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رشته های پولادين

Nadia Anjuman / نادیا انجمن
Lingua: Persiano


Nadia Anjuman / نادیا انجمن

Lista delle versioni e commenti


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resheth haa peweladeyn
[2001]


شعر / Poesia / A Poem by / Poème / Runo :
Nadia Anjuman



* Shamsia Hassani è un’artista afghana creatrice di numerosi murales e di “Digital art".

“Catene d’acciaio” è il titolo attribuito a questa poesia nella traduzione italiana che accentua l’immagine di sofferenza rispetto alla traduzione inglese dal titolo “Steel roots”. Nadia infatti non intravede spiragli, neanche la poesia riesce a liberare l’essere umano individuando una zona franca dalla disperazione.
La traduzione italiana, pregevole, è una rielaborazione abbastanza libera della poesia che non si scosta dal messaggio dell’autrice. Soltanto nella parte centrale ci sembra che la traduzione inglese riesca a sollecitare qualche vibrazione in più: ”my amorous words hark back to death / the river shall flow at the foot of hope’s flower vines”.

Su Nadia Anjuman si sono incrociate le faglie di una società che sperava di scrollarsi presto di dosso secoli di oscurantismo e di oppressioni tribali con un cambiamento di regime. La realtà era ben diversa, non potevano bastare botti nuove, prima quelle di fattura collettivista, poi quelle occidentali. Lo stato di disillusione e di malessere Nadia l’ha vissuto sulla sua pelle, nella sua sensibilità di donna e di artista, lontano dalla politica e dalle statistiche.

Il suo è un linguaggio che si manifesta oggi con maggiore evidenza. Quaranta milioni di afghani sono stretti in una morsa: da un lato i deliri teocratici anacronistici, funzionali al blocco dei rapporti sociali, dall’altro i deliri di onnipotenza di quei settori occidentali che mettono sul banco degli imputati e in stato d’isolamento un intero popolo con milioni di affamati e di analfabeti, rei di contiguità con i terroristi dell’11 Settembre.
Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant.
[Riccardo Gullotta]
ز بسکه رانده شد از جام لب ترانه من [1]
شکست زمزمه در روح شاعرانه من
مجوی در سخنم معنی نشاط و سرور
که مرد در تب غم طبع شادمانه من
به چشم دفتر من گر ستاره میخوانی
فسانه ایست ز رویای بیکرانه من
مپرس عشق که الهامبخش چامه توست
به یاد مرگ بود حرف عاشقانه من
به پای گلبن امید رود خواهم گشت
که کار ساز نشد اشک دانه دانه من
اگر چه دختر شهر قصیده و غزلم
خراب و خام بود شعر ناشیانه من
نهال خود سر من دست باغبان نشناخت
مخواه جلوه بسیار از جوانه من
به دست و پا و زبان رشته های پولادین
به روح لوح زمان این بود نشانه من

[1] Transcription / Trascrizione

z beskeh ranedh shed az jam leb teranh men (x2)
shekeset zemzemh der rewh sha'eranh men (x2)
mejwa der sekhenm m'ena neshat w serwer
keh merd der teb ghem teb' shademanh men
bh cheshem defter men gur setarh makhewana
fesanh aaset z rewaaa bakeranh men
meperes 'esheq keh alhamebkhesh cheamh tewset
bh aad mergu bewd herf 'easheqanh men (x2)

bh peaa gulebn amad rewd khewahem gushet (x2)
keh kear saz neshed ashek danh danh men (x2)
agur cheh dekhetr shher qesadh w ghezlem (x2)
kherab w kham bewd sh'er nashaanh men (x2)

nhal khewd ser men dest bagheban neshenakhet (x2)
mekhewah jelwh besaar az jewanh men
bh dest w pea w zeban resheth haa peweladan (x2)
bh rewh lewh zeman aan bewd neshanh men (x2)


(x2): The verse is shown a single time in the original written text while it is repeated two times by the performer

inviata da Riccardo Gullotta - 30/8/2022 - 18:38




Lingua: Italiano

Traduzione italiana / ترجمه ایتالیایی / Italian translation / Traduction italienne / Italiankielinen käännös :
Cristina Contilli – Ines Scarparolo

