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La libertà

Giorgio Gaber
Lingua: Italiano


Giorgio Gaber

Lista delle versioni e commenti


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Ma liberté
(Georges Moustaki)
Bandiera
(Giulia Mei)
La presa del potere
(Giorgio Gaber)


1973
Lo shampoo/La libertà
«Dialogo tra un impegnato e un non so»

Gaber


Lo so che questa canzone è stata cassata più volte, ma oggi mentre ero in auto la riascoltavo (orrore orrore) nella versione di Emma (dall'album tributo a Gaber). E nel riascoltarla, superando il fastidio per "Strillex", ne ho colto un nuovo significato, o meglio il suo significato... E io credo che questo sito possa in qualche modo rappresentare quella libertà di cui parla Gaber... La libertà non è starsene in santa pace in disparte a fare quello che più ci aggrada, non è nemmeno (aggiungerei solo) votare per questo o per quell'altro partito, ma è spendersi per la collettività, è impegnarsi ogni giorno per cambiare il nostro piccolo angolo di mondo. E allora forse vista in quest'ottica può entrare a pieno diritto tra le CCG. Aggiungo un commento trovato in rete (datato 2008)

Più attuale che mai, questa bellissima canzone che Giorgio Gaber ha scritto nel 1972, ci suggerisce che essere liberi non significa tanto soddisfare se stessi e i propri bisogni facendo ciò che si vuole, quanto partecipare costruttivamente alla vita democratica della collettività.
Perché tante mamme, mogli e fidanzate a partire dal 30 aprile 1977 sono settimanalmente scese nella Plaza de Mayo a Buenos Aires per chieder giustizia per i propri figli, anziché starsene libere e protette a casa loro?
Perché gli studenti universitari di Pechino nel 1988 hanno sfidato i carri armati del regime, anziché rimanere liberi e appagati nelle loro università?
Perché i monaci buddisti stanno manifestando in Myanmar sapendo di rischiare la vita, anziché rimanere liberi e tranquilli nei loro monasteri?
Perché in questi giorni gli avvocati pakistani scendono in piazza pur consapevoli che la polizia li picchierà e li arresterà?
Perché la libertà non è star sopra un albero, non è neanche il volo di un moscone. La libertà non è uno spazio libero, libertà è partecipazione.
www.isisromero.gov.it
Vorrei essere libero, libero come un uomo.
Vorrei essere libero come un uomo.
Come un uomo appena nato
che ha di fronte solamente la natura
e cammina dentro un bosco
con la gioia di inseguire un’avventura.
Sempre libero e vitale
fa l’amore come fosse un animale
incosciente come un uomo
compiaciuto della propria libertà.

La libertà non è star sopra un albero
non è neanche il volo di un moscone
la libertà non è uno spazio libero
libertà è partecipazione.

Vorrei essere libero, libero come un uomo.
Come un uomo che ha bisogno
di spaziare con la propria fantasia
e che trova questo spazio
solamente nella sua democrazia.
Che ha diritto di votare
e che passa la vita a delegare
e nel farsi comandare
ha trovato la sua nuova libertà.

La libertà non è star sopra un albero
non è neanche il volo di un moscone
la libertà non è uno spazio libero
libertà è partecipazione.

Vorrei essere libero, libero come un uomo.
Come l’uomo più evoluto
che si innalza con la propria intelligenza
e che sfida la natura
con la forza incontrastata della scienza
con addosso l’entusiasmo
di spaziare senza limiti nel cosmo
e convinto che la forza del pensiero
sia la sola libertà

La libertà non è star sopra un albero
non è neanche il volo di un moscone
la libertà non è uno spazio libero
libertà è partecipazione.

inviata da DoNQuijote82 - 21/6/2013 - 15:34



Lingua: Francese

Version française (avec 40 ans de retard) – LA LIBERTÉ – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – La libertà – Giorgio Gaber – 1973

Je le sais que cette chanson a été moquée plusieurs fois, mais aujourd'hui pendant que j'étais en auto, je la réécoutais (horreur horreur) dans la version d'Emma (de l'album d'hommage à Gaber). Et en la réécoutant, en dépassant la gêne pour « Strillex », j'en ai découvert une nouvelle signification, ou mieux sa signification… Et je crois que ce site peut d'une certaine façon représenter cette liberté dont parle Gaber… La liberté n'est pas de rester à l'écart à faire ce qui nous plaît le plus, n'est pas plus de (j'ajouterais seulement) voter pour ce parti ou quelqu'autre, mais est s'engager pour la collectivité, s'engager chaque jour pour changer notre petit coin de monde. Et alors peut-être vue dans cette optique, elle peut entrer de plein droit parmi CCG....

