Sonia era il suo nome
quando nel buio il polso mi toccò
Sonia era il suo nome
quando di colpo il treno si fermò
... e tutto intorno c'era neve
e ancora intorno la pianura
bevemmo vino ungherese
per camuffare la paura.
Ballando per la primavera
ballando lungo la frontiera
ballando soli per le vie di Praga.
Ballando per la Luna Nuova
ballando lungo la Moldava
ballando stretti per la Vecchia Praga.
Capelli chiusi in uno scialle
che le scendeva sulle spalle
posti di blocco e luci gialle
si nascondeva dentro il mio paltò.
Soldati e nastri colorati
appesi sopra i carroarmati
sembravano alberi di Natale
piazzati proprio in mezzo alla città.
Ballando per la primavera
ballando lungo la frontiera
ballando soli per le vie di Praga.
Ballando per la Luna Nuova
ballando lungo la Moldava
ballando stretti per la Vecchia Praga
quando nel buio il polso mi toccò
Sonia era il suo nome
quando di colpo il treno si fermò
... e tutto intorno c'era neve
e ancora intorno la pianura
bevemmo vino ungherese
per camuffare la paura.
Ballando per la primavera
ballando lungo la frontiera
ballando soli per le vie di Praga.
Ballando per la Luna Nuova
ballando lungo la Moldava
ballando stretti per la Vecchia Praga.
Capelli chiusi in uno scialle
che le scendeva sulle spalle
posti di blocco e luci gialle
si nascondeva dentro il mio paltò.
Soldati e nastri colorati
appesi sopra i carroarmati
sembravano alberi di Natale
piazzati proprio in mezzo alla città.
Ballando per la primavera
ballando lungo la frontiera
ballando soli per le vie di Praga.
Ballando per la Luna Nuova
ballando lungo la Moldava
ballando stretti per la Vecchia Praga
inviata da Silva - 24/2/2007 - 18:19
Lingua: Francese
Version française – PRAGUE – Marco Valdo M.I. – 2022
Chanson italienne – Praga – Massimo Bubola – 1989
Chanson italienne – Praga – Massimo Bubola – 1989
Dialogue Maïeutique
Ah, Lucien l’âne mon ami, nous voilà de retour à Prague.
Oui, Marco Valdo M.I. mon ami, finalement avec tes chansons, on est devenus des enfants d’Herbert Georges Wells, de véritables voyageurs temporels.
Quoi, dit Marco Valdo M.I., mais nous n’avons pas de machine ?
Certes, dit Lucien l’âne, nous n’avons pas de machine, mais nous avons les mots. Nous ne voyageons pas en peau et en poils, mais en chanson. Souviens-toi, à Prague, on y était déjà venus bien sûr quand on parlait d’Ilse Weber, Karel Kryl et d’autres, mais aussi en pèlerins pèlerinants avec Matthias, Matěj, l’Arlequin amoureux dont tu contas les aventures entre Marengo (1800) et Austerlitz (1815), au travers des lettres du Lieutenant : La Lettre de Marengo et La Lettre d’Austerlitz. On y était revenus avec Le Parti que créa pour les élections de Prague en 1911 et tout ce qui s’en est suivi, Jaroslav Hašek, l’auteur de Chveik, qu’on salua ici dans La chanson de Chveik le soldat.
Oui, répond Lucien l’âne, tout ça est bien beau, mais je suis sûr que ce n’est pas de ça que s’inquiète la chanson.
Ho, Lucien l’âne mon ami, laisse-moi terminer. Je laisse de côté les autres incursions que nous avons occasionnellement faites là-bas pour en venir directement à la chanson Praga de Massimo Bubbola, qui elle date de 1989. L’année a tout son sens. Donc, il faut se souvenir qu’en 1989, à Prague, à l’annonce de la chute du Mur de Berlin – autrement dit d’un énorme craquement annonciateur de l’effondrement de l’ère de glaciation, reprenant l’andante tchécoslovaque brutalement interrompu en 1968 par les touristes motorisés et lourdement armés, mais néanmoins, amicaux, qu’ils disaient –, se déclencha la révolution de Velours, qui est l’objet de la chanson. On festoyait à Prague et Sonia dansait jusque tard dans les rues de Prague ;
et la chanson de raconter ce temps où les chars ne servaient plus que de sapins de Noël, c’est la symbolique de la chanson.
Eh bien, dit Lucien l’âne, il faut toujours se méfier des touristes lourdement motorisés. Cela dit, ce dut être un moment exaltant et depuis, il en est passé des eaux charriées par la Moldau. Alors, quant à nous, fête pour fête, tissons le linceul de ce vieux monde branlant, dansant, swinguant, bégayant, roulant et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Ah, Lucien l’âne mon ami, nous voilà de retour à Prague.
Oui, Marco Valdo M.I. mon ami, finalement avec tes chansons, on est devenus des enfants d’Herbert Georges Wells, de véritables voyageurs temporels.
