Vor der Front ein junger Bengel.
Er moniert die Fehler, die Schlappheit, die Mängel.
Im Gliede lauter alte Leute.
... Schlechter Laune der Leutnant heute ...
»Das kann ich der Kompanie erklären:
Ich werde euch Kerls das Strammstehen schon lehren!
Nehmen Sie die Knochen zusammen, Sie Schwein!«
Und das soll alles vergessen sein?
Drin im Kasino ist großer Trubel.
Gläserklingen. Hurragejubel.
Sieben Gänge, dreierlei Weine.
Der Posten draußen hat kalte Beine.
Er denkt an Muttern, an zu Haus;
die Kinder, schreibt sie, sehn elend aus.
Drin sind sie lustig und krähen und schrein –
Und das soll alles vergessen sein?
Und das sei alles vergeben, vergessen?
Die Tritte nach unten? der Diebstahl am Essen?
Bei Gott! das sind keine alten Kamellen!
Es wimmelt noch heute von solchen Gesellen!
Eingedrillter Kadaverrespekt –
wie tief der noch heut in den Köpfen steckt!
Er riß uns in jenen Krieg hinein –
Und das soll alles vergessen sein?
Nicht vergessen. Wir wollen das ändern.
Ein freies Land unter freien Ländern
sei Deutschland – mit freien Bewohnern drin,
ohne den knechtischen Dienersinn.
Wir wollen nicht Rache an Offizieren.
Wir wollen den deutschen Sinn reformieren.
Sei ein freier Deutscher – Bruder, schlag ein!
Und dann soll alles vergessen sein!
Er moniert die Fehler, die Schlappheit, die Mängel.
Im Gliede lauter alte Leute.
... Schlechter Laune der Leutnant heute ...
»Das kann ich der Kompanie erklären:
Ich werde euch Kerls das Strammstehen schon lehren!
Nehmen Sie die Knochen zusammen, Sie Schwein!«
Und das soll alles vergessen sein?
Drin im Kasino ist großer Trubel.
Gläserklingen. Hurragejubel.
Sieben Gänge, dreierlei Weine.
Der Posten draußen hat kalte Beine.
Er denkt an Muttern, an zu Haus;
die Kinder, schreibt sie, sehn elend aus.
Drin sind sie lustig und krähen und schrein –
Und das soll alles vergessen sein?
Und das sei alles vergeben, vergessen?
Die Tritte nach unten? der Diebstahl am Essen?
Bei Gott! das sind keine alten Kamellen!
Es wimmelt noch heute von solchen Gesellen!
Eingedrillter Kadaverrespekt –
wie tief der noch heut in den Köpfen steckt!
Er riß uns in jenen Krieg hinein –
Und das soll alles vergessen sein?
Nicht vergessen. Wir wollen das ändern.
Ein freies Land unter freien Ländern
sei Deutschland – mit freien Bewohnern drin,
ohne den knechtischen Dienersinn.
Wir wollen nicht Rache an Offizieren.
Wir wollen den deutschen Sinn reformieren.
Sei ein freier Deutscher – Bruder, schlag ein!
Und dann soll alles vergessen sein!
inviata da Bernart Bartleby - 19/2/2014 - 15:31
Nell'attesa di una traduzione, magari interesserà sapere che diavolo voglia dire il titolo di questa poesia/canzone di Tucholsky, che -penso- avrà un po' sconcertato anche chi conosce il tedesco. "Olle Kamellen" è tedesco settentrionale (Plattdeutsch, o bassotedesco) per "alte Kamillen", ovvero "vecchie camomille". L'espressione, senza che generalmente venga compresa del tutto, è passata ad essere usata in tutta la Germania; significa: "sempre la solita storia", "solite stronzate" o, come si direbbe a Firenze, "e l'è rinòva".
Riccardo Venturi - 19/2/2014 - 23:09
Lingua: Francese
Version française – VIEILLES HISTOIRES – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson allemande – Olle Kamellen – Kurt Tucholsky – 1919
Texte de Kurt Tucholsky, publié dans Die Weltbühne (Berlin) sous un de ses nombreux pseudonymes : Kaspar Hauser.
Musique de Hanns Eisler
Chanson allemande – Olle Kamellen – Kurt Tucholsky – 1919
Texte de Kurt Tucholsky, publié dans Die Weltbühne (Berlin) sous un de ses nombreux pseudonymes : Kaspar Hauser.
