Difendi l’allegria come una trincea
difendila dallo scandalo e dall’abitudine
difendila dalle miserie e dai miserabili
e dalle assenze transitorie e da quelle definitive.
Difendi l’allegria come un principio
difendila dallo stupore e dal dolore
difendila dai neutrali e dai neutroni
e dai gran permalosi e dalle gravi diagnosi.
Difendi l’allegria come una bandiera
dai colpi di fulmine e dalla malinconia
dai finti ingenui, dalle vere carogne
dai discorsi retorici, dagli attacchi cardiaci
e dai mali endemici e dai baroni accademici
Difendi l’allegria come un destino
difendila dal fuoco e dai pompieri
dai tentati suicidi, dai riusciti omicidi
dai lavori usuranti, dallo stress delle ferie
e dall’obbligo di stare allegri,
tutti allegri, in serie.
Difendi l’allegria come una certezza
difendila dalla ruggine e dalla fuliggine
dalla famosa patina che il tempo vi depone
e da chi dell’allegria fa una prostituzione.
Difendi l’allegria come un diritto
difendila da Dio e dall’inverno che viene
da tutte le maiuscole che la morte impone
dalla vita contorta,
dalle pene del caso e dai pensieri cinici
e soprattutto difendi l’allegria dai comici.
difendila dallo scandalo e dall’abitudine
difendila dalle miserie e dai miserabili
e dalle assenze transitorie e da quelle definitive.
Difendi l’allegria come un principio
difendila dallo stupore e dal dolore
difendila dai neutrali e dai neutroni
e dai gran permalosi e dalle gravi diagnosi.
Difendi l’allegria come una bandiera
dai colpi di fulmine e dalla malinconia
dai finti ingenui, dalle vere carogne
dai discorsi retorici, dagli attacchi cardiaci
e dai mali endemici e dai baroni accademici
Difendi l’allegria come un destino
difendila dal fuoco e dai pompieri
dai tentati suicidi, dai riusciti omicidi
dai lavori usuranti, dallo stress delle ferie
e dall’obbligo di stare allegri,
tutti allegri, in serie.
Difendi l’allegria come una certezza
difendila dalla ruggine e dalla fuliggine
dalla famosa patina che il tempo vi depone
e da chi dell’allegria fa una prostituzione.
Difendi l’allegria come un diritto
difendila da Dio e dall’inverno che viene
da tutte le maiuscole che la morte impone
dalla vita contorta,
dalle pene del caso e dai pensieri cinici
e soprattutto difendi l’allegria dai comici.
inviata da Ahmed il Lavavetri - 4/6/2013 - 11:32
Lingua: Francese
Version française – DÉFENSE DE LA JOIE – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Difendi l'allegria – Alessio Lega – 2011
Paroles et musique : Alessio Lega
Basée sur un poème de Mario Benedetti
Album: Mala testa [2013]
C'est arrivé ainsi : il y a quelques années, en écrivant des chansons pour son nouvel album (« Mala testa », qui est sorti cette année), Alessio Lega a imaginé de reprendre un poème de l'Uruguayen Mario Benedetti et d'en faire une chanson. À dire vrai, même l'original espagnol devrait être mis en musique quelque part ; Alessio nous y a mis une musique, il faut le dire, décidément gaie. Une de celles qui entrent dans la tête et font chantonner à l'arrêt de l'autobus ou sous la douche, et peut-être même changer de canal quand elle vient en tête pendant que passent à la télévision je ne sais quel très triste politicien ou quelque président octogénaire qui parle de cohésion et de chagrins. Maintenant, il faut dire que Mario Benedetti était un génie ; penser à la joie comme une tranché pour défendre de tous les(et, souvent, sournois) attaques quotidiennes qui lui sont lancées, souvent même déguisées en joie (il suffit de penser aux joies berlusconiennes…), c'est, en effet, simplement génial ; et génial, a été la transposition italienne d'Alessio Lega, une chansonnette qui – dans un pays faussement joyeux comme l'Italie est absolument nécessaire.
