Si je trépasse entre tes bras, Madame,
Il me suffit, car je ne veux avoir
Plus grand honneur, sinon que de me voir
En te baisant, dans ton sein rendre l'âme.
Celui que Mars horriblement enflamme
Aille à la guerre, et manque de pouvoir,
Et jeune d'ans, s'ébatte à recevoir
En sa poitrine une Espagnole lame ;
Mais moi, plus froid, je ne requiers, sinon
Après cent ans, sans gloire, et sans renom,
Mourir oisif en ton giron, Cassandre.
Car je me trompe, ou c'est plus de bonheur,
Mourir ainsi, que d'avoir tout l'honneur,
Pour vivre peu, d'un guerrier Alexandre.
Il me suffit, car je ne veux avoir
Plus grand honneur, sinon que de me voir
En te baisant, dans ton sein rendre l'âme.
Celui que Mars horriblement enflamme
Aille à la guerre, et manque de pouvoir,
Et jeune d'ans, s'ébatte à recevoir
En sa poitrine une Espagnole lame ;
Mais moi, plus froid, je ne requiers, sinon
Après cent ans, sans gloire, et sans renom,
Mourir oisif en ton giron, Cassandre.
Car je me trompe, ou c'est plus de bonheur,
Mourir ainsi, que d'avoir tout l'honneur,
Pour vivre peu, d'un guerrier Alexandre.
inviata da Bernart Bartleby - 22/1/2018 - 11:43
×
Versi di Pierre de Ronsard (1524-1585), poeta francese, nel primo libro de “Les Amours de Cassandre”, raccolta dedicata a Cassandra Salviati, una giovane italiana amata da Ronsard.
Musica di François Regnard, compositore rinascimentale
Interpreta dal quartetto neerlandese di musica barocca Egidius Kwartet.
Testo trovato su Hugomanie