Musique de Hanns Eisler
Un poème dans lequel Kurt Tucholsky situait dans l'autoritarisme, le militarisme et la mentalité, même populaire, qui les sous-tendait (la « kaiserreich-pensée ») le plus grave obstacle à ce que la République de Weimar puisse devenir une expérience de démocratie réelle, accomplie, adulte, satisfaisante pour ses citoyens… L'Histoire elle lui a donné pleinement raison.
À propos de Vieilles Histoires… d'Allemagne, ce jour-même où je traduis ce poème de Kurt Tucholsky, j'apprends la mort de Günter Grass, lui de qui j'ai tiré cent vieilles histoires d'Allemagne.
Günter Grass est mort. Ça devait arriver un jour. Tout le monde ne peut être éternel, dit Lucien l'âne. Mais au-delà de ce moment de la vie qui continue, je propose de relire la fresque que tu fis à partir de son « Siècle »… au travers du kaléidoscope de Günter Grass. : « Mon Siècle » (Mein Jahrhundert, publié à Gottingen en 1999 – l'édition française au Seuil à Paris en 1999 également) et de ses traducteurs français : Claude Porcell et Bernard Lortholary.
On peut trouver ces 100 canzones bien rangées dans l'ordre chronologique et illustrées à l'adresse :
http://ansdegrass.blogspot.com/2014/10...
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
À propos de Vieilles Histoires… d'Allemagne, ce jour-même où je traduis ce poème de Kurt Tucholsky, j'apprends la mort de Günter Grass, lui de qui j'ai tiré cent vieilles histoires d'Allemagne.
Günter Grass est mort. Ça devait arriver un jour. Tout le monde ne peut être éternel, dit Lucien l'âne. Mais au-delà de ce moment de la vie qui continue, je propose de relire la fresque que tu fis à partir de son « Siècle »… au travers du kaléidoscope de Günter Grass. : « Mon Siècle » (Mein Jahrhundert, publié à Gottingen en 1999 – l'édition française au Seuil à Paris en 1999 également) et de ses traducteurs français : Claude Porcell et Bernard Lortholary.
On peut trouver ces 100 canzones bien rangées dans l'ordre chronologique et illustrées à l'adresse :
http://ansdegrass.blogspot.com/2014/10...
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
VIEILLES HISTOIRES
Au front, un jeune garnement.
Critique les erreurs, les planques, les manques.
En premier lieu, les vieux.
… Mauvaise humeur du lieutenant aujourd'hui …
« Je peux dire à la compagnie :
Je vous apprendrai, les gars, le garde-à-vous !
Rassemblez vos os, bande de porcs ! »
Et il faut oublier tout ça ?
À l'intérieur du mess, quel brouhaha !
Les verres tintent. Jubilent les hourras.
Trois vins, sept services,
Le garde dehors a froid aux jambes.
Il pense à sa mère, à chez lui ;
Les enfants, écrit-elle, ont l'air malades.
Ils doivent jouer, chanter, pousser des cris.
Et tout cela doit-il être omis ?
Et que tout est pardonné, oublié ?
Le vol à Essen ? Les coups de pied en douce ?
Pardieu ! Ce ne sont pas de vieilles histoires !
De tels lascars fourmillent encore à présent !
Imposer le respect des morts –
L'enfoncer profondément dans les têtes aujourd'hui encore !
Notre cœur a été détruit au cours de cette guerre –
Et tout cela doit être oublié maintenant ?
Ne pas oublier. Nous voulons que ça change.
Un pays libre parmi des pays libres
L'Allemagne – avec des habitants libres,
Sans cet esprit de laquais servile.
Nous ne voulons pas exercer de vengeance sur les officiers.
Nous voulons réformer le sentiment allemand.
– Frère, sois un Allemand libre, fais-le maintenant !
Et alors, tout sera oublié !
Au front, un jeune garnement.
Critique les erreurs, les planques, les manques.
En premier lieu, les vieux.
… Mauvaise humeur du lieutenant aujourd'hui …
« Je peux dire à la compagnie :
Je vous apprendrai, les gars, le garde-à-vous !
Rassemblez vos os, bande de porcs ! »
Et il faut oublier tout ça ?
À l'intérieur du mess, quel brouhaha !
Les verres tintent. Jubilent les hourras.
Trois vins, sept services,
Le garde dehors a froid aux jambes.
Il pense à sa mère, à chez lui ;
Les enfants, écrit-elle, ont l'air malades.
Ils doivent jouer, chanter, pousser des cris.
Et tout cela doit-il être omis ?
Et que tout est pardonné, oublié ?
Le vol à Essen ? Les coups de pied en douce ?
Pardieu ! Ce ne sont pas de vieilles histoires !
De tels lascars fourmillent encore à présent !
Imposer le respect des morts –
L'enfoncer profondément dans les têtes aujourd'hui encore !
