Bonsoir ou plutôt, bonne nuit
Peut-être étions-nous déjà endormis ?
Qu'entendons-nous là au fond du ciel
Une rumeur de crécelle
Et puis, le bruit, le bruit
Soudain, le bruit a tout empli
Dans le ciel étoilé,
Lentement, ils se sont rapprochés
Lentement, ils ont viré
Autour de nous, tout s'est mis à trembler
Et puis, ce bruit, ce bruit
Soudain, ce bruit a tout empli
Nos yeux s'ouvraient sur l'infini
Nos regards fouillaient la nuit
Au fond du ciel, les nuages cachaient les étoiles
Des points noirs piquaient la grande toile
Et puis, ce bruit, ce bruit
Soudain, ce bruit qui tout emplit
Les points grossissaient
Il leur poussait des ailes
Ces oiseaux-là, on ne les avait jamais vus
Mais d'instinct, on les a reconnus
Et puis, ce bruit, ce bruit
Soudain, ce bruit qui tout emplit
Souvenirs de terreurs
Mémoire venue d'ailleurs
À l'instant, l'évidence nous envahit
C'en est fini du bonheur, fini...
Et puis, ce bruit, ce bruit
Soudain, ce bruit qui tout emplit
Bonsoir ou plutôt, bonne nuit
Peut-être êtes-vous déjà endormis ?
Entendez-vous là au fond du ciel
Une rumeur de crécelle
Et puis, le bruit, le bruit
Soudain, le bruit tout emplit
Peut-être étions-nous déjà endormis ?
Qu'entendons-nous là au fond du ciel
Une rumeur de crécelle
Et puis, le bruit, le bruit
Soudain, le bruit a tout empli
Dans le ciel étoilé,
Lentement, ils se sont rapprochés
Lentement, ils ont viré
Autour de nous, tout s'est mis à trembler
Et puis, ce bruit, ce bruit
Soudain, ce bruit a tout empli
Nos yeux s'ouvraient sur l'infini
Nos regards fouillaient la nuit
Au fond du ciel, les nuages cachaient les étoiles
Des points noirs piquaient la grande toile
Et puis, ce bruit, ce bruit
Soudain, ce bruit qui tout emplit
Les points grossissaient
Il leur poussait des ailes
Ces oiseaux-là, on ne les avait jamais vus
Mais d'instinct, on les a reconnus
Et puis, ce bruit, ce bruit
Soudain, ce bruit qui tout emplit
Souvenirs de terreurs
Mémoire venue d'ailleurs
À l'instant, l'évidence nous envahit
C'en est fini du bonheur, fini...
Et puis, ce bruit, ce bruit
Soudain, ce bruit qui tout emplit
Bonsoir ou plutôt, bonne nuit
Peut-être êtes-vous déjà endormis ?
Entendez-vous là au fond du ciel
Une rumeur de crécelle
Et puis, le bruit, le bruit
Soudain, le bruit tout emplit
inviata da Marco Valdo M.I. - 14/10/2012 - 01:40
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Chanson française – Le Bombardement – Marco Valdo M.I. – 2012
Ah, Lucien l'âne mon ami, voici une histoire terrible, comme un cauchemar... L’histoire d'un bombardement... On ne sait ni où, ni quand... Simplement, un « qualsiasi » - « n'importe quel » bombardement, raconté par quelqu'un qui se trouve à l'endroit qui va être bombardé... Un endroit qui n'avait jamais été bombardé auparavant et pourtant, au moment où commence la nuit ou un peu plus tard, soudain, une rumeur et dans le ciel sur un fond de nuages arrivent des oiseaux noirs... et les gens comprennent – sans qu'on leur explique – ce qui va se produire... Bref, un cauchemar que tout être humain peut faire à présent...
Somme toute, dit Lucien l'âne, il s'agit du « bombardement », de l'essence-même du bombardement. J’imagine fort bien la chose, car j'en ai connu des bombardements... Il n'y a même pas de sirènes qui retentissent...
