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On n'est pas là pour se faire engueuler

Boris Vian
Lingua: Francese


Boris Vian

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On n'est pas là pour se faire engueuler
Chanson fringante et démocratique


Chanson française – On n'est pas là pour se faire engueuler – Boris Vian – 1954


Une chanson de Vian, encore, une chanson de Vian... Je ne me plaindrai pas... C'est toujours un régal, un régal et un plaisir.

En effet, Lucien l'âne mon ami, les chansons de Boris Vian, c'est du nanan, comme disait Rossini. On y reviendra un jour, à Rossini... Pour l'instant, on parle de Vian et de la chanson « On n'est pas là pour se faire engueuler »... Une chanson pacifique et pacifiste que ça... Mais qui a l'immense mérite de faire rire... et de dénoncer une manie persécutrice des pouvoirs publics : la répression... Habituellement, selon une habitude digne de la plus belle découverte d'Orwell, le pouvoir appelle la répression : le « maintien de l'ordre ».

Mais c'est complètement idiot cette manie de réprimer les gens à coups de matraque, d'autopompes, de gaz lacrymogènes, de balles, de tirs de mitrailleuses... et en plus, d'appeler ça : le « maintien de l'ordre »...


Que ce soit idiot, nul n'en doute, mais le pouvoir est par nature idiot... Pour la simple raison qu'il est obnubilé par lui-même.

Ah, s'il n'y avait pas eu de pouvoir, dit Lucien l'âne, on aurait évité beaucoup de conneries. Donc et la chanson... qu'est-ce qu'elle raconte ?

C’est l'histoire d'un gars qui s'en va voir un défilé, un roi de passage et on lui tape sur la gueule. C'est ça que ça signifie : « On est refoulés par les agents... ».

En effet, quand on est refoulés par les agents, on en prend toujours plein la gueule... Ils m'ont même frappé l'autre jour... Moi, un âne des plus paisibles. Et alors..., dit l'âne Lucien en dressant des oreilles en points d'interrogation, qu'est-ce qui se passe ensuite ?

Et alors, il proteste. « On n'est pas là pour se faire engueuler... ». Ensuite, il rentre chez lui avec le copain qu'il a emmené au bistro. D'accord, ils ont un peu forcé sur le beaujolais, mais quand même... Madame a sorti le rouleau à pâtisserie... Le doberman conjugal, en quelque sorte, le CRS familial, la matraque des soirs de fête. Et rebelote, ils sont « refoulés »...

Et alors..., dit l'âne Lucien en dressant des oreilles en points d'interrogation.

Et alors, il proteste. « On n'est pas là pour se faire engueuler... ». Ensuite, Madame, dans la meilleure tradition de la répression, Madame n'écoute rien, ne veut rien savoir... Elle cogne. Tout bêtement, elle cogne et les deux copains meurent sur le champ. Et se retrouvent devant la grille du paradis, à l'entrée, mais – dans la meilleure tradition catholique, inquisitoriale, répressive, punitive, excommunicatrice – « Vos papiers ! », des réfugiés, « allez, ouste ! En enfer... ». Les deux loustics ne se font pas prier et hop, chez Satan... et là, personne ne les jette comme des malpropres...

En somme, on n'est jamais tranquille nulle part... sauf chez Satan, c'est-à-dire dans un univers débarrassé des rituels civilisateurs. Et dire que nous vivons dans cette société peuplée de paranos et dès lors, nous n'avons d'autre choix que de lui tisser un fameux linceul à ce vieux monde répressif, matraqueur, inquisiteur, pissefroid et cacochyme (Heureusement!)

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

Un beau matin de juillet le réveil
A sonné dès le lever du soleil
Et j'ai dit à ma poupée "Faut te secouer
C'est aujourd'hui qu'il passe"
On arrive sur le boulevard sans retard
Pour voir défiler le roi de Zanzibar
Mais sur-le-champ on est refoulés par les agents

Alors j'ai dit

On n'est pas là pour se faire engueuler
On est là pour voir le défilé
On n'est pas là pour se faire piétiner
On est là pour voir le défilé
Si tout le monde était resté chez soi
Ça ferait du tort à la République
Laissez-nous donc qu'on le regarde
Sinon plus tard quand la reine reviendra
Ma parole, nous on ne reviendra pas

Le jour de la fête à Julot, mon poteau
Je l'ai invité dans un petit bistro
Où l'on sert un beaujolais vrai de vrai
Un nectar de première
On est sorti très à l'aise et voilà
Que j'ai eu l'idée de le ramener chez moi
Mais j'ai compris devant le rouleau à pâtisserie

Alors j'ai dit

On n'est pas là pour se faire engueuler
On est là pour la fête à mon pote
On n'est pas là pour se faire assommer
On est là pour faire une petite belote
Si tout le monde restait toujours tout seul
Ça serait d'une tristesse pas croyable
Ouvre cette porte et sors des verres
Ne t'obstine pas ou sans ça le prochain coup
Ma parole, je rentre plus du tout

Ma femme a cogné si fort cette fois-là
Qu'on a trépassé le soir même et voilà
Qu'on se retrouve au paradis vers minuit
Devant monsieur Saint-Pierre
Il y avait quelques élus qui entraient
Mais sitôt que l'on s'approche du guichet
On est refoulés et Saint-Pierre se met à râler

Alors j'ai dit

On n'est pas là pour se faire engueuler
On est venus essayer l'auréole
On n'est pas là pour se faire renvoyer
On est morts, il est temps qu'on rigole
Si vous flanquez les ivrognes à la porte
Il ne doit pas vous rester beaucoup de monde
Portez-vous bien, mais nous on se barre
Et puis on est descendu chez Satan
Et en-bas c'était épatant!

