ve lo rivelan gli occhi e le battute della gente,
o la curiosità di una ragazza irriverente,
che li avvicina solo per un suo dubbio impertinente:
vuole scoprir se è vero quanto si dice intorno ai nani,
che siano i più forniti della virtù meno apparente,
fra tutte le virtù la più indecente.
Passano gli anni i mesi, e se li conti anche i minuti.
È triste trovarsi adulti senza essere cresciuti,
la maldicenza insiste, batte la lingua sul tamburo,
fino a dire che un nano è una carogna di sicuro,
perché ha il cuore troppo, troppo vicino al buco del culo.
Fu nelle notti insonni vegliate al lume del rancore
che preparai gli esami, diventai procuratore,
per imboccar la strada che dalle panche di una cattedrale
porta alla sacrestia, quindi alla cattedra di un tribunale:
giudice finalmente, arbitro in terra del bene e del male.
E allora la mia statura non dispensò più buonumore
a chi alla sbarra in piedi mi diceva "Vostro Onore"
e di affidarli al boia fu un piacere del tutto mio,
prima di genuflettermi nell'ora dell'addio,
non conoscendo affatto la statura di Dio.
inviata da Riccardo Venturi - 11/7/2013 - 11:06
Included in the album Non al denaro, non all'amore né al cielo (1971) here is another of the exceptional songs dedicated to outcasts, under the influence, as Fabrizio commented in an interview, of Spoon River Anthology. The song is taken from the story of Selah Lively, a dwarf who studies law and becomes a judge and avenges his unhappiness with the power to judge and condemn, instilling fear in those who before laughed at him. De André in this song shows how the opinion others have of us creates discomfort. The judge becomes a pitiless creature, because people always laughed at him, his envy finds its only possible cure in revenge.
What does it mean to be five feet tall,
the eyes will tell you and the jokes of people,
or the curiosity of a cheeky girl
approaching only for his impertinent question:
she wants to find out if it is true what they say about dwarves,
who are best provided of the least visible virtue,
among all the virtues the most indecent.
The years go by, months, and if you count them the minutes too,
it is sad to be adults and not be grown up;
detraction insists, the tongue on the drum beats
so as to say that a dwarf is a villain for sure
because his heart is too, too close to the asshole.
It was in sleepless nights, awake in the light of resentment
that I prepared my exams, I became an attorney
to take the road that from cathedral benches
leads to the sacristy then to a court chair,
a judge at last: arbiter on earth of good and evil.
So my height did not release humor any more
who stood in the dock said to me, Your Honor.
And give them to the Executioner was a pleasure of mine,
before kneeling in the hour of farewell
not knowing at all the height of God.
inviata da Riccardo Venturi - 11/7/2013 - 12:26
Chanson italienne – Un Giudice - Fabrizio De André – 1976
À un moment donné, les auteurs de chansons, les poètes eux-mêmes, du moins certains d'entre eux à l'esprit un peu systématique en viennent à vouloir passer à un travail plus ample, à une création multiple et à développer – tels des musiciens – un thème en plusieurs œuvres qu'il relie. Ce fut le cas d'Edgar Lee Masters avec son « anthologie », ce qui exprime clairement le but, l'objectif du poète. Je m’explique : anthologie est un mot d'origine grecque dont le sens est des plus éclairants, puisqu'il dit tout simplement : anthos - fleur et legein – lier, rassembler... en franco-latin : florilège. Somme toute, un bouquet, un bouquet de poésies, que peut-il y avoir de mieux ? Il rassembla tout le village sous la colline; cela donna l'anthologie de Spoon River.
Moi, dit Lucien l'âne en grattant son sabot sur un caillou plus rugueux, moi, dit Lucien l'âne, je la connais cette colline comme bien d'autres semblables. C'est un lieu où les humains ont pris l'habitude de poursuivre leur vie éternelle.
Donc, vois-bien la chose Lucien l'âne mon ami, Fabrizio De André qui passait par là – du côté de Spoon River, y a trouvé matière à chansons, à un florilège... Il fit donc une série de chansons à partir des poèmes d'Edgar Lee Masters et traça ainsi à son tour une sorte d'anthologie. Ce qui est en jeu, c'est précisément ce souhait, cette volonté, cette œuvre liée. Alors que L'Odyssée ou la Chanson de Roland sont des chansons et elles ont de l'ampleur, la chanson, vois-tu Lucien l'âne mon ami, a vu ses particularités progressivement et fortement perturbées par l'évolution désastreuse de la radio, du disque... et bien évidemment, du commerce qui s'ensuivit ou qui en fut le moteur. Pauvre chanson : on l'a raccourcie, on l'a fait naine. On l'a en quelque sorte châtrée. En fait, la chanson et avec elle la poésie ont subi le même destin que la peinture quand au cours des ans et des siècles, cette belle représentation en pleine lumière, largement établie sur les murs... fut réduite, mise en prison dans le cadre de plus en plus restreint de l'habitat privé, fermé. C'est tout le phénomène de la « privatisation »... Détestable manie ! On a ainsi atrophié, puis étouffé carrément la peinture, on lui a enlevé ses couleurs, ses formes tumultueuses, ses grandes respirations, pour finir par la mécaniser, par l'automatiser, au travers de l'appareillage photographique. Depuis, la photo s'est libérée, la créature a échappé à son destin réducteur... La liberté, le besoin d'espace finit toujours par trouver sa voie.
Si je te suis bien, dit Lucien l'âne en souriant, tu vas ainsi doucement vers une conception de la chanson multiple, de la chanson comme une œuvre intégrant un monde complexe, de la chanson élément d'une plus grande chanson, englobant plusieurs, voire un grand nombre de chansons qui entretiendraient entre elles des liens de parenté, de familiarité de sorte à reconstituer un monde entre elles. À retrouver le temps de raconter, le temps du conteur qui prend ses aises, qui prend les aises de la vie... Passant, sembles-tu me dire, arrête-toi, prends le temps de t'arrêter, laisse courir le temps, tu le rattraperas toujours assez tôt et écoute ma chanson.
