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Il disertore

Alberto Cesa e Cantovivo
Lingua: Italiano (Piemontese)


Alberto Cesa e Cantovivo

Lista delle versioni e commenti


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(Marco Valdo M.I.)
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(anonimo)
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(Angelo Brofferio)


Il brano è proposto dal gruppo folk piemontese del Cantovivo nel loro LP “Leva La gamba” del 1979
cantovivo leva la gamba

Dalle note di copertina del disco :

La creatività popolare, attraverso i suoi momenti più rappresentativi quali i riti, le tradizioni legate ai cicli dell’anno, le danze, le ballate, esprime una ineguagliabile capacità di accomunare al senso della storia una ricchissima dimensione poetica, magica, fantastica.

Presentando questo disco di canti, danze e ballate prevalentemente piemontesi ed occitane, vogliamo riproporre lo spirito e le strutture originali di ogni musica, pur intervenendo in una certa misura, proprio del rispetto della Tradizione Popolare con elaborazioni ed arrangiamenti nostri.

"Il Disertore" è una vecchia ballata di cui si conoscono molte varianti soprattutto in Piemonte ed in Francia. Abbiamo unito un testo piemontese ad una musica di provenienza francese.


Come per la ballata del volontario (una riproposta in italiano del duo Centanaro/Winderling) il motivo della diserzione o tradimento viene per motivi di “censura” traslato in eventi amorosi o alquanto sfumati (andare a salutare i parenti), che giustificano inoltre l’uccisione del capitano, altrimenti inspiegabile.

Inoltre mi rimane un dubbio relativo alla modalità di esecuzione del disertore, in quanto non ho capito se per fucilazione (tirate pure forte finché cadrò a terra morto) o se per impiccagione (non dite a mio padre che sono stato impiccato) ma forse non lo sapeva neppure il protagonista, che, a proposito, è colui che, come nelle altre versioni della complainte, racconta in prima persona gli avvenimenti.
(Gianfranco Robiglio)
Bel galant va pié partì për l'amore d'una bionda
per un sol basir d'amor che '1 galant a l'ha ciamà
che 'l galant a l'ha ciamà e la bela l'ha rifiudà
a l'è staita na fia prudente a l'è sta ria fia d'onor

Bel galant për ël sò amor a l'é 'ndà a fé 'l soldà
a l'è 'ndà a fé 'l solda e peuj lo l'ha disertà
bel galant va a spassegé e t'ha vistlo sor capitani:
«Oh soldà còs fasto lì tant lontan dal bajon?»

Bel galant gava sa spa, massa ël so sor capitani
«Ohi mi l'hai massaio a tòrt e faran mori 'dcò mi.
Voi soldà del me pais di pa nen a la mia mama
dije se voi volì che son fora dal pais

Quand che mi na sarai mòrt veuj mandeilo di a mè pare
mandé a di che mi son mòrt e che son pa stà ampica
peuj pie el me corin bel veuj porteilo a Margherita
la dirà: - Ohi che gran maleur, a l'han fait murì me cheur! –

E se j'euj mi binderan con na bela tovaja bianca
col soldà ch'a mi binderà chiel sarà 'l pi brav soldà
oh amìs, oh me car amis o tirè pa a falime

Oh tiré voi pura giust, oh tire sensa disgust
Oh tiré, tirè pura fòrt fin ch’i casca ‘n tra mòrt

inviata da Gianfranco Robiglio - 17/9/2014 - 22:13




Lingua: Italiano

Traduzione italiana
IL DISERTORE

Bel galante si è arruolato per l'amore di una bionda
per un solo bacio d'amore che il galante le ha chiesto
che il galante le ha chiesto e la bella gli ha rifiutato
è stata una ragazza prudente, è stata una ragazza d'onore.

