Che diresti dei campi di grano
Trasformati in un letto in cemento
Dove il sogno correva lontano
Vi è un silenzio che pare un lamento.
Che diresti delle belle borgate
Trasformate in geometrie oscene
Popolate da uomini grigi
Ripulite e tenute bene.
Che diresti se dopo trent'anni
Ti dicessi che è rimasto uguale
Sei ancora a volare.
Il fiore del male
Lo soffia il cielo
Lo soffia il cielo
Il fiore del male lo soffia il cielo.
Che diresti di questa paura
Della fine della tradizione
Ammazzata ogni giorno da chi
Se ne vuole fare difensore.
Che diresti della morale
Dei ricatti della religione
Che il piacere è un peccato è una colpa
E che è giusto solo un tipo di amore.
Che diresti se dopo trent'anni
Ti dicessi che è rimasto uguale
Sei ancora a volare.
Il fiore del male
Lo soffia il cielo
Lo soffia il cielo
Il fiore del male lo soffia il cielo.
Il tuo folle amore
Si alzava e volava più in alto
Soffiato dal cielo.
Che diresti del potere di pochi
Che distrugge tutta la terra
Questo cielo che vomita fuoco
Civiltà che fabbrica guerra.
Il fiore del male
Lo soffia il cielo
Lo soffia il cielo
Il fiore del male lo soffia il cielo.
Lo soffia il cielo.
Trasformati in un letto in cemento
Dove il sogno correva lontano
Vi è un silenzio che pare un lamento.
Che diresti delle belle borgate
Trasformate in geometrie oscene
Popolate da uomini grigi
Ripulite e tenute bene.
Che diresti se dopo trent'anni
Ti dicessi che è rimasto uguale
Sei ancora a volare.
Il fiore del male
Lo soffia il cielo
Lo soffia il cielo
Il fiore del male lo soffia il cielo.
Che diresti di questa paura
Della fine della tradizione
Ammazzata ogni giorno da chi
Se ne vuole fare difensore.
Che diresti della morale
Dei ricatti della religione
Che il piacere è un peccato è una colpa
E che è giusto solo un tipo di amore.
Che diresti se dopo trent'anni
Ti dicessi che è rimasto uguale
Sei ancora a volare.
Il fiore del male
Lo soffia il cielo
Lo soffia il cielo
Il fiore del male lo soffia il cielo.
Il tuo folle amore
Si alzava e volava più in alto
Soffiato dal cielo.
Che diresti del potere di pochi
Che distrugge tutta la terra
Questo cielo che vomita fuoco
Civiltà che fabbrica guerra.
Il fiore del male
Lo soffia il cielo
Lo soffia il cielo
Il fiore del male lo soffia il cielo.
Lo soffia il cielo.
inviata da Lorenzo Masetti - 6/12/2006 - 14:39
Lingua: Francese
Version française – La Fleur du mal – Marco Valdo M.I. – 2009
Chanson italienne – Il Fiore del Male – Casa del Vento – 2006
Chanson italienne – Il Fiore del Male – Casa del Vento – 2006
Une chanson dédiée à Pier Paolo Pasolini au trentième anniversaire de sa mort. Pier Paolo Pasolini
était cet écrivain, poète, cinéaste et mille autres choses encore, qui par son goût de la liberté et ses audaces transgressives de la bonne société, marqua son époque et ouvrit des voies poétiques sur notre temps et au-delà. La chanson s'intitule « La fleur du mal », référence à Baudelaire, lui aussi poète et porteur d'avenir, lui aussi, comme Pier Paolo Pasolini désigné, montré du doigt comme « poète maudit ».
À propos de poésie et de traduction, une petite parenthèse : le texte italien dit au refrain : Il fiore del male lo soffio il cielo – ce qui en bonne littéralité donnerait : La fleur du mal le ciel la souffle. Le traducteur a choisi un poète plus ancien pour résoudre cette difficulté et il fit ainsi appel à Rutebeuf (un Champenois des années 1230 – 1285) et à sa Complainte :
Pour finalement traduire par - regardez bien Rutebeuf : « Le vent me vient, le vent m'évente... » et pour Pasolini à qui pareille complainte n'a pu que plaire, la traduction :
« Fleur du mal
Le ciel t'évente.
La fleur du mal, le ciel t'évente.”
Je pense aussi qu'il doit plaire à Casa del Vento – Maison du Vent d'être pareillement éventée.
Enfin, je fais ce que je peux.
Et que le Diable m'emporte. Je retrouverai peut-être Pier Paolo Pasolini... et plein d 'autres.