Oui, c'est exactement ça. Le temps du conte ne peut être compté; que ce soit le temps du conteur ou le temps du vent.... C'est un temps entre parenthèses... mais, sais-tu Lucien l'âne mon ami, ce que signifie cette parenthèse, ces parenthèses auxquelles je te convie, à la manière de Sterne... Ces parenthèses sont des excursions en dehors de la route droite, de la route efficace et rectiligne, de cet autoroute qui conduit si vite à la mort. Prendre le temps du conte, c'est en fin de conte, suivre sa ligne de vie, laquelle par essence, est sinueuse et imprévisible.
Je vois bien ce que tu me dis. Prendre le temps du conte, c'est échapper à la logique de la rentabilité, c'est sortir du carcan de l'argent et de la misère mentale imposée par les riches dans la guerre de Cent Mille Ans. Car, vois-tu Marco Valdo M.I. mon ami, je crois bien que les riches ne supportent pas l'idée qu'on puisse vivre la pauvreté comme l'état idéal pour une plénitude du monde. Dès lors, étendre la chanson, prendre le temps du conte, c'est comme tisser le linceul de ce vieux monde pressé, stressé, ennuyeux et cacochyme. C'est à mon sens aussi, le sens profond des Canzoni Contro la Guerra (de Cent Mille Ans que le riches mènent contre les pauvres afin de les dominer, de les réduite en esclavage, de leur prendre leur temps....)
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
J'ajouterai juste ceci, dit Lucien l'âne... Tu commentes ainsi Fabrizio De André et Edgar Lee Masters... Tu traces une nouvelle naissance à la chanson (et sans doute n'es-tu pas le seul...) et tu appliques toi-même cette exigence dans tes séries de chansons : Dachau express (24 chansons tirées de l'histoire de Joseph Porcu), Le Cahier Ligné (104 chansons tirées de Carlo Lévi) et les Histoires d'Allemagne (100 chansons tirées de Günter Grass).
Ce que veut dire avoir
Un mètre cinquante de taille
Ce sont les yeux qui vous le révèlent
Et les réflexions des gens
Ou la curiosité
D'une fille irrévérencieuse
Qui s'approche seulement
En raison d'un doute impertinent
Elle veut découvrir si c'est vrai
Ce qu'on dit des nains
Qu'ils sont fourni de la vertu
La moins apparente
Entre toutes les vertus
La plus indécente.
Passent les ans, passent les mois,
Et si on compte aussi les minutes,
Il est triste de se retrouver adultes
sans avoir grandi;
La médisance insiste
Elle bat sa langue sur un tambour,
jusqu'à dire qu'un nain
Est une charogne pour sûr
Car il a le cœur trop
Trop proche du trou de son cul.
Ce fut dans les nuits blanches
à la lumière de la rancœur
Que je préparai les examens,
que je devins procureur
Pour emboucher la rue qui
des bancs de la cathédrale
Conduit à la sacristie,
dès lors à la chaire d'un tribunal:
Juge finalement, arbitre
sur terre du bien et du mal.
Et alors, ma taille
Ne dispensa plus la bonne humeur
À celui qui debout à la barre
Me disait : « Votre Honneur »,
Et de le confier au bourreau
Fut pour moi un vrai plaisir
Avant de m'agenouiller
À l'heure de l’adieu
En ne connaissant pas du tout
La taille de Dieu.
inviata da Marco Valdo M.I. - 11/7/2013 - 12:40
Was das bedeutet, eineinhalb Meter gross zu sein,
verraten euch die Augen und die Witze der Leute,
oder die Neugierde eines respektlosen Mädchens
die sich nur aus ihrem unverschämten Zweifel nähert:
sie will feststellen, ob es stimmt, was man über die Zwerge sagt,
dass sie am besten ausgestattet sind mit der am wenigsten sichtbaren Kraft,
unter allen Kräften die unanständigste.
Es vergehen die Jahre, die Monate und, wenn du sie zählst, auch die Minuten
es ist traurig, sich erwachsen zu finden ohne gewachsen zu sein,
die üble Nachrede besteht weiter, die Zunge schlägt auf die Trommel,
bis sie sagt, ein Zwerg ist sicherlich ein Aas,
weil er sein Herz viel zu nahe am Arschloch hat.
Es war in den schlaflosen Nächten als ich beim Licht des Grolls wachte,
dass ich die Prüfungen vorbereitete, ich wurde Staatsanwalt,
um in die Strasse einzubiegen, die von den Bänken einer Kathedrale
zur Sakristei führt, dann zum Pult eines Gerichts
endlich Richter, Schiedsrichter auf Erden über Gut und Böse.
Und seither schenkte meine Statur nicht mehr gute Laune
demjenigen, der vor der Stange (*) stehend zu mir sagte: "Euer Ehren".
Und sie dem Henker zu übergeben war eine besondere Freude von mir
bevor ich mich verbeugte in der Stunde des Abschieds,
weil ich die Körpergrösse Gottes überhaupt nicht kenne.
(*) Die Stange zwischen Angeklagtem und Richter.
inviata da Riccardo Venturi - 11/7/2013 - 12:58
Traduzione spagnola di Fibonacci-prower, da Deviant Art
Qué quiere decir ser
de metro y medio de estatura,
te lo dicen los ojos
y las bromitas de la gente,
o la curiosidad
de una muchacha irreverente
que se te acerca sólo
por una duda impertinente:
quiere saber si es cierto
lo que se dice de los enanos,
que son los más dotados
de una virtud poco aparente,
una de las virtudes más indecentes.
