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Ainsi Prague

Hélène Martin
Lingua: Francese


Hélène Martin

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‎[1958]‎
Versi di Louis Aragon
Musica di Hélène Martin
Nel disco intitolato “Auberge toi et moi”‎

auberge toi et moi

“Contro la poesia, cosa possono i proiettili?‎
Contro i poeti, cosa possono i fucili?”


Versi in morte del poeta ceco Vítezslav Nezval (1900-1958), surrealista come Aragon, Breton ed ‎‎Éluard – pure citato in questa ‎poesia, insieme a Lorca, ‎‎Majakovskij, ‎‎Apollinaire ed il forse meno ‎conosciuto Robert Desnos, poeta surrealista ‎anch’egli, morto a Theresienstadt un mese dopo la liberazione, ucciso dal tifo e dalle sofferenze ‎patite nei campi nazisti.‎



Gli orrori della seconda guerra mondiale, e l’Olocausto atomico del Giappone in particolare, fecero ‎di Vítezslav Nezval un fervente militante per la pace, come confermano le sue poesie raccolte, ad ‎esempio, in “Canto per la pace” (1950) e in “Oggi il sole tramonta ancora sull'Atlantide” (1955).‎
Ainsi Prague a perdu son âme et son poète ‎
Lorsque j'irais tantôt je ne l'y verrais pas
Et son coeur s'est brisé comme un verre qu'on jette
A la fin du repas. ‎
Lorca, Majakovskij, Desnos, Apollinaire,‎
Leurs ombres longuement parfument nos matins,‎
Le ciel roule toujours les feux imaginaires
De leurs astres éteints.‎
Contre le chant majeur la balle que peut-elle ?‎
Sauf contre le chanteur, que peuvent les fusils ?‎
La terre ne reprend que cette chair mortelle
Mais non la poésie !‎

Ce siècle est au-delà du minuit de son âge
Ses poètes n'ont plus besoin d'être achevés
Ils ont usé leur vie au danger des images
Et croient avoir rêvé.‎
Il se fit dans Paris un silence de neige
Un réveil de Novembre à neuf heures battant
Quand Éluard partit rejoindre le cortège‎
Nezval meurt au printemps.‎
C'est de sa belle mort comme disent les hommes
Qu'il meurt Nezval et tout par conséquent est bien
Il ne faut pas pleurer dans ce siècle où nous sommes
Cela ne sert à rien !‎

Il meurt l'enfant terrible au jour des primevères
Pâques éperdument auront sonné pour lui
Ses paupières fermées ses doigts se sont ouverts
Ses derniers vers ont luit.‎
Dans ce monde en gésine, inhumain, pathétique,‎
Il tourne au firmament à jamais ses yeux bleus,‎
Visages émerveillés des peintures gothiques
Soleil de quand il pleut.‎
Il est entré vivant dans les cieux du folklore
Y chantant sa mère et la paix pareillement
Il nous montre demain comme une bague d'or
Dans la main d'un amant.‎

Nezval de qui le nom notre lèvre façonne
Nezval attend un peu, j'arrive à tes côtés
Du jour qui fut si beau déjà le soir frissonne
Et d'autres vont chanter !‎

inviata da Dead End - 29/11/2012 - 08:58


La poesia di Aragon s'intitola "Ainsi Prague a perdu" e si trova nella raccolta "Le Roman inachevé" (1956), nel capitolo "Spectacle à la lanterne magique".

B.B. - 19/11/2014 - 10:20




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