Bel galante per il suo amore è andato a fare il soldato
è andato a fare il soldato e poi ha disertato
bel galante va a passeggiare e lo ha visto il signor capitano:
«oh soldato cosa fai lì tanto lontano dal battaglione? »

Bel galante sguaina la sua spada, uccide il suo capitano
«ohimè l'ho ucciso a torto e faran morire anche me»
Voi soldati del mio paese non dite niente alla mia mamma
ditele, se voi volete, che sono fuori dal paese.

Quando sarò morto voglio mandarlo a dire a mio padre,
mandargli a dire che sono morto e non che sono stato impiccato.
Poi prendere il mio cuore e mandarlo a Margherita
lei dirà: - Oh che gran disgrazia, han fatto morire il mio cuore! –

E se mi benderanno gli occhi con una bella tovaglia bianca
quel soldato che mi benderà, lui sarà il più bravo soldato.
Lui sarà il più bravo soldato, lui sarà il mio primo amico.
Oh amico, oh mio caro amico, non tirate a mancarmi

Tirate pure giusto, tirate senza dispiacere
tirate, tirate pure forte finché cadrò a terra morto!»

17/9/2014 - 22:15




Lingua: Francese

Version française – LE DÉSERTEUR – Marco Valdo M.I. – 2014
d'après la version italienne d'une
Chanson piémontaise – Il disertore – Cantovivo – 1979

La création populaire, dans ses moments les plus représentatifs tels les rites, les traditions liées aux cycles annuels, les danses, les ballades, exprime une inégalable capacité d'unir au sens de l'histoire une très riche dimension poétique, magique, imagine.
En présentant ce disque de chants, danses et ballades principalement piémontaises et occitanes, nous voulons reproposer l’esprit et les structures originaux de chaque musique, en intervenant dans une certaine mesure, dans le respect de la tradition populaire avec nos élaborations et nos arrangements.
« Le Déserteur » est une vieille ballade dont on connaît beaucoup de variantes surtout en Piémont et en France. Nous avons marié un texte piémontais à une musique de provenance française.


Comme pour la Ballade du volontaire (reproposée en italien du duo Centanaro/Winderling) Il Volontario le mobile de la désertion ou de la trahison est – pour des raisons de « censure » – transposé en événements amoureux ou plus inconsistants (aller saluer les parents), qui justifient le meurtre du capitaine, autrement inexplicable.

En outre, il me reste un doute relatif à l'exécution du déserteur, car je n’ai pas compris si on l'a fusillé (Oh tire fort jusqu'à ce que je tombe mort) ou si on l'a pendu (allez dire à mon père que je n'ai pas été pendu), mais le protagoniste ne le savait peut-être pas lui-même, qui, à propos, est celui qui, comme dans d'autres versions de la complainte, raconte à la première personne les événements.

(Gianfranco Robiglio)

**

Mon ami Lucien l'âne, voici une canzone issue du folklore, c'est-à-dire une chanson venue de lieux et de temps où les chansons, chants, lais, ballades… se transmettaient et circulaient de bouche à oreille, où l'essentiel de la « culture » était oral.

Oh moi, la chanson folklorique, je la connais bien ; elle est dans mes oreilles depuis si longtemps. Ce qui doit d'ailleurs être le cas de presque tout le monde. Par parenthèse, dit Lucien l'âne, en clignant de l’œil, ce doit encore être le cas aujourd’hui et d'autant plus qu'il y a des amplificateurs de portée kilométrique et même, continentale ou mondiale. Mais veux-tu bien m'en dire un peu plus à propos de cette canzone...

Maintenant, j'en viens à cette histoire de déserteur… Un sujet que l’on rencontre souvent dans les Chansons contre la Guerre et pour cause. Il doit y en avoir beaucoup des déserteurs et de toutes sortes et de toutes les époques. Cela dit, celui-ci est quand même assez particulier en ce qu'on le retrouve dans une série de canzones - c'est un archétype et apparemment, la canzone de référence serait précisément une canzone du 15ième siècle, intitulée La chanson du déserteur… dont seraient issues une série de canzones racontant à peu près la même histoire.