Ce qui prouve qu'en protestant
Quand il est encore temps
On peut finir
Par obtenir
Des ménagements!

inviata da Marco Valdo M.I. - 19/6/2012 - 22:28




Lingua: Italiano (Toscano fiorentino)

Riscrittura in fiorentino moderno assolutamente stretto di Riccardo Venturi
20 giugno 2012

Prima parte seria & linguistica: in questa prima resa di Boris Vian in fiorentino stetto del XXI secolo, ho scelto volutamente un registro "sanfredianino", notandolo graficamente in maniera rigorosa. A differenza di quanto dicono que' poveracci di leghisti, con tutti i loro "celti", è il fiorentino e i dialetti toscani in genere che condividono con le lingue celtiche, quelle vere, una caratteristica fondamentale: le cosiddette "mutazioni iniziali". Si tratta di fenomeni fonomorfosintattici di contatto, che come in gallese, bretone, gaelico eccetera si risolvono in aspirazioni della consonante in determinate posizioni. Con buona pace di Bossi, quindi, il fiorentino è parecchio più "celtico" del lombardo o del piemontese. Per farla breve, nel testo che segue sono notate tutte codeste mutazioni, le quali interessano praticamente tutte le consonanti. Non solo: si è tenuto conto anche dei "raddoppiamenti sintattici" e delle altre caratteristiche salienti del fiorentino d'oggi. Purtroppo il fiorentino parlato non è mai stato scritto molto, anche e soprattutto per colpa dei fiorentini pasciuti dall'idea di parlare "l'italiano puro". Puro una sega; e spero che questo testo dia almeno un'idea di com'è veramente il fiorentino che si parla tutti i giorni. Quello che nessun attore non fiorentino riuscirà mai a imitare alla perfezione, a parte l'impareggiabile Bebo Storti.

Questa canzone di Boris Vian si prestava particolarmente bene alla bisogna. Naturalmente, l'ambientazione è stata localizzata; così, ad esempio, il "mattino di luglio" è stato spostato in giugno perché, da noi, la "festa nazionale" è il due di quel mese. Naturalmente il pascià di Zanzibar sfila sul viale dei Colli, e i due amici non vanno in un bistrot ma da un vinaìno (a Firenze i "vinaìni" sono piccolissime botteghe dove si mesce vino e si servono panini e stuzzichini, tipo quello, storico, in piazza del Grano). Al posto della "belote" (che è un gioco di carte, praticamente un bridge semplificato), ci ho messo l'istituzione de' bhàrri e delle 'hasedippòpholo fiorentine: la briscola-e-ventuno (il ventuno sarebbe quello che nel resto d'Italia è il tressette). Per il resto, la resa è stata rigorosamente aderente al testo francese; e sono certo che, da lassù, Boris mi sta patafisicamente pisciando addosso. [RV]

'E 'UN Z'È MMIHA HUI PE' FFACCI THRATTA' DDA PPELLAI

Un bei' mmattino di giugno la sveglia
'e glià ssonaho allo spuntà d'i' ssole
e alla mi' moglie 'e gnò detto: « Forza, gnàmo,
àrzathi, 'e gliè oggi 'he passa ».
S'arriva su i'vViardehòlli alla svérta
pe' vedé' sfilà i' ppascià dhi zZanzibàrre
ma di hórpo gli sbirri 'e ci spìngano via

Allora gnò ddetto:

« O, 'e 'un z'è mmiha hui pe' ffàcci thrattà dda ppellai,
'e s'è qui pe' gguardà lla sfilaha,
'e 'un z'è mmiha hui pe' fà a mmanahe,
'e s'è qui pe' gguardà lla sfilaha!
O, se ttutti 'e s'era rimast' accasa
'e 'u' gn'era phunto bhene phélla Repùbbriha
e allora 'iobhòia he vu' cce lo fahe guardà
sennò ddopho, 'huand' 'e thorna la regina
noàrtri, cascasse i' mmondo, 'e 'un zi thorna phiù »

Pélla festa d'i' hui' mmi' amiho, i' gGiulio,
'e l'ho 'nvitaho da un vinaìno 'n centro
'ndò si bhée u' nnovellino 'he mmàcchia,
una dhelizzia 'he va ggiù ccom'un treno
'e s'è ssortihi 'n po' allegri, e 'nzomma
'e m'è vvenuth'immente dhi phortàmmel' accasa mia
però ho ccapiho thutto dhavant' a i' mmatterello

