Une poule sans tête court à tous vents,
On suit sa trace dans le sang.
C’est la marche en avant de l’Histoire,
Quelle histoire bizarre !
Le programme, le grandiose programme,
L’avenir, le paradis sur terre, l’idéal,
Objectif phénoménal, but intersidéral :
Le toujours glorieux psychodrame.
C’est le bazar des hasards.
Le futur n’a pas d’histoire,
Il l’aura une fois trépassé.
L’histoire, c’est toujours du passé ;
Un individu ne peut changer la société ;
Mais sans individu, une masse, pas de société.
Sans changer les communes habitudes,
Sans d’abord résister en solitude.
On ne peut arrêter l’avalanche
Avec deux mains et quatre planches,
On ne peut tiédir la glaciation
Du corps et du cœur d’une nation
Tant qu’il vit, peu importe où il va,
L’individu s’en va de son pas
Balancé sans jamais se soucier
Du sens du cortège bigarré.
Moi, dit le trouvère, je vague au hasard ;
Je m’en vais racontant mes histoires.
Aux oreilles anonymes des gens,
Les mots sont la graine sous le vent,
Ils gonflent leur toile
Des poussières d’étoiles
Que sont les sons
Mystérieux de ma chanson.
Ils partent dans tous les sens
Sur les rails sinueux de la conscience.
Dans les villes et les villages,
Un moment, ils éclairent les visages.
Avancer sur son chemin.
Fuir la notoriété et la gloire.
Résister par tous les moyens,
Atténuer le regard, éviter les égards,
Se tenir à l’écart des places publiques,
Loin des tambours, des trompettes, des musiques,
Sans intrigues, ni ruses, ni sermons
Sans course, ni concurrence, ni compétition.
Se contenter d’être soi et être à soi,
La vraie vie est dans la vie même.
Le bonheur est là, à cueillir à deux pas,
Il fleurit aussi dans la bohème.
On suit sa trace dans le sang.
C’est la marche en avant de l’Histoire,
Quelle histoire bizarre !
Le programme, le grandiose programme,
L’avenir, le paradis sur terre, l’idéal,
Objectif phénoménal, but intersidéral :
Le toujours glorieux psychodrame.
C’est le bazar des hasards.
Le futur n’a pas d’histoire,
Il l’aura une fois trépassé.
L’histoire, c’est toujours du passé ;
Un individu ne peut changer la société ;
Mais sans individu, une masse, pas de société.
Sans changer les communes habitudes,
Sans d’abord résister en solitude.
On ne peut arrêter l’avalanche
Avec deux mains et quatre planches,
On ne peut tiédir la glaciation
Du corps et du cœur d’une nation
Tant qu’il vit, peu importe où il va,
L’individu s’en va de son pas
Balancé sans jamais se soucier
Du sens du cortège bigarré.
Moi, dit le trouvère, je vague au hasard ;
Je m’en vais racontant mes histoires.
Aux oreilles anonymes des gens,
Les mots sont la graine sous le vent,
Ils gonflent leur toile
Des poussières d’étoiles
Que sont les sons
Mystérieux de ma chanson.
Ils partent dans tous les sens
Sur les rails sinueux de la conscience.
Dans les villes et les villages,
Un moment, ils éclairent les visages.
Avancer sur son chemin.
Fuir la notoriété et la gloire.
Résister par tous les moyens,
Atténuer le regard, éviter les égards,
Se tenir à l’écart des places publiques,
Loin des tambours, des trompettes, des musiques,
Sans intrigues, ni ruses, ni sermons
Sans course, ni concurrence, ni compétition.
Se contenter d’être soi et être à soi,
La vraie vie est dans la vie même.
Le bonheur est là, à cueillir à deux pas,
Il fleurit aussi dans la bohème.
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