Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na...
Su, fa che dorma
e che non si svegli più
che non si risvegli più
altrimenti domani
la guerra, la guerra
la guerra lui farà
e a sparare, a sparare, a sparare
a sparare, a sparare tornerà.
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na...
È il mio caro armato
ed io veglio su di lui
lui è dentro tutti noi
e se adesso
lo sveglio, lo sveglio, lo sveglio
lui ti stritolerà
e il motivo non so
ma di certo, di certo
di certo lui lo sa.
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na...
È il mio caro armato
ed io veglio su di lui
è incosciente dentro noi
ma se adesso
lo sveglio, lo sveglio, lo sveglio
lui ti stritolerà
e il motivo non so
ma di certo, di certo
di certo lui lo sa…
e la guerra, la guerra
la guerra, la guerra, la guerra
ti farà…
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na...
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Na na na na na na...
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na...
Su, fa che dorma
e che non si svegli più
che non si risvegli più
altrimenti domani
la guerra, la guerra
la guerra lui farà
e a sparare, a sparare, a sparare
a sparare, a sparare tornerà.
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na...
È il mio caro armato
ed io veglio su di lui
lui è dentro tutti noi
e se adesso
lo sveglio, lo sveglio, lo sveglio
lui ti stritolerà
e il motivo non so
ma di certo, di certo
di certo lui lo sa.
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na...
È il mio caro armato
ed io veglio su di lui
è incosciente dentro noi
ma se adesso
lo sveglio, lo sveglio, lo sveglio
lui ti stritolerà
e il motivo non so
ma di certo, di certo
di certo lui lo sa…
e la guerra, la guerra
la guerra, la guerra, la guerra
ti farà…
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na...
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Na na na na na na...
inviata da Bernart Bartleby - 6/9/2019 - 18:16
Lingua: Francese
Version française – CANTILÈNE POUR LE CHER-CHAR ARMÉ – Marco Valdo M.I. – 2019
Chanson italienne – Ninna nanna (per il caro / armato) – Ivan Cattaneo – 1979
Chanson italienne – Ninna nanna (per il caro / armato) – Ivan Cattaneo – 1979
Dialogue maïeutique
Comme depuis le temps, dit Marco Valdo M.I., tu t’en es certainement aperçu, les chansons, presque toutes les chansons, attisent les commentaires et sont des occasions de dialogue. Tu as aussi dû t’apercevoir que j’avais un certain goût pour les « ninna nanna », les comptines, les lalalaires, les lallations, les litanies, les berceuses, les ritournelles, les cantilènes ; bref, les chansons (vraiment ou faussement) enfantines où en apparence, tout n’est que ramages, pépiements, gazouillis, chuchotements qui tournent en rengaines, en cavatines, en mélopées douces, en mélodies apaisantes, enfin, quand le discours du soir tourne au lied, à l’air hypnotique. Cette chanson d’Ivan Cattaneo – regarde bien le titre en italien : Ninna nanna (per il ca (r)ro / armato) et surtout, ce qui se cache dans la parenthèse et que j’ai ajouté pour expliciter certain sens caché et qui dévoile un double sens que je n’ai pu inclure tel quel dans la version française. Car dès lors, on peut indifféremment traduire par : « char d’assaut » ou par « cher armé ». Et selon que l’on choisisse l’une ou l’autre de ces significations, la ninna nanna ne raconte pas la même histoire : soit, il s’agit d’un engin blindé (carro armato) qui mène une guerre au sens militaire, même s’il s’agit d’une guerre civile ou d’une répression armée ; soit, c’est quelqu’un de proche qui use de la force (caro armato), et on découvre la violence civile, la violence intrafamiliale ou la violence de couple, la violence contre la femme, la violence contre l’enfant, cette guerre sourde et quotidienne qui dans le monde des humains, compte aussi ses morts et ses victimes par milliers, si ce n’est plus. Oh, les victimes ne sont pas toutes physiquement mortes, mais leurs vies se passent en enfer. Et cette ninna nanna a beau mettre en garde, elle ne peut vraiment prévenir – ni dans un sens, ni dans l’autre. Comme disait Tonton Georges, toutes deux sont des :
« Guerres saintes, guerres sournoises
Qui n’osent pas dire leur nom,
Chacune a quelque chose pour plaire,
Chacune a son petit mérite,
Mais, mon colon, celle que je préfère
C’est La guerre de '14-'18. »
Évidemment, celle de 14-18 était celle que préférait également ma grand-mère, infirmière dans un hôpital en campagne du côté de Verdun ou dans la Somme. Elle y a trouvé mon grand-père un peu dans le gaz – c’était un gaz d’Yser ; il en est mort un peu plus de quarante ans plus tard ; entretemps, elle l’a bien soigné.
