Grand-Mère, là-bas,
Il est interdit de se suicider,
Il est même interdit de rêver
À des songes illégaux. C’est la loi.
D’imaginer des paysages vides
Où on peut marcher sans Guide,
Voir un corps sensuel qui affole,
C’est légalement un viol.
Interdit de penser que demain,
Demain, sans dieu, ça ira mieux.
Qu’on ne verra plus au matin
Que des oiseaux dans les cieux.



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