Se’l pot trobar en un bar
abraçat a un “suau”
amb els ulls mig tancats
i la boca resseca,
o en un banc verd
d’algun parc retirat, passejant
algun nét del que està enamorat.
Va néixer quan morí
el segle passat,
fill d’un petit comerciant;
anà a l’escola fins als catorze anys,
després el varen posar a treballar
fent d’aprenent o qui sap.
Encara té a les mans
el perfum de París
d’una amant de vint anys
que l’oblit s’ha empassat
i un “canotier” palla beix
que lluïa als cafès
o als concerts del diumenge al Parc Güell.
I guarda al fons d’un calaix mig secret
algun “Diluvi” molt vell
on dormen mots
que el temps anà desfent.
Ai! si sabéssiu el bé que et van fer
pocs et dirien vençut.
Però aquell divuit de juliol
maleït cent mil cops
va robar-te el somrís
i un grapat de companys;
bombes, canons, sang i plor,
testimonis presents
del triomf que et va dur molt lluny d’aquí.
Després l’exili, França, els Pirineus,
gent de costums diferents
i una cremor clavada en el teu pit
que encara espera que torni el teu temps:
tots lluitarem per aquest fi.
abraçat a un “suau”
amb els ulls mig tancats
i la boca resseca,
o en un banc verd
d’algun parc retirat, passejant
algun nét del que està enamorat.
Va néixer quan morí
el segle passat,
fill d’un petit comerciant;
anà a l’escola fins als catorze anys,
després el varen posar a treballar
fent d’aprenent o qui sap.
Encara té a les mans
el perfum de París
d’una amant de vint anys
que l’oblit s’ha empassat
i un “canotier” palla beix
que lluïa als cafès
o als concerts del diumenge al Parc Güell.
I guarda al fons d’un calaix mig secret
algun “Diluvi” molt vell
on dormen mots
que el temps anà desfent.
Ai! si sabéssiu el bé que et van fer
pocs et dirien vençut.
Però aquell divuit de juliol
maleït cent mil cops
va robar-te el somrís
i un grapat de companys;
bombes, canons, sang i plor,
testimonis presents
del triomf que et va dur molt lluny d’aquí.
Després l’exili, França, els Pirineus,
gent de costums diferents
i una cremor clavada en el teu pit
que encara espera que torni el teu temps:
tots lluitarem per aquest fi.
inviata da Lorenzo Masetti - 25/4/2015 - 23:48
Lingua: Spagnolo
Traduzione castigliana di Caballero Bonald (dal libretto dell'LP, ripresa da Cancioneros)
RECUERDOS DE UN VENCIDO
Es posible encontrarlo en un bar
abrazado a un "chato"
en un banco verde
de algún parque distante, paseando
con un nieto del que está enamorado.
Nació cuando murió
el siglo pasado,
hijo de un pequeño comerciante;
lo pusieron a trabajar pronto.
de aprendiz o de quién sabe qué.
Tiene aún en las manos
el perfume de París
de una amante de veinte años
que ya ha ajado el olvido.
Y un "canotier" de paja beig
que lucía en los Cafés
o en los conciertos dominicales del Parque Güell.
Y guarda en el fondo de un cajón medio secreto
algún "Diluvio" muy viejo
donde duermen palabras
que el tiempo ha ido deshaciendo.
Ay, si supieran el bien que te hicieron
pocos te llamarían vencido.
Pero aquel dieciocho de julio,
maldito sea cien mil veces,
te robó la sonrisa
y un puñado de compañeros,
bombas, cañones, sangre y miedo,
testimonios presentes
del triunfo que te arrastró muy lejos de aquí.
Después, el exilio, Francia, los Pirineos,
gentes de costumbres distintas
y un ardor incrustado en el pecho
que guarda todavía que tu tiempo retorne.
Todos lucharemos con este fin.
Es posible encontrarlo en un bar
abrazado a un "chato"
en un banco verde
de algún parque distante, paseando
con un nieto del que está enamorado.
Nació cuando murió
el siglo pasado,
hijo de un pequeño comerciante;
lo pusieron a trabajar pronto.
de aprendiz o de quién sabe qué.
Tiene aún en las manos
el perfume de París
de una amante de veinte años
que ya ha ajado el olvido.
Y un "canotier" de paja beig
que lucía en los Cafés
o en los conciertos dominicales del Parque Güell.
Y guarda en el fondo de un cajón medio secreto
algún "Diluvio" muy viejo
donde duermen palabras
que el tiempo ha ido deshaciendo.
Ay, si supieran el bien que te hicieron
pocos te llamarían vencido.
Pero aquel dieciocho de julio,
maldito sea cien mil veces,
te robó la sonrisa
y un puñado de compañeros,
bombas, cañones, sangre y miedo,
testimonios presentes
del triunfo que te arrastró muy lejos de aquí.