Pasan años y meses,
y si los cuentas hasta minutos,
es triste llegar a adultos
siendo siempre diminutos;
y la calumnia sigue,
con una voz que resuena duro,
diciendo que el enano
es una mierda de seguro,
pues tiene el corazón
muy cerca del hueco del culo.
Fueron noches de insomnio
velando a la luz del rencor
en que trabajando duro,
llegué al fin a procurador.
Pa' recorrer la calle
que de los bancos de una catedral,
lleva a la sacristía
y hasta la cátedra de un tribunal;
soy un juez, finalmente,
árbitro en tierra del bien y del mal.
Y entonces de mi estatura,
nunca más, nadie se reiría;
menos quien en la corte
me llamaba "Su Señoría".
Haberlo condenado
fue para mí un gran placer,
antes de despedirlo
cuando no habría de volver.
Nunca la estatura
de Dios supo conocer.
inviata da Riccardo Venturi - 11/7/2013 - 13:06
11-7-2013
O que significa ter um metro e meio de estatura
lhe revelam os olhos e as piadas da gente
ou a curiosidade de uma moça irreverente
que só se aproxima por uma dúvida impertinente:
quer descobrir se é verdade o que dizem sobre os anões
que são os melhor dotados da virtude menos aparente,
dentre todas as virtudes a mais indecente.
Passam os anos, os meses e, se contar, também os minutos
é triste encontrar-se adulto sem ter crescido.
A maledicência insiste, bate a língua sobre o tambor
até dizer que um anão é com certeza uma carniça
porque tem o coração muito, muito próximo ao buraco da bunda.
Foi nas noites insones, velando à luz do rancor
que preparei os exames e tornei-me procurador
para pegar a estrada que dos bancos de uma catedral
leva à sacristia, então à cátedra de um tribunal,
finalmente juiz, árbitro em terra do bem e do mal.
E então a minha estatura não gerou mais humorismo
em quem de pé, perante mim me chamava "Meritíssimo",
e confiá-los ao carrasco foi um prazer muito especial
antes de me ajoelhar na hora do adeus
não conhecendo absolutamente a estatura de Deus.
1 marzo 2017
Wyobraź sobie, że wzrostu
półtora metra masz niecałe,
ciągłe docinki musisz znosić,
bo małym zwą cię z drwiną w oku,
a może też się zdarzyć,
że dziewczę miłe tak z pozoru,
pragnąc ciekawość zaspokoić
bezczelnie spyta prosto z mostu,
by rozwiać swe wątpliwości,
czy ziarno prawdy tkwi w pogłoskach,
że każdy karzeł przez naturę
jest obdarzony w hojny sposób
klejnotem, który skryty
w rozporka mroku.
Mijają lata i miesiące,
a gdy je liczyć, także i minuty,
o, jakże smutnym jest dorosnąć,
gdyś na wysokość wciąż przykrótki;
a ludzie międlą jęzorami,
wielu wręcz wprost insynuuje,
że kto jest karłem z definicji,
z całą pewnością, wrednym jest zbójem,
bo jak wiadomo zbyt blisko
kurdupel serce ma dziury w dupie.
W dzień pracowałem w spożywczaku,
po nocach kułem paragrafy
i studiowałem łzy łykając,
by adwokacki zdać egzamin;
na msze biegałem skwapliwie,
by wdów pobożnych zająć się spadkami
i choć po kątach się śmiano,
ja na proszone chadzałem obiady,
aż za sędziowskim stołem
sądu zasiadłem najwyższej instancji.
A wtedy wreszcie wzrost mój skromny
śmiech przestał budzić, lecz z pokorą w głosie,
drań jeden z drugim zza pulpitu
zwracał się do mnie: „Wysoki Sądzie”,
o, jakże miło delikwentów
było wydawać w ręce kata,
lecz gdy mnie wezwał Pan do siebie
miękko się moje ugięły kolana,
skąd miałem wiedzieć jakiej statury jest
Bóg co sędzią w zaświatach.
inviata da Krzysiek Wrona - 1/3/2017 - 11:23
11.7.2013
Τι σημαίνει να 'σαι ενάμισι μέτρο σ' το λένε
τα βλέμματα και τα ευφυολογήματα των ανθρώπων
ή μια περίεργη κοπέλα που σε πλησιάζει αναιδώς
κι αυθάδης σε ρωτάει χωρίς κανένα σεβασμό
αν είναι αλήθεια ο,τι ο κόσμος λέει για τους νάνους.
Θέλει να μάθει αν έχουν όλοι μια κρυφή αρετή,
πασών αρετών γε η απρεπεστάτη.
Περνάν χρόνια και μήνες κι αν μετρήσεις και τα λεπτά,
θλιβερό να 'γινες ώριμος χωρίς να μεγαλώσεις.
Δεν παύουν να χτυπάν το τύμπανο της κακογλωσσιάς
μέχρι να λένε ότι ένας νάνος είναι κάθαρμα αληθινά
γιατί κοντά στη τρύπα του κώλου έχει την καρδιά.
Και στις άϋπνες νύχτες, με το φως απ' τη λάμπα του μίσους
ετοίμασα τις εξετάσεις για να γίνω εισαγγελέας,
να πάρω το δρόμο που απ' τους πάγκους ενός ναού
βγάζει στη νεωκορία και στη καθέδρα του δικαστηρίου.
Έγινα δικαστής! Καλού και κακού διαιτητής επί γης.
Και τότε το ανάστημά μου χιούμορ δεν προκάλεσε πια
σ' όσους όρθιους στην αίθουσα μ'έλεγαν την Τιμή Σας.
'Ηταν γιά μένα τόσο ωραίο στον δήμιο να τους παραδώσω!
Πριν προσκυνήσω στην ώρα του αποχαιρετισμού μου,
γιατί πόσο ψηλός είναι ο Θεός, δεν ξέρω καθόλου.
Перевод: Ю. А. Цыганков, 2013. С.-Петербург.
Быть полтора лишь метра ростом –
Несладко, согласитесь сами.
