Alla guerra nui nun ci sciame
ca vulime pace e pane
Volini chiamà li sidentari
a difenne li pruprietari.
Forza, irrate
ciompe e cecate
ciompe e cecate
a ci à mannate le cartulline.
Avi mannate le cartulline
come se fosse pane e vine.
Ciompe e cecate
pane e vino
ciompe e cecate
pane e vino.
ca vulime pace e pane
Volini chiamà li sidentari
a difenne li pruprietari.
Forza, irrate
ciompe e cecate
ciompe e cecate
a ci à mannate le cartulline.
Avi mannate le cartulline
come se fosse pane e vine.
Ciompe e cecate
pane e vino
ciompe e cecate
pane e vino.
inviata da Bernart Bartleby - 30/5/2014 - 23:45
Lingua: Italiano
Traduzione italiana dalla lettera di Scotellaro ad Ingraoe da Rabatana, bagatelle e cammei tricaricesi
LE CARTOLINE
Noi alla guerra non andiamo
perché vogliamo pace e pane.
Chiamino quelli che stanno a sedere
per difendere i proprietari.
Forza, gridate
zoppi e cecati
zoppi e cecati
a chi ha mandato le cartoline.
Avete mandato le cartoline
come se fosse pane e vino.
Zoppi e cecati
pane e vino
zoppi e cecati
pane e vino!
Noi alla guerra non andiamo
perché vogliamo pace e pane.
Chiamino quelli che stanno a sedere
per difendere i proprietari.
Forza, gridate
zoppi e cecati
zoppi e cecati
a chi ha mandato le cartoline.
Avete mandato le cartoline
come se fosse pane e vino.
Zoppi e cecati
pane e vino
zoppi e cecati
pane e vino!
inviata da Bernart Bartleby - 30/5/2014 - 23:47
Lingua: Francese
Version française – LES PAPIERS – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson somaire, paysanne – lucanienne (Italien) – La cartullinea – Rocco Scotellaro – 1950
Chanson somaire, paysanne – lucanienne (Italien) – La cartullinea – Rocco Scotellaro – 1950
Composée à l'impromptu et chantée par Rocco Scotellaro avec quelques jeunes paysans - en particulier Pietro Pepe et Paolo Zasa – qui venaient d'être rappelés sous les armes.
La première partie est des deux paysans « tricaricesi » (de Tricarico, dont Rocco Scotellaro fut « sindaco », maire) , la deuxième de Scotellaro.
Ah, regarde Lucien l'âne mon ami, la belle photo qui illustre cette chanson de Rocco Scotellaro...
Je vois, je vois, dit Lucien l'âne en dodelinant. Pour un peu, ce pourrait être nous... Je veux dire Lucien l'âne et Marco Valdo M.I. et je pense que ce n'est pas vraiment un hasard. Cette même photo illustrait la première apparition de Rocco Scotellaro dans les Chansons contre la Guerre Noi non ci bagneremo et si je ne me trompe pas, c'était toi qui l'avait proposée.
En effet. Je l'avais traduite sous le titre « Nous ne nous baignerons pas ». Ici, j'ai dû m'écarter résolument du titre italien, qui pour nous, ne signifie rien. J'aurais pu l'intituler la « cartoline » et expliquer de quoi il retournait. Mais j'ai préféré « Les papiers » en référence évidemment à la convocation ou du document d'appel ou de rappel sous les drapeaux, connue en zone de langue française précisément sous le nom de « papiers ». C'est ainsi qu'en chantait Boris Vian... Voir notamment : Allons z'enfants, ou Le conscrit et Le déserteur.
Voilà qui est dit ; écoutons Rocco Scotellaro et reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde militaire, guerrier, belliqueux, belliciste et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
La première partie est des deux paysans « tricaricesi » (de Tricarico, dont Rocco Scotellaro fut « sindaco », maire) , la deuxième de Scotellaro.
Ah, regarde Lucien l'âne mon ami, la belle photo qui illustre cette chanson de Rocco Scotellaro...
Je vois, je vois, dit Lucien l'âne en dodelinant. Pour un peu, ce pourrait être nous... Je veux dire Lucien l'âne et Marco Valdo M.I. et je pense que ce n'est pas vraiment un hasard. Cette même photo illustrait la première apparition de Rocco Scotellaro dans les Chansons contre la Guerre Noi non ci bagneremo et si je ne me trompe pas, c'était toi qui l'avait proposée.
