Banco del Mutuo Soccorso: 750.000 anni fa...l'amore
GLI EXTRA DELLE CCG / AWS EXTRAS / LES EXTRAS DES CCGLingua: Italiano
Già l’acqua inghiotte il sole,
ti danza il seno mentre corri a valle,
con il tuo branco ai pozzi
le labbra secche vieni a dissetare...
Corpo steso dai larghi fianchi,
nell’ombra sto, sto qui a vederti,
possederti, possederti, sì possederti…
Ed io tengo il respiro,
se mi vedessi fuggiresti via...
E pianto l'unghie in terra,
l’argilla rossa mi nasconde il viso,
ma vorrei, per un momento,
stringerti a me qui sul mio petto,
ma non posso, fuggiresti, fuggiresti via da me!
Io non posso possederti, possederti
io non posso fuggiresti
possederti io non posso…
Anche per una volta sola.
Se fossi mia davvero
di gocce d’acqua vestirei il tuo seno,
poi sotto i piedi tuoi
veli di vento e foglie stenderei...
Corpo chiaro dai larghi fianchi,
ti porterei nei verdi campi e danzerei,
sotto la luna danzerei con te.
Lo so, la mente vuole
ma il labbro inerte non sa dire niente.
Si è fatto scuro il cielo,
già ti allontani, resta ancora a bere...
Mia davvero! Ah, fosse vero!
Ma chi son io? Uno scimmione,
senza ragione, senza ragione, senza ragione,
uno scimmione!
Fuggiresti, fuggiresti,
uno scimmione, uno scimmione, senza ragione!
Fuggiresti!
ti danza il seno mentre corri a valle,
con il tuo branco ai pozzi
le labbra secche vieni a dissetare...
Corpo steso dai larghi fianchi,
nell’ombra sto, sto qui a vederti,
possederti, possederti, sì possederti…
Ed io tengo il respiro,
se mi vedessi fuggiresti via...
E pianto l'unghie in terra,
l’argilla rossa mi nasconde il viso,
ma vorrei, per un momento,
stringerti a me qui sul mio petto,
ma non posso, fuggiresti, fuggiresti via da me!
Io non posso possederti, possederti
io non posso fuggiresti
possederti io non posso…
Anche per una volta sola.
Se fossi mia davvero
di gocce d’acqua vestirei il tuo seno,
poi sotto i piedi tuoi
veli di vento e foglie stenderei...
Corpo chiaro dai larghi fianchi,
ti porterei nei verdi campi e danzerei,
sotto la luna danzerei con te.
Lo so, la mente vuole
ma il labbro inerte non sa dire niente.
Si è fatto scuro il cielo,
già ti allontani, resta ancora a bere...
Mia davvero! Ah, fosse vero!
Ma chi son io? Uno scimmione,
senza ragione, senza ragione, senza ragione,
uno scimmione!
Fuggiresti, fuggiresti,
uno scimmione, uno scimmione, senza ragione!
Fuggiresti!
inviata da L'Anonimo Toscano del XXI secolo [Olocene] - 22/9/2017 - 21:52
Lingua: Inglese
English translation / Traduzione inglese / Traduction anglaise / Englanninkielinen käännös:
Φιλομαθής (Jami) (L. Trans.)
Φιλομαθής (Jami) (L. Trans.)
LOVE...750,000 YEARS AGO
Now the water swallows the sun.
Your breasts dance as you run downstream
with your flock to the wells.
You come to slake your dry lips.
Prone body with wide hips...
I'm in the shadows, I'm here to see you
possess you, yes, possess you...possess you...
And I hold my breath.
If you saw me you'd run away,
and I drive my nails into the dirt.
The red earth hides my face
but I yearn for a moment to hold you against me
here on my chest,
but, I can't, you'd run away. You'd run away from me.
I can't possess you, possess you,
I can't, you'd run away,
posses you, I can't...
Even for just one time.
If you were really mine
with droplets of water, I'd dress your breasts
then under your feet
I'd spread veils of wind and leaves
Pale body with wide hips
I'd take you to green fields and dance
under the moonlight I'd dance with you.
I know the mind wants to,
but the inert lip can't say anything.
The sky has grown dark.
You're already leaving. Stay and drink!
Truly mine, oh if it were true,
but who am I, a big ape
without reason, without reason, without reason
a big ape, you'd run away, you'd run away
a big ape, a big ape, without reason...
Now the water swallows the sun.
Your breasts dance as you run downstream
with your flock to the wells.
You come to slake your dry lips.
Prone body with wide hips...
I'm in the shadows, I'm here to see you
possess you, yes, possess you...possess you...
And I hold my breath.
If you saw me you'd run away,
and I drive my nails into the dirt.
The red earth hides my face
but I yearn for a moment to hold you against me
here on my chest,
but, I can't, you'd run away. You'd run away from me.
I can't possess you, possess you,
I can't, you'd run away,
posses you, I can't...
Even for just one time.
If you were really mine
with droplets of water, I'd dress your breasts
then under your feet
I'd spread veils of wind and leaves
Pale body with wide hips
I'd take you to green fields and dance
under the moonlight I'd dance with you.
I know the mind wants to,
but the inert lip can't say anything.
The sky has grown dark.
You're already leaving. Stay and drink!
Truly mine, oh if it were true,
but who am I, a big ape
without reason, without reason, without reason
a big ape, you'd run away, you'd run away
a big ape, a big ape, without reason...
inviata da Riccardo Venturi - 19/8/2019 - 17:35
Lingua: Francese
Version française – UN AMOUR DE 750 000 ANS – Marco Valdo M.I. – 2017
Chanson italienne – 750 000 anni fa…l’amore – Banco del Mutuo Soccorso – 1972
Texte de Francesco Di Giacomo et Vittorio Nocenzi
Musique de Vittorio Nocenzi
Album : Darwin !
