In diesem "Hotel zur Erde"
War die Creme der Gesellschaft zu Gast -
Sie trug mit leichter Gebärde
Die schwere Lebenslast!
Sie hielt auf gute Ernährung -
Bis man eine Kriegserklärung
Als Scheck in Zahlung gab.
Da kamen die Diplomaten,
Um über den Fall zu beraten.
Sie sprachen: Wir brauchen wieder mal 'nen Krieg
Und größere Zeiten eben!
Es gibt nur eine Politik:
Hoppla, wir leben -
Wir leben und rechnen ab!
Säbelrasseln - Volksekstase -
Welche Tänze tanzt man morgen?
Hoppla!
Blaukreuzgase - Menschheitsphrase -
Unsere Sorgen!
Hoppla!
Es blutet uns das Herze
Vor lauter Druckerschwärze.
Hoppla!
Freiheit - hinter Gitterstäben -
Schützengräben.
Hoppla! Wir leben!
In diesem "Hotel zur Erde"
War das Militär zu Gast -
Wir kämpften für ihre Beschwerde -
Sie haben für uns gehaßt!
Sie machten blutige Spesen,
Sie gaben als Trinkgeld Prothesen,
Den Gefallenen ein Massengrab -
Doch als sie sollten zahlen
Für alle Todesqualen:
Da stand unser Generalfeldmarschall
Und die Geistlichkeit daneben -
Die sangen ergriffen den Heldenchoral:
Hoppla, wir leben -
Wir leben! Und rechnen ab!
Die Muschkoten - und die Roten,
Das sind unsere Feinde morgen.
Hoppla!
Und die paar Millionen Toten -
Unsere Sorgen!
Hoppla!
Es blutet uns das Herze
Unter dem Eisenerze!
Hoppla!
Freiheit - hinter Gitterstäben -
Schützengräben.
Hoppla! Wir leben!
In diesem "Hotel zur Erde"
Blieb die Creme der Gesellschaft zu Gast -
Sie trägt noch mit leichter Gebärde
Die schwere Lebenslast!
Die Feinde sind verdroschen -
Gib dem Krüppel dort einen Groschen!
Wir haben es selber so knapp!
Die Minister, die Denker und Dichter:
Es sind wieder dieselben Gesichter!
Es ist alles wieder wie vor dem Krieg -
Vor dem nächsten Weltkrieg eben -
Faschisten trommeln Schlachtmusik -
Hört doch! Proleten!
Wann rechnen mit ihnen wir ab?!
Wenn den Bau wir demolieren -
Welche Tänze tanzt ihr morgen,
Hoppla!
Wenn statt ihren - hier regieren
Unsere Sorgen.
Hoppla!
Sucht Schutz bei eurem Gotte,
Dem elektrischen Schafotte.
Hoppla!
Weg mit euren Generälen!
Wir befehlen: Hoppla! Wir leben!
Und rechnen ab!
War die Creme der Gesellschaft zu Gast -
Sie trug mit leichter Gebärde
Die schwere Lebenslast!
Sie hielt auf gute Ernährung -
Bis man eine Kriegserklärung
Als Scheck in Zahlung gab.
Da kamen die Diplomaten,
Um über den Fall zu beraten.
Sie sprachen: Wir brauchen wieder mal 'nen Krieg
Und größere Zeiten eben!
Es gibt nur eine Politik:
Hoppla, wir leben -
Wir leben und rechnen ab!
Säbelrasseln - Volksekstase -
Welche Tänze tanzt man morgen?
Hoppla!
Blaukreuzgase - Menschheitsphrase -
Unsere Sorgen!
Hoppla!
Es blutet uns das Herze
Vor lauter Druckerschwärze.
Hoppla!
Freiheit - hinter Gitterstäben -
Schützengräben.
Hoppla! Wir leben!
In diesem "Hotel zur Erde"
War das Militär zu Gast -
Wir kämpften für ihre Beschwerde -
Sie haben für uns gehaßt!
Sie machten blutige Spesen,
Sie gaben als Trinkgeld Prothesen,
Den Gefallenen ein Massengrab -
Doch als sie sollten zahlen
Für alle Todesqualen:
Da stand unser Generalfeldmarschall
Und die Geistlichkeit daneben -
Die sangen ergriffen den Heldenchoral:
Hoppla, wir leben -
Wir leben! Und rechnen ab!
Die Muschkoten - und die Roten,
Das sind unsere Feinde morgen.
Hoppla!