Bien sûr que si qu'elles retentissent... Ce sont elles (entre autres) « ce bruit, ce bruit
Soudain, ce bruit a tout empli » ; elles et bien entendu, les moteurs des avions ou des drones, qui sont en quelque sorte les descendants des V 1 de sinistre mémoire. Bon maintenant que tu vois de quoi il s'agit , laisse-moi te conter la genèse de cette canzone... Elle est née en deux temps... premier temps, un texte que notre ami Ventu que j'ai traduit et qui m'a inspiré pour cette chanson... et pourtant comme tu le verras, il n'a rien à voir avec cette histoire sauf le premier vers... où il est dit : « Bonne nuit ». Voici donc le texte de ma version de Buona Notte, tiré du blog de Venturik. (Pour le texte italien – se référer au blog de Riccardo).
BONNE NUIT
Version française – BONNE NUIT – Marco Valdo M.I. – 2012
Texte italien – Buona notte – Riccardo Venturi – 2012
Mercredi 4 juillet 2012
Maintenant que j'y pense, je n'ai jamais souhaité la bonne nuit depuis ce blog.
Pourtant j'écris volontiers la nuit ; parfois, à vrai dire, j'écris à des heures plus adaptées à un bonjour qu'à une bonne nuit. J'avais par exemple commencé ce soir à écrire quelque chose de long, qu'ensuite, j'ai abandonnée après avoir déjà rempli trois pages. Car on trouve ici des écrits, mais il y en a autant qu'on ne verra jamais. Du temps où les ordinateurs n'existaient pas, j'ai chiffonné des quintaux de papier; maintenant, un click suffit.
Dès lors, je vous souhaite la plus sincère bonne nuit.
Sans même savoir qui vous êtes et comment vous pensez.
Sans vous connaître et sans que vous me connaissiez.
Je suis en train de vous la souhaiter pendant que vous êtes peut-être en train de vous réveiller.
Peut-être dormez-vous déjà depuis deux heures.
Un geste simple peut servir à pas mal de choses, par exemple à repousser l'absurde.
Ou peut-être à tisser un fil à la fois, léger et indestructible.
J'ai toujours envisagé le "Grand Réseau" ainsi : des fils lancés comme des messages dans une bouteille jetée dans l'océan et confiés à un destin très exact.
C'est pour cela que je n'aime pas les canaux et les conduites forcés, de l'eau comme de la communication.
C'est pour cela que je vous souhaite la bonne nuit alors que je m'apprête à tout éteindre et à m'en aller me coucher.
Le chat vient de rentrer, et s'en est allé ronfler sur le lit.
Le fil est arrivé jusqu'à lui.
Que sera ma nuit ?
Que seront mes rêves ?
Vais-je me réveiller ?
Allons-nous nous réveiller ?
Qui le sait.
D'où ceci, si. Ceci.
Pour ceci et pour nos jours comme des vis d'Archimède.
Pour ceci et pour nos lunes qui nous tombent dessus.
Pour ceci et pour nos peurs qui cognent.
Pour ceci et pour nos mots perdus.
Pour ceci.
Bonne nuit.
Venturik
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Deuxième temps, avec ce thème de bonne nuit et l'allitération pour arme poétique, je cherchais un air, une cadence, que sais-je, quand bonne nuit ou bonjour... J'ai rencontré l'Aigle Noir de Barbara, qui n'est pas proprement une chanson contre la guerre, mais l'image de cet aigle tournoyant me fit penser au vautour de la paix qui survole le guerrier afghan de Carlo Levi, et là, il s'agit d'une véritable chanson contre la guerre Le vautour de la Paix.
Pourquoi Barbara ? Je ne comprends pas vraiment bien..., dit l'âne Lucien en recourbant ses oreilles dressées en points d'interrogation.
Tout simplement ceci, Lucien l'âne mon ami (j'aime insister sur le fait que tu es un âne et mon ami), la chanson de Barbara commence ainsi : « Un beau jour ou peut-être une nuit... » et bien évidemment, parle aussi d'un oiseau noir tombé du ciel... Tout cela se mélangeait dans ma tête et également, certain souvenir de lecture à propos de Sarajevo... Et tous les gens soumis aux bombardements – qualsiasi bombardamenti... me venaient en mémoire comme ces morts et ces vivants qui se rassemblèrent pour faire un monument à Kesselring... Lo avrai camerata Kesselring...
Alors, dit Lucien l’âne en souriant, il n'y a plus qu'à entendre ta chanson... Peut-être même avec la musique de Barbara... À mon sens, ça devrait marcher... Manière comme une autre de tisser le linceul de ce vieux monde surarmé, suranné, belliqueux (de cheval), militariste, assassin et cacochyme. (Heureusement !)
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane