En regardant vers le païs de France,
Un jour m’avint, a Dovre sur la mer,
Qu’il me souvint de la doulce plaisance
Que je souloye oudit pays trouver ;
Si commençay de cueur a souspirer,
Combien certes que grant bien me faisoit
De voir France que mon cueur amer doit.
Je m’avisay que c’estoit non savance
De telz souspirs dedens mon cueur garder,
Veu que je voy que la voye commence
De bonne paix, qui tous biens peut donner ;
Pour ce, tournay en confort mon penser.
ais non pourtant mon cueur ne se lassoit
De voir France que mon cueur amer doit.
Alors chargay en la nef d’Esperance
Tous mes souhaitz, en leur priant d’aler
Oultre la mer, sans faire demourance,
Et a France de me recommander.
Or nous doint Dieu bonne paix sans tarder !
Adonc auray loisir, mais qu’ainsi soit,
De voir France que mon cueur amer doit.
(Envoi)
Paix est tresor qu’on ne peut trop loer.
Je hé guerre, point ne la doy prisier ;
Destourbé m’a longtemps, soit tort ou droit,
De voir France que mon cueur amer doit.
Un jour m’avint, a Dovre sur la mer,
Qu’il me souvint de la doulce plaisance
Que je souloye oudit pays trouver ;
Si commençay de cueur a souspirer,
Combien certes que grant bien me faisoit
De voir France que mon cueur amer doit.
Je m’avisay que c’estoit non savance
De telz souspirs dedens mon cueur garder,
Veu que je voy que la voye commence
De bonne paix, qui tous biens peut donner ;
Pour ce, tournay en confort mon penser.
ais non pourtant mon cueur ne se lassoit
De voir France que mon cueur amer doit.
Alors chargay en la nef d’Esperance
Tous mes souhaitz, en leur priant d’aler
Oultre la mer, sans faire demourance,
Et a France de me recommander.
Or nous doint Dieu bonne paix sans tarder !
Adonc auray loisir, mais qu’ainsi soit,
De voir France que mon cueur amer doit.
(Envoi)
Paix est tresor qu’on ne peut trop loer.
Je hé guerre, point ne la doy prisier ;
Destourbé m’a longtemps, soit tort ou droit,
De voir France que mon cueur amer doit.
inviata da Bernart Bartleby - 6/2/2018 - 10:14
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Versi di Charles d'Orléans, nella raccolta delle sue Ballades
Messi in musica dal gruppo folk Avaric (1981)
Esiste anche una versione di Laurent Voulzy ma con un testo completamente diverso dall’originale.
Carlo d'Orléans sarà anche stato un principe in un’epoca dove i potenti erano soliti esprimersi a colpi di spada, eppure non doveva essere un gran condottiero votato alla guerra…
Fin dall’infanzia aveva dovuto sucarsi le continue schermaglie tra suo padre Luigi ed il Duca di Borgogna, detto “Giovanni Senza Paura”, che nel 1407 aveva fatto alla fine uccidere il rivale di sempre. Nel 1415, alla sua prima scaramuccia contro gli inglesi, Carlo fu fatto prigioniero e fu portato nella Perfida Albione dove restò per 25 anni, visto che nessuno in Francia si degnò prima di pagare un riscatto per cotanto valente soldato… Ed è durante la quieta prigionia inglese che Carlo compose gran parte delle sue poesie, tra le quali assai rare sono quelle patriottiche, le meno convincenti oltre tutto. Invece l’invocazione alla pace è molto ricorrente in tutta la sua consistente produzione poetica.