Une série pyrotechnique d'images qui, subitement, cessent de l'être seulement et vont au nœud de la question dans un pays et dans un monde qui rit, rit, rit et tout ce grand rire pue la tristesse, la tragédie, la mort. Ainsi, Mario Benedetti et Alessio Lega ont vraiment creusé une belle tranché pour défendre la joie, la vraie ; il s'agirait maintenant d'aller à l'attaque, cependant ; la guerre de tranchée, comme l'enseigne l'histoire, à la fin use. Défendez la joie, par exemple, en attaquant les « caméras amies » placées partout dans les villes et dans les villages sous prétexte de la « sécurité », la chose qui plus a tué la joie dans ces temps. Juste pour donner un exemple pratique ; un autre est donné également par Alessio Lega, en introduisant, au terme de la chanson, une catégorie de personnes qui, professionnellement, devraient faire « rire ». Et ainsi, pour réaffirmer le concept, j'ai ajouté, sous le texte de la chanson, l'effigie d'un de ces très tristes artisans du rire. Un au hasard. [RV]
Voici, mon ami Lucien l'âne, une chanson d'Alessio Lega. Et, comme tu le sais, j'ai beaucoup d'attention pour tout ce que publie Alessio Lega. Je sais la chose curieuse de consacrer tant d'attention à un artiste assez peu connu dans nos régions, mais que veux-tu, moi, j'aime bien Alessio Lega. D'abord, car je l'aime bien ce chanteur, auteur, compositeur, grand connaisseur de la chanson française qui vaille. Ainsi, je l'aime – pour ainsi dire – en général...
Mais enfin, Marco Valdo M.I. mon ami, tu ne peux quand même pas aimer en général Alessio Lega, cette mauvaise tête d'anarchiste-chanteur.
Certes, Lucien l'âne mon ami. Je te dirai ceci, concernant Alessio Lega et même, en général : il vaut mieux une tête d'anarchiste-chanteur qu'une gueule de maître-chanteur. Dès lors, je te le concède : pas en général, en civil. Mais à présent, si tu le veux, venons-en à la canzone… Elle se veut une « ode à la joie » Ode an die Freude, en moins grandiose.
Il faut l'espérer, dit Lucien l'âne en éclatant d'un rire éclatant.
Cesse de te moquer, Lucien l'âne mon ami, la musique de Beethoven n'est pas si mal que ça… Même si je t'accorde que le texte de Schiller commence vraiment à dater… Donc, je te disais qu'Alessio Lega a fait une chanson pour défendre la joie et plus exactement, dans laquelle il incite à défendre la joie. La joie concrète, cette joie qui donne des couleurs à la vie quotidienne, à cette vie unique qui est la tienne, la mienne, celle de tout le monde. C'est une chanson en quelque sorte philosophique, une chanson épicurienne avec la joie d'être comme principe de vie. Une vie tranquillement défendue contre les pesanteurs et les grandiloquences , une incitation à la sérénité volontaire.
Pour être épicurien, ce doit l'être, si j'en crois ton commentaire. Voyons voir tout ça, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde tristounet, triste, racorni entre l'ennui et le rire forcé et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Chanson italienne – Difendi l'allegria – Alessio Lega – 2011
Paroles et musique : Alessio Lega
Basée sur un poème de Mario Benedetti
Album: Mala testa [2013]
C'est arrivé ainsi : il y a quelques années, en écrivant des chansons pour son nouvel album (« Mala testa », qui est sorti cette année), Alessio Lega a imaginé de reprendre un poème de l'Uruguayen Mario Benedetti et d'en faire une chanson. À dire vrai, même l'original espagnol devrait être mis en musique quelque part ; Alessio nous y a mis une musique, il faut le dire, décidément gaie. Une de celles qui entrent dans la tête et font chantonner à l'arrêt de l'autobus ou sous la douche, et peut-être même changer de canal quand elle vient en tête pendant que passent à la télévision je ne sais quel très triste politicien ou quelque président octogénaire qui parle de cohésion et de chagrins. Maintenant, il faut dire que Mario Benedetti était un génie ; penser à la joie comme une tranché pour défendre de tous les(et, souvent, sournois) attaques quotidiennes qui lui sont lancées, souvent même déguisées en joie (il suffit de penser aux joies berlusconiennes…), c'est, en effet, simplement génial ; et génial, a été la transposition italienne d'Alessio Lega, une chansonnette qui – dans un pays faussement joyeux comme l'Italie est absolument nécessaire.
Une série pyrotechnique d'images qui, subitement, cessent de l'être seulement et vont au nœud de la question dans un pays et dans un monde qui rit, rit, rit et tout ce grand rire pue la tristesse, la tragédie, la mort. Ainsi, Mario Benedetti et Alessio Lega ont vraiment creusé une belle tranché pour défendre la joie, la vraie ; il s'agirait maintenant d'aller à l'attaque, cependant ; la guerre de tranchée, comme l'enseigne l'histoire, à la fin use. Défendez la joie, par exemple, en attaquant les « caméras amies » placées partout dans les villes et dans les villages sous prétexte de la « sécurité », la chose qui plus a tué la joie dans ces temps. Juste pour donner un exemple pratique ; un autre est donné également par Alessio Lega, en introduisant, au terme de la chanson, une catégorie de personnes qui, professionnellement, devraient faire « rire ». Et ainsi, pour réaffirmer le concept, j'ai ajouté, sous le texte de la chanson, l'effigie d'un de ces très tristes artisans du rire. Un au hasard. [RV]
Voici, mon ami Lucien l'âne, une chanson d'Alessio Lega. Et, comme tu le sais, j'ai beaucoup d'attention pour tout ce que publie Alessio Lega. Je sais la chose curieuse de consacrer tant d'attention à un artiste assez peu connu dans nos régions, mais que veux-tu, moi, j'aime bien Alessio Lega. D'abord, car je l'aime bien ce chanteur, auteur, compositeur, grand connaisseur de la chanson française qui vaille. Ainsi, je l'aime – pour ainsi dire – en général...