Вдогонку люди все смеются
И балабонят языками.
А коль нескромное знакомство
Заводит девушка вдруг с вами –
То из сомнительных желаний,
Разбередившихся мечтами:
Идут про лилипутов слухи,
Их надо ей проверить лично,
Будто достоинство мужчины,
Что остальных всех неприличней,
Что парни держат так укромно,
У нас, у карликов, огромно.
Тянулись месяцы и годы.
В надежде каждое мгновенье
Считал я, думая, что скоро
Мои окончатся мученья.
Но как печально было столько
Взрослеть – и не прибавить в росте,
И слушать, как меня злословят,
Твердя, что карлик – это просто
Урод, ведь видно в каждом микроскопе,
Что его сердце слишком,
Cлишком рядом с дыркой в попе.
Учился я бессонными ночами,
И вместо лампы мне светила злоба.
Я шел тернистыми путями,
Стремясь к диплому прокурора.
И вот стою над всеми в трибунале,
Как на верховной кафедре в соборе,
Последним словом за других решаю,
Что палачу придется делать вскоре,
Уведомляю общество земное,
Что доброе, а что – плохое.
Нет даже шуток, все смотрят снизу вверх,
Ведь в кандалах уж точно не до смеха,
В свой адрес слышу только: "Ваша честь”,
Вердикты стали для меня потехой.
Жизнь пронеслась. Затем настало время
Уйти в последнюю дорогу.
Я перед смертью преклонил колени,
А у небесного порога
Вдруг вспомнил, что не знаю точно
Я ничего о росте Бога.
SUD'JA
Byt' połtora liš' metra rostom -
Nesładko, sogłasiteś sami.
Vdogonku ljudi vse znakomstvo
Zavodit devuška vdrug s vami -
To iz somnitelnyx želanij,
Razberedivšixsja mečtami:
Idut pro liliputov sluxi,
Ix nado ej proverit' lično.
Budto dostoinstvo mužčiny,
Čto ostalnyx vsex nepriličnej,
Čto parni deržat tak ukromno,
U nas, u karlikov, ogromno.
Tjanuliś mesjacy i gody,
V nadežde každoe mgnoveńe
Scitał ja, dumaja, čto skoro
Moi okončatsja mučeńja.
No kak pečalno było stolko
Vzroslet' – i ne pribavit' v roste,
I słušat', kak menja złosłovjat,
Tverdja, čto karlik – ėto prosto
Urod, ved' vidno v každom mikroskope,
Čto ego serdce sliškom,
Sliškom rjadom s dyrkoj v pope.
Učiłsja ja bessonnymi nočami,
I vmesto lampy mne svetiła złoba.
Ja šeł ternistymi putjami,
Stremjaś k diplomu prokurora,
I vot stoju nad vsemi v tribunale,
Kak na verxovnoj kafedre v sobore,
Poslednim słovom za drugix rešaju,
Čto pałaču pridetsja dełat' vskore,
Uvedomljaju obšestvo zemnoe,
Čto dobroe, a čto – ploxoe.
Net daže šutok, vse smotrjat snizu vverx,
Ved' v kandalax už točno ne do smexa,
V svoj adres słyšu tolko: “Vaša čest' “,
Verdikty stali dlja menja potexoj.
Žizń pronesłaś. Zatem nastało vremja
Ujti v poslednjuju dorogu,
Ja pered smert'ju prekłonił koleni,
A u nebesnogo poroga
Vdrug vspomnił, čto ne znaju točno
Ja ničego o roste Boga.
inviata da Riccardo Venturi - 12/7/2013 - 00:55
Millaista on olla puolitoistametrinen?
Katseet sen paljastavat ja ihmisten pilkka
tai sen nuoren tytön julkea uteliaisuus,
joka lähestyy sinua vain häpeämätön epäily mielessään:
onko totta se mitä kääpiöistä sanotaan,
että heidät on varustettu hyveellä, joka on vähiten ilmeinen
ja kaikkien hyveiden joukossa säädyttömin?
Vuodet vierivät ja kuukaudet, ja jos niitä laskee minuutilleen,
on surullista huomata olevansa aikuinen ja silti keskenkasvuinen.
Pahat puheet jatkuvat, pahat kielet lyövät rumpua,
kunnes ne sanovat, että kääpiön täytyy olla sika,
koska hänen sydämensä on niin lähellä peräaukkoa.
Unettomina öinä, kun mielipahan valo piti minut valveilla,
pänttäsin tentteihin valmistuakseni asianajajaksi,
kääntyäkseni sille tielle, joka johtaa kirkonpenkiltä
sakastiin, sitten oikeussalin pöytien ääreen
ja lopulta tuomariksi jakamaan oikeutta hyvän ja pahan maahan.
Siinä vaiheessa pituuteni ei enää herättänyt hilpeyttä
niissä, jotka astuivat eteeni ja sanoivat minulle »teidän korkeutenne«.
Ja heidän lähettämisensä pyövelin luo oli minulle suuri ilo,
kun he jäähyväisten hetkellä painoivat päänsä edessäni
tietämättä tuon taivaallista Jumalan pituudesta.
inviata da Juha Rämö - 6/6/2019 - 19:15
Ciacke woldire à d'esse
nu minze quinde ò nu fultùre
e te rumuane 'mbresse
ce jè ca se pigghje la pezzechèjte
o li malizzie assè
de na wagnèdde melembarèjte
ca s'accustejsce sckitte
pe angòre nu werme ca tene 'nghejpe
vole sapè ce jè vvère
ciacke se disce sobbe è nanitte
ce sonde chiacchiere ò frutte
sobbe à na causa sckuscelende
fra tutte i cause ca stonne
la chiù fetende.