En effet. Je l'avais traduite sous le titre « Nous ne nous baignerons pas ». Ici, j'ai dû m'écarter résolument du titre italien, qui pour nous, ne signifie rien. J'aurais pu l'intituler la « cartoline » et expliquer de quoi il retournait. Mais j'ai préféré « Les papiers » en référence évidemment à la convocation ou du document d'appel ou de rappel sous les drapeaux, connue en zone de langue française précisément sous le nom de « papiers ». C'est ainsi qu'en chantait Boris Vian... Voir notamment : Allons z'enfants, ou Le conscrit et Le déserteur.
Voilà qui est dit ; écoutons Rocco Scotellaro et reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde militaire, guerrier, belliqueux, belliciste et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LES PAPIERS
Nous, à la guerre, nous n'y allons point
Car nous voulons paix et pain
Qu'on rappelle les sédentaires (1)
Pour défendre les propriétaires
De l'audace, criez
Boiteux et aveugles
Boiteux et aveugles
À qui a envoyé les papiers.
Vous avez envoyé les cartes
Comme si c'était pain et vin.
Boiteux et aveugles
Pain et vin
Boiteux et aveugles
Pain et vin !
(1) Sédentaires : en Italie, du temps de la conscription, le service sédentaire était celui qui excluait pour le militaire toute participation directe aux actions belliqueuses. Mieux connus en français sous le nom de « planqués ».
Nous, à la guerre, nous n'y allons point
Car nous voulons paix et pain
Qu'on rappelle les sédentaires (1)
Pour défendre les propriétaires
De l'audace, criez
Boiteux et aveugles
Boiteux et aveugles
À qui a envoyé les papiers.
Vous avez envoyé les cartes
Comme si c'était pain et vin.
Boiteux et aveugles
Pain et vin
Boiteux et aveugles
Pain et vin !
(1) Sédentaires : en Italie, du temps de la conscription, le service sédentaire était celui qui excluait pour le militaire toute participation directe aux actions belliqueuses. Mieux connus en français sous le nom de « planqués ».
inviata da Marco Valdo M.I. - 31/5/2014 - 21:20
×
![]()
Composta all’impronta e cantata da Rocco Scotellaro insieme ad alcuni giovani contadini - in particolare tali Pietro Pepe e Paolo Zasa - che erano stati appena richiamati sotto le armi.
La prima parte è dei due contadini tricaricesi citati, la seconda di Scotellaro.
Nella sezione “Canti popolari” della raccolta “Tutte le poesie (1940-1953)”, Milano, Oscar Mondadori, 2004.
Testo e traduzione trovati su Rabatana, bagatelle e cammei tricaricesi.
Questo e altri canti popolari furono inviati da Rocco Scotellaro alla seconda edizione del “Premio Cattolica - Calendario del Popolo”, il primo concorso di poesia dialettale del dopoguerra, ma lui non ne rivendicò mai solo a sè stesso la paternità, anzi. Nello stralcio, che segue, di una lettera a Pietro Ingrao del 1951, Rocco Scotellaro lamenta la “disonestà intellettuale” dell’amico Ernesto De Martino - che di Scotellaro fu ospite mentre svolgeva le sue ricerche etnografiche a Tricarico - che nel raccogliere stornelli e versi, certamente ordinati dal poeta ma nati da un’azione collettiva, aveva omesso i nomi degli altri autori, i contadini:
Altri motivi si svilupparono su quello centrale, ripetuto di tanto in tanto più che per ritornello perché serviva da pausa e avvio alla fantasia di ciascuno di noi.
La mia protesta mantiene solo qualcuno dei tanti versi che mi riuscirono per il canto.
Ecco alcune belle strofe di autori diversi - i compagni Pepe Pietro e Zasa Paolo - legati tra loro per l’unità del sentimento: [...]”
(Lettera non datata , ma risalente al luglio del 1951 per i riferimenti interni in essa contenuti, di Rocco Scotellaro a Pietro Ingrao, direttore de “L’Unità” dal 1947 al 1957. A cura di Paola Scotellaro, dal sito della Regione Basilicata)