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Vater ist auch dabei

Klabund [Alfred Henschke]
Lingua: Tedesco


Klabund [Alfred Henschke]

Lista delle versioni e commenti


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Pogrom
(Klabund [Alfred Henschke])
Maykäfer, flieg!
(anonimo)
Der müde Soldat
(Klabund [Alfred Henschke])


[1919?]
Versi di Alfred Henschke (1890–1928), meglio conosciuto con lo pseudonimo di Klabund, scrittore tedesco.
Nella raccolta “Die Harfenjule”, pubblicata nel 1927, poco prima della prematura morte.
Musica di Béla Reinitz (1878-1943), compositore ungherese
Interpretata da Ernst Busch nel disco dell’Aurora-Schallplatten intitolato “Erich Mühsam / Klabund Zeit-, Leid-, Streitgedichte” del 1966, rieditato nel 1972.
Testo trovato su Zgedichte.de

Die Harfenjule
Erich Mühsam, Klabund ‎– Zeit-, Leid-, Streitgedichte



In tre brevi strofe: la Grande Guerra, il primo dopoguerra tredesco e la rivolta spartachista del gennaio 1919, schiacciata nel sangue...

Und als sie zogen in den Krieg -
Vater war Maikäfer - Maikäfer flieg -
Da standen am Fenster die zwei,
Vergrämt, verhungert, Mutter und Kind,
Tränen wuschen die Augen blind:
Vater ist auch dabei -

Der Krieg war zu Ende. Er kam nach Haus.
Er zog die zerlumpte Montur sich aus.
Am Fenster standen die zwei:
»Geh nicht auf die Straße!« »Ich muß, ich muß -«
Und Schuß auf Schuß! Hie Spartakus!
Vater ist auch dabei!

Vorbei der Traum der Revolution;
Wenn früh die Kolonnen ziehn zur Fron,
Stehen am Fenster die zwei:
Es zieht ein Zug von Hunger und Leid
In Ewigkeit - in die Ewigkeit -
Vater ist auch dabei.

inviata da Bernart Bartleby - 7/2/2020 - 13:42




Lingua: Italiano

Traduzione italiana / Italienische Übersetzung / Italian translation / Traduction italienne / Italiankielinen käännös:
Riccardo Venturi, 08-02-2020 10:13
C'E PURE IL BABBO

E quando andarono alla guerra -
Il babbo era un "Maggiolino", vola, Maggiolino! -
Stavan tutt' e due alla finestra,
Afflitti, affamati, la mamma e il bambino,
il pianto, scorrendo, accecava loro gli occhi:
E c'era pure il babbo, con loro.

Finì la guerra, e tornò a casa.
Si levò la divisa ridotta a uno straccio.
Stavan tutt'e due alla finestra:
“Non scendere in strada!” “Devo, devo!”
E spari su spari. Evviva Spartaco!
E c'era pure il babbo, con loro.

Finito il sogno della rivoluzione;
Quando, all'alba, vanno a sgobbare in colonne
Stanno tutt'e due alla finestra:
Si trascina una fila di fame e di pena,
Per l'eternità. E per sempre
C'è pure il babbo, con loro.

8/2/2020 - 10:13




Lingua: Francese

Version française – PAPA EST AUSSI LÀ – Marco Valdo M.I. – 2020
d’après la version italienne – C'E PURE IL BABBO – de Riccardo Venturi d’une
Chanson allemande – Vater ist auch dabei – Klabund [Alfred Henschke] – 1919

Texte d’Alfred Henschke (1890-1928), plus connu sous le pseudonyme de Klabund, écrivain allemand.
Dans la collection "Die Harfenjule", publiée en 1927, peu avant sa mort prématurée.
Musique de Béla Reinitz (1878-1943), compositeur hongrois.
Interprété par Ernst Busch dans le disque Aurora-Schallplatten intitulé "Erich Mühsam / Klabund Zeit-, Leid-, Streitgedichte" de 1966, réédité en 1972.

Dialogue Maïeutique

 tableau de David Olère (peintre juif du camp d'Auschwitz, qui a survécu)


Je me demande, Lucien l’âne, si tu te souviens que nous avons déjà croisé Klabund dans ce labyrinthe en expansion infinie, qui ressemble à un univers de big bang en expansion. Je ne serais donc pas étonné que toi aussi, tu en aies perdu la mémoire. Enfin, moi, je me souviens de Klabund, mais je serais infoutu de te dire quelles étaient les chansons que j’en ai traduites, ni quand.

Oh, Marco Valdo M.I. mon ami, les humains perdent beaucoup de leur mémoire avec l’âge, mais on ne peut ignorer combien la mémoire de l’âne peut parfois garder précieusement la trace de certaines choses. Par exemple, que dis-tu si je te cite le titre des trois versions françaises que tu as faites de chansons de Klabund, il y a environ cinq ans. C’étaient : la BALLADE DES OUBLIS (Ballade des Vergessens), LE SOLDAT FATIGUÉ Der müde Soldat) et POGROM (Pogrom).

Alors, tu sais combien Klabund est un auteur, un poète intéressant et assez synthétique. Par parenthèse, j’ai l’impression que de nos jours que – comme disait ma grand-mère – « On n’en fait plus des comme ça ». Cela dit, j’espère me tromper, tant il est vrai que les poètes ont souvent la « renommée » posthume. De son vivant, un poète, comme nombre d’écrivains, est souvent carrément ignoré et d’une certaine manière, pour lui, il vaut mieux ainsi. Pour l’anecdote, je rappelle qu’Alexandre Vialatte se présentait lui-même comme « le plus célèbre des écrivains inconnus ».