Und die paar Millionen Toten -
Unsere Sorgen!
Hoppla!
Es blutet uns das Herze
Unter dem Eisenerze!
Hoppla!
Freiheit - hinter Gitterstäben -
Schützengräben.
Hoppla! Wir leben!
In diesem "Hotel zur Erde"
Blieb die Creme der Gesellschaft zu Gast -
Sie trägt noch mit leichter Gebärde
Die schwere Lebenslast!
Die Feinde sind verdroschen -
Gib dem Krüppel dort einen Groschen!
Wir haben es selber so knapp!
Die Minister, die Denker und Dichter:
Es sind wieder dieselben Gesichter!
Es ist alles wieder wie vor dem Krieg -
Vor dem nächsten Weltkrieg eben -
Faschisten trommeln Schlachtmusik -
Hört doch! Proleten!
Wann rechnen mit ihnen wir ab?!
Wenn den Bau wir demolieren -
Welche Tänze tanzt ihr morgen,
Hoppla!
Wenn statt ihren - hier regieren
Unsere Sorgen.
Hoppla!
Sucht Schutz bei eurem Gotte,
Dem elektrischen Schafotte.
Hoppla!
Weg mit euren Generälen!
Wir befehlen: Hoppla! Wir leben!
Und rechnen ab!
inviata da Bernart Bartleby - 28/4/2014 - 16:34
Lingua: Francese
Version française – HOP LÀ ! NOUS VIVONS ! – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson allemande – Hoppla! Wir leben! – Walter Mehring – 1927
Texte de Walter Mehring.
Musique de Edmund Meisel (1894-1930)
C'est la chanson qui porte le titre au célèbre spectacle théâtral « Hop là, wir leben ! , ein Vorspiel und fünf Akte », écrit par d'Ernst Toller (1893-1939), écrivain, dramaturge et révolutionnaire allemand, juif, qui s'est suicidé le 22 mai 1939 à New York (comme le jeune révolutionnaire protagoniste de l'opéra), où il était réfugié pour échapper aux nazis. Le drame, mis en scène par Erwin Piscator, fut représenté en 1927 à Hambourg et à Berlin.
« Hop là, wir leben ! » est l'histoire d'un militant communiste spartakiste qui, à son retour à la liberté après des années d'internement dans un asile judiciaire, trouve une société inhumaine et corrompue et ses camarades d'antan intégrés dans le système. Il voudrait tuer l'un d'eux, devenu ministre, mais il est précédé par un tueur de droite. Cependant, il est arrêté à la place du meurtrier et en finit en se pendant. Une constatation lucide et désespérée de la faillite des idéaux juvéniles de révolution sociale et une analyse impitoyable de la République de Weimar maintenant presque à la fin de sa course, sur le point de céder au nazisme. (de Sapere.it)
« Hop là, nous vivons ! » elle a été proposée pour la première fois en Italie par Giorgio Strehler en 1951 (traduction d'Emilio Castellani et Giorgio Strehler, musiques de Fiorenzo Carpi, Fritz Hollander, Gino Negri, Kurt Weill).
Il y avait déjà une référence à cet opéra dans les CCG : voir celui de notre Marco Valdo M.I.
Chanson allemande – Hoppla! Wir leben! – Walter Mehring – 1927
Texte de Walter Mehring.
Musique de Edmund Meisel (1894-1930)
C'est la chanson qui porte le titre au célèbre spectacle théâtral « Hop là, wir leben ! , ein Vorspiel und fünf Akte », écrit par d'Ernst Toller (1893-1939), écrivain, dramaturge et révolutionnaire allemand, juif, qui s'est suicidé le 22 mai 1939 à New York (comme le jeune révolutionnaire protagoniste de l'opéra), où il était réfugié pour échapper aux nazis. Le drame, mis en scène par Erwin Piscator, fut représenté en 1927 à Hambourg et à Berlin.
« Hop là, wir leben ! » est l'histoire d'un militant communiste spartakiste qui, à son retour à la liberté après des années d'internement dans un asile judiciaire, trouve une société inhumaine et corrompue et ses camarades d'antan intégrés dans le système. Il voudrait tuer l'un d'eux, devenu ministre, mais il est précédé par un tueur de droite. Cependant, il est arrêté à la place du meurtrier et en finit en se pendant. Une constatation lucide et désespérée de la faillite des idéaux juvéniles de révolution sociale et une analyse impitoyable de la République de Weimar maintenant presque à la fin de sa course, sur le point de céder au nazisme. (de Sapere.it)
« Hop là, nous vivons ! » elle a été proposée pour la première fois en Italie par Giorgio Strehler en 1951 (traduction d'Emilio Castellani et Giorgio Strehler, musiques de Fiorenzo Carpi, Fritz Hollander, Gino Negri, Kurt Weill).