Allora gnò ddetto:

« O, 'e 'un z'è mmiha hui pe' ffàcci thrattà dda ppellai,
'e s'è qui pe' ffesteggià i' mmi amiho,
'e 'un z'è mmiha hui pe' fàcci phiglià a mmazzahe,
'è s'è qui pe' facci 'na bhriscola e vventuno,
O, se ttutti 'e si restasse sempre dha ssoli
madhonna 'e ci sarebbe dha sparàssi ne' hoglioni,
'nzomma aphri 'sta phorta e ppiglia 'bhicchieri,
'un t'impuntà, stamm'a ssentì, o un'àrtra 'orta,
cascasse i' mmondo, accasa 'e un ci thorno più »

La mi' moglie staòrta cià ttiraho 'na phopho' dhi matterellaha
che stasera 'e cià mmandahi dhiritti a i' ccreatore
'e ci s'è rrithrovahi 'n paradiso verso mezzanotte
dhiritti dhavanti a mmesser Sampietro.
'E c'èra 'huarche eletto 'he gli entràa drento,
ma qquand'e ci s'è avvicinahi allo sportello
'e ciànno spinti ndrèo e i' Sampietro 'e s'è ppure 'ncazzaho

Allora gnò ddetto:

« O, 'e 'un z'è mmiha hui pe' ffàcci thrattà dda ppellai,
'e s'è vvenuhi hui pe' pprovà l'aureola,
'e 'un z'è mmiha hui per fàcci mandà vvia,
o, 'e s'è mmorti, ora bhisogna dhivertissi!
Se vu' bbuttahe fòr' i bhriàhi
sehondo mè 'e ùnne restano miha thanti...
O, stàtheci bene e bbonaùgo, noi 'e ci si lèa da i' cazzo!
E ppoi 'e s'è scesi giù dha i' dDemonio,
e llaggiù ssì che ci si dhivertìa!

O, huesto 'e pròa 'he a pprotestàgnene
'huand'ancora 'e s'è 'n tempo,
va a ffinì
che alla fine
'e ci thrattan bene!

20/6/2012 - 09:36


si capisce di più il testo francese che quello fiorentino,già che eravate lì potevate tradurlo subito in italiano,per il resto d'Italia.

giorgio - 26/12/2014 - 14:03




Lingua: Italiano

Traduzione italiana ad uso di Giorgio e del Resto d'Italia
(di Riccardo Venturi, 26 dicembre 2014)
NON S'È MICA QUI PER FARCI TRATTAR MALE !

Un radïoso mattino di luglio, la sveglia
ha sonato fin dallo spuntar del sole
e ho detto alla mia pupa : « Su, forza, àlzati,
ché è proprio oggi che passa ».
S'arriva sul vialone alla svelta
per veder la sfilata del Re di Zanzibàr
ma là sul posto siamo spinti via dagli agenti

E allora ho detto :

Non s'è mica qui per farci trattar male !
siamo qui per veder la sfilata
non s'è mica qui per farci calpestare
siamo qui per veder la sfilata
se tutti fossero restati a casa propria
sarebbe fare un torto alla Repubblica
lasciateci, ordunque, guardare
sennò più tardi, quando tornerà la Regina
parola mia, noi non torneremo, no

Per il compleanno del mio amico Giuliotto
l'ho invitato in un localino alla buona
dove si serve un vin novello di quel bòn,
un nettare di prima categoria
se n'è usciti allegrotti, e insomma, ecco
che mi è venuta l'idea di portarmelo a casa
ma, al cospetto del mattarello, ho capito

E allora ho detto :

Non s'è mica qui per farci trattar male !
Siamo qui per festeggiare il mio amico
non s'è mica qui per farci macellare
siamo qui per farci una partitina a carte
se tutti se ne restassero sempre soli
sarebbe d'un'incredibil tristezza,
insomma, apri la porta e tira fuori dei bicchieri
e, deh, non t'ostinare... ! Sennò alla prossima,
parola mia, non torno più a casa e stop

Quella volta la mia consorte ha tirato una tale mazzata
che siam trapassati la sera stessa, e vualà...
ci siam ritrovati in paradiso verso mezzanotte
davanti al sig. San Pietro
c'era qualche Eletto che stava entrando
ma, non appena siamo andati allo sportello
ci hanno spinti e San Pietro si è messo a brontolare

E allora ho detto :

Non s'è mica qui per farci trattar male !
Siamo venuti a provare l'aureola
non s'è mica qui per farci mandar via
siamo morti, ora è tempo di spassarcela !
Se voialtri mettete gli ubriachi alla porta
non deve restare tanta gente qui da voi,
saluti cari, però noi ce ne andiamo !
E quindi siamo scesi giù da Satan,
e laggiù era meraviglioso !

Questo prova che, protestando,
e quando s'è ancora in tempo
si può finire
per ottenere
quel che si vuole !

26/12/2014 - 21:23




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