Mil neuf cent septante-deux, c’était le quaternaire, période Olocène. Textes de Vittorio Nocenzi et de Francesco Di Giacomo, musique de Vittorio Nocenzi. Chant de Francesco Di Giacomo, de Siniscola, Thiniscòle en sarde nuorese, un nom d’origine probablement nuragique. Album : Darwin ! , avec le point d’exclamation. Un album entièrement dédié à l’évolution humaine, à l’évolution physique et psychique dans la préhistoire très lointaine qui, on le comprend de tous les morceaux, annonce l’aujourd’hui sans solution de continuité. Darwin ! est un album qui, dans le presque nouveau-né rock progressif italien, se retrouva d’un coup au sommet du monde, et ce n’est pas une exagération : le Banco del Mutuo Soccorso a été un band progressif parmi les plus grands de toute la planète, et il n’y a pas que moi pour le dire et basta. Le morceau n° 3 du côté B de l’album est cette incroyable chanson, et qu’on comprenne bien que je ne suis pas certainement pas habitué à jouer de l’hyperbole et de l’incroyable. Une histoire d’amour d’il y a septcentcinquantemille ans, et vu que nous sommes précis, la plaine ionienne du Pléistocène Moyen. La plaine s’appelle « Ionienne » car, géologiquement, les sédiments de la période sont particulièrement évidents sur la côte italienne de la Mer Ionienne.
Il y a septcentcinquantemille ans, selon la science, vivaient du côté de l’Atapuerca d’aujourd’hui , en Espagne, des hominidés d’une sorte intermédiaire entre l’Homo Georgicus et l’Homo Heidelbergensis dite Homo Antecessor. Dans le site d’Atapuerca, on a retrouvé environ 80 fragments osseux, parmi lesquels le mieux conservé est une mâchoire appartenant à un individu de dix ans d’âge. Il semble que l’Homo Antecessor était plutôt robuste, avec une taille entre 1,60 m et 1,80 m, et un poids qui pouvait atteindre les 90 kg. Sa capacité crânienne était d’environ 1000/1150 cm³ contre les 1350 cm³ de l’homme moderne. L’Homo Antecessor était déjà droitier, chose qui le diversifie des singes. Il avait une capacité auditive semblable à cette de l’Homo sapiens, et on présume qu’il était déjà en mesure d’utiliser d’un langage au moins symbolique, et qu’il était capable de raisonner.
En 1972 du Quaternaire Olocène, Francesco Di Giacomo et Vittorio Nocenzi ne pouvaient pas encore savoir tout ça. Les découvertes d’Atapuerca autour de l’Homo Antecessor sont récentes, elles remontent à 1994 et 1995. Il peut se faire que les « 750 000 ans », auxquels ils firent remonter leur histoire d’amour, avaient été simplement inventés. L’ hominidé d’il y a 750 000 ans n’était pas du tout un grand singe sans raison, il était déjà glabre, et sa lèvre n’était déjà plus inerte, elle pouvait déjà dire ou exprimer quelque chose. Peu importe ; tout ceci n’ajoute et n’enlève rien à la chanson du Banco del Mutuo Soccorso, qui est peut-être l’unique chanson au monde où ce très humain désir d’amour, et d’amour physique, est daté d’une époque aussi lointaine. Avec mon célèbre frère aîné, qui en 1972, avait déjà dix-sept ans (j’en avais neuf), ça fait 45 ans que je connais cette chanson et cet album, dont j’ai encore une cassette originale terriblement éculée : ma préhistoire, en somme, maintenant. Il me déplaisait de ne pas la voir ici cette histoire d’amour du Moyen Pléistocène d’où, j’en suis certain, Francesco Di Giacomo, Homo Digiacomensis, faisait en quelque sorte partie avec sa voix catapultée dans le monde d’aujourd’hui peut-être de ce lointain. Et avec son humanité merveilleuse, avec sa discrétion, avec son intelligence. Si je devais dire quel artiste italien me manque davantage, il serait parmi les premiers.
Toujours selon la science, l’Homo Antecessor pratiquait gaiement le cannibalisme. Peut-être si l’individu de la chanson avait réalisé son désir de posséder la belle Mulier Antecessor au corps clair et aux larges flancs. Peut-être, qui sait, s’il ne l’aurait pas mangée, ou été mangé par elle. Comme, au fond, settecentocinquantamila ans après. Bonne écoute, en ce dernier jour d’été, ou premier d’automne, comme vous voulez. [At-XXI]
Chanson italienne – 750 000 anni fa…l’amore – Banco del Mutuo Soccorso – 1972
Texte de Francesco Di Giacomo et Vittorio Nocenzi
Musique de Vittorio Nocenzi
Album : Darwin !
Mil neuf cent septante-deux, c’était le quaternaire, période Olocène. Textes de Vittorio Nocenzi et de Francesco Di Giacomo, musique de Vittorio Nocenzi. Chant de Francesco Di Giacomo, de Siniscola, Thiniscòle en sarde nuorese, un nom d’origine probablement nuragique. Album : Darwin ! , avec le point d’exclamation. Un album entièrement dédié à l’évolution humaine, à l’évolution physique et psychique dans la préhistoire très lointaine qui, on le comprend de tous les morceaux, annonce l’aujourd’hui sans solution de continuité. Darwin ! est un album qui, dans le presque nouveau-né rock progressif italien, se retrouva d’un coup au sommet du monde, et ce n’est pas une exagération : le Banco del Mutuo Soccorso a été un band progressif parmi les plus grands de toute la planète, et il n’y a pas que moi pour le dire et basta. Le morceau n° 3 du côté B de l’album est cette incroyable chanson, et qu’on comprenne bien que je ne suis pas certainement pas habitué à jouer de l’hyperbole et de l’incroyable. Une histoire d’amour d’il y a septcentcinquantemille ans, et vu que nous sommes précis, la plaine ionienne du Pléistocène Moyen. La plaine s’appelle « Ionienne » car, géologiquement, les sédiments de la période sont particulièrement évidents sur la côte italienne de la Mer Ionienne.
