Au pied du Sacré-Cœur, tout là haut sur la butte,
Passait un grand vieillard, à la barbe hirsute.
De ses yeux lumineux, il contemplait Paris,
Et les gens s´arrêtant, le regardaient surpris
“Dis-nous grand-père, quel est ton âge?
Où vas-tu? Qui donc es-tu?
Tu as dû faire un long voyage!”
Et le vieillard a répondu :
“J´ai vu tous les pays, J´ai parcouru la terre,
Car depuis deux mille ans, Je suis le juif errant.
De l´histoire des hommes, je connais les mystères,
Ce qu´on voit aujourd´hui, moi je l´ai vu jadis.
Vous cherchez un remède à toutes vos misères,
L´exemple du passé ne vous a rien appris!
Oui! Tant que tournera notre machine ronde,
Les hommes resteront les grands enfants du monde!”
“Grand-père parle nous, nous savons ton histoire,
Et nous t´écouterons, car nous voulons te croire!”
Autour du juif errant chacun s´est approché,
Un jeune homme d´abord vient pour l´interroger.
“J´aime Lisette à la folie,
La belle m´a donné son cœur!
M´aimera-t-elle toute la vie?”
Il répondit avec douceur :
“J´ai vu des amoureux, j´ai vu des amoureuses,
Vouloir mourir un jour par désespoir d´amour!
Je les ai vu plus tard la mine insoucieuse,
Avec d´autres échangeant les plus tendres serments...
Ils avaient oublié leur passion malheureuse,
Aveugles! Ils s´en allaient vers de nouveaux tourments!
Oui! Tant que tournera notre machine ronde,
Des hommes souffriront pour l´amour d´une blonde!”
“Grand-père à notre tour, toi qui vit tant de choses,
Des malheurs d´aujourd´hui, tu dois savoir les causes!
On nous promet partout un meilleur avenir,
Dis-nous si nos enfants n´auront plus à souffrir?
Reverront-ils l´horrible guerre?
Devons-nous croire ce qu´on nous dit
Que tous les hommes sont nos frères?”
Et le vieillard leur répondit:
“J´ai vu des royautés, j´ai vu des républiques,
Où vivaient des humains, contents de leur destin,
Pour soutenir leur trône ou bien leur politique,
Leurs maîtres ont semé la haine parmi eux...
Je les ai vu mourir en combats héroïques,
Les peuples sont toujours la proie des ambitieux!
Oui! tant que tournera notre machine ronde,
Les hommes se tueront pour conquérir le monde!”
Passait un grand vieillard, à la barbe hirsute.
De ses yeux lumineux, il contemplait Paris,
Et les gens s´arrêtant, le regardaient surpris
“Dis-nous grand-père, quel est ton âge?
Où vas-tu? Qui donc es-tu?
Tu as dû faire un long voyage!”
Et le vieillard a répondu :
“J´ai vu tous les pays, J´ai parcouru la terre,
Car depuis deux mille ans, Je suis le juif errant.
De l´histoire des hommes, je connais les mystères,
Ce qu´on voit aujourd´hui, moi je l´ai vu jadis.
Vous cherchez un remède à toutes vos misères,
L´exemple du passé ne vous a rien appris!
Oui! Tant que tournera notre machine ronde,
Les hommes resteront les grands enfants du monde!”
“Grand-père parle nous, nous savons ton histoire,
Et nous t´écouterons, car nous voulons te croire!”
Autour du juif errant chacun s´est approché,
Un jeune homme d´abord vient pour l´interroger.
“J´aime Lisette à la folie,
La belle m´a donné son cœur!
M´aimera-t-elle toute la vie?”
Il répondit avec douceur :
“J´ai vu des amoureux, j´ai vu des amoureuses,
Vouloir mourir un jour par désespoir d´amour!
Je les ai vu plus tard la mine insoucieuse,
Avec d´autres échangeant les plus tendres serments...
Ils avaient oublié leur passion malheureuse,
Aveugles! Ils s´en allaient vers de nouveaux tourments!
Oui! Tant que tournera notre machine ronde,
Des hommes souffriront pour l´amour d´une blonde!”
“Grand-père à notre tour, toi qui vit tant de choses,
Des malheurs d´aujourd´hui, tu dois savoir les causes!
On nous promet partout un meilleur avenir,
Dis-nous si nos enfants n´auront plus à souffrir?
Reverront-ils l´horrible guerre?
Devons-nous croire ce qu´on nous dit
Que tous les hommes sont nos frères?”
Et le vieillard leur répondit:
“J´ai vu des royautés, j´ai vu des républiques,
Où vivaient des humains, contents de leur destin,
Pour soutenir leur trône ou bien leur politique,
Leurs maîtres ont semé la haine parmi eux...
Je les ai vu mourir en combats héroïques,
Les peuples sont toujours la proie des ambitieux!
Oui! tant que tournera notre machine ronde,
Les hommes se tueront pour conquérir le monde!”
inviata da Dead End - 3/1/2013 - 12:32
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Secondo fr.wikipedia autore di questa canzone sarebbe stato nel 1924 tal M. Lynel. Secondo altre fonti invece la canzone sarebbe stata composta nel 1922, testo di E. Dumont e musica di F.L. Bénech.
In certa tradizione cattolica i “perfidi Giudei” mandanti della morte del Cristo sono impersonati dalla figura dell’ebreo errante, il maledetto costretto a vagare sulla terra e ad essere cacciato da ogni luogo fino alla seconda venuta del Figlio di Dio. Secondo invece una tradizione più favorevole ma non meno dolorosa l’ebreo errante sarebbe metafora della Diaspora del popolo ebraico. Nella cultura popolare, infine, ed in particolare in parecchie fiabe delle regioni alpine, l’ebreo errante non è che uno straniero, di volta in volta un mendicante, un predicatore oppure colui che porta qualche conoscenza nuova, che quando non viene aiutato, quando viene deriso o cacciato si rivela per figura soprannaturale capace di far cadere in disgrazia i suoi persecutori e detrattori.