CATENE D’ACCIAIO

Quante volte è stata tolta dalle labbra
la mia canzone e quante volte è stato
azzittito il sussurro del mio spirito poetico!
Il significato della gioia è stato
sepolto dalla febbre della tristezza.
Se con i miei versi tu notassi una luce:
questa sarebbe il frutto delle mie profonde immaginazioni.
Le mie lacrime non sono servite a niente
e non mi rimane altro che la speranza.
Nonostante io sia figlia della città della poesia,
i miei versi furono mediocri.
La mia opera è come una pianta priva di cure,
da cui non si può pretendere molto.
Nell'archivio della storia,
questo è tutto ciò che mi rappresenta.

inviata da Riccardo Gullotta - 31/8/2022 - 17:43




Lingua: Inglese

English translation / ترجمه انگلیسی / Traduzione inglese / Traduction anglaise / Englanninkielinen käännös:
Farhad Azad
STEEL ROOTS

So much that my lips have been expelled from the vessel of song
torn are my whispers from my poetic soul
do not explore in my words the meanings of cheer and happiness
that man is the pain of sorrow in my joyful nature
if you notice stars in the heart of my work
the tale is from my boundless dreams
do not ask love because its inspiration is in your verse
my amorous words hark back to death
the river shall flow at the foot of hope’s flower vines
the music does not play to the rhythm of my teardrops
even if I am a daughter from the city of odes and sonnets
ill and naive were my untried poems
my abandoned seedlings did not feel the gardener’s touch
don’t expect much from my flowerets
hand, feet and tongue entwined with steel roots
are written on the cover of these times, as is my mark

inviata da Riccardo Gullotta - 1/9/2022 - 07:46




Lingua: Francese

Version française — LES CHAÎNES D’ACIER — Marco Valdo M.I. — 2022
d’après les versions
italienne : CATENE D’ACCIAIO — Cristina Contilli — Ines Scarparolo
et anglaise : STEEL ROOTS — Translated from the Farsi Dari by Farhad Azad
d’une chanson afghane en persan : رشته های پولادين — Nadia Anjuman — 2001



« Catene d’acciaio » (Chaînes d’acier) est le titre donné à ce poème dans la traduction italienne, qui accentue l’image de la souffrance par rapport à la traduction anglaise intitulée « Steel roots » (Racines d’acier). Nadia ne voit en fait aucune lueur d’espoir, même le poème ne parvient pas à libérer l’être humain en identifiant une zone libre du désespoir.
La traduction italienne, précieuse, est une reprise assez libre du poème qui ne s’écarte pas du message de l’auteur. Ce n’est que dans la partie centrale qu’il nous semble que la traduction anglaise parvient à solliciter quelques vibrations supplémentaires : « my amorous words hark back to death / the river shall flow at the foot of hope's flower vines » (mes mots amoureux renvoient à la mort / la rivière coulera au pied des vignes fleuries de l’espoir).

Sur Nadia Anjuman, se sont croisées les failles d’une société qui espérait se débarrasser bientôt de siècles d’obscurantisme et d’oppression tribale grâce à un changement de régime. La réalité était bien différente… Nadia a vécu cet état de désillusion et de malaise à fleur de peau, dans sa sensibilité de femme et d’artiste, loin de la politique et des statistiques.

C’est un langage qui se manifeste plus clairement aujourd’hui. Quarante millions d’Afghans sont pris dans un étau : d’une part les délires théocratiques anachroniques, fonctionnels au blocage des relations sociales, d’autre part les délires d’omnipotence de ces secteurs occidentaux qui mettent tout un peuple au banc des accusés et en état d’isolement, avec des millions de personnes affamées et analphabètes, coupables de contiguïté avec les terroristes du 11 septembre.
Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant.