Il y avait déjà une référence à cet opéra dans les CCG : voir celui de notre Marco Valdo M.I.
Ils ont raison les amis des CCG, le Holà, nous vivons ! que j'avais écrit est bien une allusion directe à Ernst Toller et à son Hop là, nous vivons ! Et à la révolution allemande manquée après la guerre de 1914-18 et à la République des Conseils Ouvriers de Bavière. Une allusion aussi au fait que Toller est un de ces inclassables libertaires anarchisants, proche d'Erich Mühsam Erich Mühsam, poète, anarchiste et assassiné. Mais pour en venir à la chanson de Walter Mehring, qui s'intitule elle aussi Hop là, nous vivons ! Et qui renvoie elle aussi à Toller, vu qu'elle figure dans l'opéra, on y trouve – on est en 1926, lorsque Toller écrit la pièce d'origine – une lucidité incroyablement précise, une analyse de ce qui adviendrait dans les années suivantes... En fait, on y annonce purement et simplement la remontée du militarisme et sa conséquente guerre mondiale : « Vor dem nächsten Weltkrieg » ( « avant la prochaine guerre mondiale ») et comme à Troie, Cassandre a raison. Ernst Toller et Walther Mehring font une analyse politique de ce qu'il se passe et de ce qu'il va se passer... et de l'inéluctabilité des choses à partir du moment où la guerre est un des moteurs du développement. Écoute bien ce qu'ils disent :
« Nous avons à nouveau besoin d'une guerre
Et de temps plus héroïques !
C'est la seule politique :
Hop là, nous vivons -
Nous vivons et nous comptons ! »... Ainsi, la Guerre est, en effet, le moteur du développement, et réciproquement : le développement est le moteur de la Guerre.
Ce que tu dis là est très exactement à replacer dans le cadre de la Guerre de Cent Mille Ans et également dans les errements du rêve d'Otto. En fait, les guerres ponctuelles – mondiales ou non, celles faites par les militaires, les armes, avec leurs tueries sont des états paroxystiques particuliers, mais la Guerre, elle, est permanente... Elle est la justification ultime du pouvoir... Du pouvoir de certains sur tous ; elle est le fondement de la domination des riches et des puissants (très minoritaires) sur les pauvres (innombrables). En fait, Orwell touchait juste lorsqu'il mettait au jour certaine sentence de novlangue : « La Guerre, c'est la paix... » et j'ajouterais volontiers, et inversement.
Soit, mais peut-être est-il temps de resituer dans l’extraordinaire bouillon artistique et culturel qu'était cette Allemagne qui, un court moment (ce fut l'éphémère et incertaine République de Weimar), disposa d'espaces de liberté. Il importe aussi souligner ici le fait que Mehring ne fut pas seulement un cabarettiste et qu'il s'inscrivait résolument et depuis longtemps dans la mouvance dada (on y trouve notamment, George Grosz (Georg Groß), Helmut Herzfeld, alias John Hearthfield...) et dans ce qui portera un temps le nom de « simultanéisme » (ce qu'on entend nettement dans cette chanson chorale, où s'entremêlent les discours assez discordants... Où va le monde, Monsieur ? On ne sait trop, mais ainsi va le monde et il y va sûrement... et qu'on retrouve dans le Simultan Berlin, autre chanson de Mehring) et qui fut dans un premier temps, la transposition au cabaret en effet de ce que tentèrent les peintres cubistes. En fait, Mehring est cabarettiste car il veut aussi intégrer la matière sonore et le mouvement dans la poésie et que le cabaret (celui du Berlin de ces années) est le lieu le plus commode et le plus foisonnant pour l'art comme forme de création d'inédit et de révolution. Ainsi, avec Mehring (et les autres poètes, penseurs, artistes, écrivains, satiristes, chanteurs, musiciens, peintres, photographes, imagiers en tous genres), on est dans un univers où on ne peut séparer le fond, la forme, le temps, le son, la couleur ... Un univers très bousculé où tout s’entrechoque... Avec la descendance de Dada et l’expressionnisme, on navigue quelque part du côté de Kurt Tucholsky, Tristan Tzara, Karl Krauss, Erich Kästner, George Grosz, Alfred Döblin... Et puis d'un coup, les égouts débordent, le magma excrémentiel accumulé comme la lave d'une coulée volcanique se régurgite, le monde soudain est noyé dans un océan de bêtise et de fumier. En vérite, je vte le dis, le travail de Bartelby, Venturi sur la chanson allemande de la première moitié du siècle dernier est en train de faire revenir au monde cet univers submergé sous la bave puante de la barbarie fasciste et son clone national-socialiste. Certes d'autres l'avaient fait, mais pas dans un contexte aussi largement ouvert et diversifié que celui des Chansons contre la Guerre.
