Frère, entends-tu le galop qui passe,
L'âpre aboiement des chiens,
C'est nos messieurs qui s'en vont en chasse,
Gloire au seigneur terrien.
Toi, bûcheron, travaille,
Pour leur gagner du pain,
Pense que la marmaille
Dans sa cabane a faim.
Monte à l'assaut des hêtres
Frappe l'ormeau noueux
Pour le souper des maîtres
Vivent les vastes feux.
Frère, entends-tu le galop qui passe,
Entends bramer le cerf,
C'est nos messieurs qui donnent la chasse
Au fond des bois couverts.
Toi, vendangeur, travaille,
Pour leur donner du vin,
Remplis bien la futaille
Qu'ils videront demain,
Salue monsieur le prêtre,
Qui vient boire avec eux,
Pour le souper des maîtres,
Vivent les vastes feux.
Frère, entends-tu le galop qui passe,
Au chant vainqueur des cors
C'est nos messieurs revenant de chasse,
Qui vont compter les corps.
Toi moissonneur, travaille,
Donne ton grain céant,
Et garde bien la paille
Pour coucher tes enfants,
Les chevaux vont paraître,
Les blés mourants sous eux,
Pour le souper des maîtres,
Vivent les vastes feux.
L'âpre aboiement des chiens,
C'est nos messieurs qui s'en vont en chasse,
Gloire au seigneur terrien.
Toi, bûcheron, travaille,
Pour leur gagner du pain,
Pense que la marmaille
Dans sa cabane a faim.
Monte à l'assaut des hêtres
Frappe l'ormeau noueux
Pour le souper des maîtres
Vivent les vastes feux.
Frère, entends-tu le galop qui passe,
Entends bramer le cerf,
C'est nos messieurs qui donnent la chasse
Au fond des bois couverts.
Toi, vendangeur, travaille,
Pour leur donner du vin,
Remplis bien la futaille
Qu'ils videront demain,
Salue monsieur le prêtre,
Qui vient boire avec eux,
Pour le souper des maîtres,
Vivent les vastes feux.
Frère, entends-tu le galop qui passe,
Au chant vainqueur des cors
C'est nos messieurs revenant de chasse,
Qui vont compter les corps.
Toi moissonneur, travaille,
Donne ton grain céant,
Et garde bien la paille
Pour coucher tes enfants,
Les chevaux vont paraître,
Les blés mourants sous eux,
Pour le souper des maîtres,
Vivent les vastes feux.
inviata da Dead End - 11/10/2012 - 12:05
×
Canzone di autore anonimo composta nel corso della Rivoluzione francese
Interpretata da Mouloudji nell’album collettivo “Ballades et complaintes syndicalistes - Le chant des ouvriers” del 1972.
Poi anche da Francesca Solleville nell’album “Musique, citoyennes !” edito nel bicentenario della Rivoluzione.