Il y a septcentcinquantemille ans, selon la science, vivaient du côté de l’Atapuerca d’aujourd’hui , en Espagne, des hominidés d’une sorte intermédiaire entre l’Homo Georgicus et l’Homo Heidelbergensis dite Homo Antecessor. Dans le site d’Atapuerca, on a retrouvé environ 80 fragments osseux, parmi lesquels le mieux conservé est une mâchoire appartenant à un individu de dix ans d’âge. Il semble que l’Homo Antecessor était plutôt robuste, avec une taille entre 1,60 m et 1,80 m, et un poids qui pouvait atteindre les 90 kg. Sa capacité crânienne était d’environ 1000/1150 cm³ contre les 1350 cm³ de l’homme moderne. L’Homo Antecessor était déjà droitier, chose qui le diversifie des singes. Il avait une capacité auditive semblable à cette de l’Homo sapiens, et on présume qu’il était déjà en mesure d’utiliser d’un langage au moins symbolique, et qu’il était capable de raisonner.
En 1972 du Quaternaire Olocène, Francesco Di Giacomo et Vittorio Nocenzi ne pouvaient pas encore savoir tout ça. Les découvertes d’Atapuerca autour de l’Homo Antecessor sont récentes, elles remontent à 1994 et 1995. Il peut se faire que les « 750 000 ans », auxquels ils firent remonter leur histoire d’amour, avaient été simplement inventés. L’ hominidé d’il y a 750 000 ans n’était pas du tout un grand singe sans raison, il était déjà glabre, et sa lèvre n’était déjà plus inerte, elle pouvait déjà dire ou exprimer quelque chose. Peu importe ; tout ceci n’ajoute et n’enlève rien à la chanson du Banco del Mutuo Soccorso, qui est peut-être l’unique chanson au monde où ce très humain désir d’amour, et d’amour physique, est daté d’une époque aussi lointaine. Avec mon célèbre frère aîné, qui en 1972, avait déjà dix-sept ans (j’en avais neuf), ça fait 45 ans que je connais cette chanson et cet album, dont j’ai encore une cassette originale terriblement éculée : ma préhistoire, en somme, maintenant. Il me déplaisait de ne pas la voir ici cette histoire d’amour du Moyen Pléistocène d’où, j’en suis certain, Francesco Di Giacomo, Homo Digiacomensis, faisait en quelque sorte partie avec sa voix catapultée dans le monde d’aujourd’hui peut-être de ce lointain. Et avec son humanité merveilleuse, avec sa discrétion, avec son intelligence. Si je devais dire quel artiste italien me manque davantage, il serait parmi les premiers.
Toujours selon la science, l’Homo Antecessor pratiquait gaiement le cannibalisme. Peut-être si l’individu de la chanson avait réalisé son désir de posséder la belle Mulier Antecessor au corps clair et aux larges flancs. Peut-être, qui sait, s’il ne l’aurait pas mangée, ou été mangé par elle. Comme, au fond, settecentocinquantamila ans après. Bonne écoute, en ce dernier jour d’été, ou premier d’automne, comme vous voulez. [At-XXI]
Dialogue maïeutique
Comme tu as pu l’entendre et le comprendre des explications données par l’A.T. XXI (l’athée du 21e siècle ?), c’est une histoire d’amour assez antique. Peut-être tellement antique que, même toi, Lucien l’âne mon ami, tu n’étais pas encore né quand elle s’est produite – oui, oui, même si ce n’est pas vraiment ce que dit la chanson, elle s’est produite ; il fallait bien, sinon comment cette espèce d’homos se serait-elle reproduite ? On ne peut quand même pas y voir la main du Saint-Esprit ou je ne sais quelle Immaculée Conception ; ce sont fariboles bonnes pour d’ignares pudibonds. Cela dit, 750 000 ans, c’est quand même une fameuse période.
Eh bien, Marco Valdo M.I. mon ami, nous les ânes, on était déjà là et comme l’Homo en question, nous étions un peu plus rudes et un peu moins, comment dire, civilisés (?) qu’à présent. On tenait plus de l’onagre que du baudet domestiqué qu’on rencontre parfois. Cependant, rassure-toi, même si j’ai gardé certaines de mes habitudes anciennes, nous les ânes, on ne s’est jamais mangé entre nous et de façon générale, on n’a jamais mangé d’animaux, fussent-ils des « homos ». L’inverse, malheureusement, n’est pas vrai. Ainsi, nous nous tenions vraiment à l’écart de cette espèce cannibale et carnivore. On savait se défendre, tu peux me croire ; d’ailleurs, on est toujours là et moi en particulier, même si, bien des sous-espèces asines sont en voie de disparition, comme bien d’autres sur cette planète que l’humanité est en train de détruire.
Sais-tu, Marco Valdo M.I. mon ami, que le Coran traite les athées d’onagres épouvantés. Ça me paraît être une vaste carabistouille, cependant, il est vrai que les ânes, les hémiones et les onagres sont des athées têtus et bien décidés à le rester. Ce n’est pas pour rien que les paysans de Lucanie disaient : « Noi, non siamo cristiani, siamo somari », ce que je traduirais volontiers par « Nous, nous ne sommes pas des chrétiens, nous sommes des bêtes de somme ». Autrement dit, notamment, des ânes.
Maintenant que penses-tu, Lucien l’âne mon ami, de la réflexion de Lorenzo ?
Oh, dit Lucien l’âne, moi, je veux bien en penser quelque chose, mais au fait, il me faudrait d’abord savoir ce que dit Lorenzo.
Certes, tu as raison, Lucien l’âne mon ami. Eh bien, Lorenzo dit ceci : « Il serait bien de demander à Marco Valdo M.I. si ce morceau se déroule à une époque précédente à la Guerre de cent mille ans ou si La Guerre de Cent mille ans doit être retrodatée ?