Passene i mise e l'anne
pure i menùte se ne vonne
jè brutte a jesse ranne
e a rumuanì sembe menùnne
nan'tene jesse e pònge
la legna logne de Jaltamùre
figne a disce ca nu nanette
jè senza puliteche e senza facce
pecchè awonne sapute ca tene
ca tene la jàule du ciucce.
E fu pe ù melesagne
ca tanda notte nan'pigghiaje senne
e me mettibbe sotte
a fè i lezziune pe fè vedè a tutte
pe ggì a pegghiè la strejte
ca da li bbanghe de la chissa ranne
porte a la sacrestije
e pò a lu bbanghe pe li cundanne
giudece de cuscenze
mettibbe a tutte sobbe a velanze.
E allore chessa mesùre
nan'fò pegghiejte chiù a carecatùre
ce rejte e sbarre s'acchiaje
me chiamaje "Segnerije"
e a cunzegnalle ò bbò
jerre tutte ù prisce mije
prime d'abbascè la chejpe
e sceremminne all'altu munne
senza sapè quand'erre ranne
la stazze du Patreterne.
inviata da CARL - 6/11/2013 - 18:41
Edgar Lee Masters' original poem
from Spoon River Anthology (1915)
La poesia originale di Edgar Lee Masters
dall'Antologia di Spoon River (1915)
And had worked your way as a grocery clerk,
Studying law by candle light
Until you became an attorney at law?
And then suppose through your diligence
And regular church attendance,
You became attorney for Thomas Rhodes,
Collecting notes and mortgages,
And representing all the widows
In the Probate Court? And through it all
They jeered at your size, and laughed at your clothes
And your polished boots? And then suppose
You became the County Judge?
And Jefferson Howard and Kinsey Keene,
And Harmon Whitney, and all the giants
Who had sneered at you, were forced to stand
Before the bar and say "Your Honor"--
Well, don't you think it was natural
That I made it hard for them?
inviata da Riccardo Venturi - 11/7/2013 - 12:33
Immaginate di essere alto cinque piedi e due pollici
e di aver cominciato come garzone droghiere
finché, studiando legge di notte,
siete riuscito a diventar procuratore.
E immaginate che, a forza di zelo
e di frequenza in chiesa,
siate diventato l'uomo di Thomas Rhodes,
quello che raccoglieva obbligazioni ed ipoteche,
e rappresentava le vedove
davanti alla corte. E che nessuno smettesse
di burlarsi della vostra statura,
e deridervi per gli abiti e gli stivali lucidi.
Infine voi diventate il Giudice.
Ora Jefferson Howard e Kinsey Keene
e Harmon Whitney e tutti i pezzi grossi
che vi avevano schernito sono costretti a stare in piedi
davanti alla sbarra e pronunciare "Vostro Onore".
Be', non vi par naturale
che gliel'abbia fatta pagare?
inviata da Riccardo Venturi - 11/7/2013 - 12:35
Poème – « Judge Selah Lively »
de Edgar Lee Masters
tiré de l'Anthologie de Spoon River
Supposez que vous ayez tout juste cinq pieds deux pouces
Et que vous ayez commencé comme employé à l'épicerie
Étudiant le droit à la chandelle
Jusqu'à devenir un juge.
Et supposez que par votre vigilance
Et votre assidue présence à l'église
Vous deveniez juge au Tribunal Collectionnant les documents et les hypothèques
Et représentant toutes les veuves
Face à la Cour des Successions et des Tutelles.
Et que malgré tout
Ils se moquent de votre taille
Et rient de vos habits de vos chaussures vernies
Et alors supposez
Que vous deveniez Juge du Comté
Et que Jefferson Howard et Kinsey Keene,
Et Harmon Whitney, et tous les géants
Qui ont ricané de vous, soient forcés de se tenir
evant vous au bar et dire : « Votre Honneur »...
Eh bien, ne pensez-vous pas qu'il
soit naturel
Que je le leur fasse durement sentir ?
Michał Sprusiński
"Antologia Spoon River", Państwowy Instytut Wydawniczy, Warszawa 1981
Przypuśćmy, że masz tylko pięć stóp i dwa cale
i zarabiasz jako sprzedawca w sklepie spożywczym,
studiując prawo przy świeczce,
aż zostaniesz adwokatem.
Potem, powiedzmy, dzięki swej pilności
i regularnemu chodzeniu do kościoła
zostajesz adwokatem Thomasa Rhodesa,
zbierasz weksle i hipoteki,
reprezentujesz wszystkie wdowy
w sprawach spadkowych. I cały czas
drwią z twego wzrostu, wyśmiewają ubiór
i błyszczące buty. Potem, powiedzmy,
zostajesz sędzią okręgowym,
i Jefferson Howard, i Kinsey Keene,
i Harmon Whitney, wszyscy giganci,
co drwili z ciebie, muszą stojąc
przed sądem mówić "Wysoki Sadzie!"
Więc czy nie uważasz za oczywiste,
że ich nie oszczędzałem?
inviata da Krzysiek Wrona - 1/3/2017 - 11:44
Olettakaamme, että olisitte vain viisi jalkaa kaksi tuumaa pitkä
ja että olisitte raivannut tienne puotipojasta
lukien öisin lakia kynttilän valossa,
kunnes olisitte tullut tuomariksi.
Olettakaamme lisäksi, että tunnollisen ahkeruutenne
ja säännöllisen kirkossa käyntinne ansiosta
itse Thomas Rhodes olisi valinnut teidät asianajajakseen
ja olisitte päässyt kokoamaan velkakirjoja ja kiinnityksiä
ja edustamaan kaikkia leskiä perintöoikeudessa –
ja että siitä huolimatta olisi aina ja kaikkialla
pilkattu pienuuttanne ja naureskeltu vaatteitanne
ja kiillotettuja kenkiänne. Ja olettakaamme vielä,
että teistä tulisi piirituomari
ja että Jefferson Howardin ja Kinsey Keenen ja Harmon Whitneyn,
kaikkien noiden jättiläisten, jotka olivat pilkanneet teitä,
olisi pakko seistä edessänne tuomiopöydän luona
ja puhutella teitä »teidän korkeudeksenne«.