Mais enfin, Marco Valdo M.I. mon ami, tu ne peux quand même pas aimer en général Alessio Lega, cette mauvaise tête d'anarchiste-chanteur.
Certes, Lucien l'âne mon ami. Je te dirai ceci, concernant Alessio Lega et même, en général : il vaut mieux une tête d'anarchiste-chanteur qu'une gueule de maître-chanteur. Dès lors, je te le concède : pas en général, en civil. Mais à présent, si tu le veux, venons-en à la canzone… Elle se veut une « ode à la joie » Ode an die Freude, en moins grandiose.
Il faut l'espérer, dit Lucien l'âne en éclatant d'un rire éclatant.
Cesse de te moquer, Lucien l'âne mon ami, la musique de Beethoven n'est pas si mal que ça… Même si je t'accorde que le texte de Schiller commence vraiment à dater… Donc, je te disais qu'Alessio Lega a fait une chanson pour défendre la joie et plus exactement, dans laquelle il incite à défendre la joie. La joie concrète, cette joie qui donne des couleurs à la vie quotidienne, à cette vie unique qui est la tienne, la mienne, celle de tout le monde. C'est une chanson en quelque sorte philosophique, une chanson épicurienne avec la joie d'être comme principe de vie. Une vie tranquillement défendue contre les pesanteurs et les grandiloquences , une incitation à la sérénité volontaire.
Pour être épicurien, ce doit l'être, si j'en crois ton commentaire. Voyons voir tout ça, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde tristounet, triste, racorni entre l'ennui et le rire forcé et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
DÉFENSE DE LA JOIE
Défendez la joie comme une tranchée ;
Défendez-la du scandale et de l'habitude ;
Défendez-la des misérables et des misères,
Des absences transitoires et des définitives.
Défendez la joie comme un principe ;
Défendez-la de la stupeur et de la douleur ;
Défendez-la des neutrons et des neutres ;
Des diagnostics graves et des grand râleurs.
Défendez la joie comme une bannière ;
De la mélancolie et des coups de tonnerre,
Des faux ingénus, des vraies charognes,
Des discours rhétoriques, des crises cardiaques,
Des maux endémiques et des barons académiques.
Défendez la joie comme destin ;
Défendez-la du feu et des pompiers ;
Des tentatives de suicide, des parfaits assassins,
Des travaux éreintants, du stress des congés,
De l'obligation d'être heureux,
En série, tous joyeux.
Défendez la joie comme une certitude.
Défendez-la de la suie et de la rouille,
De la célèbre patine que le temps impose,
De celui qui la prostitue.
Défendez la joie comme un droit ;
De Dieu et de l'hiver qui vient, défendez-la !
De toutes les majuscules que la mort impose,
De la vie tordue,
Des peines, du hasard et des pensées cyniques,
Défendez la joie... surtout des comiques.
Défendez la joie comme une tranchée ;
Défendez-la du scandale et de l'habitude ;
Défendez-la des misérables et des misères,
Des absences transitoires et des définitives.
Défendez la joie comme un principe ;
Défendez-la de la stupeur et de la douleur ;
Défendez-la des neutrons et des neutres ;
Des diagnostics graves et des grand râleurs.
Défendez la joie comme une bannière ;
De la mélancolie et des coups de tonnerre,
Des faux ingénus, des vraies charognes,
Des discours rhétoriques, des crises cardiaques,
Des maux endémiques et des barons académiques.
Défendez la joie comme destin ;
Défendez-la du feu et des pompiers ;
Des tentatives de suicide, des parfaits assassins,
Des travaux éreintants, du stress des congés,
De l'obligation d'être heureux,
En série, tous joyeux.
Défendez la joie comme une certitude.
Défendez-la de la suie et de la rouille,
De la célèbre patine que le temps impose,
De celui qui la prostitue.
Défendez la joie comme un droit ;
De Dieu et de l'hiver qui vient, défendez-la !
