A Vialla
Landéri lon la!
Je sème du blé, qui le mangera?...
Est-ce encore le corbeau vorace?
Celui qui revient tous les ans
Se faire la panse bien grasse
Avec le blé des pauvres gens?
Ah ! si c'est ça, mauvaise troupe,
J'en mettrai plus d'un dans ma soupe!
Landéri lon la!
Je sème du blé, qui le mangera?...
Est-ce encor, comme de coutume,
Les biens portants et fins matois
Oiseaux à gros bec et sans plume
Qui ne font rien de leurs dix doigts?
Alors, que ce blé que je touche
N'ait pas d'épi dans sa cartouche!
Landéri lon la!
Je sème du blé, qui le mangera?...
Si c'est vous, les infatigables,
Si c'est vous, les francs du collier,
Les affamés et les minables
De la terre et de l'atelier,
Alors, pousse comme de l'herbe,
D'un grain de blé fais une gerbe!
Landéri lon la!
Je sème du blé, qui le mangera?...
Est-ce les bandes affamées
Dont l'appétit nous guette encor?
Est-ce les nombreuses armées
Du midi, de l'est ou du nord?
Ah! pour le coup dans leurs entrailles,
O grain de blé, fais-toi mitraille!
Landéri lon la!
Je sème du blé, qui le mangera?...
Landéri lon la!
Je sème du blé, qui le mangera?...
Est-ce encore le corbeau vorace?
Celui qui revient tous les ans
Se faire la panse bien grasse
Avec le blé des pauvres gens?
Ah ! si c'est ça, mauvaise troupe,
J'en mettrai plus d'un dans ma soupe!
Landéri lon la!
Je sème du blé, qui le mangera?...
Est-ce encor, comme de coutume,
Les biens portants et fins matois
Oiseaux à gros bec et sans plume
Qui ne font rien de leurs dix doigts?
Alors, que ce blé que je touche
N'ait pas d'épi dans sa cartouche!
Landéri lon la!
Je sème du blé, qui le mangera?...
Si c'est vous, les infatigables,
Si c'est vous, les francs du collier,
Les affamés et les minables
De la terre et de l'atelier,
Alors, pousse comme de l'herbe,
D'un grain de blé fais une gerbe!
Landéri lon la!
Je sème du blé, qui le mangera?...
Est-ce les bandes affamées
Dont l'appétit nous guette encor?
Est-ce les nombreuses armées
Du midi, de l'est ou du nord?
Ah! pour le coup dans leurs entrailles,
O grain de blé, fais-toi mitraille!
Landéri lon la!
Je sème du blé, qui le mangera?...
inviata da Bernart Bartleby - 29/4/2014 - 15:32
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Versi di Jean-Baptiste Clemént, scritti durante l’esilio a Londra, dove era fuggito dopo la feroce repressione della Comune parigina.
Musica di Marcel Legay (1851-1915), celebre chansonnier.
Si je suis des ceux qui réclament l'armement du peuple, c'est que je veux que nous soyons à même de défendre nos libertés, tant que nous aurons des ennemis à l'intérieur et à l'extérieur. Il faut désarmer tous ensemble ou pas du tout.”
Se sono uno di quelli che invocano che il popolo sia armato, ciò che voglio è che siamo in grado di difendere le nostre libertà, tanto dai nemici interni che da quelli esterni. Bisogna posare le armi tutti insieme, o non c’è niente da fare.”
(Jean-Baptiste Clemént, in “Chansons de Jean-Baptiste Clemént”, Parigi, 1885)