Mais ne pleurez pas, ne vous inquiétez pas,
il y a encore chez moi de quoi vous amuser.
Mes usines tournent à plein régime,
mes entrepôts débordent. Débloquez des budgets!
Mes jouets sont plus gros, mes jouets sont plus chers,
mais ils font plus de bruit, plus de morts, moins de taches.
Mes poupées ne parlent pas, elles mutilent et défigurent.
Je ne veux pas savoir où mènent mes trains électriques.
J'ai débuté comme armurier dans mon quartier,
semant la zizanie pour faire tourner ma boutique.
Elles sont loin les rixes de rue, vivement la guerre totale.
Me voilà PDG, mondial-killer en col-cravate.
Je gagne fort bien ma vie grâce à tous ceux qui la perdent,
car c'est avec mes bombes que se creusent vos tombes.
Je vends des armes à droite, je vends des armes à gauche,
la main qui prend le fric ignore qui passe l'arme à gauche.
De part et d'autre des frontières, je vends des faux, de vrais cimeterres.
Quand s'étriperont les derniers cons, je leur vendrai des cimetières.
Vous êtes les enfants des balles qui n'ont pas tué vos parents.
A votre tour de procréer, le monde a besoin de soldats.
Chantez et dansez pour fêter la Libération,
moi je trinque plutôt à la libéralisation.
Sur toutes les lignes de front, à tous les coups, dans tous les camps,
sur tous les plans mes pauvres ploucs je serai toujours le seul gagnant.
Pour rester bon-vivant, je vends de l'armement.
A moi l'éclat des discours, à vous les éclats de grenade.
Embrigadés de tous pays, déversez vos globules,
qu'on entende mugir les soldats, que votre sang m'abreuve de billions.
Je ne ferais pas de mal à une mouche, je ne suis pas franchement cruel,
pourtant vos cauchemars ne m'empêchent pas de dormir.
Loin de mes yeux loin de mon coeur, vous périssez vous pourrissez,
chacun de vos cadavres ajoute à ma prospérité.
il y a encore chez moi de quoi vous amuser.
Mes usines tournent à plein régime,
mes entrepôts débordent. Débloquez des budgets!
Mes jouets sont plus gros, mes jouets sont plus chers,
mais ils font plus de bruit, plus de morts, moins de taches.
Mes poupées ne parlent pas, elles mutilent et défigurent.
Je ne veux pas savoir où mènent mes trains électriques.
J'ai débuté comme armurier dans mon quartier,
semant la zizanie pour faire tourner ma boutique.
Elles sont loin les rixes de rue, vivement la guerre totale.
Me voilà PDG, mondial-killer en col-cravate.
Je gagne fort bien ma vie grâce à tous ceux qui la perdent,
car c'est avec mes bombes que se creusent vos tombes.
Je vends des armes à droite, je vends des armes à gauche,
la main qui prend le fric ignore qui passe l'arme à gauche.
De part et d'autre des frontières, je vends des faux, de vrais cimeterres.
Quand s'étriperont les derniers cons, je leur vendrai des cimetières.
Vous êtes les enfants des balles qui n'ont pas tué vos parents.
A votre tour de procréer, le monde a besoin de soldats.
Chantez et dansez pour fêter la Libération,
moi je trinque plutôt à la libéralisation.
Sur toutes les lignes de front, à tous les coups, dans tous les camps,
sur tous les plans mes pauvres ploucs je serai toujours le seul gagnant.
Pour rester bon-vivant, je vends de l'armement.
A moi l'éclat des discours, à vous les éclats de grenade.
Embrigadés de tous pays, déversez vos globules,
qu'on entende mugir les soldats, que votre sang m'abreuve de billions.
Je ne ferais pas de mal à une mouche, je ne suis pas franchement cruel,
pourtant vos cauchemars ne m'empêchent pas de dormir.
Loin de mes yeux loin de mon coeur, vous périssez vous pourrissez,
chacun de vos cadavres ajoute à ma prospérité.
inviata da adriana - 27/11/2013 - 16:44
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Le Père Noël est mort à Sarajevo, dans le ghetto de Varsovie, à Soweto, à Tripoli, à Bagdad, à Verdun, à Kigali, dans le sud du Ruanda, dans le nord de l'Irak, en fuyant Berlin-Est, à Stalingrad, à Dresde, à Gernika, au Tibet, à Cronstadt.
Les Noël de René Binamé