No niin, eikö mielestänne ole luonnollista,
että tein sen heille hieman raskaaksi?
inviata da Juha Rämö - 6/6/2019 - 19:14
Antag att ni hade varit knappt fem fot och två tum lång
och hade arbetat er upp från bodknodd
(genom att läsa vid ljus om nätterna)
och sedan hade blivit edsvuren advokat.
Antag sedan att ni genom flit och skicklighet
och regelbundna kyrkobesök
hade blivid ombud för Thomas Rhodes
och fått inkassera alla räkningar och inteckningar
och fått företräda alla änkor inför fredsdomstolen.
Men antag att man hela tiden ändå
hade hånat er litenhet och skrattat åt era kläder
och åt era välblankade kängor.
Och antag sedan att ni hade blivit distriktsdomare
och att Jefferson Howard och Kinsey Keene
och Harmon Whitney, alla de stora männen
som hade hånat er, nu voro tvungna
att stå inför domstolen och kalla er »ers nåd« -
nåja, tycker ni inte då att det var naturligt
att jag gjorde det litet svårt för dem?
inviata da Juha Rämö - 2/10/2021 - 13:22
Sa mõtle, et oled ainult viis jalga kaks tolli pikk
ja hakkasid peale vürtspoodniku sellina,
õppisid küünlavalgel juurat,
kuni lõpuks advokaadiks said!
Sa mõtle, et virkusega
ja korraliku kirikuskäimisega
said Thomas Rhodesi advokaadiks,
kasseerisid raha vekslite ja hüpoteekide järgi
ja esindasis pärimiskohtus
kõiki leski! Ja samal ajal
pilgati su kasvu ja naerdi su riideid
ja saapaid! Ja mõtle siis,
et said maakonnakohtunikuks!
Ja Jefferson Howard ja Kinsey Keene
ja Harmon Whitney ja kõik need hiiglased,
kes irvitasid su üle, olid nüüd sunnitud seisma
kohtulaua ees ja ütlema: »Teie auväärsus!« -
noh, mis sa arvad, kas polnud loomulik,
et ma neile seda kergeks ei teinud?
inviata da Juha Rämö - 2/10/2021 - 13:24
Cosa vuol dire avere
un metro e mezzo di statura
ve lo rivelan gli occhi
e le battute della gente
o la curiosità
di una ragazza minorenne
che si avvicina solo
per un suo dubbio minorenne
vuole scoprir se è vero
quanto si dice intorno ai nani
che siano i più forniti
del macchinario e del contante
per la depilazione
permanente
Passano gli anni, i mesi
e se li conti anche i minuti
è triste trovarsi adulti
senza essere cresciuti
la maldicenza insiste
batte la lingua sul tamburo
fino a dire che un nano
è una carogna di sicuro
perché ha il cuore troppo
troppo vicino
al buco del culo
Fu nelle notti insonni
vegliate al lume di Arcòre
che preparai il discorso
da fare al procuratore
io che imboccai la strada
che da cantante confidenziale
porta a Milano Due
quindi nell’aula di un tribunale
da un giudice esponente
del partito
che mi vuol male
E allora la mia statura
non dispensò più buonumore
quando alla sbarra in piedi
io pensavo vostro onore
di affidarvi al boia
sarà un piacere del tutto mio
prima di genuflettervi
nell’ora dell’addio
non conoscete affatto
la statura
di io
Chanson italienne – Dal Giudice – Elio e le storie tese – 2011
Juste quelques mots à propos non pas du nain maléfique ou de son trou du cul, ni même de son nez qui s'allonge de plus en plus, tel l'instrument que Gepetto fournit à Pinocchio, au point peut-être d'arriver à concurrencer Cyrano (« c'est un roc ! ... c'est un pic... c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est une péninsule ! »), mais de cet excellent Elio (celui qui chante en Italie et qui si bien parodie... perruque et fausse moustache)...
Oh, dit Lucien l'âne, celui-là, je le connais bien et je l'aime beaucoup. Il sait y faire... Tu devrais le traduire plus souvent...
Pour moi, ce n'estpas une question de goût, c'est une question de temps... Moi aussi, j'aime beaucoup Elio e le Storie tese... Que n'en a-t-on de pareils chez nous... Oh, cette Italie, pleine d'humour et de chansons, aux yeux et aux pensées du monde sauve l'honneur et la réputation de la péninsule, tellement avilie par sa caste et ses mafias.
Même là, même ici, tout nous impose de reprendre notre sempiternel ouvrage et de tisser le linceul de ce monde au nez presqu'aussi long que celui de Cyrano, dès lors attentateur aux mineures, menteur, trompeur, sournois, vicieux, libidineux, orgueilleux, ambitieux, avide, vide et singulièrement cacochyme.
Heureusement !
Ainsi parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
(communiste ou pire encore – Imaginez, il pourrait être anarchiste... NdT)
Ce que veut dire être
D'à peine plus d'un mètre
Vous le révèlent les regards
des gens et les racontars
ou la curiosité
d'une fille mineure
qui s'approche seule et
Poussée par un souhait mineur
De découvrir si est avéré
Ce qu'on dit des nains
qu'ils seraient en possession
Des outils et des instruments
Prêts à l'épilation
À tous moments
Passent les années, passent les mois
et même les minutes ont disparu
C'est triste de se retrouver comme ça
Adultes sans avoir crû
La médisance insiste et cogne
Elle bat le tambour
jusqu'à dire sans détour
qu'un nain est une charogne
Car il a le cœur près du
Trop près du
Trop près du trou du cul
Ce fut dans ces nuits sans amour
Qu'en Arcore, avec ardeur
Je préparai le discours
À faire au procureur
Moi qui abordais le chemin tortueux
qui de chanteur patriarcal
Menait à Milan Deux
Et donc à la salle d'un tribunal
Où un juge de parti-pris
Du parti
Qui me veut mal
Et alors ma stature
Ne perdit sa bonne humeur
Quand à la barre, ce fut dur
Je pensais votre honneur
Vous confier au bourreau
Sera pour moi un plaisir nouveau
Avant de vous mettre à genoux
À l'heure de l'au revoir
Car vous ne reconnaissez pas du tout
Mon pouvoir
Ni ma Gloire.
