Isabelle vivait
En haut d'une tour de verre
Isabelle vivait
En haut d'une tour de verre
La porte était gardée
Par des guerriers bardés
Quatre guerriers barbus
Deux sans tête et deux sans cul
Quand on venait la voir
On passait la grande porte
Quand on venait la voir
On passait la grande porte
On montait l'escalier
Avec les trois geôliers
Velus et moustachus
Un aveugle et deux tordus .
Voulez-vous bien m'ouvrir
La prison d'Isabelle
Voulez-vous bien m'ouvrir
La prison d'Isabelle
Car elle va mourir
Et les deux porte-clés
Ne la reverront plus
Le boiteux et le bossu
L’aumônier de la tour
Priait pour Isabelle
L’aumônier de la tour
Priait pour Isabelle
Depuis quarante jours
Était devenue si pâle
Qu’on ne la voyait plus
Son cœur même s'était tu
Les oiseaux de la tour
Vinrent à tire d'aile
Les oiseaux de la tour
Vinrent à tire d'aile
Et firent de leurs plumes
Un nid pour Isabelle
De leur duvet ténu
Ils couvrirent ses seins nus
On enterra son corps
Dans un champ d’asphodèles
On enterra son corps
Dans un champ d’asphodèles
Et les guerriers barbus
Les geôliers moustachus
Les porte-clés bossus
S'en vinrent pleurer dessus
S'en vinrent pleurer dessus
En haut d'une tour de verre
Isabelle vivait
En haut d'une tour de verre
La porte était gardée
Par des guerriers bardés
Quatre guerriers barbus
Deux sans tête et deux sans cul
Quand on venait la voir
On passait la grande porte
Quand on venait la voir
On passait la grande porte
On montait l'escalier
Avec les trois geôliers
Velus et moustachus
Un aveugle et deux tordus .
Voulez-vous bien m'ouvrir
La prison d'Isabelle
Voulez-vous bien m'ouvrir
La prison d'Isabelle
Car elle va mourir
Et les deux porte-clés
Ne la reverront plus
Le boiteux et le bossu
L’aumônier de la tour
Priait pour Isabelle
L’aumônier de la tour
Priait pour Isabelle
Depuis quarante jours
Était devenue si pâle
Qu’on ne la voyait plus
Son cœur même s'était tu
Les oiseaux de la tour
Vinrent à tire d'aile
Les oiseaux de la tour
Vinrent à tire d'aile
Et firent de leurs plumes
Un nid pour Isabelle
De leur duvet ténu
Ils couvrirent ses seins nus
On enterra son corps
Dans un champ d’asphodèles
On enterra son corps
Dans un champ d’asphodèles
Et les guerriers barbus
Les geôliers moustachus
Les porte-clés bossus
S'en vinrent pleurer dessus
S'en vinrent pleurer dessus
inviata da Marco Valdo M.I. - 13/7/2012 - 21:15
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Chanson française – La Tour de Verre – Boris Vian – 1947
Paroles et musique de Boris Vian
Oui, je m'en souviens bien de Cassandre sur la haute tour, moi qui, en ce temps-là, parcourait l'Asie Mineure... J'avais promené Hélène, une fameuse bêcheuse cependant, je vis Achille tuer Hector, la flèche lui percer le pied et j'apercevais encore Cassandre sur les murs de Troie qui voyait venir le désastre et criait désespérément et qu'enfin, personne n'écoutait... comme Anne, ma sœur Anne. Cette dernière est bien évidemment une de nos sœurs à nous autres qui tissons le linceul de ce vieux monde croisé, belliqueux, totalitaire, prosélyte, apostolique et cacochyme. ( Heureusement !)
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane