Case popolari all'orizzonte,
una nuvola di fumo
file di baracche, di cambiali,
immondizie di nessuno
poca luce intorno
per vedere se nasce un altro giorno
han fatto la città
con qualcosa che non va.
Un cinema ed un bar
per troppa gente
schiacciata nel cemento
un autobus che passa ogni ora
per andare verso il centro
e intorno al tuo quartiere
un fiume di zanzare e ciminiere
han fatto la città
con qualcosa che non va.
Ma dalle officine
viene un'aria strana
vogliono una città
che sia dalla faccia umana
una città che parli
al cielo ed alla gente.
Ehi ragazzo ascolta è quasi sera,
è ora di tornare
nel tuo ghetto nero
sopra un treno
di gente pendolare
poca luce intorno
per vedere se nasce un altro giorno
han fatto la città
con qualcosa che non va
han fatto la città
con qualcosa che non va.
una nuvola di fumo
file di baracche, di cambiali,
immondizie di nessuno
poca luce intorno
per vedere se nasce un altro giorno
han fatto la città
con qualcosa che non va.
Un cinema ed un bar
per troppa gente
schiacciata nel cemento
un autobus che passa ogni ora
per andare verso il centro
e intorno al tuo quartiere
un fiume di zanzare e ciminiere
han fatto la città
con qualcosa che non va.
Ma dalle officine
viene un'aria strana
vogliono una città
che sia dalla faccia umana
una città che parli
al cielo ed alla gente.
Ehi ragazzo ascolta è quasi sera,
è ora di tornare
nel tuo ghetto nero
sopra un treno
di gente pendolare
poca luce intorno
per vedere se nasce un altro giorno
han fatto la città
con qualcosa che non va
han fatto la città
con qualcosa che non va.
inviata da Dq82 - 19/11/2020 - 14:54
Lingua: Francese
Version française – LA VILLE – Marco Valdo M.I. – 2020
Chanson italienne – La città – Yu Kung – 1977
Chanson italienne – La città – Yu Kung – 1977
Dialogue Maïeutique
Cette chanson, c’est une histoire, dit Marco Valdo M.I., l’histoire d’une ville, d’une de ces petites villes récentes qui font les banlieues et qui, au bout d’un moment, s’en vont à vau-l’eau, suivant le courant chaotique de l’économie et du profit. Ce sont des choses qui arrivent dans La Guerre de Cent mille ans que les riches font aux pauvres pour maintenir leurs profits, consolider leurs richesses, se débarrasser de tout ce qui entrave leur progrès.
Oui, dit Lucien l’âne, je vois ça ; j’en ai traversé de ces champignons nés au temps où l’Europe s’industrialisait et où elle modernisait son paysage industriel, passant de la grande concentration à une dissémination de plus petites unités de production disséminées au bord des routes. Et quelques temps plus tard – on n’arrête pas le progrès, la dite-production par secteurs entiers s’en est allée au bout du monde, et depuis, même de là, elle s’est évaporée pour un autre bout du monde cherchant des pauvres encore plus misérables, encore plus malléables, abandonnant ces petites villes (et leurs habitants) à leurs déliquescents destins, répétant ce qui avait été fait avant aux grandes cités ouvrières quand les monstres de la grande industrie se sont effondrés.
C’est ainsi, en effet, Lucien l’âne mon ami, que ces ex-El Dorado sont devenus des dépotoirs et ont lâché prise. Tout y a trop vite vieilli, tout s’est dégradé, la vie quotidienne s’y est abîmée. Parmi ceux qui vivent là, ceux qui arrivent encore à trouver un travail doivent aller le chercher ailleurs, plus loin, autre part. On les entend partir le matin au premier car, au premier train et revenir le soir quand tout est déjà obscur. Ils avaient cru pourtant un temps à ces quartiers nouveaux, à ces maisons modernes, à ces rues nouvelles devenues de vraies poubelles.
Mais malgré ça, la chanson évoque un chant d’espoir – l’espoir, toujours l’espoir, une lamentation de combat peut-être prometteuse :
Oh, dit Lucien l’âne, ça me rappelle la chanson de Brel, La Quête, qui disait :
D’ailleurs, dans ces cités, au moment de l’effondrement, les plus réactifs avaient pris le chemin de l’exil, mais à mon sens, c’était reculer pour mieux sauter. Regarde, la chanson est ancienne et elle semble d’actualité, et elle paraît décrire des villes d’aujourd’hui, mais c’est tout simplement parce que cette maladie des villes est endémique. Alors, tissons le linceul de ce vieux monde malade, ravagé, triste, obscur et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Cette chanson, c’est une histoire, dit Marco Valdo M.I., l’histoire d’une ville, d’une de ces petites villes récentes qui font les banlieues et qui, au bout d’un moment, s’en vont à vau-l’eau, suivant le courant chaotique de l’économie et du profit. Ce sont des choses qui arrivent dans La Guerre de Cent mille ans que les riches font aux pauvres pour maintenir leurs profits, consolider leurs richesses, se débarrasser de tout ce qui entrave leur progrès.
