Lingua   

Ni chaud, ni froid

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




En Zinovie, à l’école, en histoire,
On nous raconte la Rome antique,
Ses armées, ses légions, sa gloire,
Sa grandeur, son aura romantique,
Son pouvoir, son immensité, son empire,
Tout ce qui faisait son bel âge.
Le cirque, les massacres, l’esclavage,
Tout ce qu’elle a fait de pire.
Ici, les élèves doivent prendre parti
Même à Rome, en solidarité rétrospective,
Les enfants se doivent d’être des esclaves.
En Zinovie, on apprend la vie ainsi.

Les bateaux filent les voiles sous le vent.
Les cavaliers avancent bannières au vent,
Au soleil, les épées étincellent.
Des villes, des vallées, des îles surgissent.
Au palais, les femmes dansent entre elles,
Mystérieuses, inaccessibles, elles glissent.
Les images tremblent et m’émerveillent.
Alors, en Zinovie, je me réveille.
Que se passe-t-il autour de moi ?
Que font tous ces gens, là ?
Ils ne me regardent même pas.
Pour eux, je n’existe pas.

En Zinovie, avant, on venait au monde
Avec un devoir à remplir,
Avec une œuvre à accomplir.
Les anciens savaient la terre ronde.
Et mission achevée, satisfaits,
Nous quittaient la conscience en paix,
Maintenant, sans but à atteindre,
Je n’ai plus rien à feindre.
Sans obligation, sans mode,
Ma vie est simple et commode.
À présent, en Zinovie, je dors
L’esprit tranquille et sans remords.

À quoi bon remuer tout ça ?
Juste pour dire ce que je pense, moi.
Passons sur le climat et la pollution,
La menace nucléaire, la guerre.
Mourir d’une mine, d’une explosion,
Quelle importance ? Et l’avenir de la Terre ?
Tout ça ne m’empêche pas de dormir.
Qu’on soit dix milliards à l’avenir,
Ne me fait pas sauter de joie.
Et que d’un mouvement souterrain,
Ensuite, on s’éteigne tous soudain.
Tout ça ne me fait ni chaud, ni froid.



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