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Die Schuld

Hellmuth Krüger
Lingua: Tedesco


Lista delle versioni e commenti


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Herbst 1932
(Werner Finck)
Les fantômes de Lunebourg (Vakuum im Kopfe)
(Marco Valdo M.I.)


[1947]
Versi di Hellmuth Krüger (1890-1955), scrittore tedesco, attore e comico molto attivo nel cabaret berlinese negli anni d’oro di Weimar.
Ignoro se la musica sia sua oppure di qualche famoso ovvero ignoto compositore dell’epoca, come ce n’erano tantissimi nella vivissima Berlino prenazista.

Il “Kabarett der Komiker”, nella Kurfürstendamm a Berlino, uno dei locali (con il Rakete ed il Wespen) in cui anche Krüger lavorò.
Il “Kabarett der Komiker”, nella Kurfürstendamm a Berlino, uno dei locali (con il Rakete ed il Wespen) in cui anche Krüger lavorò.


Di chi sarà stata la colpa di tutto il macello la Germania ha causato? Di Bismarck o del vecchio “Friedrich der Große” che ci guidarono male? Delle teorie di Nietzsche o Hegel? O forse delle favole troppo truculente dei fratelli Grimm? Oppure abbiamo ecceduto nella lettura della saga dei Nibelunghi?... Ma non facciamo i bambini! Inutile scomodare i sociologi e magari affibiare la responsabilità ad Adamo: la colpa è sempre di chi sta in sella! (e di chi lo sostiene, aggiungo io)

Einer muß die Schuld daran doch tragen,
Daß uns heute so die Schuld bedrückt,
Und wir wollen darum nicht verzagen,
Bis es ihn zu fnden uns geglückt.

War es Bismarck, der uns falsch geleitet?
Hat der Alte Fritz uns so versaut?
War es Nietzsche, der uns also zubereitet?
Hat uns Hegel das Gehirn verhaut?

Sind es die Gebrüder Grimm gewesen,
Deren Märchen Grausamkeit durchzieht?
Oder haben wir zu lang gelesen
In dem bösen Nibelungenlied?

Sicher werden wir den Kerl noch finden,
Also wappnen wir uns mit Geduld!
Sind es nicht die alten Adams Sünden,
Sind zum Schlusse doch die Radfahrer dran schuld.

3/4/2014 - 15:31




Lingua: Italiano

Traduzione italiana da “Kabarett! Satira, politica e cultura tedesca in scena dal 1901 al 1967”, a cura di Paola Sorge, Lit Edizioni, 2014, dove però il brano viene (erroneamente?) attribuito a Werner Finck
LA COLPA

Ci sarà pur qualcun che ha la colpa
d’averci messo addosso quella colpa,
e perdio non vogliam proprio mollare
finché non lo riusciamo a rintracciare.

Fu forse il ferreo Bismarck che ci aizzò
oppure il grande Fritz che ci guastò?
Fu forse il super-Nietzsche ad annichilirchi
o Hegel che le idee ci mescolò?

O forse è colpa della crudeltà
che nelle fiabe dei Grimm viene e va,
oppure di quei cattivi Nibelunghi
che ci hanno avvelenato come i funghi?

Di certo quel bel tipo troveremo
se perdio di pazienza ci armeremo.
Ma vuoi veder che in fondo è stato Adamo
a far sì che tutti in colpa ci troviamo?

inviata da Bernart Bartleby - 25/10/2016 - 11:17




Lingua: Francese

Version française – LA FAUTE – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson allemande – Die Schuld – Hellmuth Krüger – 1947

Texte d'Hellmuth Krüger (1890-1955), écrivain allemand, acteur et comique très actif dans le cabaret berlinois des années dorées de la République de Weimar.


À qui la faute de tout ce massacre que l'Allemagne a causé ? À Bismarck ou au vieux « Frédérique le Grand » qui nous guidèrent mal ? Aux théories de Nietzsche ou de Hegel ? Ou peut-être aux fables trop violentes des frères Grimm ? Ou bien avons-nous exagéré dans la lecture de la saga des Nibelungen ? … Mais ne faisons pas les enfants ! Inutile déranger les sociologues et peut-être attribuer la responsabilité à Adam : la faute est toujours à celui qui est en selle ! (et j'ajoute : de celui qui le soutient)

*

Ah, Lucien l'âne mon ami, je suis content de te voir... Tu arrives à point nommé...

Ah bon..., mon ami Marco Valdo M.I. Et pourquoi donc ?