Oh, Marco Valdo M.I. mon ami, tu as bien fait de dire « apparemment », car je me souviens qu'il y avait déjà des canzones qui racontaient des choses similaires dans les légions romaines, en Gaule, en Hellénie, en Ionie, en Perse, en Égypte et j'imagine bien en Chine.


C'est plus que vraisemblable, Lucien l'âne mon ami, car partout où il y a des armées, des guerres et toutes ces sortes de choses, il y a ipso facto des déserteurs et tout ce qui s'ensuit. Sinon comment expliquer les sanctions terribles qui sont promises à ceux qui désertent… pour autant qu'on les attrape, ce qui n'est pas toujours le cas. Heureusement !

Oui, oui, on ne les attrape pas toujours… Je pense, comme toi (ainsi que ton sourire malicieux me le révèle) à ce Brave soldat Chveik La chanson de Chveik le soldat qui, sur l'ordre exprès du lieutenant « Chveik, en avant ! », partit à l'assaut, traversa les rangs ennemis, sortit de l'autre côté du champ de bataille et disparut à jamais dans la grande mer des civils.
« Surtout, ne me reconnaissez pas
J'étais Chveik le soldat
Et surtout, oubliez-moi,
J'étais Chveik le soldat. »


Donc, pour y revenir, cette canzone est la fille d'une longue tradition. Ce qui a été relevé par Gianfranco Robiglio. Mais avant d'en finir, je voudrais te dire deux mots à propos de la version que je propose… et spécialement du « Gentil Galant » , qui ne figure pas dans les autres versions – françaises, piémontaises ou italiennes. Certes, dans la version piémontaise et la version italienne, il est question d'un « bel galant »… Ce qui pourrait être et est assez proche, mais pas suffisamment… Car le « gentil galant » se raccroche à une autre canzone de la tradition qui s'intitule exactement : « Gentils Galants de France » et se rapporterait à une bataille du XIIIième siècle, le texte étant lui-même daté du XIVième.
et il existe une version plus contemporaine, elle aussi intitulée pareillement. Je m'empresserai d'ailleurs de te la proposer prochainement.

En attendant les « gentils galants de France », je te rappelle, Marco Valdo M.I. mon ami, qu'il nous revient, tout comme à des canuts, de tisser le linceul de ce vieux monde plein de guerres, de combats, d'exécutions, d'assassinats et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LE DÉSERTEUR

Gentil galant s'en est allé pour l'amour d'une blonde
Pour un seul baiser d'amour que le galant a demandé
Que le galant a demandé et la belle a refusé
En fille prudente, en fille honnête

Gentil galant pour son amour s'en est allé soldat
S'en est allé soldat et puis déserta
Gentil galant s'en va promener, l'a vu son capiston
« Holà soldat que fais-tu là loin du bataillon ? »

Gentil galant dégaine son épée et frappe le capiston
« Aie, je l'ai occis par erreur et ils me tueront.
Ne dites rien à ma mère, soldats de mon pays,
Dites-lui, si vous voulez, que je suis parti.

Quand je serai mort, allez dire à mon père
Que je n'ai pas été pendu et que je suis en terre
À Marguerite, portez mon cœur.
Elle dira : - Holà quel grand malheur, on a tué mon cœur ! »

Et quand d'une serviette blanche, les yeux on me bandera
Le soldat qui le fera sera le plus brave des soldats
Le plus brave des soldats, ce sera
Oh ami, mon ami très cher, ne me rate pas.

Oh tire juste, tire sans remords
Oh tire fort jusqu'à ce que je tombe mort.

inviata da Marco Valdo M.I. - 19/9/2014 - 12:29


Questa canzone in realtà non è dei Cantovivo, è un brano di Jean Loup Baly dei Mélusine dall'album La Prison D'amour del 1976
melusine

Dq82 - 1/12/2016 - 12:17




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