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Emigrante che vien emigrante che va

anonimo
Lingua: Italiano


Lista delle versioni e commenti


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(Marco Valdo M.I.)


Canzone d'emigrazione, non sono riuscito a capire se calabrese o siciliana. dovrebbe risalire alle emigrazioni dal Sud Italia post Unità d'Italia che prima ha trasformato i popoli del Sud in briganti, poi in emigranti.
Un giorno dal mio paese io son partito
emigrante in terra straniera io sono andato
la mia mamma piangendo e la moglie ho lasciato
ed un figlio più bello del sole, appena nato

Emigrante che vien
emigrante che va
la tua vita è un inferno
emigrante sarà...

Con gli occhi pieni di lacrime io son partito
abbracciando la mia famiglia e il vicinato
una valigia piena di sogni mi son portato
emigrante dentro una fabbrica mi son trovato

Emigrante che vien
emigrante che va
la tua vita è un inferno
emigrante sarà...

Lavorando di giorno e di notte e con sudore
ma soffrivo di nostalgia di ritornare
una sera tornando a casa ho incontrato
una bella ragazza e mi sono innamorato

Emigrante che vien
emigrante che va
la tua vita è un inferno
emigrante sarà...

La notte pensavo sempre e non dormivo
Volevo scappare via, ma non potevo
Una voce di bimbo sentivo tanto lontano
Che cantava: ritorna papà, stammi vicino

Emigrante che vien
emigrante che va
la tua vita è un inferno
emigrante sarà...

Ascolta figlio mio queste parole
Dì alla mamma che ti voglio bene
Ti chiedo perdono se ti ho fatto male
La lontananza, questo ci fa fare

Stai contento figlio mio, tesoruccio di papà
Che domani a casa tua torna la felicità
Stai contento figlio mio, tesoruccio di papà
Che domani a casa tua... torna la felicità...

inviata da Dq82 - 17/4/2019 - 15:06



Lingua: Francese

Version française – ÉMIGRANT VIENT, ÉMIGRANT VA – Marco Valdo M.I. – 2019
Chanson italienne – Emigrante che vien emigrante che va – anonyme – s.d.

 Gli emigranti Raffaello Gambogi (1874-1943) Museo Civico “Fattori”, Livorno. Olio su tela, cm 197 x 150,5.
Gli emigranti Raffaello Gambogi (1874-1943) Museo Civico “Fattori”, Livorno. Olio su tela, cm 197 x 150,5.


Chanson d’émigration, je n’ai pas réussi à comprendre si c’est du calabrais ou du sicilien. Elle devrait remonter à l’émigration du Sud de l’Italie après l’unification de l’Italie (fin du XIXième siècle), qui a d’abord transformé les peuples du Sud en brigands, puis en émigrants.

Dialogue Maïeutique

Vis donc, Lucien l’âne mon ami, cette chanson anonyme. Anonyme comme les gens dont elle raconte l’histoire et une histoire terriblement vraie. Elle raconte le temps où les gens du Sud, je veux dire du sud de l’Italie en train de se faire, ont dû massivement fuir leur pays, leurs villages, leurs montagnes, leurs campagnes et leurs villes. Pendant longtemps, ce fut le lot des laissés pour compte de la modernité.

Oh, dit Lucien l’âne, je sais ça, j’ai vu ça, on les reconnaissait sur les routes à leur valise, à leur baluchon et pas seulement en Italie. Des régions entières se sont ainsi dépeuplées, les hommes partaient d’abord, espérant faire fortune là-bas. Ce fut rarement le cas. On dit que pour la seule Italie – sans compter l’émigration intérieure du sud vers le nord, des campagnes et des montagnes vers les villes, avec le temps, il y en a autant dehors que dedans. Un peuple entier en exil…

Tu as raison, Lucien l’âne mon ami, et ce n’est pas fini, cette hémorragie continue. Par exemple, par les autres, similairement, se sont vidées l’Irlande, la France, la Suède, les Balkans, des régions entières d’Allemagne, d’Europe centrale, de Russie et d’ailleurs et les anciens migrants installés là-bas, perdant toute mémoire, font barrage et repoussent ces nouveaux venus. À présent, pareil mouvement touche l’Afrique, l’Asie, sans pour autant cesser ici. Et puis, il y a ceux qui sont partis là-bas pour chercher la fortune et n’ont pu trouver même un simple travail et qui sont revenus plus pauvres encore qu’ils n’étaient partis : émigrants à l’aller, et au retour, comment les nommer ?

À mon sens, dit Lucien l’âne, on devrait les nommer des « réfugiés », certains diront « économiques », mais tous les « réfugiés » sont des réfugiés politiques. On ne saurait séparer l’économique du politique. C’est une tromperie. Il suffit de considérer les choses pour ce qu’elles sont dans La Guerre de Cent mille ans que les riches (et les puissants) font aux pauvres pour accroître leurs richesses, conserver le pouvoir, renforcer leur puissance, augmenter leurs profits et maintenir leur domination. C’est ça le sens du mot politique, c’est à ça qu’elle sert la politique tant que dure cette guerre, tant qu’il faudra protéger les privilèges de certains. Mais pourquoi épiloguer plus longuement, tissons le linceul de ce vieux monde riche, méprisant, méprisable, avide, assassin et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

ÉMIGRANT VIENT, ÉMIGRANT VA

Un jour, de mon pays, je suis parti ;
Émigrant en terre étrangère, je suis parti.
Ma mère pleurait et j’ai laissé
Ma femme et plus beau que le soleil, un fils à peine né.

Émigrant vient, émigrant va.
Émigrant vient, émigrant va.
Ta vie est un enfer, émigrant va,
Ta vie est un enfer, émigrant sera…

Les yeux pleins de larmes, je suis parti
Embrassant ma famille et mes amis.
Dans une valise, mes rêves, j’ai emportés ;
Émigrant dans une usine, je me suis retrouvé.

Émigrant vient, émigrant va.
Émigrant vient, émigrant va.
Ta vie est un enfer, émigrant va,
Ta vie est un enfer, émigrant sera…

Suant un bœuf, travaillant nuit et jour,
Je souffrais de la nostalgie du retour.
Un soir, j’ai rencontré une fille fort belle
Et je suis tombé amoureux d’elle.

Émigrant vient, émigrant va.
Émigrant vient, émigrant va.
Ta vie est un enfer, émigrant va,
Ta vie est un enfer, émigrant sera…

La nuit, je pensais, et je ne dormais pas.
Je voulais m’enfuir, mais je ne pouvais pas.
J’entendais une voix d’enfant si loin de moi,
Qui chantait : reviens papa, reste près de moi.

Émigrant vient, émigrant va.
Émigrant vient, émigrant va.
Ta vie est un enfer, émigrant va,
Ta vie est un enfer, émigrant sera…

Écoute, mon fils, mes mots banals.
Dis à maman que je t’aime,
Je te demande pardon, si je t’ai fait mal.
La distance est le vrai problème.

Sois content, mon fils, petit trésor de papa,
Car demain le bonheur reviendra chez toi.
Sois content, mon fils, petit trésor de papa,
Car demain chez toi, le bonheur reviendra.

inviata da Marco Valdo M.I. - 18/4/2019 - 19:47




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