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Los Dictatorios

Philippe Clay
Lingua: Francese


Philippe Clay

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Los Dictatorios

Chanson française – Los Dictatorios – Philippe Clay – 1975

Les auteurs sont : H. Djian/S. Balasko/D. Faure

philippe clay

Ah, Lucien l'âne mon ami, te souviens-tu de Philippe Clay ? Est-ce que ce nom te dit quelque chose ?

Oh, bien sûr. Philippe Clay, Marco Valdo M.I., mon ami, c'est une voix, c'est une silhouette, c'est une gueule, c'est une diction, c'est une chaleur vocale... C'est un formidable funambule, c'est un très remarquable comédien et c'est un chanteur hors pair. C'est aussi une interminable dégaine... Enfin, j'aurais dû dire : « C'était ... ». Imagine qu'il a chanté Boris Vian tout chaud, des chansons à peine écrites... vers 1955 – 1960. Si tu connais la réputation (à mon sens exagérée) des ânes, tu comprendras que Philippe Clay chantant la Complainte du Priapisme nous est restée dans les oreilles. Bien entendu, une telle complainte n'a pas sa place dans les Chansons contre la Guerre ou alors, ce serait un formidable « Extra ». Je t'en donnerai l'adresse en confidence...

Daniel Ortiz – El dictador en una pedalina
Daniel Ortiz – El dictador en una pedalina

Mais mon ami Lucien l'âne, tu penses bien que je la connais cette complainte et comme elle a une conclusion où il est démontré qu'il très imprudent et pour tout dire mortel de jouer avec les armes – spécialement les obusiers lourds, surtout quand on est militaire (mais que ferait un civil d'un obusier lourd ?) – je m'en vais de ce pas, dès qu'on en aura fini avec celle-ci, proposer cette ode à la braguette comme chanson contre la guerre à part entière. Mais pour en quelque sorte, préparer la voie à cette petite merveille – due à l'audacieuse imagination de Boris Vian sous le nom duquel elle apparaîtra ici – je tiens à te faire lire une autre merveille très dans le ton des CCG et chantée elle aussi par l'immense (cette fois, le mot est juste) Philippe Clay. Malheureusement, je n'en ai pas trouvé de trace en vidéo... ni sonore... Par ailleurs, vidons un mauvais abcès ! D'aucuns ont voulu cataloguer Philippe Clay et l'envoyer moisir « à droite », politique s'entend... Bien sûr, il s'est dans ses vieux jours (il est mort à quatre-vingts ans...) rallié à Chirac... mais souviens-toi, quasi-toute la France s'est ralliée à Chirac, à l'exception des fascistes... Enfin, celle qui votait... Ce que ni toi, ni moi ne faisons...

Pourquoi donc, me racontes-tu tout ça ?, Marco Valdo M.I., mon ami. Moi, j'aime bien Philippe Clay et tout ce touin-touin, je m'en tape...

Je te le dis, car comme je vais être bien obligé de mettre une petite biographie de Philippe Clay et qu'on fait toujours circuler des choses semblables... Parfaitement vaines, au demeurant... Et fausses, car et c'est là que je voulais en venir avec la chanson que je te propose ici ... Il y a peu de chanteurs « engagés » à « gauche » – j e te rappelle incidemment ce que disait le moniteur d'auto-école : « la gauche, c'est l'autre droite »... Et dans le fond, cette assertion se vérifie tous les jours sur le plan politique... et partout dans le monde. Un ami plus versé dans les sciences mathématiques ajoutait : « et inversement ». Mais foin de ces arguties, je te fiche mon billet que cette chanson de Philippe Clay et lui par conséquent, a sa place dans les Chansons contre la Guerre... C'est en chanson le pendant du Dictateur de Charlie Chaplin. Elle s'intitule de façon ibéricomique : Los Dictatorios. C'est une chanson de l'année 1975... et regarde bien le dernier couplet dans lequel il appelle la mort sur Franco... Et est-ce l'effet de la Iettatura de Philippe Clay...

« Adios Francisco
Voilà bientôt le moment de quitter la piste »

Et Francisco Franco Bahamonde meurt en novembre 1975...



À mon humble avis et à ce titre-là, elle mérite bien d'être ici et même que nous la saluions d'un poing levé (un pugno chiuso per Philippe Clay!) ... Après quoi, nous reprendrons notre tâche qui consiste – comme Philippe Clay le faisait à sa manière dans cette chanson – à tisser le linceul de ce vieux monde dictatorial, rétrograde, militariste et cacochyme.


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Il y avait trois clowns, trois rigolos
Qui s'appelaient Los Dictatorios
Y avait Adolfo Benito
et puis le tout petit Francisco
Ils étaient si beaux
En uniformes de généraux d'opérette
Surtout Adolfo
Avec sa mèche, sa moustache et sa casquette

{Parlé:}

Du bist ein Schweine-Hund
Por favor Nein, ich bin der Kopf
Por favor Nein, keine Klappe
È pericoloso sporgersi

Los Dictatorios, leur numéro
Soulevait des millions de bravos
Rome, Berlin , Paris Madrid et Varsovie les avaient applaudis
Un jour, Adolfo
Près de Moscou a fait sa dernière culbute
Avec Benito
Ils sont allés faire les clowns chez Belzébuth

Il y avait trois clowns, trois rigolos
Y en a plus qu'un, c'est Francisco
Sous le chapiteau
Ses genoux tremblent, il est triste comme un vieux taureau
Plus un seul bravo
Et les enfants ne veulent même plus voir le pitre
Adios Francisco
Voilà bientôt le moment de quitter la piste

{Parlé:}

Soy el más grande payaso del mundo (olé !)
Yo soy el grande cómico del mundo (olé !)
Yo soy el último dictatorio del mundo (olé !)

inviata da Marco Valdo M.I. - 3/7/2012 - 21:33




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