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
était cet écrivain, poète, cinéaste et mille autres choses encore, qui par son goût de la liberté et ses audaces transgressives de la bonne société, marqua son époque et ouvrit des voies poétiques sur notre temps et au-delà. La chanson s'intitule « La fleur du mal », référence à Baudelaire, lui aussi poète et porteur d'avenir, lui aussi, comme Pier Paolo Pasolini désigné, montré du doigt comme « poète maudit ».
À propos de poésie et de traduction, une petite parenthèse : le texte italien dit au refrain : Il fiore del male lo soffio il cielo – ce qui en bonne littéralité donnerait : La fleur du mal le ciel la souffle. Le traducteur a choisi un poète plus ancien pour résoudre cette difficulté et il fit ainsi appel à Rutebeuf (un Champenois des années 1230 – 1285) et à sa Complainte :
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta .
....
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné, le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta.
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta .
....
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné, le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta.
Pour finalement traduire par - regardez bien Rutebeuf : « Le vent me vient, le vent m'évente... » et pour Pasolini à qui pareille complainte n'a pu que plaire, la traduction :
« Fleur du mal
Le ciel t'évente.
La fleur du mal, le ciel t'évente.”
Je pense aussi qu'il doit plaire à Casa del Vento – Maison du Vent d'être pareillement éventée.
Enfin, je fais ce que je peux.
Et que le Diable m'emporte. Je retrouverai peut-être Pier Paolo Pasolini... et plein d 'autres.
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
LA FLEUR DU MAL
Que dirais-tu de nos champs de blé
Transformés en lit de béton
Là où ton rêve courait tout au long
Il y a un silence qui paraît se lamenter.
Que dirais-tu de nos belles bourgades
Transformées en d'obscènes architectures
Peuplées d'hommes gris
Astiquées et bien entretenues.
Que dirais-tu si après trente ans
On te disait que tout est resté pareil
Que tu dois encore voler.
Fleur du mal
Le ciel t'évente.
Fleur du mal, le ciel t'évente.
Que dirais-tu de cette peur
De la fin de la tradition
Assassinée chaque jour par ceux qui
veulent s'en faire les défenseurs.
Que dirais-tu de la morale
Des chantages de la religion
Pour qui le plaisir est un péché, une faute
Et un seul type d'amour est juste.
Que dirais-tu si après trente ans
On te disait que tout est resté pareil
Que tu dois encore voler.
Fleur du mal
Le ciel t'évente.
Fleur du mal, le ciel t'évente.
Ton fol amour
S'élevait et volait plus haut
Porté par le ciel.
Que dirais-tu du pouvoir de certains
Qui détruit toute la terre
De ce ciel qui vomit le feu
De cette civilisation qui fabrique la guerre.
Fleur du mal
Le ciel t'évente.
Fleur du mal, le ciel t'évente.
Fleur du mal, le ciel t'évente.
Que dirais-tu de nos champs de blé
Transformés en lit de béton
Là où ton rêve courait tout au long
Il y a un silence qui paraît se lamenter.
Que dirais-tu de nos belles bourgades
Transformées en d'obscènes architectures
Peuplées d'hommes gris
Astiquées et bien entretenues.
Que dirais-tu si après trente ans
On te disait que tout est resté pareil
Que tu dois encore voler.
Fleur du mal
Le ciel t'évente.
Fleur du mal, le ciel t'évente.
Que dirais-tu de cette peur
De la fin de la tradition
Assassinée chaque jour par ceux qui
veulent s'en faire les défenseurs.
Que dirais-tu de la morale
Des chantages de la religion
Pour qui le plaisir est un péché, une faute
Et un seul type d'amour est juste.
Que dirais-tu si après trente ans
On te disait que tout est resté pareil
Que tu dois encore voler.
Fleur du mal
Le ciel t'évente.
Fleur du mal, le ciel t'évente.
Ton fol amour
S'élevait et volait plus haut
Porté par le ciel.
Que dirais-tu du pouvoir de certains
Qui détruit toute la terre
De ce ciel qui vomit le feu
De cette civilisation qui fabrique la guerre.
Fleur du mal
Le ciel t'évente.
Fleur du mal, le ciel t'évente.
Fleur du mal, le ciel t'évente.
inviata da Marco Valdo M.I. - 6/1/2009 - 15:07
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La prima ospite, di enorme intensità, è Ginevra Di Marco, una delle voci più importanti della musica rock italiana, con un percorso oggi da solista, ma già presente nei C.S.I. e nei successivi P.G.R., che in questo lavoro canta una profonda ballata - una lettera - dedicata a PierPaolo Pasolini, nel trentennale della sua morte: una grande personalità culturale ancora attualissima. Il brano s'intitola "Il fiore del male", prendendo a prestito l'omonima opera ottocentesca di Charles Baudelaire, proprio perché durante la sua vita Pasolini è stato spesso vituperato, rappresentato come un vero e proprio "poeta maledetto".
(dal sito ufficiale)