[Riccardo Gullotta]
LES CHAÎNES D’ACIER

Mes lèvres bannies de la nef du chant,
Les murmures arrachés de mon cœur,
Pour ma nature riante, pour la joie et le bonheur,
L’homme est douleur et chagrin consternant.
Mon travail cligne d’étoiles ;
Le conte mes rêves infinis dévoile.
Ne demandez pas l’amour, encore ;
Ses mots renvoient à la mort.
L’espoir coule au pied des vignes,
La musique achoppe au tempo de mes larmes,
Je suis fille de la ville des sonnets et des odes.
Malades et naïfs sont mes vers routiniers,
Mes semis n’ont pas connu le jardinier.
N’attendez pas grand-chose de mes bourgeons,
Main, pied, langue entre les chaînes d’acier,
Sur le dos du temps, écrivent mon nom.

inviata da Marco Valdo M.I. - 1/9/2022 - 10:32


Sur LES CHAÎNES D’ACIER de Marco Valdo M.I.

Il s’agit de quatre quatrains.On ne saurait pas dire pourquoi, mais, au moins d’un point de vue stylistique, cette version rappelle L’albatros de Charles Baudelaire.
Voilà la première strophe avec le jeu des rimes embrassées en vers décasyllabes et un alexandrin :

Mes- lè-vres -ban-nies de- la- nef –du- chant,
Les- mur-mu-res- ar-ra-chés- de- mon- cœur,
Pour- ma- na-tu-re- rian-te-, pour- la- joie- et le- bon-heur,
L’hom-me- est- dou-leur- et-cha-grin- con-ster-nant.


Dans la dernière strophe on trouve des rimes croisées , la pluspart des hendécasyllabes:

Ma-la-des et- na-ïfs- sont- mes- vers- rou-ti-niers
Mes- se-mis- n’ont- pas - con-nu- le- jar-di-nier.
N’at-ten-dez- pas- grand-cho-se- de- mes- bour-geons,
Main-, pied-, lan-gue- en-tre- les - chaî-nes- d’a-cier,
Sur- le- dos- du- temps-, é-cri-vent mon- nom.


Y-a-t-il quelqu’un qui aimerait entendre dans l’interprétation d’un poème la voix de l’auteur, la souffrance d'un peuple et les sons ? Ils sont là, entre murmures et chaînes.

Riccardo Gullotta (Petites causeries du jeudi) - 1/9/2022 - 17:20


À Riccardo Gullotta,

Les bras m’en tombent, je n’aurais jamais pensé à ça.
Je n’aurais jamais pensé à une telle analyse structurelle. La poésie est une chose étrange.Pour de qui me concerne, elle se fait toute seule au travers d’un travail qui ressemble à celui du peintre ou du sculpteur. Non le texte ne coule pas d’un coup (ou en tout cas, très rarement – c’était il est vrai le cas de La Guerre de Cent Mille Ans) ; sans doute jamais dans le cas de ces recréations ; c’est du ciselage. La mer, toujours recommencée. La poésie ici, celle de recréation, c’est de l’artisanat, du sur-mesure. D’autres font pareil dans les Chansons contre la Guerre.
Tout ça, pour te remercier de cette attention précise et sans aucun doute amicale. On vient de croiser le Cimetière Marin de Valéry ; cette évocation de L’Albatros est très étonnante et aussi, c’est très impressionnant (et très satisfaisant) de se voir renvoyé au poème sur le poète et à des ailes de géant, dont j’assure que je n’en ai pas.

Donc, Baudelaire, cette fois ; d’autrefois, Mallarmé, Apollinaire, Charles Cros – les réminiscences sont des rivières souterraines. Et puis, ce mot pour rendre à Éluard la dernière ligne, évocatrice de liberté et de résistance ; ici et partout ailleurs. Comme les fils s’entrelacent, malgré les filins d’acier qui parcourent le monde.

Au fond, ce qui me plaît, c’est de revenir à une forme poétique fondée sur la musique des mots  - là, le maître (en langue française) s’appelle Verlaine, mais la musique est dans les mots depuis le temps des aèdes déjà ; dans tous les mots, de toutes les langues – c’est là que se meut le grand mérite des Chansons contre la Guerre.

La poésie, ce sont aussi des voix – voir le voyage en Zinovie, où les voix n’arrêtent pas de s’emberlificoter.

Bref, merci de cette causerie du jeudi.

Cordialement

Marco Valdo M.I.

Marco Valdo M.I. - 1/9/2022 - 19:27




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