Oh, tu sais Marco Valdo M.I., j'ai bien perçu combien le texte de Mehring (comme ceux des autres de la même époque) est chargé de signification. Et son antienne terrifiante « Hop là, nous vivons - Nous vivons et nous comptons ! » me paraît convenir très bien aux temps présents... On dirait le mantra de nos élites. REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX GRECS ! ILS VOUS LE FERONT AUSSI... Compter, compter, c'est tout ce qu'ils savent faire... Et compter, crois-moi, moi, je déteste ça. Ça me paraît une perversion mentale qui gangrène le cerveau, le cœur et les pensées. Cela dit, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde surarmé, inféodé, sur le bord du gouffre et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
« Nous avons à nouveau besoin d'une guerre
Et de temps plus héroïques !
C'est la seule politique :
Hop là, nous vivons -
Nous vivons et nous comptons ! »... Ainsi, la Guerre est, en effet, le moteur du développement, et réciproquement : le développement est le moteur de la Guerre.
Ce que tu dis là est très exactement à replacer dans le cadre de la Guerre de Cent Mille Ans et également dans les errements du rêve d'Otto. En fait, les guerres ponctuelles – mondiales ou non, celles faites par les militaires, les armes, avec leurs tueries sont des états paroxystiques particuliers, mais la Guerre, elle, est permanente... Elle est la justification ultime du pouvoir... Du pouvoir de certains sur tous ; elle est le fondement de la domination des riches et des puissants (très minoritaires) sur les pauvres (innombrables). En fait, Orwell touchait juste lorsqu'il mettait au jour certaine sentence de novlangue : « La Guerre, c'est la paix... » et j'ajouterais volontiers, et inversement.
Soit, mais peut-être est-il temps de resituer dans l’extraordinaire bouillon artistique et culturel qu'était cette Allemagne qui, un court moment (ce fut l'éphémère et incertaine République de Weimar), disposa d'espaces de liberté. Il importe aussi souligner ici le fait que Mehring ne fut pas seulement un cabarettiste et qu'il s'inscrivait résolument et depuis longtemps dans la mouvance dada (on y trouve notamment, George Grosz (Georg Groß), Helmut Herzfeld, alias John Hearthfield...) et dans ce qui portera un temps le nom de « simultanéisme » (ce qu'on entend nettement dans cette chanson chorale, où s'entremêlent les discours assez discordants... Où va le monde, Monsieur ? On ne sait trop, mais ainsi va le monde et il y va sûrement... et qu'on retrouve dans le Simultan Berlin, autre chanson de Mehring) et qui fut dans un premier temps, la transposition au cabaret en effet de ce que tentèrent les peintres cubistes. En fait, Mehring est cabarettiste car il veut aussi intégrer la matière sonore et le mouvement dans la poésie et que le cabaret (celui du Berlin de ces années) est le lieu le plus commode et le plus foisonnant pour l'art comme forme de création d'inédit et de révolution. Ainsi, avec Mehring (et les autres poètes, penseurs, artistes, écrivains, satiristes, chanteurs, musiciens, peintres, photographes, imagiers en tous genres), on est dans un univers où on ne peut séparer le fond, la forme, le temps, le son, la couleur ... Un univers très bousculé où tout s’entrechoque... Avec la descendance de Dada et l’expressionnisme, on navigue quelque part du côté de Kurt Tucholsky, Tristan Tzara, Karl Krauss, Erich Kästner, George Grosz, Alfred Döblin... Et puis d'un coup, les égouts débordent, le magma excrémentiel accumulé comme la lave d'une coulée volcanique se régurgite, le monde soudain est noyé dans un océan de bêtise et de fumier. En vérite, je vte le dis, le travail de Bartelby, Venturi sur la chanson allemande de la première moitié du siècle dernier est en train de faire revenir au monde cet univers submergé sous la bave puante de la barbarie fasciste et son clone national-socialiste. Certes d'autres l'avaient fait, mais pas dans un contexte aussi largement ouvert et diversifié que celui des Chansons contre la Guerre.