Después, el exilio, Francia, los Pirineos,
gentes de costumbres distintas
y un ardor incrustado en el pecho
que guarda todavía que tu tiempo retorne.
Todos lucharemos con este fin.
Lingua: Francese
Version française – SOUVENIRS D'UN VAINCU – Marco Valdo M.I. – 2015
d'après la version espagnole de Caballero Bonald (RECUERDOS DE UN VENCIDO)
d'une chanson catalane – Records d'un vençut – Joan Isaac – 1977
L'histoire d'un vaincu de la guerre civile. L'exil en France, la tentative de recommencer une nouvelle vie, le rêve – qui pour beaucoup ne fut pas possible ou fut trop tardif – d'un retour dans une patrie libérée de la dictature.
Vois-tu, Lucien l'âne mon ami, c'est une chanson qu'on dira – à juste titre, antifranquiste et conséquemment, antifasciste, antiféloniste et d'une façon doublement particulière :
d'une part, car ce sont les remembrances d'un vaincu, d'un de ceux qui durent connaître le dur exil – pour des raisons que nous connaissons et qui pèsent encore et que l'on appelle communément « real politic » ou en jouant sur les mots : de « reale politica », celle qui sévit toujours aujourd'hui en Espagne (Una, grande...) ;
d'autre part, car c'est une chanson catalane, chose qu'on ne peut ignorer. Et c'est de ce dernier sens que j'aimerais que nous parlions un peu.
Pourquoi pas ? Il me semble, à moi, tout âne que je suis, moi qui ai parcouru depuis bien des siècles, bien des régions, bien des villages, bien des pays, il me semble que la langue est un des éléments les plus importants de la vie de l'humaine nation ; bref, tu as raison, il faut en parler.
Moi, comme tu le sais, mon ami l'âne Lucien, je vis dans un pays artificiel, dont la plus grande partie parle une autre langue (le flamand) que celle que je m'efforce de connaître et de pratiquer (le français). Et ces gens-là (comme disait Brel) ont parfaitement le droit et même raison de parler leur langue et de vivre en elle, puisque comme pour nous tous, c'est au travers de la langue que l'on pense et que se traduisent les émotions. Donc, c'est ainsi que transite la vie, la sensation de vie. Cependant, on m'obligea – dès l'enfance et pendant des années – à me farcir l'indigeste apprentissage de langues (flamand, anglais) qui, du coup, me donnèrent la nausée. On se sent ici comme dans certaines colonies… Ah, si j'avais pu choisir ; au lieu de perdre plus de douze ans d'apprentissage inutile et humiliant, j'eusse choisi l'une ou l'autre langue. Pour se convaincre que je n'ai rien contre le fait de m'efforcer de connaître d'autres langues que le français, il suffit de voir que je traduis des langues que je ne connais même pas et surtout qu'on ne m'a pas imposées de force.
Je connais çà, ces langues qu'on impose… Ora e sempre : resistenza !
Et, il faut comprendre, Lucien l'âne mon ami, que la langue devient enjeu politique à partir du moment où on l'impose pour museler les aspirations des êtres, mais aussi pour leur imposer une domination et une exploitation, y compris économique, y compris politique. Pour que nos amis italiens comprennent bien : la partie flamande de ce faux pays est sous la houlette de ce qui ressemble à la Ligue du Nord (en Italie) ou au national-radicalisme de Madame Le Pen (en France) et ces gens-là imposent en bons nationalistes leur conception de la société. Et leur moteur est la langue ; un peu comme pour le pangermanisme, celui des Allemands de souche, fut pareillement porté par d’autres nationalistes d'un autre temps.
Rien d'étonnant dès lors que les gens d'où qu'ils soient, n'aiment pas qu'on leur impose d'autres langues que la leur. J'imagine que c'est ton cas…
En effet, Lucien l'âne mon ami, cela se passe ici même, mais c'est aussi le cas par exemple au Québec, en Suisse romande, en Catalogne, en Euzkadi… Je n'en dirai pas plus. Je préfère laisser courir la réflexion au fil du temps.
Je pense que tu fais bien, car la chose est complexe et à mon sens, elle se dénouera d'elle-même. Cela dit, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde nationaliste, oppresseur, tyrannique et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
d'après la version espagnole de Caballero Bonald (RECUERDOS DE UN VENCIDO)
d'une chanson catalane – Records d'un vençut – Joan Isaac – 1977
L'histoire d'un vaincu de la guerre civile. L'exil en France, la tentative de recommencer une nouvelle vie, le rêve – qui pour beaucoup ne fut pas possible ou fut trop tardif – d'un retour dans une patrie libérée de la dictature.