Oh, mon ami Lucien l'âne aux yeux de braise sauvage, je te le dis, il ne faut pas se moquer des chansons de Gaber avant de les avoir écoutées, de les avoir comprises et surtout, de s'être interrogé sur le sens réel de ce qu'elles véhiculent. Que ceux qui se moquent ainsi s'interrogent sur eux-mêmes et sur le sens de l'humour. Je sais, je sais : « Plaisir d'humour ne dure qu'un moment, chagrin d'humour dure toute la vie... » et c'est ce qui les attend. Prenons la chanson ici intitulée « La Liberté »... La Liberté, il y a des milliers de chansons qui la vantent et qui le font en prenant les choses au premier degré. Personnellement, je n'ai rien contre, même si souvent, le résultat est des plus conformistes. Mais Gaber, Gaber, quand même, c'est autre chose...

Que veux-tu dire exactement ?, dit Lucien l'âne en se brossant vigoureusement le ventre avec la patte arrière droite. Je connais aussi plein de chansons qui ont pour thème la liberté... Par exemple, celle de Georges Moustaki, reprise par Serge Reggiani... dont je m'étonne d'ailleurs qu'elle ne figure pas dans les CCG, elle aussi. Et je t'invite vivement à l'y mettre.

D'accord, Lucien l'âne, mon ami, c'est une hérésie que cette chanson de Moustaki ne soit pas ici, mais on ne peut tout faire à la fois et comme tu l'as suggéré, je vais bientôt l'y mettre afin de réparer cet oubli ou tout simplement, ce retard. Mais, revenons à Gaber et à sa chanson. La liberté et l'ironie de Gaber font ici une danse sautillante et tangante qui ne déparerait pas le bar d'un bordel de Buenos-Aires. Au fait, « tangante », je l'ai orthographié ainsi rapport au tango, lequel est né et a fleuri précisément dans les bordels de là-bas... Sans doute eût-il fallu l'écrire « tanguante »..., mais je m'égare. Et je vais te dire un de mes regrets, presque une de mes hontes... Giorgio Gaber est quasiment ignoré en langue française... Un comble... Un peu comme si Brassens ou Brel ou Ferré ou Trenet... Que sais-je ? Étaient inconnus en Italie... Imagine des Chansons contre la Guerre de langue française...

D'abord, il faudrait qu'elles existent... et la question se pose d'ailleurs de savoir pourquoi elles n'existent pas... Je veux dire avec cette ouverture au monde, ce souhait et l'effort correspondant d'accueillir les autres chansons d’autres langues... avec en plus, un minimum de réflexion... Passons et revenons à Gaber et à sa chanson...

En effet... Gaber donc traite de la liberté et de l'homme... En somme, il philosophe. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi la philosophie ne vivrait aps en chanson et devrait se réfugier dans des lieux secrets et finir par être l'apanage de gens tellement sérieux et nombrilistes. La philosophie, le droit de philosopher est à tout le monde et à chacun et j'aime mieux des philosophies quotidiennes et nées dans les « jardins mal fréquentés » plutôt que ces semoules produites par de ternes machines à moudre le néant. La philosophie est une aventure de tous les instants, c'est un impromptu permanent. Certains philosophes patentés, car il en existe et ils sont jaloux de leur statut, me font penser à ces grainetiers eugénistes d'origine américaine – en clair, ces gens de Monsanto – qui entendent se réserver un pré carré exclusif et définitivement hors d'atteinte du commun des mortels. Ils inventent des graines compliquées, spécifiques et stériles que seuls ils ont le droit de répandre et les moyens de les produire... Ensuite, ils s'ingénient à exclure tous les autres de ce joli marché et spécialement, ceux qui auraient l'idée d'avoir des penchants à l'originalité ou à la diversité. Donc, Gaber philosophe et toi, Lucien l'âne, pour ce qui est de philosopher, des philosophes et de la philosophie... depuis le temps que tu les pratiques... je n'ai rien à t'apprendre. Tant il est vrai que philosopher, c'est découvrir, c'est tout simplement penser le monde, la vie, etc... et que chaque nouvelle pensée s'en vient s'agglutiner aux autres. Après, chacun fait son tri. Donc Gaber philosophe et forcément, à la manière de Gaber... Comment aurait-il pu faire autrement ? Et à moi, la manière de Gaber, elle me plaît hautement.