inviata da Marco Valdo M.I. - 11/7/2013 - 15:16
Ahmed il Lavavetri - 12/7/2013 - 09:53
krzyś - 1/3/2017 - 22:33
CCG/AWS Staff - 8/3/2017 - 08:58
nei commenti c'è il testo in yiddish con la trascrizione in caratteri latini, ma non lo so per quanto sia corretto.
Ho trovato anche questa pagina che contiene le informazioni su altre canzoni yiddish dedicate a Bialystok (Białystok).
Nel video che ho proposto in precedenza a un certo punto ci si intravede uno bello slogan su uno striscione: "Guerra alla guerra!" (Wojna wojnie!).
Salud
Krzysiek - 8/3/2017 - 09:47
CCG/AWS Staff - 8/3/2017 - 12:14
[1971]
Un giudice
Testo di Fabrizio De André e Giuseppe Bentivoglio
Musica di Fabrizio De André e Nicola Piovani
Lyrics by Fabrizio de André and Giuseppe Bentivoglio
Music by Fabrizio De André and Nicola Piovani
Album: "Non all'amore non al denaro né al cielo"
Riarrangiata nel 1979 dalla PFM nei celebri concerti pubblicati poi nel disco "Fabrizio De André in concerto - Arrangiamenti PFM"
Altri interpreti: Pierangelo Bertoli, Yo Yo Mundi, Bandabardò
L'Antologia di Spoon River i Edgar Lee Masters e Non al denaro, non all'amore né al cielo di Fabrizio De André
Tutti i testi delle canzoni e delle poesie corrispondenti
Nelle CCG: Dormono sulla collina - Un matto - Un giudice - Un Blasfemo - Un Medico
di Riccardo Venturi
Non so neanche se chiamarla una “dimenticanza”, come è avvenuto svariate volte in questo sito; del resto, non lo so proprio cosa voglia dire avere un metro e mezzo di statura. Un metro e mezzo ero all'età di sette anni, a quattordici ero alto un metro e ottantacinque e mi sono fermato, poco dopo, a quasi due metri. Sarà anche per questo che questa canzone mi ha, come dire, “preso” fin da quando l'ho ascoltata per la prima volta; e saranno ormai un numero d'anni quasi immemore.
Vorrei per una volta non avere mezzi termini. “Un giudice” non è soltanto tra le canzoni più famose di Fabrizio De André, diciamo nella “top ten”; non è soltanto tra le più belle del genovese e dell'intera canzone d'autore in lingua italiana, ma, a mio parere, tra le maggiori dell'intera canzone d'autore mondiale. E' una breve canzone, bella quanto terribile, che obbliga a diversi piani di lettura e, soprattutto, ad una riflessione sui meccanismi della “giustizia” e della sua amministrazione terrena da parte di persone. Un po' troppe volte ragioniamo sulla “giustizia” come qualcosa di assoluto e di astratto; in questo ci si sono messi anche quegli emeriti tromboni che vanno sotto il nome di “filosofi del diritto”.
Vorrei aggiungere che la resa testuale musicale di De André, Bentivoglio e Piovani è, sempre a mio parere, assai più bella della poesia “originale” di Edgar Lee Masters, Judge Selah Lively, che pure viene, ed ovviamente, riportata in questa pagina. Ognuno si potrà del resto formare un giudizio autonomo, considerando che i brani dell'Antologia di Spoon River utilizzati da De André per Non all'amore, non al denaro né al cielo sono, chiaramente, delle riscritture e dei testi autonomi a pieno titolo. Sulla falsariga della poesia mastersiana è stato scritto questo capolavoro; ma queste sono cose note più o meno a tutti.
E' probabile, come del resto specificato dallo stesso De André (uno che, però, non sempre è da prendere alla lettera, come tutti gli autori quando parlano delle loro composizioni), che Un giudice faccia parte del leit-motiv dell'album, vale a dire un'indagine psicologica sui vizi e sulle virtù delle persone, e sul loro inestricabile intreccio in ognuno di noi. Il compito dei morti di Spoon River è del resto esattamente questo: uno spaccato della società americana analizzato attraverso le comuni vite degli abitanti di un paesino dell'America profonda, declinate attraverso le tombe di un cimitero. Nell'intervista a Fernanda Pivano riportata sul libretto dell'album, Fabrizio De André ebbe a dichiarare testualmente: «Avrò avuto diciott'anni quando ho letto Spoon River. Mi era piaciuto, forse perché in quei personaggi trovavo qualcosa di me. Nel disco si parla di vizi e virtù: è chiaro che la virtù mi interessa di meno, perché non va migliorata. Invece il vizio lo si può migliorare: solo così un discorso può essere produttivo.» D'accordo. Ma i diversi livelli di una canzone (figuriamoci addirittura di un concept album intero di questa levatura) sfuggono sempre anche alla lettura proposta dal suo stesso autore; così, soprattutto, per questa canzone.
Un giudice è senz'altro la personale storia di un nano che studia giurisprudenza e diventa giudice vendicandosi così della sua infelicità attraverso il potere di giudicare e condannare (giudice finalmente, arbitro in terra del bene e del male), incutendo timore a coloro che prima lo deridevano; inginocchiandosi però nel momento dell'addio, non conoscendo affatto la statura di Dio. Come in Un matto [Dietro ogni scemo c'è un villaggio] la vicenda è incentrata sul tema dell'invidia, che diventa ancora una volta il motore dell'agire del personaggio; in questa canzone De André mostra come l'opinione che gli altri hanno su di noi ci crei disagio e sconforto. Il giudice diventa una carogna, per il semplice fatto che gli altri sono sempre stati carogne con lui, e che trova nella vendetta l'unica cura possibile.