Tout ça m’a l’air romantique pour tes aïeux, mais pour tout le reste, c’est assez effrayant, Marco Valdo M.I. mon ami, et ça me paraît recouper, confirmer ce que dit La Guerre de Cent mille ans, à savoir que la guerre se joue à tous les instants et à tous les niveaux ; elle rode jusque dans l’inconscient, d’où elle déchaîne des violences parfois soudaines et d’autres d’une quotidienneté affligeante ; et il faut la museler jusque dans les recoins les plus secrets de la bête humaine.
Et le pire, Lucien l’âne mon ami, c’est que je me dis que si on compare la grande guerre, celle avec les armées, les chars et les soldats, avec ses avions, ses bombes, ses tortures, ses atrocités – celle-là même symbolisée dans la chanson par le « char armé » (carro armato) à cette guerre sournoise et rampante, cette guerre cachée, à cette violence civile et souvent silencieuse – symbolisée dans la chanson par le « cher armé » (caro armato), on s’aperçoit que la première frappe finalement de façon circonscrite – dans le temps et dans l’espace et touche un nombre de gens restreint par apport aux ravages de la seconde.
Et en vérité, je vous le dis, conclut Lucien l’âne, je ne sais trop quand, ni comment cessera la Guerre, mais il est des conditions sans lesquelles il est certain qu’on n’y arrivera pas. On n’y arrivera pas tant que le monde sera pourri d’ambition, d’envie, de cupidité, d’avidité, tant qu’il poursuivra cette course imbécile à la richesse et au pouvoir, à la domination et aux privilèges, tant qu’il sacrifiera ses semblables à une autorité supérieure réelle ou illusoire. Alors, tissons le linceul de ce vieux monde cupide, avide, absurde, ambitieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Comme depuis le temps, dit Marco Valdo M.I., tu t’en es certainement aperçu, les chansons, presque toutes les chansons, attisent les commentaires et sont des occasions de dialogue. Tu as aussi dû t’apercevoir que j’avais un certain goût pour les « ninna nanna », les comptines, les lalalaires, les lallations, les litanies, les berceuses, les ritournelles, les cantilènes ; bref, les chansons (vraiment ou faussement) enfantines où en apparence, tout n’est que ramages, pépiements, gazouillis, chuchotements qui tournent en rengaines, en cavatines, en mélopées douces, en mélodies apaisantes, enfin, quand le discours du soir tourne au lied, à l’air hypnotique. Cette chanson d’Ivan Cattaneo – regarde bien le titre en italien : Ninna nanna (per il ca (r)ro / armato) et surtout, ce qui se cache dans la parenthèse et que j’ai ajouté pour expliciter certain sens caché et qui dévoile un double sens que je n’ai pu inclure tel quel dans la version française. Car dès lors, on peut indifféremment traduire par : « char d’assaut » ou par « cher armé ». Et selon que l’on choisisse l’une ou l’autre de ces significations, la ninna nanna ne raconte pas la même histoire : soit, il s’agit d’un engin blindé (carro armato) qui mène une guerre au sens militaire, même s’il s’agit d’une guerre civile ou d’une répression armée ; soit, c’est quelqu’un de proche qui use de la force (caro armato), et on découvre la violence civile, la violence intrafamiliale ou la violence de couple, la violence contre la femme, la violence contre l’enfant, cette guerre sourde et quotidienne qui dans le monde des humains, compte aussi ses morts et ses victimes par milliers, si ce n’est plus. Oh, les victimes ne sont pas toutes physiquement mortes, mais leurs vies se passent en enfer. Et cette ninna nanna a beau mettre en garde, elle ne peut vraiment prévenir – ni dans un sens, ni dans l’autre. Comme disait Tonton Georges, toutes deux sont des :
« Guerres saintes, guerres sournoises
Qui n’osent pas dire leur nom,
Chacune a quelque chose pour plaire,
Chacune a son petit mérite,
Mais, mon colon, celle que je préfère
C’est La guerre de '14-'18. »
Évidemment, celle de 14-18 était celle que préférait également ma grand-mère, infirmière dans un hôpital en campagne du côté de Verdun ou dans la Somme. Elle y a trouvé mon grand-père un peu dans le gaz – c’était un gaz d’Yser ; il en est mort un peu plus de quarante ans plus tard ; entretemps, elle l’a bien soigné.
Tout ça m’a l’air romantique pour tes aïeux, mais pour tout le reste, c’est assez effrayant, Marco Valdo M.I. mon ami, et ça me paraît recouper, confirmer ce que dit La Guerre de Cent mille ans, à savoir que la guerre se joue à tous les instants et à tous les niveaux ; elle rode jusque dans l’inconscient, d’où elle déchaîne des violences parfois soudaines et d’autres d’une quotidienneté affligeante ; et il faut la museler jusque dans les recoins les plus secrets de la bête humaine.
