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Schwarze Wolken

BoigruB
Lingua: Tedesco


BoigruB

Lista delle versioni e commenti


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Chantez
(Boris Vian)


(2021)

Schwarze Wolken
Schwarze Wolken am Firmament
Es regnet Asche, die Erde brennt
Kinder verwesen im Leichengraben
Werden gefressen von Ratten und Maden
Faulig süß riecht es nach Tod
Seuchen grassieren und Hungersnot
Eingehüllt in stinkenden Decken
Krepieren Kranke und Alte in dunklen Ecken

Und du stehst allein am Strand und blickst stumm aufs Meer
Deine Augen voller Sehnsucht und trotzdem leer
Drehst dich nicht um und schaust nur nach vorn
Lässt alles zurück, hast alles verloren

Und wird es Nacht, so schwärmen sie aus
Ziehen in Trupps von Haus zu Haus
Mordkommandos, Todesschwadronen
Holen jene ab, die sie nicht verschonen
Und die stehen mit dem Rücken zur Wand
Sind vogelfrei im eigenen Land
Eingesperrt und abgeschlachtet
Alle Skrupel erloschen, vom Hass umnachtet

1/1/2023 - 23:58




Lingua: Inglese

The English version of "Schwarze Wolken" from the brand new same-titled 7" single on Toy Boi Records.
BLACK CLOUDS

Black clouds are gathering in the sky
The whole wide world is going to die
Children's corpses cold and dead
Are eaten up by maggots and rats
The smell of death is all around
Bombs are falling on the ground
In dark corners on dirty streets
The old and sick ones die and bleed

And you're standing on the beach
You're all alone
All your future dreams and hopes
Are shattered, dead and gone
You're just starring at the ocean
While the seagulls scream
Just want to get away
You lost everything

And when the night falls they go around
Death squads are combing through the town
Killer troops sneak through the haze
And bring some to an unknown place
Nobody knows what's going on
Humanity is really gone
Dead bones rotten in mud
Seas full of tears, it's raining blood

And you're standing on the beach
You're all alone
All your future dreams and hopes
Are shattered, dead and gone
You're just starring at the ocean
While the seagulls scream
Just want to get away
You lost everything

2/1/2023 - 00:03




Lingua: Francese

Version française — NUAGES NOIRS — Marco Valdo M.I. — 2022
Chanson allemande — Schwarze Wolken — BoigruB — 2021

Dialogue maïeutique

L’ORAGE SUR LE VILLAGE  <br />
Johann Heinrich Bürkel – 1838
L’ORAGE SUR LE VILLAGE
Johann Heinrich Bürkel – 1838


Étrange, Lucien l’âne mon ami, comme les chansons sont quelquefois, prémonitoires ou semblent écrites pour des événements postérieurs à leur création.

Oui, dit Lucien l’âne, on l’avait déjà remarqué que la chanson semble ainsi anticiper les temps futurs et il faut sans doute constater qu’il en va de même pour la poésie en général comme pour le roman. C’est d’autant plus vrai quand il s’agit de romans d’anticipation, mais pas seulement. J’imagine que tu dis ça, car tu penses que c’est spécialement le cas de cette chanson allemande de 2021.

En effet, répond Marco M.I., ces nuages noirs ont des airs de météorologie historique. Comme on sait, les nuages noirs sont des annonciateurs d’orage dans les endroits où ils passent. Écrits et créés en 2021, ils décrivent avec de troublants détails ce qui se passe en 2022 à l’horizon de l’Allemagne. Par exemple, on peut voir ce qui a frappé l’Ukraine presque toute l’année dernière — comme disait Boris Vian : les journaux étaient pleins de cauchemars (Chantez). Je cite les premières lignes de cette première strophe de la chanson Nuages Noirs :

« Nuages noirs au firmament,
Il pleut des cendres, brûle la terre ;
Dans les fosses se décomposent les enfants
Dévorés par les rats et les vers ;
La mort putride diffuse son odeur douce »


Et le refrain a tous les airs d’être adressé à un habitant d’Odessa ou d’un autre lieu de ces coins-là, qui a dû fuir et se réfugier loin de chez lui :

« Seul sur la plage, vous regardez la mer en silence
De vos yeux pleins de désir et d’indolence.
Ne vous retournez pas, regardez devant vous :
Vous avez perdu tout, derrière vous, laissé tout. »


On dirait bien, dit Lucien l’âne. Je ne sais pas si ces Allemands qui ont créé cette chanson avaient la prémonition de cette guerre d’Ukraine, mais on dirait vraiment qu’il en est ainsi et je pense savoir pourquoi. Je te le dirai tout à l’heure, mais poursuis ton idée.

Et, reprend Marco Valdo M.I., la dernière strophe est encore plus éclairante et tout aussi pleine d’effroi. Et puis, elle met les points sur les i ; elle dénonce les coupables, elle les décrit, elle expose leur façon de faire, leur manière d’être et leur fondamentale malignité, leur insondable bassesse et leur cruelle perversité :

« À la nuit, ils rodent et se répandent alors
Commandos d’assassins, escadrons de la mort,
En groupe, de maison en maison, pas à pas,
Ils enlèvent ceux qu’ils n’épargnent pas.
La haine efface leurs scrupules. »


Oui, dit Lucien l’âne, c’est ce que l’on constate tous les jours dans tous les journaux. Ces gens-là sont incivils, immoraux, ce sont des bêtes idiotes et brutales. Avant de conclure, je vais te dire pourquoi – à mon sens – la chanson parfois – celle-ci certainement – annonce avec tant de justesse certains événements ultérieurs et c’est tout simplement parce que ces événements, ces comportements sont quasiment des archétypes, des schémas profonds de certaines séquences de la vie et de l’histoire humaine. Ainsi ce que les Russes font actuellement à l’Ukraine est très semblable à ce qu’ils y ont fait antérieurement, à ce que les troupes nazies (allemandes celles-là) y ont fait, à ce que les Russes ont fait en Tchétchénie, en Afghanistan, à ce qu’ils font en Syrie et qu’ils feraient ailleurs si on les laissait faire. Voilà pour l’actualité de la chanson. Quant à nous tissons le linceul de ce vieux monde puant, putréfiant, putréfié, pourrissant et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
NUAGES NOIRS

Nuages noirs au firmament,
Il pleut des cendres, brûle la terre ;
Dans les fosses se décomposent les enfants
Dévorés par les rats et les vers ;
La mort putride diffuse son odeur douce ;
Les épidémies et la famine sévissent ;
Enveloppés dans de puantes couvertures
Malades et vieux crèvent dans d’obscures encoignures

Seul sur la plage, vous regardez la mer en silence
De vos yeux pleins de désir et d’indolence.
Ne vous retournez pas, regardez devant vous :
Vous avez perdu tout, derrière vous, laissé tout.

À la nuit, ils rodent et se répandent alors
Commandos d’assassins, escadrons de la mort,
En groupe, de maison en maison, pas à pas,
Ils enlèvent ceux qu’ils n’épargnent pas.
La haine efface leurs scrupules.
Ils enferment, ils massacrent, ils acculent
Dos au mur, ceux qui ne sont pas partis,
À devenir hors-la-loi dans leur propre pays.

inviata da Marco Valdo M.I. - 2/1/2023 - 15:49




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