De toutes les majuscules que la mort impose,
De la vie tordue,
Des peines, du hasard et des pensées cyniques,
Défendez la joie... surtout des comiques.
inviata da Marco Valdo M.I. - 21/1/2015 - 16:50
Lingua: Spagnolo
Defensa de la alegría
Defender la alegría como una trinchera
defenderla del escándalo y la rutina
de la miseria y los miserables
de las ausencias transitorias
y las definitivas
defender la alegría como un principio
defenderla del pasmo y las pesadillas
de los neutrales y de los neutrones
de las dulces infamias
y los graves diagnósticos
defender la alegría como una bandera
defenderla del rayo y la melancolía
de los ingenuos y de los canallas
de la retórica y los paros cardiacos
de las endemias y las academias
defender la alegría como un destino
defenderla del fuego y de los bomberos
de los suicidas y los homicidas
de las vacaciones y del agobio
de la obligación de estar alegres
defender la alegría como una certeza
defenderla del óxido y la roña
de la famosa pátina del tiempo
del relente y del oportunismo
de los proxenetas de la risa
defender la alegría como un derecho
defenderla de dios y del invierno
de las mayúsculas y de la muerte
de los apellidos y las lástimas
del azar
y también de la alegría.
Defender la alegría como una trinchera
defenderla del escándalo y la rutina
de la miseria y los miserables
de las ausencias transitorias
y las definitivas
defender la alegría como un principio
defenderla del pasmo y las pesadillas
de los neutrales y de los neutrones
de las dulces infamias
y los graves diagnósticos
defender la alegría como una bandera
defenderla del rayo y la melancolía
de los ingenuos y de los canallas
de la retórica y los paros cardiacos
de las endemias y las academias
defender la alegría como un destino
defenderla del fuego y de los bomberos
de los suicidas y los homicidas
de las vacaciones y del agobio
de la obligación de estar alegres
defender la alegría como una certeza
defenderla del óxido y la roña
de la famosa pátina del tiempo
del relente y del oportunismo
de los proxenetas de la risa
defender la alegría como un derecho
defenderla de dios y del invierno
de las mayúsculas y de la muerte
de los apellidos y las lástimas
del azar
y también de la alegría.
inviata da Ahmed el Lavavidrios - 4/6/2013 - 11:35
Lingua: Francese
DÉFENSE DE LA JOIE
de Mario Benedetti
Mario Benedetti (1920-2009) – Cotidianas (1979) – Traduit de l’espagnol par Annie Morvan
de Mario Benedetti
Mario Benedetti (1920-2009) – Cotidianas (1979) – Traduit de l’espagnol par Annie Morvan
Défendre la joie comme une tranchée
la défendre du scandale et de la routine
de la misère et des misérables
des absences transitoires
et définitives
défendre la joie comme un principe
la défendre de la stupéfaction et des cauchemars
des neutres et des neutrons
des douces infamies
et des graves diagnostics
défendre la joie comme un drapeau
la défendre de la foudre et de la mélancolie
des naïfs et des canailles
de la rhétorique et des arrêts cardiaques
des endémies et des académies
défendre la joie comme un destin
la défendre du feu et des pompiers
des suicides et des homicides
des vacances et de l’accablement
de l’obligation d’être joyeux
défendre la joie comme une certitude
la défendre de l’oxyde et de la crasse
de la fameuse patine du temps
de la fraîcheur et de l’opportunisme
des proxénètes du rire
défendre la joie comme un droit
la défendre de dieu et de l’hiver
des majuscules et de la mort
des noms et des pitiés
du hasard
et aussi de la joie.
la défendre du scandale et de la routine
de la misère et des misérables
des absences transitoires
et définitives
défendre la joie comme un principe
la défendre de la stupéfaction et des cauchemars
des neutres et des neutrons
des douces infamies
et des graves diagnostics
défendre la joie comme un drapeau
la défendre de la foudre et de la mélancolie
des naïfs et des canailles
de la rhétorique et des arrêts cardiaques
des endémies et des académies
défendre la joie comme un destin
la défendre du feu et des pompiers
des suicides et des homicides
des vacances et de l’accablement
de l’obligation d’être joyeux
défendre la joie comme une certitude
la défendre de l’oxyde et de la crasse
de la fameuse patine du temps
de la fraîcheur et de l’opportunisme
des proxénètes du rire
défendre la joie comme un droit
la défendre de dieu et de l’hiver
des majuscules et de la mort
des noms et des pitiés
du hasard
et aussi de la joie.