Et le pire, Lucien l’âne mon ami, c’est que je me dis que si on compare la grande guerre, celle avec les armées, les chars et les soldats, avec ses avions, ses bombes, ses tortures, ses atrocités – celle-là même symbolisée dans la chanson par le « char armé » (carro armato) à cette guerre sournoise et rampante, cette guerre cachée, à cette violence civile et souvent silencieuse – symbolisée dans la chanson par le « cher armé » (caro armato), on s’aperçoit que la première frappe finalement de façon circonscrite – dans le temps et dans l’espace et touche un nombre de gens restreint par apport aux ravages de la seconde.
Et en vérité, je vous le dis, conclut Lucien l’âne, je ne sais trop quand, ni comment cessera la Guerre, mais il est des conditions sans lesquelles il est certain qu’on n’y arrivera pas. On n’y arrivera pas tant que le monde sera pourri d’ambition, d’envie, de cupidité, d’avidité, tant qu’il poursuivra cette course imbécile à la richesse et au pouvoir, à la domination et aux privilèges, tant qu’il sacrifiera ses semblables à une autorité supérieure réelle ou illusoire. Alors, tissons le linceul de ce vieux monde cupide, avide, absurde, ambitieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
CANTILÈNE POUR LE CHER-CHAR ARMÉ
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na…
Allez, laisse-le dormir
Et qu’il ne s’éveille plus,
Qu’il ne se réveille plus.
Sinon demain, ce sera pire.
La guerre, la guerre, la guerre :
Il fera la guerre
Et à tirer, tirer, tirer, tirer
À tirer, tirer, il va recommencer.
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na…
C’est mon char d’assaut
Et je le surveille
Et lui, sur chacun de nous veille.
Et si tantôt
Je l’éveille, je l’éveille, je l’éveille,
Il t’écrasera
Et la raison, je ne la sais pas.
Mais bien sûr, bien sûr,
Je suis sûr,
Lui, sait pourquoi.
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na…
C’est mon char d’assaut
Et je le surveille ;
Inconscient en nous, il veille.
Mais si tantôt
Je l’éveille, je l’éveille, je l’éveille,
Lui vous écrasera
Et la raison, je ne la sais pas.
Mais bien sûr, bien sûr,
Je suis sûr,
Lui, sait pourquoi
La guerre, la guerre,
La guerre, la guerre, la guerre,
Il te fera…
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na...
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Na na na na na na…
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na…
Allez, laisse-le dormir
Et qu’il ne s’éveille plus,
Qu’il ne se réveille plus.
Sinon demain, ce sera pire.
La guerre, la guerre, la guerre :
Il fera la guerre
Et à tirer, tirer, tirer, tirer
À tirer, tirer, il va recommencer.
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na…
C’est mon char d’assaut
Et je le surveille
Et lui, sur chacun de nous veille.
Et si tantôt
Je l’éveille, je l’éveille, je l’éveille,
Il t’écrasera
Et la raison, je ne la sais pas.
Mais bien sûr, bien sûr,
Je suis sûr,
Lui, sait pourquoi.
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na…
C’est mon char d’assaut
Et je le surveille ;
Inconscient en nous, il veille.
Mais si tantôt
Je l’éveille, je l’éveille, je l’éveille,
Lui vous écrasera
Et la raison, je ne la sais pas.
Mais bien sûr, bien sûr,
Je suis sûr,
Lui, sait pourquoi
La guerre, la guerre,
La guerre, la guerre, la guerre,
Il te fera…
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, nanna nai na na
Ninna nanna, ninna nanna, ninna na na na...
Ninna nanna, ninna nanna nai na na
Ninna nanna nai na na
Na na na na na na…
inviata da Marco Valdo M.I. - 3/11/2019 - 18:30
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Nell'album "Superivan"
"... Il disco si chiude con “Ninna Nanna (Per il Caro Armato)”, una suadente ballata pastoral-pacifista come sempre inzuppata dai vocalizzi sopra le righe e un altro mezzo quintale di doppi sensi.
Tirando le somme, pur con i suoi piccoli difetti, “Superivan” rimane uno dei migliori prodotti non solo del Cattaneo più ispirato e geniale, ma della musica pop italiana alla fine degli anni settanta, confermando il nostro Ivan come un autore attento, originale, abile nell’uso di sonorità orecchiabili ma non facilotte e, specialmente, provocatore senza scadere nell’oscenità o nella gaiezza farlocca e fine a se stessa. Da lì in poi non gli rimarrà molto da dire, quindi goderselo diventa praticamente un imperativo. Da recuperare." (dalla recensione di Damien & Vittorio “Vikk” Papa su Orrore a 33 giri)