Oh, tu sais Marco Valdo M.I., j'ai bien perçu combien le texte de Mehring (comme ceux des autres de la même époque) est chargé de signification. Et son antienne terrifiante « Hop là, nous vivons - Nous vivons et nous comptons ! » me paraît convenir très bien aux temps présents... On dirait le mantra de nos élites. REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX GRECS ! ILS VOUS LE FERONT AUSSI... Compter, compter, c'est tout ce qu'ils savent faire... Et compter, crois-moi, moi, je déteste ça. Ça me paraît une perversion mentale qui gangrène le cerveau, le cœur et les pensées. Cela dit, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde surarmé, inféodé, sur le bord du gouffre et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
HOP LÀ ! NOUS VIVONS !
Dans cet « Hôtel de la Terre »
C'est la crème de la société que l'on convie
Elle porte d'une main légère
La lourde charge de la vie !
Elle fut toujours bien nourrie
Jusqu'à ce qu'on notifie
En paiement d'un chèque une déclaration de guerre
Les diplomates vinrent là
Pour débattre du cas.
Ils dirent : Nous avons à nouveau besoin d'une guerre
Et de temps plus héroïques !
C'est la seule politique :
Hop là, nous vivons -
Nous vivons et nous comptons !
Bruits de sabre - extase de peuple -
Quelle danse danse-t-on demain ?
Hop là !
Gaz moutarde - phrases d'humains
Nos angoisses !
Hop là !
Notre cœur saigne
Devant la noirceur du noir d'encre.
Hop là !
Liberté - derrière des barres -
Tranchées.
Hop là ! Nous vivons !
Dans cet « Hôtel de la Terre »
Ce sont les militaires que l'on convie
Nous combattions pour leur guerre -
Pour nous, ils ont haï !
Ils ont fait des frais sanguinaires,
Ils ont donné des prothèses, comme pourboire
Aux cadavres, un charnier -
Au bout du compte comme ils devaient payer
Pour toutes les agonies du mouroir :
Alors, notre Generalfeldmarschall
Et le clergé à l'unisson -
Ont chanté des héros l'émouvant choral :
Hop là, nous vivons -
Nous vivons et nous comptons !
Les troupiers - et les rouges,
Seront demain nos adversaires.
Hop là !
Et ces quelques millions de morts -
Nos remords !
Hop là !
Notre cœur désespère
Sous les minerais de fer !
Hop là !
Liberté - derrière des barres -
Tranchées.
Hop là ! Nous vivons !
Dans cet « Hôtel de la Terre »
C'est encore la crème de la société que l'on convie
Elle porte toujours d'une main légère
La lourde charge de la vie !
Les ennemis ont eu le dessous
Donnez-y au mutilé un sou !
Nous l'avons à peine nous-mêmes !
Ministres, philosophes et poètes :
Ce sont à nouveau les mêmes têtes !
Tout est de nouveau comme avant la guerre -
Juste avant la prochaine guerre mondiale -
Fascistes tambours musique militaire -
Écoute quand même ! Miséreux !
Quand allons-nous en finir avec eux ?
Si nous démolissons tout le machin
Quelle danse danse-t-on demain ?
Hop là !
Si à la place des leurs régissent
Nos exigences.
Hop là !
Cherchez auprès de votre dieu protection
Contre l'échafaud à haute tension.
Hop là !
Dehors vos Généraux !
Nous ordonnons : Hop là ! Nous vivons !
Et nous comptons !
Dans cet « Hôtel de la Terre »
C'est la crème de la société que l'on convie
Elle porte d'une main légère
La lourde charge de la vie !
Elle fut toujours bien nourrie
Jusqu'à ce qu'on notifie
En paiement d'un chèque une déclaration de guerre
Les diplomates vinrent là
Pour débattre du cas.
Ils dirent : Nous avons à nouveau besoin d'une guerre
Et de temps plus héroïques !
C'est la seule politique :
Hop là, nous vivons -
Nous vivons et nous comptons !
Bruits de sabre - extase de peuple -
Quelle danse danse-t-on demain ?
Hop là !
Gaz moutarde - phrases d'humains
Nos angoisses !
Hop là !
Notre cœur saigne
Devant la noirceur du noir d'encre.
Hop là !
Liberté - derrière des barres -
Tranchées.