inviata da Marco Valdo M.I. - 21/1/2015 - 16:51
Lingua: Francese
Traduit par Olivier Favier da dormirajamais.org
Défendre la joie comme une tranchée
la défendre du scandale et de la routine
de la misère et des misérables
des absences transitoires
et de celles définitives
Défendre la joie comme un principe
la défendre de la stupeur et des cauchemars
des neutres et des neutrons
des douces infamies
et des graves diagnostics
défendre la joie comme un drapeau
la défendre de la foudre et de la mélancolie
des naïfs et des canailles
de la rhétorique et des arrêts cardiaques
des endémies et des académies
défendre la joie comme un destin
la défendre du feu et des pompiers
des suicides et des homicides
des vacances et de la fatigue
de l’obligation d’être joyeux
défendre la joie comme une certitude
la défendre de l’oxyde et de la crasse
de la fameuse patine du temps
de la rouille et de l’opportunisme
des proxénètes du rire
défendre la joie comme un droit
la défendre de Dieu et de l’hiver
des majuscules et de la mort
des noms de familles et des peines
du hasard
et aussi de la joie
la défendre du scandale et de la routine
de la misère et des misérables
des absences transitoires
et de celles définitives
Défendre la joie comme un principe
la défendre de la stupeur et des cauchemars
des neutres et des neutrons
des douces infamies
et des graves diagnostics
défendre la joie comme un drapeau
la défendre de la foudre et de la mélancolie
des naïfs et des canailles
de la rhétorique et des arrêts cardiaques
des endémies et des académies
défendre la joie comme un destin
la défendre du feu et des pompiers
des suicides et des homicides
des vacances et de la fatigue
de l’obligation d’être joyeux
défendre la joie comme une certitude
la défendre de l’oxyde et de la crasse
de la fameuse patine du temps
de la rouille et de l’opportunisme
des proxénètes du rire
défendre la joie comme un droit
la défendre de Dieu et de l’hiver
des majuscules et de la mort
des noms de familles et des peines
du hasard
et aussi de la joie
inviata da dq82 - 8/12/2015 - 16:34
Difendi l'allegria come un diritto... c'è chi il diritto alla felicità l'ha messo perfino nella costituzione... con esiti diciamo... abbastanza comici... ma il diritto all'allegria è tutta un'altra cosa!
Mi sembra che per questa canzone Alessio abbia usato, non so se inconsciamente, la struttura di Viva l'Italia. Comunque gli è venuta benissimo...
Mi sembra che per questa canzone Alessio abbia usato, non so se inconsciamente, la struttura di Viva l'Italia. Comunque gli è venuta benissimo...
Difendi l'allegria. A Genova, soprattutto dai comici. Piazza Carlo Giuliani, 20 luglio 2013.
Riccardo Venturi - 27/7/2013 - 14:00
Pavane per Charlie Hebdo.
di Alessio Lega
A me proprio l’idea del “tanto peggio” a tutti i costi non mi commuove…
A me, dal fondo di ghiaccio costernazione e rabbia in cui m’ha gettato la mattinata di mercoledì, ha fatto piacere vedere una mobilitazione così collettiva in difesa della satira tignosa, scorretta, aggressiva di “Charlie Hebdo”… quella satira che - molti si sono affannati a ripeterlo - pareva ogni tanto un po’ pesante, “louche” dicono i francofoni con la loro bella lingua. Ma è necessario, se si vuole essere cattivi, per colpire al cuore del “buon senso” bisogna colpire molte volte a cazzo. Tanto si tratta di disegni e nuvolette, mica muore nessuno.
Così se leggo di tanti che ora prendono le distanze da quelli che esprimono solidarietà mi girano le palle. Abbondano ora i “voi non li avete mai letti”, “voi non sapevate manco chi erano”, “troppo facile ora”… come dire che ci sono degli autonominati “guardiani del tempio” che diffidano i falsi amici dell’ultima ora. La ronda dei partigiani DOC.
Poi ci sono quelli che invece chiedono “quel sangue era dunque così puro?” Quelli che conoscono gli scheletri nell’armadio di Charlie, i dispetti, gli ostracismi, le lotte interne, i partiti presi… d’altronde quale gruppo, redazione, comitato - anche libertario - non ne ha?
Io li conosco da sempre quelli di Charlie - mi sono occupato di fumetti per quindici anni - non li conosco tutti, certo, e non le singole posizioni di ognuno, e vi dico anche che i miei preferiti di quella banda erano già morti da tempo come Reiser, il genio della sgradevolezza, o se n’erano già andati da un pezzetto (qualcuno anche sbattendo la porta): Cavanna, il Prof. Choron con i suoi deliri libertari e poetici.
A me, che li conosco, sembra amaro ma consolante che tanti che non ne sapevano niente fino a ieri, oggi si sentano colpiti, incuriositi, commossi, sconvolti.
A me in generale fa piacere persino quando vedo una maglietta con la A cerchiata indossata da un quindicenne in Metrò… e anche se so che magari è solo un fatto di moda, preferisco quella moda lì a quella della svastica. A me fa piacere, non ingenera fastidio che De André - un libertario - sia diventato post mortem il cantautore più amato del nostro immemore paese. Non mi illudo che questo ne cambi la secolare miseria, morale e reale, ma di certo non la peggiora.