Oh, dit Lucien l’âne, Rimbaud aurait pu en dire autant. J’ai entendu dire que durant sa vie, il aurait vendu une vingtaine d’exemplaires de ses plus célèbres poèmes. Jarry vivait de misère avec son vélo, poursuivi jusqu’au bout par son marchand de bicyclettes, qu’il ne pouvait payer. Balzac lui-même se tuait au travail pour couvrir ses dettes. Sans rien dire de tous les poètes que j’ai croisés au bord des chemins, ni de l’aède aveugle qui de village en village allait traînant son odyssée. Mais venons-en à la chanson. Qu’en est-il ?

D’abord, répond Marco Valdo M.I., elle s’intitule « PAPA AUSSI EST LÀ », c’est son leitmotiv, sa récurrence, son antienne, le dernier vers de chacune des trois strophes. C’est une sorte de petite pièce de théâtre en trois actes (les « strophes ») ou vu du côté de la peinture, un triptyque. Au milieu de chaque strophe, on trouve un élément fixe : l’enfant et la mère, qui assistent aux trois épisodes dont le père est l’acteur : le départ à la guerre, le retour de la guerre et la révolution avortée. C’est l’histoire immédiate de l’Allemagne des années 1914-19. Une dernière précision : le papa était un Maikäfer. Mais sais-tu ce que c’est ?

À proprement parler, dit Lucien l’âne, pour ce que j’en sais, il me fait penser d’abord un cafard de mai – même si ce n’est pas vraiment un cafard, à un hanneton – ce qu’il est ; c’est ensuite, un militaire, un soldat qu’on appellerait en français, un « voltigeur », c’est-à-dire un fantassin léger opérant de façon isolée, voltigeant en ordre dispersé et désordonné comme un hanneton en avant du gros du gros de la troupe.

Parfait, Lucien l’âne mon ami, il ne me reste plus qu’à te dire que Maikäfer flieg ! Est une des plus célèbres berceuses allemandes, qui sans doute remonte à la nuit des temps et qui avait déjà son usance militaire du temps de Till lors de la Guerre de Trente Ans. Il en existe des dizaines de versions, dont celle de Klabund.

Et maintenant, la tienne, dit Lucien l’âne. J’espère toutefois que ta version rend grâce à la poésie de Klabund. Quoi qu’il en soit, tissons le linceul de ce vieux monde cafardeux, mortifère, lamentable et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
PAPA EST AUSSI LÀ

Quand ils sont partis à la guerre -
Papa était un Maikäfer – Maikäfer vole -
À la fenêtre, ils se tenaient là ces deux-là
Meurtris, affamés, l’enfant et la mère,
Les larmes rendaient leurs yeux aveugles :
Papa est aussi là.

La guerre finie, il rentra chez nous.
Il ôta son uniforme plein de trous.
À la fenêtre, ils se tenaient là ces deux-là
« Ne va pas dans la rue ! » « Je dois, je dois !
Vive Spartacus ! Rendre coup pour coup ! »
Papa est aussi là !

Le rêve de la révolution avorté,
Au matin, on va à la corvée en cadence
À la fenêtre, ils sont là ces deux-là
Quand part un train de faim et de souffrance
Pour l’éternité – dans l’éternité,
Papa est aussi là.

inviata da Marco Valdo M.I. - 11/2/2020 - 11:36


Ciao Riccardo, e grazie per la traduzione, come al solito...

Solo una precisazione: nel secondo verso della prima strofa, credo che con "Maikäfer" ("Maggiolino") Klabund precisi che il babbo, protagonista della poesia, facesse parte del reggimento fucilieri noto come "Maikäfer", per via dei colori della divisa molto somiglianti a quelli del coleottero.



Il verso potrebbe anche fare riferimento all'antica (e con molte varianti testuali) filastrocca tedesca "Maykäfer, flieg!":

Maykäfer, flieg!
Der Vater ist im Krieg.
Die Mutter ist im Pommerland.
Und Pommerland ist abgebrandt.

B.B. - 8/2/2020 - 20:05


Ciao BB, e sono io che ringrazio te per la segnalazione di questa cosa che, francamente, ignoravo del tutto. "Invecchio imparando molte cose", come diceva un savio dell'antica Grecia. A questo punto, però, sorge il problema della traduzione. Ho risolto con delle virgolette e un rimando alla tua nota: probabilmente un'emerita schifezza (la soluzione, non la tua nota ovviamente), ma stavolta proprio non avrei saputo come fare meglio. Un saluto ancora e a presto!

Riccardo Venturi - 9/2/2020 - 08:13


Ciao Riccardo, puoi anche fare rinvio a Maykäfer, flieg!, già presente sul sito. L'ho contribuita io e nemmeno me ne ricordavo...
Saluzzi

B.B. - 9/2/2020 - 12:05


Ciao ancora BB, come puoi vedere ho seguito il tuo suggerimento e "sdoppiato" il rimando. Ti capisco: oramai questo sito è andato (molto) al di là delle possibilità della memoria umana. Sta cominciando a somigliare a uno di quei famosi viaggi intergalattici plurigenerazionali della fantascienza, per raggiungere Alpha Centauri o roba del genere...

Riccardo Venturi - 9/2/2020 - 23:07




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