Hop là ! Nous vivons !
Dans cet « Hôtel de la Terre »
Ce sont les militaires que l'on convie
Nous combattions pour leur guerre -
Pour nous, ils ont haï !
Ils ont fait des frais sanguinaires,
Ils ont donné des prothèses, comme pourboire
Aux cadavres, un charnier -
Au bout du compte comme ils devaient payer
Pour toutes les agonies du mouroir :
Alors, notre Generalfeldmarschall
Et le clergé à l'unisson -
Ont chanté des héros l'émouvant choral :
Hop là, nous vivons -
Nous vivons et nous comptons !
Les troupiers - et les rouges,
Seront demain nos adversaires.
Hop là !
Et ces quelques millions de morts -
Nos remords !
Hop là !
Notre cœur désespère
Sous les minerais de fer !
Hop là !
Liberté - derrière des barres -
Tranchées.
Hop là ! Nous vivons !
Dans cet « Hôtel de la Terre »
C'est encore la crème de la société que l'on convie
Elle porte toujours d'une main légère
La lourde charge de la vie !
Les ennemis ont eu le dessous
Donnez-y au mutilé un sou !
Nous l'avons à peine nous-mêmes !
Ministres, philosophes et poètes :
Ce sont à nouveau les mêmes têtes !
Tout est de nouveau comme avant la guerre -
Juste avant la prochaine guerre mondiale -
Fascistes tambours musique militaire -
Écoute quand même ! Miséreux !
Quand allons-nous en finir avec eux ?
Si nous démolissons tout le machin
Quelle danse danse-t-on demain ?
Hop là !
Si à la place des leurs régissent
Nos exigences.
Hop là !
Cherchez auprès de votre dieu protection
Contre l'échafaud à haute tension.
Hop là !
Dehors vos Généraux !
Nous ordonnons : Hop là ! Nous vivons !
Et nous comptons !
inviata da Marco Valdo M.I. - 4/5/2014 - 10:46
Hopla wir leben
und rechnen mit ihnen ab
c'est plus que nous comptons
nous faisons les comptes
nous règlons les compte avec nous
et on vous fait passer à la caisse serait trop littéral
und rechnen mit ihnen ab
c'est plus que nous comptons
nous faisons les comptes
nous règlons les compte avec nous
et on vous fait passer à la caisse serait trop littéral
HUMMEL Jean-Marie lilohamhummel@gmail.com - 7/6/2022 - 12:24
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Versi di Walter Mehring.
Musica di Edmund Meisel (1894-1930) compositore austriaco, fratello di Hilde Meisel (1914-1945), giovane giornalista socialista, membro della resistenza anti-nazista, uccisa dalle SS sul confine svizzero il 17 aprile 1945.
La canzone che diede il titolo al celebre spettacolo teatrale “Hoppla, wir leben!, ein Vorspiel und fünf Akte” realizzato da Ernst Toller (1893-1939), drammaturgo e rivoluzionario tedesco, ebreo, suicidatosi il 22 maggio 1939 a New York (come il giovane rivoluzionario protagonista dell’opera), dove era riparato per sfuggire ai nazisti. Il dramma, diretto da Erwin Piscator, fu rappresentato nel 1927 ad Amburgo e Berlino.
“Hoppla, wir leben!” è la storia di un militante comunista spartachista che, tornato in libertà dopo anni di internamento in un manicomio giudiziario, trova una società disumana e corrotta e i suoi compagni di un tempo integrati nel sistema. Vorrebbe uccidere uno di loro, divenuto ministro, ma viene preceduto da un sicario di destra. Viene però arrestato al posto dell’omicida e la fa finita impiccandosi. Una lucida e disperata constatazione del fallimento degli ideali giovanili di rivoluzione sociale ed un'analisi spietata della Repubblica di Weimar ormai quasi alla fine della sua corsa, sul punto di cedere al nazismo. (da Sapere.it)
“Oplà, noi viviamo!” è stato proposto per la prima volta in Italia da Giorgio Strehler nel 1951 (traduzione di Emilio Castellani e Giorgio Strehler, musiche di Fiorenzo Carpi, Fritz Hollander, Gino Negri, Kurt Weill).
Tracce di quest’opera c’erano già sulle CCG: si veda Holà, nous vivons ! del nostro Marco Valdo M.I.
La canzone si trova anche in un 45 giri di Ernst Busch risalente ai primi anni 70. Sul lato A Kantate von Krieg, Frieden und Inflation