Vois-tu, Lucien l'âne mon ami, c'est une chanson qu'on dira – à juste titre, antifranquiste et conséquemment, antifasciste, antiféloniste et d'une façon doublement particulière :
d'une part, car ce sont les remembrances d'un vaincu, d'un de ceux qui durent connaître le dur exil – pour des raisons que nous connaissons et qui pèsent encore et que l'on appelle communément « real politic » ou en jouant sur les mots : de « reale politica », celle qui sévit toujours aujourd'hui en Espagne (Una, grande...) ;
d'autre part, car c'est une chanson catalane, chose qu'on ne peut ignorer. Et c'est de ce dernier sens que j'aimerais que nous parlions un peu.
Pourquoi pas ? Il me semble, à moi, tout âne que je suis, moi qui ai parcouru depuis bien des siècles, bien des régions, bien des villages, bien des pays, il me semble que la langue est un des éléments les plus importants de la vie de l'humaine nation ; bref, tu as raison, il faut en parler.
Moi, comme tu le sais, mon ami l'âne Lucien, je vis dans un pays artificiel, dont la plus grande partie parle une autre langue (le flamand) que celle que je m'efforce de connaître et de pratiquer (le français). Et ces gens-là (comme disait Brel) ont parfaitement le droit et même raison de parler leur langue et de vivre en elle, puisque comme pour nous tous, c'est au travers de la langue que l'on pense et que se traduisent les émotions. Donc, c'est ainsi que transite la vie, la sensation de vie. Cependant, on m'obligea – dès l'enfance et pendant des années – à me farcir l'indigeste apprentissage de langues (flamand, anglais) qui, du coup, me donnèrent la nausée. On se sent ici comme dans certaines colonies… Ah, si j'avais pu choisir ; au lieu de perdre plus de douze ans d'apprentissage inutile et humiliant, j'eusse choisi l'une ou l'autre langue. Pour se convaincre que je n'ai rien contre le fait de m'efforcer de connaître d'autres langues que le français, il suffit de voir que je traduis des langues que je ne connais même pas et surtout qu'on ne m'a pas imposées de force.
Je connais çà, ces langues qu'on impose… Ora e sempre : resistenza !
Et, il faut comprendre, Lucien l'âne mon ami, que la langue devient enjeu politique à partir du moment où on l'impose pour museler les aspirations des êtres, mais aussi pour leur imposer une domination et une exploitation, y compris économique, y compris politique. Pour que nos amis italiens comprennent bien : la partie flamande de ce faux pays est sous la houlette de ce qui ressemble à la Ligue du Nord (en Italie) ou au national-radicalisme de Madame Le Pen (en France) et ces gens-là imposent en bons nationalistes leur conception de la société. Et leur moteur est la langue ; un peu comme pour le pangermanisme, celui des Allemands de souche, fut pareillement porté par d’autres nationalistes d'un autre temps.
Rien d'étonnant dès lors que les gens d'où qu'ils soient, n'aiment pas qu'on leur impose d'autres langues que la leur. J'imagine que c'est ton cas…
En effet, Lucien l'âne mon ami, cela se passe ici même, mais c'est aussi le cas par exemple au Québec, en Suisse romande, en Catalogne, en Euzkadi… Je n'en dirai pas plus. Je préfère laisser courir la réflexion au fil du temps.
Je pense que tu fais bien, car la chose est complexe et à mon sens, elle se dénouera d'elle-même. Cela dit, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde nationaliste, oppresseur, tyrannique et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
SOUVENIRS D'UN VAINCU
Parfois, on le trouve au café
Accroché à un verre,
Les yeux à demi-fermés
Et la bouche sèche.
Parfois, sur un banc vert
Dans un parc éloigné,
Admirant son petit-fils dont il est toqué.
Il est né quand est passé
Le siècle dernier.
Fils d'un petit commerçant,
Il alla à l'école jusqu’à quatorze ans ;
Puis, on le mit à travailler.
Apprenti ou je ne sais.
Il conserve au creux de sa main
Le parfum parisien
Des vingt ans d'une fille
Nuage déjà dissipé
Et son canotier de paille beige
Illumine les cafés
Ou les concerts du parc Güell, le dimanche.
Il garde dans le fonds d'un tiroir discret
Certain très vieux « Diluvio »
Où dorment des mots
Que le temps a défaits.
S'ils savaient le bien qu'ils t'ont fait,
Vaincu peu t'appelleraient .
Ce dix-huit juillet de trahison
Cent mille fois maudit
Te vola ton sourire
Et une volée de compagnons,
Peur, sang, bombes et canons,
Témoins d'un triomphe
Qui t'a rejeté très loin d'ici.
