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Kriegslied eines Kindes

Hanns Eisler
Lingua: Tedesco


Hanns Eisler

Lista delle versioni e commenti


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(Hanns Eisler)
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(Bertolt Brecht)
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(Bertolt Brecht)


[1925-27]
Versi di Walter Benjamin
Musica di Hanns Eisler, da “Zeitungsausschnitte, Op. 11”
Nel disco triplo intitolato “Hanns Eisler”, realizzato nel 1971 dalla casa discografica Wergo.

Hanns Eisler

“Zeitungsausschnitte”, “ritagli di giornale”, è un ciclo di canzoni che consistono tutte nella parodia di notizie comparse su giornali, riviste ed altri media tedeschi dell’epoca.

“Väter und Söhne” dell’artista tedesco John Heartfield (Helmut Herzfeld), 1924
“Väter und Söhne” dell’artista tedesco John Heartfield (Helmut Herzfeld), 1924


Un bambino è testimone della chiamata alle armi della madre (“O Deutschland, bleiche Mutter!”, “O Germania, pallida madre”, avrebbe scritto qualche anno dopo Bertolt Brecht), della sua partenza per le trincee della Grande Guerra e del suo ritorno in un ospedale da campo dove l’attende un bel letto a baldacchino, cioè un bel feretro con tutti gli onori del caso (trullallero, trullallà)...
Meine Mutter wird Soldat,
da zieht sie rote Hosen an
mit roten Quasten dran,
trara tschindra, meine Mutter wird Soldat.

Da bekommt sie einen Rock an
mit blanken Knöpfen dran,
da bekommt sie Stiefel an
mit langen Schaften dran,
da bekommt sie einen Helm auf
mit Kaiser Wilhelm drauf.
Trara tschindra, meine Mutter wird Soldat.

Dann kriegt sie gleich ein Schießgewehr,
da schießt sie hin und her,
dann kommt sie in den Schützengrab'n,
da fressen sie die Rab'n,
meine Mutter wird Soldat.

Dann kommt sie ins Lazarett,
da kommt sie ins Himmelbett,
trara tschindra, meine Mutter wird Soldat!

inviata da Bernart Bartleby - 28/4/2014 - 21:47




Lingua: Inglese

Traduzione inglese dal libretto del disco intitolato “Jewish Cabaret In Exile” realizzato dal The New Budapest Orpheum Ensemble.

Jewish Cabaret In Exile
A CHILD’S SONG OF WAR

My mother is becoming a soldier
So she puts on pants adorned with red tassles.
Tralala, my mother is becoming a soldier.

She’ll put on a jacket
With shiny buttons on it,
She’ll put on boots
That reach up to her knees,
She’ll put on a helmet
That’s got Kaiser Wilhelm on it.
Tarara, my mother is becoming a soldier

Then she’ll get a rifle right away,
So she can shoot every which way,
Then she’ll jump in the trenches,
Where they’re eating black ravens,
My mother is becoming a soldier.

She’ll then arrive at the field hospital,
Where a lovely four-poster bed [heaven] awaits her,
Tarara, my mother is becoming a soldier.

inviata da Bernart Bartleby - 28/4/2014 - 21:48


Scopro su "Hanns Eisler: A Miscellany" a cura di David Blake (parzialmente reperibile su http://books.google.it) che l'autore delle canzoncine satiriche che poi Eisler musicò è Walter Benjamin (1892-1940), grandissimo e poliedrico intellettuale ebreo tedesco, morto suicida il 25 settembre del 1940 a Portbou, in Catalogna, per non essere catturato dalla polizia franchista che l'avrebbe consegnato ai nazisti.



Walter Benjamin pubblicò questa e altre "filastrocche" sul Frankfurter Zeitung nell'estate del 1925.

Bernart Bartleby - 28/4/2014 - 22:04


Due poesie di Bertolt Brecht dedicate all'amico Walter Benjamin, appena saputo che si era tolto la vita per non cadere in mano fascista.