Che poi, chi ha detto che dal simbolo non si possa risalire la corrente?
Io sono diventato quello che penso anche perché ho ascoltato certe canzoni che all’inizio m’affascinavano per pure ragioni estetiche (come se esistesse una bellezza solo estetica).
E così viva i “Siamo tutti Charlie”, e non penso affatto che a quella redazione decimata farebbe più piacere muoversi nell’indifferenza e nei cinque minuti di silenzio per i morti, mentre prepara il prossimo, il più difficile numero della sua storia. I nuovi amici di Charlie magari sono dei falsi amici, interessati, disonesti, tardivi… ma tutti? proprio tutti? possiamo esserne sicuri? Io dico benvenuti, benarrivati, non è mai tardi, nessuno è soprannumerario nel mio mondo, ciascuno è insperato e necessario. Sopratutto dopo che ce ne hanno ammazzati un po’. Il tempo poi saprà liberarci lui degli eventuali sciacalli.
E non penso neanche che i fascisti di Dio che hanno sparato abbiano fatto un grande affare, hanno fatto un orrore ma anche una cazzata.
Da una parte noi riscopriremo e rinfocoleremo la nostra critica all’autoritarismo, al pensiero unico, alla peste clericale fanatica, non faremo sconti agli oppressi di oggi se il loro scopo è quello di diventare gli oppressori di domani. Noi diamo la nostra solidarietà alle vittime, il cuore è sempre con loro, ma la nostra testa sceglie come alleati solo i liberatori e non mai gli oscurantisti.
Ma i fascisti e leghisti nostrani? Gli orridi lepeniani? Quelli che oggi senza nessun titolo si fanno partigiani di Charlie?
State tranquilli compagni, le vignette irreligiose e libertarie sono le sole armi intelligenti, bruciano le mani degli stronzi, nessuno se le può manipolare a piacimento. Dicono quello che vogliono dire.
E se per incredibile piaggeria e miopia stupidissima i quotidiani come Libero o Il Giornale o La Padania (ah, no, la Padania no… eh eh) le riprendessero… pensa che risate vedere i fascisti, i razzisti, i preti pedofili, il Papa, Dio stesso - nelle sue numerose versioni - sbeffeggiati a morte proprio su quelle pagine. Le vie dei buffoni sono infinite!
Chissà, magari qualche giovane confuso e rabbioso, ma non ancora perduto, che per noi è irraggiungibile, potrebbe persino essere toccato da un minuto di illuminazione, scoprire l’esercizio della critica, iniziare un percorso di consapevolezza… i miracoli della cultura sono gli unici nei quali non dico di credere ma quanto meno di sperare.
Non sparate ai poeti, ai pittori, ai comici, agli artisti, non perché siano sacri - per carità, sacra è la vita tutta e fascista è la morte - ma perché è come saltare su una pozzanghera. I poeti esplodono, si scompongono, si sdoppiano, vi contagiano… da tutte le parti: rendono gli assassini più orrendi e gli xenofobi più palesi e grotteschi. C’è tanta vita esplosa sotto quelle raffiche infami che la morte non sa proprio che farci e ci rimanda quei disegni macchiati di sangue davanti agli occhi sconvolti e alla bocca che vuole ridere.
In alto i cuori, anche se un po’ sforacchiati.
Siamo tutti Charlie. Viva la vita.
La lotta continua.
di Alessio Lega
A me proprio l’idea del “tanto peggio” a tutti i costi non mi commuove…
A me, dal fondo di ghiaccio costernazione e rabbia in cui m’ha gettato la mattinata di mercoledì, ha fatto piacere vedere una mobilitazione così collettiva in difesa della satira tignosa, scorretta, aggressiva di “Charlie Hebdo”… quella satira che - molti si sono affannati a ripeterlo - pareva ogni tanto un po’ pesante, “louche” dicono i francofoni con la loro bella lingua. Ma è necessario, se si vuole essere cattivi, per colpire al cuore del “buon senso” bisogna colpire molte volte a cazzo. Tanto si tratta di disegni e nuvolette, mica muore nessuno.
Così se leggo di tanti che ora prendono le distanze da quelli che esprimono solidarietà mi girano le palle. Abbondano ora i “voi non li avete mai letti”, “voi non sapevate manco chi erano”, “troppo facile ora”… come dire che ci sono degli autonominati “guardiani del tempio” che diffidano i falsi amici dell’ultima ora. La ronda dei partigiani DOC.
