Lingua   

Il regalo

Fabularasa
Lingua: Italiano


Fabularasa

Lista delle versioni e commenti



2012
D'amore e di marea
D'amore e di marea

(Basso; Colaninno – Ottolino)

di-vittorio


Liberamente ispirata alla lettera scritta da Giuseppe Di Vittorio al Conte Pavoncelli il 24 dicembre 1920. Leggere il testo di questo brano è come aprire un vecchia busta da lettera dentro la quale si ritrovano foto sbiadite e in bianco e nero - che ritraggono scene di lavoro nei campi della Puglia dei primi del secolo scorso - e una lettera antica (la prima delle tre di questo disco). Non è una lettera qualsiasi: l’ha scritta Giuseppe Di Vittorio al suo datore di lavoro, il Conte Pavoncelli, la vigilia di Natale del 1920, per restituirgli, nel modo più gentile possibile, un piccolo cestino di auguri che questi aveva fatto recapitare a casa sua. Lo fa perché non vuole il benché minimo privilegio rispetto agli altri braccianti che rappresenta: un gesto necessario non soltanto per onestà d’animo individuale, ma anche perché, nella vita pubblica, la stessa onestà è dovere civico e deve essere ben visibile all’esterno. Una vicenda lontana, ma di sconcertante attualità, in questo periodo di disorientamento politico. Un esempio da non dimenticare. L’elegante clarinetto di Gabriele Mirabassi punteggia un pezzo che viaggia su un andamento rapido e costante, con una coda strumentale. La canzone è stata presentata a Bari, in anteprima, in occasione dell’inaugurazione di una pietra d’inciampo dedicata alla resistenza della Camera del Lavoro alle milizie fasciste, nel 1922.
Gentile principale, stamattina
Mi hanno portato a casa il suo regalo: 
Un cesto pieno d'ogni ben di Dio,
Mandorle dolci, vino, frutta di stagione.

Ora, non pensi che non colga al sommo grado
la gentilezza d'un si nobile pensiero, 
la cortesia che certamente lo ha ispirato 
e la ringrazio, ma devo rifiutare.

Lo so che non l'ha fatto in malafede
E che non pensa di comprare il mio favore,
Ma i miei compagni che non hanno da mangiare
Lo potrebbero pensare …

Arriva l'alba sulla piazza desolata 
e piano si radunano le squadre: 
cento sbadigli, cinque tocchi di campane, 
una colonna (lenta)dietro il caporale.

Che non si dica che maneggio col padrone 
Quando trattiamo il prezzo del lavoro, 
I miei compagni che non hanno da mangiare 
Lo potrebbero pensare.

Non è soltanto una questione di coscienza, 
di diffidenza, di tutela del buon nome:
la politica è una pratica d'onore,
lei mi capisce, non uso altre parole.
Distintamente la saluto

A mezzogiorno picchia il sole sulla nuca,
il soprastante viene al campo a sorvegliare,
i contadini asciugano la fronte,
stringono i denti, abbassano la schiena

In questo purgatorio di sudore … 
Viene il tramonto sopra i cumuli di grano, 
arrivo io con gli scarponi da lavoro,
i contadini asciugano la fronte,
mi guardano negli occhi, 
mi stringono la mano …

inviata da Donquijote82 - 5/2/2015 - 09:44



Lingua: Francese

Version française – LE CADEAU – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Il Regalo – Fabularasa – 2012

Canestra di frutta (Caravaggio)


Chanson librement inspirée de la lettre écrite par Giuseppe Di Vittorio au Comte Pavoncelli le 24 décembre 1920. Lire le texte de cette chanson est comme ouvrir une vieille enveloppe dans laquelle on trouve des photos décolorées et en noir et blanc – qui retracent des scènes de travail dans les champs des Pouilles durant les premières années du siècle passé – et une lettre ancienne (la première des trois de ce disque). Ce n'est pas n'importe quelle lettre : Giuseppe Di Vittorio l'écrivit à son patron, le Comte Pavoncelli, la veille de Noël 1920, pour lui rendre, de la manière la plus aimable possible, une petite corbeille de vœux qu'il lui avait fait porter chez lui. Di Vittorio l'a renvoyé parce qu'il ne veut pas d'un quelconque privilège par rapport aux autres journaliers qu'il représente ; un geste nécessaire pas seulement par honnêteté de conviction individuelle, mais aussi car, dans la vie publique, cette même honnêteté est un devoir civique et doit être bien visible à l'extérieur. Un événement lointain, mais de déconcertante actualité, dans cette période de désorientation politique. Un exemple à ne pas oublier. L’élégante clarinette de Gabriele Mirabassi ponctue un morceau qui voyage sur une marche rapide et constante, vers un finale instrumental. La chanson a été présentée à Bari, en avant-première, à l'occasion de l'inauguration d'une pierre dédiée à la résistance de la Bourse du Travail face aux milices fascistes, en 1922.

Juste deux mots pour situer Giuseppe di Vittorio, encore connu et même très connu en Italie, il est quelque peu ignoré dans le reste de l'Europe actuelle.
Giuseppe Di Vittorio , né le 11 août 1892 à Cerignola, dans la région des Pouilles et mort le 3 novembre 1957 (à 65 ans) à Lecco. Fils de paysans, autodidacte, il fut un militant syndical, antifasciste et sur le plan politique, député PCI. Comme syndicaliste, il fut parmi les fondateurs et jusqu'à sa mort, un des dirigeants principaux de la CGIL – le principal syndicat italien.
LE CADEAU

Très honoré patron, ce matin
On m'a apporté votre cadeau à la maison :
Une corbeille emplie de présents divins,
Amandes douces, vin, fruits de saison.

Ne pensez pas que je n'apprécie pas au plus haut degré
L'amabilité d'une si noble pensée,
La courtoisie qui certainement l'a inspirée
Et je vous en remercie, mais je dois refuser.

Je le sais que vous ne l'avez pas fait pour me piéger
Et que vous ne pensez pas à m'acheter ;
Mais mes compagnons qui n'ont pas à manger
Pourraient le penser…

L'aube sur la place solitaire descend
Les équipes se rassemblent doucement:
Cent bâillements, cinq tintements,
Une colonne (lente) derrière le surveillant.

Qu'on ne dise pas que je fricote avec le patron
Lorsque le prix du travail, nous négocions
Mes compagnons qui n'ont pas à manger
Pourraient le penser.

Ce n'est pas seulement une question de conscience,
De méfiance, de bonne renommée :
C'est une pratique d'honneur que la politique ;
Vous me comprenez, je ne dirai rien d'autre.
Salutations distinguées.

À midi le soleil tape sur la nuque,
Le contrôleur vient au champ, il surveille
Les paysans qui essuient leurs tempes,
Serrent les dents et courbent l'échine.

Dans ce purgatoire de chaleur…
Le soleil se couche sur les tas de grains,
J'arrive avec mes souliers poussiéreux,
Les paysans sèchent leur sueur,
Ils me regardent dans les yeux,
Ils me serrent la main…

inviata da Marco Valdo M.I. - 5/2/2015 - 19:37


Su Giuseppe Di Vittorio si veda anche Pane e libertà dei Falce e Vinello

dq82 - 8/2/2015 - 16:47


Bernart Bartleby - 8/2/2015 - 20:22




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