AN WALTER BENJAMIN, DER SICH AUF DER FLUCHT VOR HITLER ENTLEIBTE

Ermattungstaktik war’s, was dir behagte
Am Schachtisch sitzend in des Birnbaums Schatten
Der Feind, der dich von deinen Büchern jagte
Läßt sich von unsereinem nicht ermatten.


Traduzione italiana da “Bertolt Brecht. Poesie politiche”, a cura di Enrico Ganni, Einaudi 2015

A WALTER BENJAMIN, CHE SI TOLSE LA VITA MENTRE FUGGIVA DAVANTI A HITLER

Stancare l’avversario, la tattica che ti piaceva
quando sedevi al tavolo degli scacchi, all’ombra del pero.
Il nemico che ti cacciò via dai tuoi libri
non si lascia stancare da gente come noi.


***

ZUM FREITOD DES FLÜCHTLINGS W. B.

Ich höre, daß du die Hand gegen dich erhoben hast
Dem Schlächter zuvorkommend.
Acht Jahre verbannt, den Aufstieg des Feindes beobachtend
Zuletzt an eine unüberschreitbare Grenze getrieben
Hast du, heißt es, eine überschreitbare überschritten.

Reiche stürzen. Die Bandenführer
Schreiten daher wie Staatsmänner. Die Völker
Sieht man nicht mehr unter den Rüstungen.

So liegt die Zukunft in Finsternis, und die guten Kräfte
Sind schwach. All das sahst du
Als du den quälbaren Leib zerstörtest.


Traduzione italiana da “Bertolt Brecht. Poesie politiche”, a cura di Enrico Ganni, Einaudi 2015

PER IL SUICIDIO DEL PROFUGO W. B.

Ho saputo che hai alzato la mano contro te stesso
prevenendo il macellaio.
Esule da otto anni, osservando l’ascesa del nemico,
spinto alla fine a un’invalicabile frontiera
hai valicato, dicono, una frontiera valicabile.

Imperi crollano. I capibanda
incedono in veste di uomini di stato.
I popoli non si vedono piú sotto le armature.

Cosí il futuro è nelle tenebre, e le forze del bene
sono deboli. Tutto questo hai veduto
quando hai distrutto il torturabile corpo.

Bernart Bartleby - 17/3/2015 - 13:06




Lingua: Francese

Version française – CHANSON DE GUERRE D'UN ENFANT – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson allemande - Kriegslied eines Kindes – Walter Benjamin – 1925-27
Musique et interprète : Hanns Eisler

Triple disque “Hanns Eisler”, édité en 1971 par l'éditeur discographique Wergo.
“Zeitungsausschnitte”, « Extraits de journaux », est un cycle de chansons constituées de parodies de nouvelles parues dans les journaux, revues et aux médias allemands de l'époque.

Un enfant est témoin de l'appel sous les drapeaux de sa mère (« O Deutschland, bleiche Mutter ! » écrira Bertolt Brecht quelques années plus tard) de son départ pour les tranchées de la Grande Guerre et de son retour dans un hôpital de campagne où l'attend un lit à baldaquin, qui n'est autre chose qu'un cercueil (troulalatroulala)...

Dis, Marco Valdo M.I. mon ami, toi qui viens de faire cette version française, comment comprends-tu cette drôle d'histoire d'une mère qui s'en va se battre dans les tranchées ? Il me semble à moi que ces dames restaient à l'arrière, en quelque sorte pour tenir la maison pendant que ces messieurs allaient entr’égorger, quand ce n'était pas s'asphyxier, s'éventrer, se revolvériser, de brûler, s'exploser...