Pour moi, dit Lucien l’âne et j’imagine que pour toi aussi, la réponse est simple. Il y a 750 000 ans, la Guerre de Cent Mille Ans n’avait pas encore commencé. Tout simplement, car les riches n’existaient pas ; il n’y avait que des Homos Antecessors ou peut-être, des Homos Erectus. Pour ces Homos, les choses étaient plus simples; à l’époque, on ne prenait pas le temps d’accumuler; on mangeait tout de suite le pauvre qui vous tombait sous la dent. Il faut dire que la vie était plus courte et que du coup, on n’avait pas le temps de faire de la richesse, ni même, de développer une société d’exploitation. En gros, chez les Homos de l’époque, on ne pensait qu’à manger et sans doute également, à se reproduire.
En effet, Lucien l’âne mon ami, mes pensées vont dans le même sens que les tiennes, même si personnellement, je n’ai pas vécu à cette époque légèrement éloignée.
En fait, je pense que le chiffre de 100 000 ans est trop petit ; quand je l’ai énoncé la première fois, il voulait simplement dire beaucoup, vraiment beaucoup. Mais ce pourrait aussi bien être un million ou un milliard. Qui sait ? Et puis, nul ne sait exactement quand elle a vraiment commencé cette Guerre. Bien sûr, comme tu l’as fait, on peut fixer les conditions minimales pour qu’elle existe : en gros, il faut de la richesse considérée comme l’accumulation de choses et considérée comme désirable, il faut aussi de l’ambition, il faut une bonne dose d’avidité, de ladrerie, un manque total d’intelligence du monde. Quant à sa durée dans le futur, on ne pourra pas la vérifier. Enfin, je le pense ; sauf toi peut-être, mais de toute façon, tu ne pourras jamais nous en informer. En résumé, on ne peut fixer exactement ni la date où elle a commencé, ni la date où elle finira. Il est donc assez improbable qu’on puisse en donner la durée avec précision. Dans ces conditions, en l’absence de recherches pour mettre à jour des données plus précises, on peut garder l’expression « Guerre de Cent Mille Ans », tout en sachant ce que ça recouvre.
Soit, Marco Valdo M.I. mon ami. Adoptons cette idée ; de toute façon, on pourra toujours la reconsidérer ; il n’y aura aucun inconvénient à le faire. En attendant, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde accumulateur, ambitieux, peu respectueux de la vie des espèces, destructeur de la planète et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Comme tu as pu l’entendre et le comprendre des explications données par l’A.T. XXI (l’athée du 21e siècle ?), c’est une histoire d’amour assez antique. Peut-être tellement antique que, même toi, Lucien l’âne mon ami, tu n’étais pas encore né quand elle s’est produite – oui, oui, même si ce n’est pas vraiment ce que dit la chanson, elle s’est produite ; il fallait bien, sinon comment cette espèce d’homos se serait-elle reproduite ? On ne peut quand même pas y voir la main du Saint-Esprit ou je ne sais quelle Immaculée Conception ; ce sont fariboles bonnes pour d’ignares pudibonds. Cela dit, 750 000 ans, c’est quand même une fameuse période.
Eh bien, Marco Valdo M.I. mon ami, nous les ânes, on était déjà là et comme l’Homo en question, nous étions un peu plus rudes et un peu moins, comment dire, civilisés (?) qu’à présent. On tenait plus de l’onagre que du baudet domestiqué qu’on rencontre parfois. Cependant, rassure-toi, même si j’ai gardé certaines de mes habitudes anciennes, nous les ânes, on ne s’est jamais mangé entre nous et de façon générale, on n’a jamais mangé d’animaux, fussent-ils des « homos ». L’inverse, malheureusement, n’est pas vrai. Ainsi, nous nous tenions vraiment à l’écart de cette espèce cannibale et carnivore. On savait se défendre, tu peux me croire ; d’ailleurs, on est toujours là et moi en particulier, même si, bien des sous-espèces asines sont en voie de disparition, comme bien d’autres sur cette planète que l’humanité est en train de détruire.
Sais-tu, Marco Valdo M.I. mon ami, que le Coran traite les athées d’onagres épouvantés. Ça me paraît être une vaste carabistouille, cependant, il est vrai que les ânes, les hémiones et les onagres sont des athées têtus et bien décidés à le rester. Ce n’est pas pour rien que les paysans de Lucanie disaient : « Noi, non siamo cristiani, siamo somari », ce que je traduirais volontiers par « Nous, nous ne sommes pas des chrétiens, nous sommes des bêtes de somme ». Autrement dit, notamment, des ânes.
Maintenant que penses-tu, Lucien l’âne mon ami, de la réflexion de Lorenzo ?
Oh, dit Lucien l’âne, moi, je veux bien en penser quelque chose, mais au fait, il me faudrait d’abord savoir ce que dit Lorenzo.
Certes, tu as raison, Lucien l’âne mon ami. Eh bien, Lorenzo dit ceci : « Il serait bien de demander à Marco Valdo M.I. si ce morceau se déroule à une époque précédente à la Guerre de cent mille ans ou si La Guerre de Cent mille ans doit être retrodatée ?
Pour moi, dit Lucien l’âne et j’imagine que pour toi aussi, la réponse est simple. Il y a 750 000 ans, la Guerre de Cent Mille Ans n’avait pas encore commencé. Tout simplement, car les riches n’existaient pas ; il n’y avait que des Homos Antecessors ou peut-être, des Homos Erectus. Pour ces Homos, les choses étaient plus simples; à l’époque, on ne prenait pas le temps d’accumuler; on mangeait tout de suite le pauvre qui vous tombait sous la dent. Il faut dire que la vie était plus courte et que du coup, on n’avait pas le temps de faire de la richesse, ni même, de développer une société d’exploitation. En gros, chez les Homos de l’époque, on ne pensait qu’à manger et sans doute également, à se reproduire.
En effet, Lucien l’âne mon ami, mes pensées vont dans le même sens que les tiennes, même si personnellement, je n’ai pas vécu à cette époque légèrement éloignée.
