Di a guerra e scoppiatu lu rombu.
U nimicu ha bercatu lu mar
Ma Sampieru ha sonatu Culombu
E all'armi ci torn'a chimar.
Porta in senu la Patria chi langue
E speranza di l'umanità.
Ed e pronta a spossà la so sangue
Per un mondu di fraternità.
Macchi corsa ! Banditi d'onore
No'saremu in nome d'a Libertà.
Ritti o Corsi per vince o per more
Tutt'uniti, in una voluntà !
U nimicu ha bercatu lu mar
Ma Sampieru ha sonatu Culombu
E all'armi ci torn'a chimar.
Porta in senu la Patria chi langue
E speranza di l'umanità.
Ed e pronta a spossà la so sangue
Per un mondu di fraternità.
Macchi corsa ! Banditi d'onore
No'saremu in nome d'a Libertà.
Ritti o Corsi per vince o per more
Tutt'uniti, in una voluntà !
inviata da dq82 - 9/12/2016 - 22:26
Lingua: Francese
traduzione francese da www.tousbanditsdhonneur.fr
Le fracas de la guerre a éclaté.
L'ennemi a franchi la mer
Mais Sampiero a sonné le Colombo
et il nous rappelle aux armes.
La Patrie douloureuse porte en son sein
Les espoirs de l'humanité.
Et elle est prête à épuiser son sang
Pour un monde de fraternité.
Maquis corse ! Nous serons bandits d'honneur !
Au nom de la Liberté.
Corses debout pour vaincre ou pour mourir
Tous unis dans une même volonté !
L'ennemi a franchi la mer
Mais Sampiero a sonné le Colombo
et il nous rappelle aux armes.
La Patrie douloureuse porte en son sein
Les espoirs de l'humanité.
Et elle est prête à épuiser son sang
Pour un monde de fraternité.
Maquis corse ! Nous serons bandits d'honneur !
Au nom de la Liberté.
Corses debout pour vaincre ou pour mourir
Tous unis dans une même volonté !
inviata da dq82 - 9/12/2016 - 22:28
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L'auteur mobilise d'une part le rejet historique de l'italien “U nemicu ha vercatu lu mare” et d'autre part, des élements de l'imaginaire corse : Sampieru Corsu revient lui-même sonner le Culombu, la conque marine de la révolte, les figures romantiques du maquis ou du bandit d'honneur “Machja corsa, banditi d'onore”.
'A l'appel de la grande et de la petite patrie s'ajoute aussi l'aspiration à l'universel, position naturelle pour un communiste en lutte contre le totalitarisme : “E speranza di l'umanità (…) per un mondu di fraternità”. » Damien Bianchi
Il existe peu de versions chantées de ce texte historique. On en retrouve notamment une au début du documentaire « Tous bandits d'honneur ! », produit par Hyacinthe Choury, fils de Maurice Choury, un des principaux protagonistes de la résistance corse.
"Le « Chant des maquisards corses » a été composé par Simon Vinciguerra au « maquis » en 1943 pendant l’occupation des italiens fascistes en territoire Corse. Le maquis était le refuge des résistants qui étaient alors, selon l’expression de l’époque, « dans la nature ». Le « maquis » est devenu, par la suite, emblématique de la Résistance et le « maquisard », son incarnation.
Ce chant est un appel à la résistance et à la mobilisation. Il est destiné à donner du courage à ceux qui se battent et à inciter les autres à le faire. Pour cela, rien de mieux que de faire référence à l’identité corse. A cette époque, où patriotisme français se confond avec patriotisme corse, l’identité insulaire occupe une place centrale. Simon Vinciguerra mobilise d’une part le rejet historique de l’italien ("U nemicu hà bercatu lu mar") et d’autre part, des éléments de l’imaginaire corse : par exemple, comme dans « A Sampiera » de Jean Nicoli, il fait référence à « Sampieru Corsu », qui ici revient lui-même sonner le « culombu ». A l’appel de la grande et de la petite patrie s’ajoute aussi l’aspiration à l’universel : "E speranze di l’umanità (…) per un mondu di fraternità”.
Il n’existe, à l’heure actuelle, que peu de versions chantées de ce texte historique. On en retrouve notamment une au début du documentaire de Maurice Choury, protagoniste principal de la résistance corse, « Tous bandits d’honneurs ».
Le poème est composé de deux couplets et un refrain, chaque quatrain étant en rimes croisées. On retrouve le rythme croche pointée double très fréquemment utilisé dans la chanson guerrière. Comme dans les autres chants analysés, l’indication de mesure est binaire, car c’est une indication de mesure qui donne aux chants un caractère de marche. L’ambitus de la chanson est assez restreint afin d’être chanté aisément.
Simon Vinciguerra hè natu in Pietra-di-Verde in u 1903 è mortu in Bastia in u 1971. Prufissore di storia è di geografia in Aix, è dopu in Bastia, fin’à so ritirata in u 1964. Hà sempre diffesu a lingua corsa : pensava chì a nostra lingua duvia esse amparata. Facia parte di u muvimente liberariu « A Muvra ». Facia ancu parte di u muvimentu contr’à u fascisimu in Spania. Era dinù prufissore, a sera, in « a scola di zia Peppa » per quelli ch’ùn pundianu micca studià. In u 1941, hè cun quelli ch’urganizeghjanu a resistenza in Bastia. Scrive foglie di prupaganda in talianu per demuralizà i suldati taliani. Dopu a guerra, si mette à u serviziu di a lingua corsa cù u ghjurnale « U Muntese ». Hà scrittu puesie, cumedie, una storia di a Corsica, una storia di a Resistenza. In u 1992, anu dattu u nome di « Simon Vinciguerra » à u cullegiu di Bastia ind’è hà insignatu".
www.tousbanditsdhonneur.fr