Oh, mais à moi aussi. J'aime beaucoup Rabelais et Gaber. Par exemple. Je dis ça, car ça me vient comme ça à l'esprit. Deux mots cependant, pour insister un peu sur la dureté incisive, carrément chirurgicale de ce que chante Giorgio Gaber... Certes, il est pour « être libre » et sans doute,n'est-il pas pour la liberté,considérée par l'« homme » qu'il décrit, comme une sorte de marchandise ou d'attitude que l’on adopte car c'est l'usage, le bon ton, la mode ou pour être dans le coup, dans le vent ou du côté du manche. Quant au mot participation, je ne sais trop s'il est là par conviction ou par dérision.

Oh, Lucien l'âne mon ami, je vais te dire que j'ai le même sentiment. Je ne sais ce que voulais dire Gaber... mais la participation – au moment où il faisait sa chanson – était un thème fort prisé par les hautes couches de la société... En somme, on pouvait très exactement superposé le mot « participation » à ceux de cogestion, collaboration... ; le mot « participation » (ma non troppo) était très en vogue dans le « monde libre », le monde des chantres de la liberté par la force... Il s'agit en fait d'une sorte de récupération.. ; En somme, pour dire les choses lcairment : « particpation : piège à cons »... Et sachant aussi ce que Giorgio Gaber pensait de ce « monde libre » (made in USA)... J'ai donc l'idée qu'il faut – à moins d'avoir perdu tout esprit – voir dans cette chanson une solide démolition de l'athlète atlantique et de ses supporteurs...

Mon impression est exactement semblable et si tu le veux bien, recommençons à tisser le linceul de ce monde libre, participatif, enthousiaste, cosmétique, démocratique et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
LA LIBERTÉ

Je voudrais être libre, libre comme un homme.
Je voudrais être libre comme un homme.
Comme un homme nouveau-né
Qui a face à lui seulement la nature
Qui marche dans un pré
Avec la joie de vivre une aventure.
Toujours libre et vital
Il fait l'amour comme un animal
Comme un homme libéré
Heureux de sa liberté.

La liberté, ce n'est pas d'être sur un arbre
Ce n'est pas le vol du bourdon
La liberté, ce n'est pas un champ libre
La liberté est participation.

Je voudrais être libre, libre comme un homme.
Comme un homme qui à l'audace
De vaguer à sa fantaisie
Et qui trouve son espace
Seulement dans sa démocratie.
Qui a le droit de voter
Et qui passe sa vie à déléguer
Et à se faire commander
A trouvé sa nouvelle liberté.

La liberté n'est pas d'être sur un arbre
Ce n'est pas le vol du bourdon
La liberté n'est pas un champ libre
La liberté est participation.

Je voudrais être libre, libre comme un homme.
Comme l'homme civilisé
Qui se dresse avec son intelligence
Et qui défie l'univers entier
Avec la force incontestée de la science
Avec en plus le pathos
D'errer sans limites dans le cosmos
Convaincu que la force de la pensée
Est la seule liberté

La liberté n'est pas d'être sur un arbre
Ce n'est pas le vol du bourdon
La liberté n'est pas un champ libre
La liberté est participation.

inviata da Marco Valdo M.I. - 24/6/2013 - 23:40




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