En fait, je pense que le chiffre de 100 000 ans est trop petit ; quand je l’ai énoncé la première fois, il voulait simplement dire beaucoup, vraiment beaucoup. Mais ce pourrait aussi bien être un million ou un milliard. Qui sait ? Et puis, nul ne sait exactement quand elle a vraiment commencé cette Guerre. Bien sûr, comme tu l’as fait, on peut fixer les conditions minimales pour qu’elle existe : en gros, il faut de la richesse considérée comme l’accumulation de choses et considérée comme désirable, il faut aussi de l’ambition, il faut une bonne dose d’avidité, de ladrerie, un manque total d’intelligence du monde. Quant à sa durée dans le futur, on ne pourra pas la vérifier. Enfin, je le pense ; sauf toi peut-être, mais de toute façon, tu ne pourras jamais nous en informer. En résumé, on ne peut fixer exactement ni la date où elle a commencé, ni la date où elle finira. Il est donc assez improbable qu’on puisse en donner la durée avec précision. Dans ces conditions, en l’absence de recherches pour mettre à jour des données plus précises, on peut garder l’expression « Guerre de Cent Mille Ans », tout en sachant ce que ça recouvre.
Soit, Marco Valdo M.I. mon ami. Adoptons cette idée ; de toute façon, on pourra toujours la reconsidérer ; il n’y aura aucun inconvénient à le faire. En attendant, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde accumulateur, ambitieux, peu respectueux de la vie des espèces, destructeur de la planète et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
UN AMOUR DE 750 000 ANS
Déjà le soleil dans l’eau s’enfouit,
Ton sein danse, tu remontes la vallée
Avec ton troupeau aux puits
Désaltérer tes lèvres séchées …
Corps étendu aux larges flancs,
Je suis dans l’ombre à te regarder.
Te posséder, te posséder, oui te posséder !
Et je retiens mon souffle,
Si tu me voyais, tu fuirais…
Et dans la terre, je prends
L’argile rouge pour cacher mon visage,
Mais je voudrais, juste un instant,
Te serrer contre moi ici sur ma poitrine,
Mais je ne peux pas, tu fuirais, tu me fuirais !
Te posséder, je ne peux pas, je ne peux pas,
Je ne peux pas, tu fuiras.
Te posséder, moi je ne peux pas…
Même pour une seule fois.
Si être mienne tu voulais,
De gouttes d’eau, ton sein je couvrirais,
Sous tes pieds, j’étendrais
Des voiles de vent et des feuilles
Corps clair aux larges flancs,
Je te porterais dans le vert des champs
Et je danserais, je danserais avec toi sous la lune.
Je le sais, mon esprit veut
Mais ma lèvre inerte, dire ne peut.
Le ciel devient tout noir,
Tu t’éloignes, reste encore à boire…
Mienne vraiment ! Ah, si c’était vrai !
Mais que suis-je, moi ? Un grand singe,
Sans raison, sans raison, sans raison,
Tu fuirais, tu fuirais,
Un grand singe !
Un grand singe, un grand singe, sans raison !
Tu fuirais !
Déjà le soleil dans l’eau s’enfouit,
Ton sein danse, tu remontes la vallée
Avec ton troupeau aux puits
Désaltérer tes lèvres séchées …
Corps étendu aux larges flancs,
Je suis dans l’ombre à te regarder.
Te posséder, te posséder, oui te posséder !
Et je retiens mon souffle,
Si tu me voyais, tu fuirais…
Et dans la terre, je prends
L’argile rouge pour cacher mon visage,
Mais je voudrais, juste un instant,
Te serrer contre moi ici sur ma poitrine,
Mais je ne peux pas, tu fuirais, tu me fuirais !
Te posséder, je ne peux pas, je ne peux pas,
Je ne peux pas, tu fuiras.
Te posséder, moi je ne peux pas…
Même pour une seule fois.
Si être mienne tu voulais,
De gouttes d’eau, ton sein je couvrirais,
Sous tes pieds, j’étendrais
Des voiles de vent et des feuilles
Corps clair aux larges flancs,
Je te porterais dans le vert des champs
Et je danserais, je danserais avec toi sous la lune.
Je le sais, mon esprit veut
Mais ma lèvre inerte, dire ne peut.
Le ciel devient tout noir,
Tu t’éloignes, reste encore à boire…
Mienne vraiment ! Ah, si c’était vrai !
Mais que suis-je, moi ? Un grand singe,
Sans raison, sans raison, sans raison,
Tu fuirais, tu fuirais,
Un grand singe !
Un grand singe, un grand singe, sans raison !
Tu fuirais !
inviata da Marco Valdo M.I. - 23/9/2017 - 21:38
Lingua: Spagnolo
Traducción al español / Traduzione spagnola / Spanish translation / Espanjankielinen käännös:
Annabellanna (L. Trans.)
Annabellanna (L. Trans.)
HACE 750.OOO AÑOS...EL AMOR
Ya el agua se traga el sol
te danza el pecho mientras corres abajo
con tu rebaño a los pozos
los labios secos vienes a refrescar.
Cuerpo tirado de caderas anchas
estoy en la sombra, estoy aquí para verte…
poseerte, sí, poseerte, poseerte ...
Y yo contengo la respiración
si tú me vieras, fugirías
y clavo mis uñas en el suelo
la arcilla roja escondiendo mi cara
pero quisiera por un momento apretarte a mí
aquí en mi pecho
pero no puedo, fugirías, fugirías lejos de mí.
Yo no puedo poseerte, poseerte
no puedo, fugirìas
no puedo poseerte ...
Incluso por una sóla vez.
Si fueras mía de verdad
de gotas de agua vestiría tu pecho
luego bajo tus pies
velos de viento y hojas extendería.
Cuerpo claro de caderas anchas
te llevaría en los campos verdes y bailaría
bajo la luna, bailaría contigo…
Sé que la mente quiere
pero el labio inerte no sabe decir nada
el cielo se ha puesto oscuro
ya te alejas, ¡quédate bebiendo!
Mía, verdaderamente..¡ojalá fuera verdad!
Pero, ¿quién soy yo? un grande mono
sin razón, sin razón, sin razón…
un grande mono…fugirías…
un grande mono, un mono sin razón.
Ya el agua se traga el sol
te danza el pecho mientras corres abajo
con tu rebaño a los pozos
los labios secos vienes a refrescar.