Oui, dit Lucien l’âne, je vois ça ; j’en ai traversé de ces champignons nés au temps où l’Europe s’industrialisait et où elle modernisait son paysage industriel, passant de la grande concentration à une dissémination de plus petites unités de production disséminées au bord des routes. Et quelques temps plus tard – on n’arrête pas le progrès, la dite-production par secteurs entiers s’en est allée au bout du monde, et depuis, même de là, elle s’est évaporée pour un autre bout du monde cherchant des pauvres encore plus misérables, encore plus malléables, abandonnant ces petites villes (et leurs habitants) à leurs déliquescents destins, répétant ce qui avait été fait avant aux grandes cités ouvrières quand les monstres de la grande industrie se sont effondrés.
C’est ainsi, en effet, Lucien l’âne mon ami, que ces ex-El Dorado sont devenus des dépotoirs et ont lâché prise. Tout y a trop vite vieilli, tout s’est dégradé, la vie quotidienne s’y est abîmée. Parmi ceux qui vivent là, ceux qui arrivent encore à trouver un travail doivent aller le chercher ailleurs, plus loin, autre part. On les entend partir le matin au premier car, au premier train et revenir le soir quand tout est déjà obscur. Ils avaient cru pourtant un temps à ces quartiers nouveaux, à ces maisons modernes, à ces rues nouvelles devenues de vraies poubelles.
« On a fait de la ville
Quelque chose d’incivil,
On a fait de la cité
Un îlot déglingué. »
Quelque chose d’incivil,
On a fait de la cité
Un îlot déglingué. »
Mais malgré ça, la chanson évoque un chant d’espoir – l’espoir, toujours l’espoir, une lamentation de combat peut-être prometteuse :
« Vient un chant bizarre
Qui réclame une cité
Moins barbare,
Une ville de maintenant
Qui plaît aux gens. »
Qui réclame une cité
Moins barbare,
Une ville de maintenant
Qui plaît aux gens. »
Oh, dit Lucien l’âne, ça me rappelle la chanson de Brel, La Quête, qui disait :
« Rêver un impossible rêve,
Porter le chagrin des départs,
Brûler d’une possible fièvre,
Partir où personne ne part »
Porter le chagrin des départs,
Brûler d’une possible fièvre,
Partir où personne ne part »
D’ailleurs, dans ces cités, au moment de l’effondrement, les plus réactifs avaient pris le chemin de l’exil, mais à mon sens, c’était reculer pour mieux sauter. Regarde, la chanson est ancienne et elle semble d’actualité, et elle paraît décrire des villes d’aujourd’hui, mais c’est tout simplement parce que cette maladie des villes est endémique. Alors, tissons le linceul de ce vieux monde malade, ravagé, triste, obscur et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LA VILLE
Des pavillons à l’infini,
Un nuage de fumée,
Des rangées de baraques, des taudis,
Des ordures partout disséminées
Et un peu de lumière autour
Pour voir si naît un autre jour,
Ont fait de la ville
Quelque chose d’incivil.
Un cinéma et un bar
Pour trop de gens
Entassés dans le ciment.
Par heure, un car
Pour se rendre
Dans le centre
Et autour du quartier,
Un fleuve de moustiques et de cheminées
A fait de la cité
Une oasis déglinguée.
Des ateliers
Vient un chant bizarre
Qui réclame une cité
Moins barbare,
Une ville de maintenant
Qui plaît aux gens.
Hé, petit, écoute, c’est presque le soir,
Il est temps de rentrer
Dans ton ghetto, dans le noir,
Par ce train bondé
De banlieusards.
Un peu de lumière autour,
Pour voir si naît un autre jour,
On a fait de la ville
Quelque chose d’incivil,
On a fait de la cité
Un îlot déglingué.
Des pavillons à l’infini,
Un nuage de fumée,
Des rangées de baraques, des taudis,
Des ordures partout disséminées
Et un peu de lumière autour
Pour voir si naît un autre jour,
Ont fait de la ville
Quelque chose d’incivil.
Un cinéma et un bar
Pour trop de gens
Entassés dans le ciment.
Par heure, un car
Pour se rendre
Dans le centre
Et autour du quartier,
Un fleuve de moustiques et de cheminées
A fait de la cité
Une oasis déglinguée.
Des ateliers
Vient un chant bizarre
Qui réclame une cité
Moins barbare,
Une ville de maintenant
Qui plaît aux gens.
Hé, petit, écoute, c’est presque le soir,
Il est temps de rentrer
Dans ton ghetto, dans le noir,
Par ce train bondé
De banlieusards.
Un peu de lumière autour,
Pour voir si naît un autre jour,
On a fait de la ville
Quelque chose d’incivil,
On a fait de la cité
Un îlot déglingué.
inviata da Marco Valdo M.I. - 21/11/2020 - 21:39
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