J’éviterais soigneusement de parler de Franco ;
Pour trouver une rime, c’est un vrai mal de chien
Et on a beau chercher, Franco ne rime à rien.
Si ce n’est quel dommage, hélas à flamenco.
J’éviterais de parler des fiers caballeros
À la mine farouche et au désir superbe,
Ils sont pour la plupart morts sous les herbes
Ou ils ne tirent plus l’épée qu’en faisant le torero.
Heureusement qu’il y a les toros
Pour faire encore quelques héros.
Il fut un temps où les puissances d’Occident
Au lieu de sortir les griffes, au lieu de montrer les dents,
Envoyèrent en cachette des flacons d’arnica
Pour essayer de panser les plaies de Guernica.
Et ces mêmes puissances ont loué des bungalows,
C’est plus avantageux que les châteaux en Espagne,
Le fascisme a du bon au mois d’août et en pagne
Sur la Costa Brava, le cul plongé dans l’eau.
Heureusement qu’il y a les toros
Pour faire encore quelques héros.
On a beau quelquefois s’écrier « Haut les cœurs ! »
Il n’est que la vindicte pour s’élever au-dessus
De ces pauvres cornards qu’on appelle vaincus.
On pardonne aux salauds, mais aux salauds vainqueurs
Et comme le caudillo en France pour les intimes
A gagné sa guéguerre, il a droit à l’estime
De ses contemporains et ses vieux adversaires
Lui envoient quelques fleurs à chaque anniversaire.
Heureusement qu’il y a les toros,
Pour faire encore quelques héros oh oh oh, oh oh oh.
Pour trouver une rime, c’est un vrai mal de chien
Et on a beau chercher, Franco ne rime à rien.
Si ce n’est quel dommage, hélas à flamenco.
J’éviterais de parler des fiers caballeros
À la mine farouche et au désir superbe,
Ils sont pour la plupart morts sous les herbes
Ou ils ne tirent plus l’épée qu’en faisant le torero.
Heureusement qu’il y a les toros
Pour faire encore quelques héros.
Il fut un temps où les puissances d’Occident
Au lieu de sortir les griffes, au lieu de montrer les dents,
Envoyèrent en cachette des flacons d’arnica
Pour essayer de panser les plaies de Guernica.
Et ces mêmes puissances ont loué des bungalows,
C’est plus avantageux que les châteaux en Espagne,
Le fascisme a du bon au mois d’août et en pagne
Sur la Costa Brava, le cul plongé dans l’eau.
Heureusement qu’il y a les toros
Pour faire encore quelques héros.
On a beau quelquefois s’écrier « Haut les cœurs ! »
Il n’est que la vindicte pour s’élever au-dessus
De ces pauvres cornards qu’on appelle vaincus.
On pardonne aux salauds, mais aux salauds vainqueurs
Et comme le caudillo en France pour les intimes
A gagné sa guéguerre, il a droit à l’estime
De ses contemporains et ses vieux adversaires
Lui envoient quelques fleurs à chaque anniversaire.
Heureusement qu’il y a les toros,
Pour faire encore quelques héros oh oh oh, oh oh oh.
inviata da Marco Valdo M.I. - 14/12/2017 - 21:16
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Dans le fond, l'Espagne n'a pas changé... Ce que Pierre Tisserand disait en 1968 est toujours d'actualité.