Eh bien, je vais te le dire. C'est un sentiment assez complexe qui me mangeait le ciboulot. J'étais sur le point d'envoyer cette version de cette chanson allemande qui parle de la « faute », lorsque je me suis ravisé. À qui la faute, en effet ? Bien entendu, il ne s'agit pas de n'importe quelle faute, mais au contraire, la chanson s'interroge sur une question essentielle, à savoir à qui imputer la faute du grand massacre et comme cette chanson fut écrite en 1947, il s'agit bien de définir à qui imputer la faute d'avoir mener l'Allemagne toute entière dans un si malencontreux destin. Je passe sur les détails de la chanson, qui examine une série de coupables potentiels : des artistes, des philosophes... et finit par conclure à la culpabilité des dirigeants. Je te dis tout de suite que je pense qu'elle a raison... Mais cependant, on ne peut pas accuser tout un peuple ou plusieurs, ni même les seuls dirigeants, surtout si l'on considère tous ceux qui ont trempé dans ce « grand massacre ». Et cela me chiffonnait... Je pense toutefois que ce n'est pas suffisant de conclure à la culpaibilité des seuls dirigeants et que la chanson pèche par là...

Que veux-tu dire ? Je ne comprends pas bien où tu veux en venir...

Vois-tu, Lucien l'âne mon ami, il faut remettre la chanson dans son contexte et comprendre ceci qu' Hellmuth Krüger, le gars qui écrivit cette chanson, tout en étant Allemand, ne se sentait pas en accord avec le régime et sans le moindre doute, comme bien d'autres – les exilés, les réfractaires, les prisonniers, les résistants, a-t-il tout à fait raison. Cependant, il n'en reste pas moins que en reportant la « faute » sur les dirigeants, il dédouane en même temps tous ceux qui les avaient soutenus, escortés, tous ceux qui d'une manière ou d'une autre, avaient collaboré – grandement ou petitement à cette entreprise. Par exemple, je t'ai déjà parlé de l'alibi du gardien de Dachau ou d'Auschwitz... C'étaient les ordres, je ne pouvais qu'obéir ; des gens comme ceux qu'on voit dans Les Fantômes de Lunebourg (Vakuum im Kopfe) – . Par ailleurs, le Vieux Fritz et Bismarck furent eux des dirigeants et non des moindres... et – ainsi que le démontrent les Histoires d'Allemagne – car il y a une histoire, il y a l'Histoire ; il y a récidive... de Reich en Reich. Et de guerre en guerre. Et le Vieux Fritz, Bismarck, le rêve d'Otto, la volonté de puissance que se sont passés comme un relais les « dirigeants » des Reichs successifs, cette lourde hérédité politique, sont tout autant « porteurs de la faute ».

En fait, dit Lucien l'âne, comme toujours dans la Guerre de Cent Mille Ans, on retrouve cette « culpabilité » des riches, des puissants et de tous leurs affidés qui détenant les armes et le pouvoir, font sempiternellement la guerre aux pauvres afin d'imposer leur domination, de maintenir leurs privilèges, d'assurer leur pouvoir, de multiplier leurs richesses... Et donc, pour autant qu'on l'étende au-delà de la guerre ponctuelle des années 39-45 du siècle dernier, la conclusion de la chanson est des plus pertinentes :

« On ne peut pas accuser le vieil Adam,
En fin de compte, les coupables, ce sont nos dirigeants. »


et dès lors, il ne nous reste qu'à reprendre notre tâche qui consiste tout simplement à tisser le linceul de ce vieux monde militariste, belliqueux, belliciste, martial et cacohyme.


Heureusement !


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LA FAUTE

Quelqu'un doit quand même porter la faute,
Car cette faute nous écrase aujourd'hui
Et nous ne voulons pas désespérer à cause d'elle,
Jusqu’au moment où nous aurons réussi.

Serait-ce Bismarck, qui nous a trompés?
Le Vieux Fritz nous a-t-il ainsi baisés ?
Est-ce Nietzsche, qui nous a ainsi assaisonnés?
Ou c'est Hegel qui nous a décervelés?

Les frères Grimm nous ont-ils sans honte
Entraînés par la cruauté de leurs contes ?
Ou avons-nous lu trop longtemps
Des Nibelungen, les chants troublants?

Sûr, on le trouvera ce type,
Armons-nous aussi de patience !
On ne peut pas accuser le vieil Adam.
En fin de compte, les coupables, ce sont nos dirigeants.

inviata da Marco Valdo M.I. - 10/4/2014 - 20:40




Lingua: Finlandese

Traduzione finlandese di Juha Rämö
Finnish translation by Juha Rämö
Suomennos Juha Rämö
SYYLLISEN JÄLJILLÄ

Jonkuhan siihen on oltava syyllinen,
ett' syyllisyys mieltämme vaivaa.
Siks' yksissä miehin haluamme sen
petturin alhaisen esiin kaivaa.

Oliko se Bismarck, joka meidät harhaan johti?
Vanha Fritzkö se teki tuon tempun kurjan?
Oliko se Nietzsche, joka vei meitä tuhoa kohti?
Vai Hegelkö pani päähämme tiedon nurjan?

Grimmin veljeksetkö ne olivat
häijyine julmurisatuineen?
Vai liiaksi luetut sankaritarinat,
Nibelungen synkkine lauluineen?

Vielä me sen konnan löydämme,
kärsivällisyyttä siis, jos saan pyytää,
ja jos Aatamin synnit eivät riittäne,
niin pyöräilijöitähän aina voi syyttää.

inviata da Juha Rämö - 4/4/2015 - 17:05




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