Cuerpo tirado de caderas anchas
estoy en la sombra, estoy aquí para verte…
poseerte, sí, poseerte, poseerte ...
Y yo contengo la respiración
si tú me vieras, fugirías
y clavo mis uñas en el suelo
la arcilla roja escondiendo mi cara
pero quisiera por un momento apretarte a mí
aquí en mi pecho
pero no puedo, fugirías, fugirías lejos de mí.
Yo no puedo poseerte, poseerte
no puedo, fugirìas
no puedo poseerte ...
Incluso por una sóla vez.
Si fueras mía de verdad
de gotas de agua vestiría tu pecho
luego bajo tus pies
velos de viento y hojas extendería.
Cuerpo claro de caderas anchas
te llevaría en los campos verdes y bailaría
bajo la luna, bailaría contigo…
Sé que la mente quiere
pero el labio inerte no sabe decir nada
el cielo se ha puesto oscuro
ya te alejas, ¡quédate bebiendo!
Mía, verdaderamente..¡ojalá fuera verdad!
Pero, ¿quién soy yo? un grande mono
sin razón, sin razón, sin razón…
un grande mono…fugirías…
un grande mono, un mono sin razón.
inviata da Riccardo Venturi - 19/8/2019 - 17:42
Lingua: Svedese
Svensk översättning / Traduzione svedese / Swedish translation / Traduction suédoise / Ruotsinkielinen käännös:
Riccardo Venturi, 19-08-2019 19:04
Riccardo Venturi, 19-08-2019 19:04
KÄRLEKEN...FÖR 750000 ÅR SEDAN
Vattnet uppslukar solen,
Med din dansande bröst löper du nedströms
Med din flock till brunnarna
kommer du för att dricka dig otörstig...
Och du sträcker din bredhöftad kropp,
I skuggan sitter jag och betraktar dig,
Jag ville äga dig, ja äga dig, äga dig...
Och nu håller jag andan,
Om du såg mig, skulle du springa bort...
Jag gräver naglarna i marken,
Mitt ansikte är gömd i den röda lerjorden,
Men jag ville, bara ett ögonblick,
Hålla dig fast här på mitt bröst,
Det kan jag inte! Du skulle springa bort, bort från mig!
Jag kan inte äga dig, äga dig, det kan jag inte!
Jag kan inte! Du skulle springa bort från mig,
Äga dig, det kan jag inte...
Inte endast en gång.
Om du verklingen var min,
Med vattendroppar skulle jag beklä ditt bröst,
Se'n under dina fötter
Skulle jag lägga löv och dra vindslöjor...
Du bredhöftade, med din klara hud!
Jag skulle ta dig till grönfaltet, och dansa
Under månen, dansa med dig.
Det vet jag, jag önskar det i sinnet,
Men min läpp är kraftlös och kan säga ingenting.
Himlen har blivit mörk,
Redan går du bort... Stanna ännu här och drick!
Äga dig! Ah, om det bara var sant!
Men vem är jag? En stor apa,
Utan förstånd, utan förstånd, utan förstånd,
En stor apa!
Du skulle springa, springa bort från mig,
En stor apa, en stor apa utan förstånd!
Du skulle springa bort!
Vattnet uppslukar solen,
Med din dansande bröst löper du nedströms
Med din flock till brunnarna
kommer du för att dricka dig otörstig...
Och du sträcker din bredhöftad kropp,
I skuggan sitter jag och betraktar dig,
Jag ville äga dig, ja äga dig, äga dig...
Och nu håller jag andan,
Om du såg mig, skulle du springa bort...
Jag gräver naglarna i marken,
Mitt ansikte är gömd i den röda lerjorden,
Men jag ville, bara ett ögonblick,
Hålla dig fast här på mitt bröst,
Det kan jag inte! Du skulle springa bort, bort från mig!
Jag kan inte äga dig, äga dig, det kan jag inte!
Jag kan inte! Du skulle springa bort från mig,
Äga dig, det kan jag inte...
Inte endast en gång.
Om du verklingen var min,
Med vattendroppar skulle jag beklä ditt bröst,
Se'n under dina fötter
Skulle jag lägga löv och dra vindslöjor...
Du bredhöftade, med din klara hud!
Jag skulle ta dig till grönfaltet, och dansa
Under månen, dansa med dig.
Det vet jag, jag önskar det i sinnet,
Men min läpp är kraftlös och kan säga ingenting.
Himlen har blivit mörk,
Redan går du bort... Stanna ännu här och drick!
Äga dig! Ah, om det bara var sant!
Men vem är jag? En stor apa,
Utan förstånd, utan förstånd, utan förstånd,
En stor apa!
Du skulle springa, springa bort från mig,
En stor apa, en stor apa utan förstånd!
Du skulle springa bort!
Lingua: Islandese
Þýtt hefur á íslensku / Traduzione islandese / Icelandic translation / Traduction islandaise / Islanninkielinen käännös:
Riccardo Venturi, 19-08-2019 19:57
Translator's note I do not often make translations into Icelandic, the language of my salad days. But I think this song is really home in this language.
Riccardo Venturi, 19-08-2019 19:57
Translator's note I do not often make translations into Icelandic, the language of my salad days. But I think this song is really home in this language.
KÆRLEIKUR ... FYRIR 750000 ÁRA
Vatnið englar sólina,
Með dansandi bringunni hleypur þú niður
Með hjörð þína að borholunum
Kemur þú að drekka og slökkva þorsta þinn ...
Og þú teygir breiðan líkama þinn,
Í skugga sit ég og horfi á þig,
Ég vildi eiga þig, já eiga þig, eiga þig ...
Og nú held ég andanum,
Ef þú sæir mig, þá myndirðu flýja ...
Ég grafa neglurnar mínar í jörðina,
Andlit mitt er falið í rauða leirjörðina,
En ég vildi, aðeins eitt augnablik,
Halda þig við brjóstið mitt hér,
Ég get það ekki! Þú myndir hlaupa í burtu, frá mér!
