Aux âmes citoyens
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
Allons enfants de toutes les patries
Le jour de croire est enfin arrivé
Si alentour, nous semions l'harmonie
L'étendard sanglant serait lavé
Entendez vous dans les campagnes
S'unir nos précoces petits gars
Ils viennent jusque dans vos bras
Vous serrer fort et soulever des montagnes
Aux âmes citoyens
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
Amour sacré de la fratrie
Conduis soutiens nos bras enjôleurs
De la liberté, liberté chérie
Nous voilà les ambassadeurs
Militants du parti des étoiles et du vent
Des tireurs de sonnette et puis des cerfs-volants
Bambins et marmots, gardiens de l'espoir
Sans nos drapeaux que de victoires
Aux âmes citoyens
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
Quand la haine s'élève
Nous allons bienveillants
Sur le sentier de la trêve
Desarmés jusqu'aux dents
Nous livrerons bataille
Sentiments en jalons
Nos sourires pour médailles
La tendresse comme canon
Aux âmes citoyens
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
Allons enfants de toutes les patries
Le jour de croire est enfin arrivé
Si alentour, nous semions l'harmonie
L'étendard sanglant serait lavé
Entendez vous dans les campagnes
S'unir nos précoces petits gars
Ils viennent jusque dans vos bras
Vous serrer fort et soulever des montagnes
Aux âmes citoyens
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
Amour sacré de la fratrie
Conduis soutiens nos bras enjôleurs
De la liberté, liberté chérie
Nous voilà les ambassadeurs
Militants du parti des étoiles et du vent
Des tireurs de sonnette et puis des cerfs-volants
Bambins et marmots, gardiens de l'espoir
Sans nos drapeaux que de victoires
Aux âmes citoyens
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
Quand la haine s'élève
Nous allons bienveillants
Sur le sentier de la trêve
Desarmés jusqu'aux dents
Nous livrerons bataille
Sentiments en jalons
Nos sourires pour médailles
La tendresse comme canon
Aux âmes citoyens
Que nos baisers donnent le ton
Aux âmes citoyens
Que les armées désertent nos chansons
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Aldebert scrive canzoni per bambini con musica da adulti, o anche viceversa, e firma questo bellissimo détournement pacifista della Marsigliese
De nombreux vers subissent le principe du détournement. Ainsi « Le jour de gloire est arrivé » devient « Le jour de croire est enfin arrivé », et « L’étendard sanglant est levé » change en « L’étendard sanglant serait lavé ».
L’utilisation du mot « lavé » – paronyme de « levé » – est significative car elle entraîne la phrase – malgré une proximité sonore – vers un message pacifique. Pour une étude du texte, il serait intéressant de relever les termes relatifs à la guerre et à la paix pour montrer comment leur emploi sert le propos d’ensemble : les verbes d’action (déserter, livrer bataille, militer, désarmer) et les noms (étendard, drapeaux, trêve, jalons, médaille, galon). Chaque occurrence pourra être ensuite définie.
De nombreux chanteurs ou groupes ont également adapté « La Marseillaise » pour en proposer une version pacifique. On peut penser à Serge Gainsbourg avec sa chanson « Aux armes et caetera » enregistrée en 1979 dans une version reggae qui fit polémique, ou encore aux Beatles qui proposent, en 1967, pen-dant la guerre du Vietnam, en introduction de « All You Need Is Love » les premières notes de l’hymne.
Lors de son passage sur France Inter, dans l’émission d’Antoine de Caunes « Popopop », le 9 mai 2018, Aldebert explique que l’écriture de cette chanson s’est faite au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, dont celui du Bataclan, avec la volonté de proposer un texte qui serait un contre-pied à l’hymne guerrier afin d’avoir un contenu qui rassemble les enfants autour de valeurs communes.
Sa démarche s’inscrit dans un genre propre à la chanson engagée que l’on retrouve par exemple en temps de guerre avec « Le temps des cerises » écrite par Jean-Baptiste Clément, hymne pacifique de la fin du xixe siècle, « Le Chant des partisans » d’Anna Marly pour la Seconde Guerre mondiale, ou « Le Déserteur » de Boris Vian écrite en 1954 et chantée par Mouloudji dans le contexte des guerres d’Indochine et d’Algérie.
Aldebert, inspirations et influences
Pierre Bouther, Julien Bouvard, Frédérique Creusot