De fait, Lucien l'âne mon ami, tu as parfaitement raison. Les dames n'étaient pas appelées – comme on dit – sous les drapeaux. Dès lors, aussi, que vient faire cette mère-militaire ? Qui est la mère et par conséquent, qui est l'enfant ? La chose est simple, quand y réfléchit, cette mère est ce qu'on appelle généralement la « mère-patrie », une mère-père, en quelque sorte, si tu veux bien te souvenir que « pater » est le père. En l'occurrence ici, l’Allemagne. Ainsi, la mère (patrie) se fait soldat, se vêt d'uniformes, porte le casque, tire au fusil… s'enfonce dans les tranchées et finit en cadavre. C'est en résumé, la guerre de 1914-18. Et l'Allemagne de Guillaume a en effet disparu.

Et l'enfant, alors, qui est-il ?

Le peuple allemand, tous ces jeunes (et moins jeunes gens) qui s'en allèrent, comme leurs pères, comme leurs mères, fusil au vent… finir dans les tranchées ici ou là. Il y en eut des millions. Et chaque fois que la fantaisie militaire reprendra la mère, il y en aura d'autres millions…

Ces mères-patries sont redoutables, dit Lucien l'âne. À ce compte-là, vaut mieux ne pas avoir de mère du tout…

Tu parles d'or, Lucien l'âne mon ami. Car ces mères-là s'appellent aussi « nations »et sont la source de cette étrange maladie que l'on nomme, bien évidemment, nationalisme. Il n'y a rien de plus pernicieux que ces entités maléfiques, broyeuses d'humanités entières. Maintenant, deux mots sur l'auteur de cette jolie fable, à savoir Walter Benjamin, qui entre autres choses fut le traducteur de Baudelaire et de Proust, mais aussi connu comme philosophe, penseur, historien… Walter Benjamain comme beaucoup d'intellectuels de langue allemande (Tucholsky, Mann, Zweig…) avait dû fuir et partir en exil. Il finit sa vie à Portbou au pied des Pyrénées. Longtemps, on a dit qu'il s'était suicidé ; on pense plutôt à présent qu'il fut assassiné. Tout ceci, me fait dire qu'on ne peut prendre à la légère cette chanson.

Voilà donc encore une chanson qui comme nous tisse le linceul de ce vieux monde national, militaire, combatif et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
CHANSON DE GUERRE D'UN ENFANT

Ma mère se fait soldat,
Elle enfile des pantalons rouges
Avec des glands rouges,
Taratata, ma mère se fait soldat.

Elle enfile des bottes
Avec de longues tiges,
Elle enfile une veste
Avec des boutons plats,
Elle reçoit un casque
Avec dessus le Kaiser Guillaume.
Taratata, ma mère se fait soldat.

Elle reçoit même un fusil d'assaut
Elle tire par ici, par là
Alors, dans la tranchée, elle va
Où mangent les corbeaux.
Ma mère se fait soldat.

Enfin, elle arrive à l'hôpital,
Elle entre dans le lit fatal,
Taratata, ma mère se fait soldat.

inviata da Marco Valdo M.I. - 1/6/2015 - 16:54




Lingua: Finlandese

Traduzione finlandese / Finnish translation / Finnische Übersetzung / Suomennos: Juha Rämö
LAPSEN SOTALAULU

Äidistä tulee sotilas.
Jalkaansa saa punaiset housut,
housuissa on punaiset tupsut.
Trala lalla laa, äidistä tulee sotilas.

Takin saa hän harteilleen,
saa takin kiiltonappeineen,
ja jalkaan saappaat nahkaiset,
saa saappaat pitkävartiset,
ja päähän kypärän soturin,
on siinä vaakuna keisarin.
Trala lalla laa, äidistä tulee sotilas.

Vielä saa hän kiväärin
ja sinne tänne ampuukin.
Ja juoksuhaudan pohjalla
korpit on jo haaskalla.
Äidistä tulee sotilas.

Jo lasarettiin kannetaan
sotakentältä kuolemaan.
Trala lalla laa, äidistä tulee sotilas.

inviata da Juha Rämö - 3/6/2015 - 11:47




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