Puis, l'exil, les Pyrénées, la France,
Des gens de coutumes différentes
Et l'ardeur vrillée dans la poitrine
Qui garde l'espoir que ton temps revienne.
Nous combattons tous dans cette espérance.
Parfois, on le trouve au café
Accroché à un verre,
Les yeux à demi-fermés
Et la bouche sèche.
Parfois, sur un banc vert
Dans un parc éloigné,
Admirant son petit-fils dont il est toqué.
Il est né quand est passé
Le siècle dernier.
Fils d'un petit commerçant,
Il alla à l'école jusqu’à quatorze ans ;
Puis, on le mit à travailler.
Apprenti ou je ne sais.
Il conserve au creux de sa main
Le parfum parisien
Des vingt ans d'une fille
Nuage déjà dissipé
Et son canotier de paille beige
Illumine les cafés
Ou les concerts du parc Güell, le dimanche.
Il garde dans le fonds d'un tiroir discret
Certain très vieux « Diluvio »
Où dorment des mots
Que le temps a défaits.
S'ils savaient le bien qu'ils t'ont fait,
Vaincu peu t'appelleraient .
Ce dix-huit juillet de trahison
Cent mille fois maudit
Te vola ton sourire
Et une volée de compagnons,
Peur, sang, bombes et canons,
Témoins d'un triomphe
Qui t'a rejeté très loin d'ici.
Puis, l'exil, les Pyrénées, la France,
Des gens de coutumes différentes
Et l'ardeur vrillée dans la poitrine
Qui garde l'espoir que ton temps revienne.
Nous combattons tous dans cette espérance.
inviata da Marco Valdo M.I. - 28/4/2015 - 23:41
Lingua: Italiano
Traduzione italiana di Lorenzo Masetti
RICORDI DI UNO SCONFITTO
Lo si può trovare in un bar
abbracciato a un bicchiere
con gli occhi socchiusi
e la bocca secca,
o su una panchina verde
di qualche parco appartato,
passeggiando con un nipote di cui è innamorato.
È nato quando è morto
il secolo passato,
figlio d'un piccolo commerciante;
è andato a scuola fino a quattordici anni,
poi l'hanno messo a lavorare
a fare l'apprendista o chissà cosa.
Ha ancora tra le mani
il profumo di Parigi
di un'amante di vent'anni
di cui ha perso la memoria
e un cappello di paglia beige
che sfoggiava nei caffè
o ai concerti della domenica al Parc Güell.
E conserva in fondo a un cassetto discreto
un qualche "Diluvio" molto vecchio
dove dormono parole
che con il tempo si sono disfatte.
Ah, se sapessero il bene che ti han fatto
pochi ti chiamerebbero sconfitto.
Però quel diciotto di luglio
sia maledetto centomila volte
ti ha rubato il sorriso
e un pugno di compagni;
bombe, cannoni, sangue e lacrime,
testimoni presenti
del trionfo che ti ha trascinato lontano da qui.
Poi, l'esilio, la Francia, i Pirenei
genti con costumi differenti
e un ardore piantato nel petto
che ancora spera che il tuo tempo ritorni:
tutti lotteremo per questo.
Lo si può trovare in un bar
abbracciato a un bicchiere
con gli occhi socchiusi
e la bocca secca,
o su una panchina verde
di qualche parco appartato,
passeggiando con un nipote di cui è innamorato.
È nato quando è morto
il secolo passato,
figlio d'un piccolo commerciante;
è andato a scuola fino a quattordici anni,
poi l'hanno messo a lavorare
a fare l'apprendista o chissà cosa.
Ha ancora tra le mani
il profumo di Parigi
di un'amante di vent'anni
di cui ha perso la memoria
e un cappello di paglia beige
che sfoggiava nei caffè
o ai concerti della domenica al Parc Güell.
E conserva in fondo a un cassetto discreto
un qualche "Diluvio" molto vecchio
dove dormono parole
che con il tempo si sono disfatte.
Ah, se sapessero il bene che ti han fatto
pochi ti chiamerebbero sconfitto.
Però quel diciotto di luglio
sia maledetto centomila volte
ti ha rubato il sorriso
e un pugno di compagni;
bombe, cannoni, sangue e lacrime,
testimoni presenti
del trionfo che ti ha trascinato lontano da qui.
Poi, l'esilio, la Francia, i Pirenei
genti con costumi differenti
e un ardore piantato nel petto
che ancora spera che il tuo tempo ritorni:
tutti lotteremo per questo.
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La storia di uno sconfitto della guerra civile. L'esilio in Francia, il tentativo di ricominciare una nuova vita, il sogno - che per molti non fu possibile o lo fu troppo tardi - di un ritorno in una patria liberata dalla dittatura.