Dans les champs d’herbe verte
La guerre était tapie
Sa gueule grande ouverte
Et les voilà sans vie
En plein cœur de l’été
Ils avaient pris la route
Et les voilà tombés
Petits morts du mois d’août
Petits morts du mois d'août
Ils vinrent de toute part
Sénégalais, Normands,
Corses, Basques, Occitans
Algériens, Savoyards,
Auvergnats ou Bretons …
Et quoi qu’il leur en coûte,
Tous ont rejoint le front
Petits morts du mois d’août
Petits morts du mois d'août
L’ouragan des combats
Ils n’y survivront pas
La moisson est rentrée
Et les voilà fauchés
Ils n’auront pas le temps
De fêter leurs vingt ans
Les voici enterrés
Petits morts de l’été
Petits morts de l'été
Premiers morts de la guerre
Condamnés sans sursis
Petits morts de l’hiver
Atroce boucherie
Adieu les fiancées
Au village tranquille
Bienvenue aux tranchées
Petits morts inutiles
Petits morts inutiles
Cibles de premier choix
En pantalons garance
Ils n’imaginaient pas
De mourir pour la France
La guerre veut son comptant
De tripaille et de sang
Jusqu’à la dernière goutte …
Petits morts du mois d’août
Petits morts du mois d'août
Dans les champs d’herbe verte
La guerre était tapie
Sa gueule grande ouverte
Et les voilà sans vie…
Petits morts du mois d’août
Petits morts du mois d’août.
La guerre était tapie
Sa gueule grande ouverte
Et les voilà sans vie
En plein cœur de l’été
Ils avaient pris la route
Et les voilà tombés
Petits morts du mois d’août
Petits morts du mois d'août
Ils vinrent de toute part
Sénégalais, Normands,
Corses, Basques, Occitans
Algériens, Savoyards,
Auvergnats ou Bretons …
Et quoi qu’il leur en coûte,
Tous ont rejoint le front
Petits morts du mois d’août
Petits morts du mois d'août
L’ouragan des combats
Ils n’y survivront pas
La moisson est rentrée
Et les voilà fauchés
Ils n’auront pas le temps
De fêter leurs vingt ans
Les voici enterrés
Petits morts de l’été
Petits morts de l'été
Premiers morts de la guerre
Condamnés sans sursis
Petits morts de l’hiver
Atroce boucherie
Adieu les fiancées
Au village tranquille
Bienvenue aux tranchées
Petits morts inutiles
Petits morts inutiles
Cibles de premier choix
En pantalons garance
Ils n’imaginaient pas
De mourir pour la France
La guerre veut son comptant
De tripaille et de sang
Jusqu’à la dernière goutte …
Petits morts du mois d’août
Petits morts du mois d'août
Dans les champs d’herbe verte
La guerre était tapie
Sa gueule grande ouverte
Et les voilà sans vie…
Petits morts du mois d’août
Petits morts du mois d’août.
inviata da Riccardo Venturi - 8/7/2015 - 19:05
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Paroles et musique: Dominique Grange
Testo e musica: Dominique Grange
Album: Des lendemains qui saignent
DES LENDEMAINS QUI SAIGNENT
Recueil de chansons interprétées par Dominique Grange
Illustrations de Tardi
Dossier historique de Jean-Pierre Verney
Éditions : Casterman
Date de parution : octobre 2009
Des lendemains qui saignent est un recueil de dix chansons pacifistes et antimilitaristes directement attachées au souvenir de la Grande Guerre. Rassemblées pour la première fois dans un ouvrage richement illustré (Tardi) et fort bien documenté (Verney), elles se suivent dans un ordre qui s'appuie sur la chronologie du conflit de 14-18. Trois de ces chansons ont été composées récemment par la chanteuse Dominique Grange. Les autres, de factures plus anciennes, sont empruntées au répertoire des chansons engagées voire subversives, écrites tout au long du XXe siècle. Si certaines sont devenues célèbres (La chanson de Craonne, Tu n'en reviendras pas, Le déserteur), le mérite des auteurs est d'avoir su exhumer des textes moins connus voire totalement oubliés qui, confrontés les uns aux autres, redonnent tout son sens au discours critique sur la Première Guerre mondiale. On découvre ou on redécouvre ainsi les titres suivants, interprétés dans le CD qui accompagne l'album par la chanteuse Dominique Grange. Si le poilu reste la figure centrale de ces chansons qui dénoncent le plus souvent son martyre, la femme s'impose comme l'autre victime marquante du conflit en tant qu'épouse ou mère endeuillée par la mort du fils ou du mari sur le front (Lasse-moi passer, sentinelle et La grève des mères).
2 - Au ravin des enfants perdus (Chanson pour Vauquois) (Dominique Grange 2008)
3 - La chanson de Craonne (anonyme 1917 / musique Charles Sablon)
4 - Lasse-moi passer, sentinelle (Dominique Grange 2008 / Philippe Mira)
5 - La Butte Rouge (Montéhus 1923 / G. Krier)
6 - O Gorizia (anonyme vers 1916)
7 - La grève des mères (Montéhus 1905 / R. Chantegrelet et P. Doubis)
8 - Tu n'en reviendras pas (Louis Aragon 1956 / Léo Ferré)
9 - Le déserteur (Boris Vian 1954 / B. Vian et H. B. Berg)
10 - Fraternité (Sébastien Faure vers 1900)
Des lendemains qui saignent è una raccolta di dieci canzoni pacifiste e antimilitariste direttamente legate alla memoria della Grande Guerra. Raccolte per la prima volta in un'opera riccamente illustrata (Tardi) e ottimamente documentata (Verney), sono presentate in successione cronologica in base all'andamento della guerra del '14-'18. Tre delle canzoni sono state composte recentemente da Dominique Grange; le altre, assai più antiche, sono riprese dal repertorio delle canzoni impegnate o sovversive scritte durante il XX secolo. Se alcune di esse sono divenute celebri (La chanson de Craonne, Tu n'en reviendras pas, Le déserteur), è merito degli autori aver saputo scoprire testi meno conosciuti o del tutto dimenticati i quali, messi a confronto gli uni con gli altri, restituiscono tutto il loro significato al discorso critico sulla 1a guerra mondiale. Si scoprono quindi, o si riscoprono, i brani di cui sopra, tutti interpretati nell'album da Dominique Grange. Se il poilu resta la figura centrale in queste canzoni che denunciano assai spesso il suo martirio, la donna s'impone come altra vittima principale del conflitto, in quanto sposa o madre in lutto per la morte del marito o del figlio al fronte (Lasse-moi passer, sentinelle et La grève des mères).