Notre cœur a été détruit au cours de cette guerre –
Et tout cela doit être oublié maintenant ?
Ne pas oublier. Nous voulons que ça change.
Un pays libre parmi des pays libres
L'Allemagne – avec des habitants libres,
Sans cet esprit de laquais servile.
Nous ne voulons pas exercer de vengeance sur les officiers.
Nous voulons réformer le sentiment allemand.
– Frère, sois un Allemand libre, fais-le maintenant !
Et alors, tout sera oublié !
inviata da Marco Valdo M.I. - 13/4/2015 - 15:48
Lingua: Italiano
Versione italiana di Francesco Mazzocchi
BAZZECOLE
Al fronte un ragazzaccio.
Critica gli errori, la fiacchezza, l’incompetenza.
In primo luogo i vecchi.
... Luna storta il tenente oggi...
«Posso chiarire questo alla compagnia:
Vedrete che insegnerò a voi ragazzi a star sull’attenti!
Mettetevi sull’attenti, maiali!»
E questo dovrà essere dimenticato tutto?
Dentro la mensa ufficiali c’è gran confusione.
Tintinnio di bicchieri. Grida d’hurrà.
Sette portate, tre tipi di vino.
La sentinella fuori ha le ossa gelate.
Pensa alla madre, a casa;
i bambini, scrive, hanno un aspetto malandato.
Dentro loro sono allegri e cantano e gridano –
E questo dovrà essere dimenticato tutto?
E questo sia tutto perdonato, dimenticato?
Le condizioni sempre peggiori? Il latrocinio sul vitto?
Per Dio! Questo non sono bazzecole!
Pullula ancor oggi di tipi del genere!
Inculcato rispetto dei cadaveri –
come ancor oggi è profondamente piantato nelle teste!
Ci ha trascinato in quella guerra –
E questo dovrà essere dimenticato tutto?
Non dimenticato. Noi vogliamo cambiarlo.
Un paese libero tra paesi liberi
sia la Germania – con abitanti liberi,
senza succube servilismo.
Noi non vogliamo vendetta sugli ufficiali.
Noi vogliamo riformare la mentalità tedesca.
Sii un tedesco libero – fratello, decidi!
E dopo tutto dev’essere dimenticato!
Al fronte un ragazzaccio.
Critica gli errori, la fiacchezza, l’incompetenza.
In primo luogo i vecchi.
... Luna storta il tenente oggi...
«Posso chiarire questo alla compagnia:
Vedrete che insegnerò a voi ragazzi a star sull’attenti!
Mettetevi sull’attenti, maiali!»
E questo dovrà essere dimenticato tutto?
Dentro la mensa ufficiali c’è gran confusione.
Tintinnio di bicchieri. Grida d’hurrà.
Sette portate, tre tipi di vino.
La sentinella fuori ha le ossa gelate.
Pensa alla madre, a casa;
i bambini, scrive, hanno un aspetto malandato.
Dentro loro sono allegri e cantano e gridano –
E questo dovrà essere dimenticato tutto?
E questo sia tutto perdonato, dimenticato?
Le condizioni sempre peggiori? Il latrocinio sul vitto?
Per Dio! Questo non sono bazzecole!
Pullula ancor oggi di tipi del genere!
Inculcato rispetto dei cadaveri –
come ancor oggi è profondamente piantato nelle teste!
Ci ha trascinato in quella guerra –
E questo dovrà essere dimenticato tutto?
Non dimenticato. Noi vogliamo cambiarlo.
Un paese libero tra paesi liberi
sia la Germania – con abitanti liberi,
senza succube servilismo.
Noi non vogliamo vendetta sugli ufficiali.
Noi vogliamo riformare la mentalità tedesca.
Sii un tedesco libero – fratello, decidi!
E dopo tutto dev’essere dimenticato!
inviata da Francesco Mazzocchi - 9/2/2022 - 20:23
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Versi di Kurt Tucholsky, apparsi su Die Weltbühne sotto uno dei suoi tanti pseudonimi, Kaspar Hauser.
Musica di Hanns Eisler, nel 9° volume di “Lieder und Kantaten”, raccolta pubblicata tra il 1955 ed il 1966.
Una poesia in cui Kurt Tucholsky indicava nell’autoritarismo, nel militarismo e nella mentalità, anche popolare, che li sosteneva (il “Kaiserreich-pensiero”) il più grave impedimento a che la Repubblica di Weimar potesse divenire un’esperienza di democrazia reale, compiuta, adulta, soddisfacente per i suoi cittadini… La Storia gli ha dato pienamente ragione.