Ég get ekki átt þig, átt þig, ég get það ekki!
Ég get það ekki! Þú myndir hlaupa í burtu frá mér,
Eiga þig, það het get ég ekki ...
Ekki aðeins einu sinni.
Værir þú mín virkilega
Myndi ég hylja vatndropum bringu þína,
Þá undir fótum þínum
Myndi ég setja lauf og draga vindslæður ...
Þú breiðleita, með tæra skinnið þitt!
Ég myndi fara með þig á græna reitinn og dansa,
Dansa með þér undir tunglið.
Ég veit, ég vil það í huga mínum,
En varir mínar eru vanmáttugir og geta ekkert sagt.
Himinninn er orðinn dimmur,
Þú ert þegar farinn ... Vertu hér og drekktu!
Eiga þig! Ah, ef það væri bara satt!
En hver er ég? Mikill api,
Án skilnings, án skilnings, án skilnings,
Frábær api!
Þú myndir hlaupa, hlaupa í burtu frá mér,
Mikill api, mikill api án skilnings!
Þú myndir hlaupa í burtu!
Vatnið englar sólina,
Með dansandi bringunni hleypur þú niður
Með hjörð þína að borholunum
Kemur þú að drekka og slökkva þorsta þinn ...
Og þú teygir breiðan líkama þinn,
Í skugga sit ég og horfi á þig,
Ég vildi eiga þig, já eiga þig, eiga þig ...
Og nú held ég andanum,
Ef þú sæir mig, þá myndirðu flýja ...
Ég grafa neglurnar mínar í jörðina,
Andlit mitt er falið í rauða leirjörðina,
En ég vildi, aðeins eitt augnablik,
Halda þig við brjóstið mitt hér,
Ég get það ekki! Þú myndir hlaupa í burtu, frá mér!
Ég get ekki átt þig, átt þig, ég get það ekki!
Ég get það ekki! Þú myndir hlaupa í burtu frá mér,
Eiga þig, það het get ég ekki ...
Ekki aðeins einu sinni.
Værir þú mín virkilega
Myndi ég hylja vatndropum bringu þína,
Þá undir fótum þínum
Myndi ég setja lauf og draga vindslæður ...
Þú breiðleita, með tæra skinnið þitt!
Ég myndi fara með þig á græna reitinn og dansa,
Dansa með þér undir tunglið.
Ég veit, ég vil það í huga mínum,
En varir mínar eru vanmáttugir og geta ekkert sagt.
Himinninn er orðinn dimmur,
Þú ert þegar farinn ... Vertu hér og drekktu!
Eiga þig! Ah, ef það væri bara satt!
En hver er ég? Mikill api,
Án skilnings, án skilnings, án skilnings,
Frábær api!
Þú myndir hlaupa, hlaupa í burtu frá mér,
Mikill api, mikill api án skilnings!
Þú myndir hlaupa í burtu!
Viene da chiedere a Marco Valdo M.I. se questo brano si svolga in un'epoca precedente alla guerra dei 100.000 anni. O anche La Guerre de Cent mille ans andrà retrodatata?
Lorenzo - 23/9/2017 - 13:18
L'Athée du 21ème siècle, c'est super. Je viens d'acheter à la "Vetrina dell'Editoria Anarchica" de Florence un très vieil exemplaire de "Pourquoi je ne suis pas chrétien" de Bertrand Russell, et c'est vraiment la soirée juste. En plus, je suis encore assez ému d'avoir inséré cette chanson. Merci, Marco Valdo, merci, Lucien Lâne. Vous comprendrez bien pourquoi la première chanson du "Chansonnier de l'UAAR", l'Union des Athées Agnostiques Rationnalistes, c'est une chanson du Banco del Mutuo Soccorso: L’evoluzione. Mais vous la connaissez déjà.
L'Athée du 21ème Siècle - 24/9/2017 - 01:47
Dans un pays où l’on pratique la langue française comme langue usuelle et où dès lors, on nous serine la « Culture française », on nous bassine l’inepte prophétie d’André Malraux – paix à ses cendres logiquement ramenées au Panthéon :
« Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas »
du moins, c’est ce qu’en disait Jean-Paul II, qui était pape en ce temps-là – et il devait s’y connaître.
Notons cependant que l’éminent chroniqueur religieux André Frossard, celui-là même qui soutenait en tout un livre (on se demande ce qu’il pouvait bien fumer) : « Dieu existe, je l’ai rencontré », affirme avoir recueilli la sentence fatale de la bouche du prophète Malraux et affirmait Frossard, l’aruspice, alias la pythie gaulliste, alias Malraux « ne dit pas : « Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas.”, mais « Le XXIe siècle sera mystique ou ne sera pas. », ce qui n’est pas tout à fait la même chose. »
Comme toutes les prophéties, ce ne sont là que billevesées, embrouilles, couillonnades, carabistouilles, bêtises et confusions, car moi, je tiens le pari, dit Lucien l’âne, que ce siècle qui a mal commencé dans le mysticisme antiévolutionniste, dans le panégyrique du créationnisme religieux, dans le prophétisme assassin, ce siècle finira par se conformer à notre sentence :
« Fanatiques de tous les pays, calmez-vous ! »
et dès lors, le dilemme :
« Le XXIe siècle sera athée ou il n’y aura plus d’espèce humaine »
Se résoudra, Oh, Grand Murphy ! selon ta loi, mais on peut toujours essayer que la catastrophe mystique ne se prolonge pas.
Ainsi, selon toi Lucien l’âne mon ami, déclare urbi et orbi Marco Valdo M.I., « Le XXIe siècle – et tous les suivants – sera athée ou il n’y aura plus d’espèce humaine ». Ainsi, si l’on veut sauver l’espèce, « le siècle devra être athée et le plus vite sera le mieux. »
Telle est la pensée du jour.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
« Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas »
du moins, c’est ce qu’en disait Jean-Paul II, qui était pape en ce temps-là – et il devait s’y connaître.