Se questo è il piano psicologico della canzone, ne consegue che viene letteralmente fatto a pezzi lo stereotipo del giudice come incarnazione stessa dell' “equilibrio”, un equilibrio che -non scordiamolo- dovrebbe essere applicato, sulla base della “legge”, per giudicare altre persone ed i loro atti dichiarati non conformi all'umana convivenza. In poche parole, nella figura del Giudice di De André e Lee Masters viene messa in totale discussione la stessa “giustizia”. In quanto amministrata da uomini, tutti con le loro vicende, essa semplicemente non può esistere. La canzone si conclude infatti con sentenze di morte: il condannato, quindi, non paga tanto per i suoi atti, quanto per il desiderio di vendetta di un infelice invidioso e bersagliato dalle maldicenze e dalle derisioni. E' una cosa pienamente umana; disumana passa ad essere la “giustizia” che non ha nessuna possibilità di sfuggire a tutto questo.
Quando poi la “giustizia” viene abbinata, come è giocoforza che accada, al potere ed alle sue esigenze totalizzanti, le singole vicende di chi giudica si trasfigurano nell'obbedienza e nell'immanenza ad un disegno più vasto. Parlare di “giustizia imparziale” è quindi soltanto una chimera, una menzogna che si ammannisce sapendo di mentire. Leggi, codici, tribunali: di esempi non ne mancano certo nella storia. Sarebbe interessante, ad esempio, conoscere nel dettaglio la vicenda umana di un giudice come Roland Freisler. Ma anche senza andare al giudice nazista del Volksgerichtshof e di tutti gli altri che, in ogni paese, hanno servito il potere nei tribunali speciali, si possono trovare decine di esempi di tutto ciò anche nei giudici ordinari, nel cosiddetto “giudice naturale” da cui nessuno può “essere distolto” nel testo della Costituzione della Repubblica Italiana.
Chi si trova, per qualsiasi motivo, ad essere giudicato in un tribunale, dovrebbe tenerlo sempre presente. La sua vita, in forme che vanno dalle più lievi a quelle estreme (come la stessa morte), non è delegata a nessun “concetto”, a nessuna idea astratta, ma ad una persona che è sempre quel che la sua vita la ha fatta divenire. Può trovarsi di fronte ad una persona degnissima, perché è chiaro che vi sono persone assolutamente perbene anche tra i giudici, come di fronte ad una carogna come il giudice Selah Lively (cognome che significa, ironicamente, “vivace”); il problema non è questo. Il problema è che si trova davanti ad uno Stato che si arroga il diritto di giudicare le vite altrui, demandando generalmente tale diritto a persone. La cosiddetta “imparzialità” viene quindi ridotta ad una semplice questione di fortuna, una vera e propria roulette russa. I cosiddetti “errori giudiziari”, al di là delle circostanze che possono produrli, sono anche e soprattutto il frutto di tale menzogna di base, così come lo è tutto il “diritto” in blocco. Una menzogna per molti necessaria, ma la cui vera natura non dovrebbe mai essere persa di vista. Naturalmente non è affatto un caso che una canzone come questa, che è una bomba a orologeria, sia stata concepita da un anarchico come Fabrizio De André.
La cosa può, naturalmente, essere estesa anche al di là dei giudici. Prendiamo ad esempio la persona raffigurata nella foto sopra: un importante uomo politico italiano ed ex ministro della Repubblica, per il quale parecchi hanno pensato -non senza fondamento- che la canzone di De André sia stata come scritta per lui in anticipo, quasi una profezia. Le prime due strofe sembrano il suo ritratto perfetto; la sua “carriera”, naturalmente, non è stata poi quella di magistrato, ma ha comunque avuto a che fare con il potere e con l'incidenza sulla vita di altre persone. L'on. Renato Brunetta ha, peraltro, mostrato in più occasioni di essere una persona rancorosa e capace di affermazioni da molti ritenute spregevoli; così come, per attaccarlo, non di rado anche personaggi pubblici di rilevanza (come Dario Fo, di recente) si sono serviti del suo aspetto fisico e, soprattutto, della sua statura. Il caso è quindi altamente emblematico e riporta tutto alla realtà: il “caso” descritto da Fabrizio De André e Edgar Lee Masters è assolutamente autentico. Da una parte la derisione generalizzata e l'accanimento, e dall'altra il conseguente incarognimento e l'ancor più conseguente vendetta. Quando tutto questo si coniuga con la possibilità di amministrare entità e decisioni che interessano la comunità (giudizio penale o amministrazione della cosa pubblica che siano), si può toccare con mano il “baco” immortale che rode l'umano consesso.
Ed è questo che rende grandissima questa piccola canzone due versi dei quali, Fino a dire che un nano è una carogna di sicuro / perché ha il cuore troppo, troppo vicino al buco del culo sono letteralmente passati in proverbio. Non è un caso che lo stesso Silvio Berlusconi venga definito dai suoi detrattori “il Nano” per antonomasia; e ce n'è per tutti. C'è il nano, c'è l'obeso, c'è lo storpio (“Dio lo ha punito”, “segnato da Dio”...), c'è persino quello alto come me (“lungo lungo e bischero bischero”, si dice a Firenze). Naturalmente tutto è sempre stato deciso da “Dio”, giudice supremo. Si torna sempre allo stesso punto. Dietro ogni giudice c'è un potere. Non si conosce affatto la statura di Dio: e se anche lui fosse un nano rancoroso, e se affidarci all'inferno si rivelasse un "piacere del tutto suo"...? [RV]