Poi ci sono quelli che invece chiedono “quel sangue era dunque così puro?” Quelli che conoscono gli scheletri nell’armadio di Charlie, i dispetti, gli ostracismi, le lotte interne, i partiti presi… d’altronde quale gruppo, redazione, comitato - anche libertario - non ne ha?
Io li conosco da sempre quelli di Charlie - mi sono occupato di fumetti per quindici anni - non li conosco tutti, certo, e non le singole posizioni di ognuno, e vi dico anche che i miei preferiti di quella banda erano già morti da tempo come Reiser, il genio della sgradevolezza, o se n’erano già andati da un pezzetto (qualcuno anche sbattendo la porta): Cavanna, il Prof. Choron con i suoi deliri libertari e poetici.
A me, che li conosco, sembra amaro ma consolante che tanti che non ne sapevano niente fino a ieri, oggi si sentano colpiti, incuriositi, commossi, sconvolti.
A me in generale fa piacere persino quando vedo una maglietta con la A cerchiata indossata da un quindicenne in Metrò… e anche se so che magari è solo un fatto di moda, preferisco quella moda lì a quella della svastica. A me fa piacere, non ingenera fastidio che De André - un libertario - sia diventato post mortem il cantautore più amato del nostro immemore paese. Non mi illudo che questo ne cambi la secolare miseria, morale e reale, ma di certo non la peggiora.
Che poi, chi ha detto che dal simbolo non si possa risalire la corrente?
Io sono diventato quello che penso anche perché ho ascoltato certe canzoni che all’inizio m’affascinavano per pure ragioni estetiche (come se esistesse una bellezza solo estetica).
E così viva i “Siamo tutti Charlie”, e non penso affatto che a quella redazione decimata farebbe più piacere muoversi nell’indifferenza e nei cinque minuti di silenzio per i morti, mentre prepara il prossimo, il più difficile numero della sua storia. I nuovi amici di Charlie magari sono dei falsi amici, interessati, disonesti, tardivi… ma tutti? proprio tutti? possiamo esserne sicuri? Io dico benvenuti, benarrivati, non è mai tardi, nessuno è soprannumerario nel mio mondo, ciascuno è insperato e necessario. Sopratutto dopo che ce ne hanno ammazzati un po’. Il tempo poi saprà liberarci lui degli eventuali sciacalli.
E non penso neanche che i fascisti di Dio che hanno sparato abbiano fatto un grande affare, hanno fatto un orrore ma anche una cazzata.
Da una parte noi riscopriremo e rinfocoleremo la nostra critica all’autoritarismo, al pensiero unico, alla peste clericale fanatica, non faremo sconti agli oppressi di oggi se il loro scopo è quello di diventare gli oppressori di domani. Noi diamo la nostra solidarietà alle vittime, il cuore è sempre con loro, ma la nostra testa sceglie come alleati solo i liberatori e non mai gli oscurantisti.
Ma i fascisti e leghisti nostrani? Gli orridi lepeniani? Quelli che oggi senza nessun titolo si fanno partigiani di Charlie?
State tranquilli compagni, le vignette irreligiose e libertarie sono le sole armi intelligenti, bruciano le mani degli stronzi, nessuno se le può manipolare a piacimento. Dicono quello che vogliono dire.
E se per incredibile piaggeria e miopia stupidissima i quotidiani come Libero o Il Giornale o La Padania (ah, no, la Padania no… eh eh) le riprendessero… pensa che risate vedere i fascisti, i razzisti, i preti pedofili, il Papa, Dio stesso - nelle sue numerose versioni - sbeffeggiati a morte proprio su quelle pagine. Le vie dei buffoni sono infinite!
Chissà, magari qualche giovane confuso e rabbioso, ma non ancora perduto, che per noi è irraggiungibile, potrebbe persino essere toccato da un minuto di illuminazione, scoprire l’esercizio della critica, iniziare un percorso di consapevolezza… i miracoli della cultura sono gli unici nei quali non dico di credere ma quanto meno di sperare.
Non sparate ai poeti, ai pittori, ai comici, agli artisti, non perché siano sacri - per carità, sacra è la vita tutta e fascista è la morte - ma perché è come saltare su una pozzanghera. I poeti esplodono, si scompongono, si sdoppiano, vi contagiano… da tutte le parti: rendono gli assassini più orrendi e gli xenofobi più palesi e grotteschi. C’è tanta vita esplosa sotto quelle raffiche infami che la morte non sa proprio che farci e ci rimanda quei disegni macchiati di sangue davanti agli occhi sconvolti e alla bocca che vuole ridere.
In alto i cuori, anche se un po’ sforacchiati.
Siamo tutti Charlie. Viva la vita.
La lotta continua.
Lingua: Spagnolo
La poesia di Mario Benedetti è stata interpretata anche nell'originale spagnolo (con alcuni adattamenti nel testo qui riportati) da Joan Manuel Serrat nel disco El Sur también existe interamente dedicato a poesie del poeta uruguaiano.