Notons cependant que l’éminent chroniqueur religieux André Frossard, celui-là même qui soutenait en tout un livre (on se demande ce qu’il pouvait bien fumer) : « Dieu existe, je l’ai rencontré », affirme avoir recueilli la sentence fatale de la bouche du prophète Malraux et affirmait Frossard, l’aruspice, alias la pythie gaulliste, alias Malraux « ne dit pas : « Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas.”, mais « Le XXIe siècle sera mystique ou ne sera pas. », ce qui n’est pas tout à fait la même chose. »
Comme toutes les prophéties, ce ne sont là que billevesées, embrouilles, couillonnades, carabistouilles, bêtises et confusions, car moi, je tiens le pari, dit Lucien l’âne, que ce siècle qui a mal commencé dans le mysticisme antiévolutionniste, dans le panégyrique du créationnisme religieux, dans le prophétisme assassin, ce siècle finira par se conformer à notre sentence :
« Fanatiques de tous les pays, calmez-vous ! »
et dès lors, le dilemme :
« Le XXIe siècle sera athée ou il n’y aura plus d’espèce humaine »
Se résoudra, Oh, Grand Murphy ! selon ta loi, mais on peut toujours essayer que la catastrophe mystique ne se prolonge pas.
Ainsi, selon toi Lucien l’âne mon ami, déclare urbi et orbi Marco Valdo M.I., « Le XXIe siècle – et tous les suivants – sera athée ou il n’y aura plus d’espèce humaine ». Ainsi, si l’on veut sauver l’espèce, « le siècle devra être athée et le plus vite sera le mieux. »
Telle est la pensée du jour.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Marco Valdo M.I. - 24/9/2017 - 11:25
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Testo di Francesco Di Giacomo e Vittorio Nocenzi
Musica di Vittorio Nocenzi
Album: Darwin!
Millenovecentosettantadue, era quaternaria, periodo Olocene. Testi di Vittorio Nocenzi e Francesco Di Giacomo, musiche di Vittorio Nocenzi. Canto di Francesco Di Giacomo, da Siniscola, Thiniscòle in sardo nuorese, nome di origine probabilmente nuragica. Album: Darwin!, col punto esclamativo. Un album interamente dedicato all'evoluzione umana, all'evoluzione fisica e psichica in una lontanissima preistoria che, lo si avverte da tutti i brani, preannuncia l'oggi senza soluzione di continuità. Darwin! è un album che, nel quasi neonato progressive italiano, lo mise di colpo in cima al mondo, e non è un'esagerazione: il Banco Del Mutuo Soccorso è stata una band progressive tra le maggiori di tutto il pianeta, e non lo dico certamente io e basta. La traccia n° 3 del lato B dell'album è questa incredibile canzone, e si badi bene che non sono certo avvezzo a sprecare iperboli e incredibilità. Una storia d'amore di settecentocinquantamila anni fa, e visto che noialtri siamo precisi, nel piano Ioniano del Pleistocene Medio. Il piano si chiama “Ioniano” perché, geologicamente, gli affioramenti del periodo sono particolarmente evidenti nella costa italiana del Mar Ionio.
Settecentocinquantamila anni fa, secondo la scienza, viveva dalle parti dell'odierna Atapuerca, in Spagna, un ominide di fase intermedia tra l'Homo Georgicus e l'Homo Heidelbergensis detta Homo Antecessor. Nel sito di Atapuerca sono stati rinvenuti circa ottanta frammenti ossei, tra i quali il meglio conservato è una mascella appartenuta a un individuo di circa dieci anni di età. Sembra che l'Homo Antecessor fosse piuttosto robusto, con una statura tra 1,60 e 1,80, e un peso che poteva raggiungere i 90 kg. La sua capacità cranica era di circa 1000/1150 cm3 contro i 1350 cm3 dell'uomo moderno. L'Homo Antecessor era già destrorso, cosa che lo differenzia dalle scimmie. Aveva una capacità uditiva simile a quella dell'Homo Sapiens, ed è presumibile che fosse già in grado di utilizzare un linguaggio almeno simbolico, e che fosse capace di ragionare.
Francesco Di Giacomo e Vittorio Nocenzi non potevano ancora saperlo, nel 1972 del Quaternario Olocene. I ritrovamenti di Atapuerca dell'Homo Antecessor sono recenti, risalgono al 1994 e 1995. Può darsi che i “750.000 anni” cui fecero risalire la loro storia d'amore fossero stati semplicemente buttati là. L'ominide di 750.000 anni fa non era affatto uno scimmione senza ragione: era già glabro, e il suo labbro non era già più inerte, qualcosa e chissà cosa la sapeva già dire o esprimere. Poco importa; tutto questo non aggiunge e non toglie niente alla canzone del Banco del Mutuo Soccorso, forse l'unica canzone al mondo dove l'umanissimo desiderio d'amore, e d'amore fisico, è retrodatato ad un'epoca tanto lontana. Con il mio famoso fratello maggiore, che nel 1972 aveva già diciassette anni (io ne avevo nove), fanno quarantacinque anni che conosco questa canzone e quell'album, di cui ho ancora una scalcagnatissima cassetta originale: la mia preistoria, insomma, oramai. Mi dispiaceva non vederla qua dentro, quella storia d'amore del Medio Pleistocene di cui, ne sono certo, Francesco Di Giacomo, Homo Digiacomensis, faceva in qualche modo parte con la sua voce catapultata nel mondo d'oggi da chissà quale lontananza. E con la sua umanità meravigliosa, con la sua riservatezza, con la sua intelligenza. Dovessi dire quale artista italiano mi manca di più, sarebbe ai primissimi posti.
Sempre secondo la scienza, l'Homo Antecessor praticava allegramente il cannibalismo. Chissà se l'individuo della canzone avrà realizzato il suo desiderio di possedere la bella Mulier Antecessor dal corpo chiaro e dai larghi fianchi. Chissà se invece non se la sia mangiata, o che sia stato mangiato da lei. Come, in fondo, settecentocinquantamila anni dopo. Buon ascolto, se volete, in questo ultimo giorno d'estate, o primo d'autunno. [AT-XXI]