Quoi, dit Marco Valdo M.I., mais nous n’avons pas de machine ?
Certes, dit Lucien l’âne, nous n’avons pas de machine, mais nous avons les mots. Nous ne voyageons pas en peau et en poils, mais en chanson. Souviens-toi, à Prague, on y était déjà venus bien sûr quand on parlait d’Ilse Weber, Karel Kryl et d’autres, mais aussi en pèlerins pèlerinants avec Matthias, Matěj, l’Arlequin amoureux dont tu contas les aventures entre Marengo (1800) et Austerlitz (1815), au travers des lettres du Lieutenant : La Lettre de Marengo et La Lettre d’Austerlitz. On y était revenus avec Le Parti que créa pour les élections de Prague en 1911 et tout ce qui s’en est suivi, Jaroslav Hašek, l’auteur de Chveik, qu’on salua ici dans La chanson de Chveik le soldat.
Oui, répond Lucien l’âne, tout ça est bien beau, mais je suis sûr que ce n’est pas de ça que s’inquiète la chanson.
Ho, Lucien l’âne mon ami, laisse-moi terminer. Je laisse de côté les autres incursions que nous avons occasionnellement faites là-bas pour en venir directement à la chanson Praga de Massimo Bubbola, qui elle date de 1989. L’année a tout son sens. Donc, il faut se souvenir qu’en 1989, à Prague, à l’annonce de la chute du Mur de Berlin – autrement dit d’un énorme craquement annonciateur de l’effondrement de l’ère de glaciation, reprenant l’andante tchécoslovaque brutalement interrompu en 1968 par les touristes motorisés et lourdement armés, mais néanmoins, amicaux, qu’ils disaient –, se déclencha la révolution de Velours, qui est l’objet de la chanson. On festoyait à Prague et Sonia dansait jusque tard dans les rues de Prague ;
« Au long de la Moldau, on dansait l’une
Contre l’autre dans le vieux Prague. »
Contre l’autre dans le vieux Prague. »
et la chanson de raconter ce temps où les chars ne servaient plus que de sapins de Noël, c’est la symbolique de la chanson.
« Les soldats et les rubans de couleur,
Accrochés aux chars des libérateurs,
Jouaient aux sapins de Noël, tranquilles
Au beau milieu de la ville. »
Accrochés aux chars des libérateurs,
Jouaient aux sapins de Noël, tranquilles
Au beau milieu de la ville. »
Eh bien, dit Lucien l’âne, il faut toujours se méfier des touristes lourdement motorisés. Cela dit, ce dut être un moment exaltant et depuis, il en est passé des eaux charriées par la Moldau. Alors, quant à nous, fête pour fête, tissons le linceul de ce vieux monde branlant, dansant, swinguant, bégayant, roulant et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
PRAGUE
Sonia était son nom,
Mon pouls vibrait dans l’obscurité ;
Sonia était son nom,
Soudain le train s’est arrêté.
… et autour toujours, la neige
Et encore autour la plaine beige.
Nous avons bu une liqueur
Pour étouffer nos peurs.
Dansant pour le printemps,
Dansant le long de la frontière,
Dansant seuls dans les rues de Prague,
Au long de la Moldau, dansant
Dansant pour la lune claire
L’un contre l’autre dans le vieux Prague.
Les cheveux sous un châle
Lui descendaient dans le dos,
Aux lumières jaunes et aux contrôles,
Elle se cachait dans mon manteau.
Les soldats et les rubans de couleur,
Accrochés aux chars des libérateurs,
Jouaient aux sapins de Noël, tranquilles
Au beau milieu de la ville.
On dansait pour le printemps et la fin de l’hiver,
On dansait le long de la frontière,
On dansait seuls dans les rues de Prague.
On dansait pour la nouvelle lune
Au long de la Moldau, on dansait l’une
Contre l’autre dans le vieux Prague.
Sonia était son nom,
Mon pouls vibrait dans l’obscurité ;
Sonia était son nom,
Soudain le train s’est arrêté.
… et autour toujours, la neige
Et encore autour la plaine beige.
Nous avons bu une liqueur
Pour étouffer nos peurs.
Dansant pour le printemps,
Dansant le long de la frontière,
Dansant seuls dans les rues de Prague,
Au long de la Moldau, dansant
Dansant pour la lune claire
L’un contre l’autre dans le vieux Prague.
Les cheveux sous un châle
Lui descendaient dans le dos,
Aux lumières jaunes et aux contrôles,
Elle se cachait dans mon manteau.
Les soldats et les rubans de couleur,
Accrochés aux chars des libérateurs,
Jouaient aux sapins de Noël, tranquilles
Au beau milieu de la ville.
On dansait pour le printemps et la fin de l’hiver,
On dansait le long de la frontière,
On dansait seuls dans les rues de Prague.
On dansait pour la nouvelle lune
Au long de la Moldau, on dansait l’une
Contre l’autre dans le vieux Prague.
inviata da Marco Valdo M.I. - 2/2/2022 - 12:01
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