DEFENSA DE LA ALEGRÍA
Defender la alegría como una trinchera
Defenderla del caos y de las pesadillas
De la ajada miseria y de los miserables
De las ausencias breves y las definitivas
Defender la alegría
Defender la alegría
Defender la alegría
Defender la alegría como un atributo
Defenderla del pasmo y de las anestesias
De los pocos neutrales y los muchos neutrones
De los graves diagnósticos y de las escopetas
Defender la alegría como un estandarte
Defenderla del rayo y la melancolía
De los males endémicos y de los académicos
Del rufián caballero y del oportunista
Defender la alegría
Defender la alegría
Defender la alegría
Defender la alegría como una certidumbre
Defenderla a pesar de Dios y de la muerte
De los parcos suicidas y de los homicidas
Y del dolor de estar absurdamente alegres
Defender la alegría como algo inevitable
Defenderla del mar y las lágrimas tibias
De las buenas costumbres y de los apellidos
Del azar y también
También de la alegría
También de la alegría
También de la alegría
También de la alegría
Defender la alegría como una trinchera
Defenderla del caos y de las pesadillas
De la ajada miseria y de los miserables
De las ausencias breves y las definitivas
Defender la alegría
Defender la alegría
Defender la alegría
Defender la alegría como un atributo
Defenderla del pasmo y de las anestesias
De los pocos neutrales y los muchos neutrones
De los graves diagnósticos y de las escopetas
Defender la alegría como un estandarte
Defenderla del rayo y la melancolía
De los males endémicos y de los académicos
Del rufián caballero y del oportunista
Defender la alegría
Defender la alegría
Defender la alegría
Defender la alegría como una certidumbre
Defenderla a pesar de Dios y de la muerte
De los parcos suicidas y de los homicidas
Y del dolor de estar absurdamente alegres
Defender la alegría como algo inevitable
Defenderla del mar y las lágrimas tibias
De las buenas costumbres y de los apellidos
Del azar y también
También de la alegría
También de la alegría
También de la alegría
También de la alegría
inviata da CCG Staff - 22/2/2016 - 22:57
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Parole e musica di Alessio Lega
Basata su una poesia di Mario Benedetti
In album: Mala testa [2013]
E' andata così: un paio d'anni fa, scrivendo canzoni per il nuovo album ("Malatesta", che poi è uscito quest'anno in corso), Alessio Lega ha pensato bene di pigliare una poesia dell'uruguaiano Mario Benedetti e di farci una canzone. A dire il vero, anche l'originale in spagnolo dev'essere stato messo in musica da qualche parte; Alessio ci ha messo sopra una musichetta, manco a dirlo, decisamente allegra. Una di quelle che ti entra in testa e te la fa canticchiare alla fermata dell'autobus o mentre ti fai la doccia, e magari anche cambiare canale se ti viene in testa mentre compare in televisione qualche tristissimo politico o qualche presidente ottuagenario che parla di coësione e di cordogli. Ora, va detto che Mario Benedetti era un genio; pensare all'allegria come una trincea per difenderla da tutti i quotidiani (e, spesso, subdoli) attacchi che le vengono indirizzati, sovente travestiti da allegria stessa (si pensi solo alle allegrie berlusconiane...), è, infatti, semplicemente geniale; e geniale è stata la trasposizione italiana di Alessio Lega, una canzoncina che -in un paese fintamente allegro come l'Italia- è assolutamente doverosa.
Una serie pirotecnica di immagini che, da subito, cessano di essere soltanto tali e vanno al nocciolo della questione in un paese e in un mondo che ride, ride, ride e tutto questo gran ridere puzza di cupezza, di tragedia, di morte. Così, Mario Benedetti e Alessio Lega hanno davvero scavato una bella trincea per difendere l'allegria, quella vera; si tratterebbe ora di andare all'attacco, però; la guerra di trincea, come c'insegna la storia, alla fine logora. Difendere l'allegria, ad esempio, attaccando le "telecamere amiche" piazzate in ogni dove nelle città e nei paesi coi pretesti della "sicurezza", la cosa che più ha ucciso l'allegria in questi tempi. Solo per fare un esempio pratico; un altro lo fa lo stesso Alessio Lega, introducendo, al termine della canzone, una categoria di persone che, di mestiere, dovrebbero fare "ridere". E così, per ribadire il concetto, m'è venuto di aggiungere, in calce al testo della canzone, l'effigie di uno di questi tristissimi mestieranti della risata. Uno a caso.
NB. In attesa che sul Tubo vada il video della canzone, dal video sopra se ne può ascoltare perlomeno il motivetto. [RV]